On peut être aussi désintéressé que l'on veut il faut bien vivre et la vie est relativement chère en France. A fortiori pour un député qui doit être présentable car il représente la nation et qui doit faire la navette entre Paris et sa circonscription si c'est un provincial.albert a écrit : ↑03 sept. 2018, 11:50:01Tout dépend de la conception que l'on a de la politique. S'il on considère que c'est un métier comme un autre, alors effectivement il faut fixer la rémunération en se référant aux salaires qui existent dans le privé au même niveau de responsabilité. Mais si l'on considère que c'est un engagement personnel désintéressé, cette logique ne vaut plus. Vous allez me dire que si la politique paie mal, beaucoup vont s'en détourner. Mais serait-ce forcément une mauvaise chose ? Car ce sont ceux qui veulent faire carrière qui s'en détourneront, et pas des gens aux fortes convictions. Par exemple, Ruffin a décidé de se payer au smic et de verser la différence de son salaire de député à des associations.
L'exemple de Ruffin qui ne garde qu'un smic de sa rémunération de député doit être nuancé par le fait que ce monsieur a d'autres sources de revenu (droit d'auteur, rémunération de journaliste etc ...). A la limite ses dons à des associations sont déductibles des impôts donc sa rémunération de député peut être vue comme un moyen de diminuer ses impôts vis à vis de ses autres revenus.
Si on ne paie plus du tout les députés vous n'aurez à l'assemblée que des nantis ou des rentiers et plus personne des classes "moyennes". Je ne parle même pas des personnes issus des classes populaires qui ne sont pas assez "travailleurs" et "compétents" pour prétendre à des hautes responsabilités (vu sur d'autres fils). Je ne crois pas que ce soit votre objectif.