D'ailleurs De Gaulle dormait-il ?
Vous avez raison de noter que les médias n'ayant pas suffisamment d'infos deviennent tous des France-Dimanche ou des Closer.
D'ailleurs De Gaulle dormait-il ?
Non, ce que je n'aime pas, c'est l'hyper-présidentialisation et le fait qu'un président veuille tout gérer, tout contrôle, être présent partout.
Le principe de la Vème est qu'il y a toujours une hyper-présidentialisation, et les présidents successifs n'y ont pas vraiment échappé, sauf en période de cohabitation. Le président n'est pas un arbitre mais un capitaine d'équipe mais De Gaulle refusait d'avoir à rendre des comptes au parlement et il a donc fait inventer un fusible commode le premier ministre qui lui doit rendre des comptes au parlement.Spartiate a écrit : ↑31 oct. 2018, 19:09:59Non, ce que je n'aime pas, c'est l'hyper-présidentialisation et le fait qu'un président veuille tout gérer, tout contrôle, être présent partout.
L'esprit de la Ve République, c'est que le président devait être un arbitre capable de déléguer les tâches à son gouvernement. Chirac était le dernier à s'inscrire dans ce rôle même si je manque de recul par rapport à son mandat, j'étais adolescent à l'époque. Par contre, Hollande était davantage dépassé par les événements qu'un réel arbitre.
Et puisque le Nouveau monde entend gérer la France comme une start-up, je ferais remarquer que pour un patron, c'est pareil. S'il n'est pas capable de déléguer ses pouvoirs et faire confiance, alors sa boîte va droit dans le mur.
Le nouveau Nostradamus est arrivé et fait des révélations.Spartiate a écrit : ↑01 nov. 2018, 11:49:24Je vais donc faire une révélation : l'hyper-présidentialisation ne fonctionne pas. C'est sans doute utile pour relever un pays en sortie de guerre mais actuellement, c'est insensé.
"Cependant il est fréquent de se demander comment font les autres pays qui ont une seule personne là ou on en a deux."
Lesquels ? Toutes les démocraties distinguent le chef d'Etat du chef de gouvernement, le premier servant à arbitrer et incarner la continuité de l'Etat, le second à conduire la politique de la nation. La France est l'une des rares démocraties où dans les faits, les deux rôles sont assurés par la même personne. Même les régimes très présidentiels comme les Etats-Unis sont compensés par d'importants contre-pouvoirs et d'échelons locaux autonomes ou fédéraux.
Macron n'a jamais voulu engager une réflexion sur les institutions. Lui qui prend exemple sur les pays scandinaves oublient volontairement de préciser que ce sont des pays marqués par le consensus, par le bon usage de l'argent public et par le maintien de l'Etat-providence. Et vu qu'il a la conviction intime que 66 % des électeurs qui l'ont élu ont approuvé son programme de fond en comble, sans se poser la question des conditions de sa victoire, alors il estime de son bon droit de l'appliquer en s'enfermant dans son autisme. Grande révélation : ça ne marche pas.
Du coup, on arrive à ce point où la réforme devient une fin en soi, sans intelligence mais avec beaucoup de mépris. Qu'importe, s'il ne le paie pas au prix de sa santé, il sera saigné dans les urnes.
Ah! voilà des paroles de grand intérêt dans un sujet sans intérêt.
Certes, mais Mélanchon ne fait qu'attiser un travers qui fonctionne depuis toujours. Hormis les municipales et les présidentielles associées aux législatives, les gens prennent toujours les élections "subalternes" pour des boites à colère. Surtout lors de référendum, il ne répondent jamais à la question posée. En tout cas il répondent un avis contraire au pouvoir, quasi systématiquement.Papibilou a écrit : ↑01 nov. 2018, 15:23:16
Enfin les élections de mid-term comme on dit aux USA sont toujours mauvaises pour le pouvoir en place. Celles qui comptent se situeront en 2022. Au passage, quand j'entends Melenchon renouveler son appel à faire des européennes un référendum anti Macron ça me fait honte que ce type induise en erreur les français en leur faisant croire que les européennes ça doit servir à ça.
Excellent!
Tout cela est vrai.Spartiate a écrit : ↑31 oct. 2018, 19:09:59
Non, ce que je n'aime pas, c'est l'hyper-présidentialisation et le fait qu'un président veuille tout gérer, tout contrôle, être présent partout.
L'esprit de la Ve République, c'est que le président devait être un arbitre capable de déléguer les tâches à son gouvernement. Chirac était le dernier à s'inscrire dans ce rôle même si je manque de recul par rapport à son mandat, j'étais adolescent à l'époque. Par contre, Hollande était davantage dépassé par les événements qu'un réel arbitre.
Et puisque le Nouveau monde entend gérer la France comme une start-up, je ferais remarquer que pour un patron, c'est pareil. S'il n'est pas capable de déléguer ses pouvoirs et faire confiance, alors sa boîte va droit dans le mur.
Pour sur. Et ce n'est pas bon signe.
Je suis globalement d'accord avec toi sur le caractère assez malsain de l'hyper-présidentialisation de notre régime. Mais quelle alternative a-t-on à cette hyper-présidentialisation ? Un régime parlementaire "moniste" telle que le connaissent les pays d'Europe du Nord, avec un scrutin proportionnel, peut fonctionner dans des pays où règne la culture du consensus : ce n'est malheureusement pas le cas de la France. Un régime présidentiel à l'américaine peut fonctionner dans un pays où il y a des contre-pouvoirs très forts et où les parlementaires représentent leur État avant de représenter leur parti. Mais en France ?Spartiate a écrit : ↑01 nov. 2018, 11:49:24Je vais donc faire une révélation : l'hyper-présidentialisation ne fonctionne pas. C'est sans doute utile pour relever un pays en sortie de guerre mais actuellement, c'est insensé.
"Cependant il est fréquent de se demander comment font les autres pays qui ont une seule personne là ou on en a deux."
Lesquels ? Toutes les démocraties distinguent le chef d'Etat du chef de gouvernement, le premier servant à arbitrer et incarner la continuité de l'Etat, le second à conduire la politique de la nation. La France est l'une des rares démocraties où dans les faits, les deux rôles sont assurés par la même personne. Même les régimes très présidentiels comme les Etats-Unis sont compensés par d'importants contre-pouvoirs et d'échelons locaux autonomes ou fédéraux.
Macron n'a jamais voulu engager une réflexion sur les institutions. Lui qui prend exemple sur les pays scandinaves oublient volontairement de préciser que ce sont des pays marqués par le consensus, par le bon usage de l'argent public et par le maintien de l'Etat-providence. Et vu qu'il a la conviction intime que 66 % des électeurs qui l'ont élu ont approuvé son programme de fond en comble, sans se poser la question des conditions de sa victoire, alors il estime de son bon droit de l'appliquer en s'enfermant dans son autisme. Grande révélation : ça ne marche pas.
Du coup, on arrive à ce point où la réforme devient une fin en soi, sans intelligence mais avec beaucoup de mépris. Qu'importe, s'il ne le paie pas au prix de sa santé, il sera saigné dans les urnes.
Beaucoup de candidats, probablement. Mais de quelle qualité ?
« Il a pris cher » : l'inquiétude des proches d'Emmanuel Macron
Après un an et demi au sommet de l'État, le président de la République commencerait à accuser le coup, constatent ses proches dans « Le Parisien ».
Article complet sur https://www.lepoint.fr/politique/il-a-p ... 855_20.php
Ouhla ! Taper sur les retraités et les automobilistes ne lui suffit plus . Il lui faut un officier de sécurité pour se défouler .Pour se détendre, reste la résidence officielle de la Lanterne, au château de Versailles, où il se rend parfois .
Et la boxe, de temps à autre, avec l'un de ses officiers de sécurité.
C'est sur la France n'est pas faite pour un régime parlementaire. Je pense perso que finalement le septennat n'était pas si mal avec une élection parlementaire de mi mandat, qu'il aurait fallut renouvelable par moitié. Moitié à la présidentielle, moitié à mi mandat. De Gaulle, mais d'autres avant lui aussi, avait bien analysé la France gauloise, capable de grands élans, mais jamais sans mentor. La France est toujours excellente dans le drame et la difficulté, lorsqu'elle a un mal définit à combattre, au bord du gouffre. Sinon c'est un pays de pagaille, mais avec un art absolut, et de dépression alternée de d'hystérie. Prenons acte et assumons.johanono a écrit : ↑01 nov. 2018, 17:52:59Mais quelle alternative a-t-on à cette hyper-présidentialisation ? Un régime parlementaire "moniste" telle que le connaissent les pays d'Europe du Nord, avec un scrutin proportionnel, peut fonctionner dans des pays où règne la culture du consensus : ce n'est malheureusement pas le cas de la France. Un régime présidentiel à l'américaine peut fonctionner dans un pays où il y a des contre-pouvoirs très forts et où les parlementaires représentent leur État avant de représenter leur parti. Mais en France ?
Beaucoup de candidats, probablement. Mais de quelle qualité ?
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