Réformes : Macron ne veut pas perdre le rythme

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wesker
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Re: Réformes : Macron ne veut pas perdre le rythme

Message non lu par wesker » 21 mars 2018, 20:01:33

Naturellement, il est nécessaire de prendre en considération l'évolution de l'endettement qui n'est, toutefois qu'un indicateur de l'évolution de la situation économique. J'attire, également ton attention qu'il est suggérer que la dette de la SNCF soit réintégrée à celle de l'Etat, ce qui aurait, naturellement comme conséquence de rendre les efforts consentis jusque là, inutile quant à l'évolution de ce critère.

Pour ma part je ne réduis pas la situation économique à l'endettement, du moins sans connaître l'affectation de ce dernier ni ses retombées économiques probables. Le chômage, la croissance, le taux de pauvreté, les perspectives d'évolutions me paraissent également être des éléments importants, aux côtés de la performance de notre système de santé, de la qualité de nos infrastructures administratives, médicales et autres....Bref, tu le sais l'évaluation d'une politique porte sur plusieurs critères, heureusement.

Hector

Re: Réformes : Macron ne veut pas perdre le rythme

Message non lu par Hector » 21 mars 2018, 22:59:08

Plutôt que de travailler sur la fréquence (élevée pour faire croire que le gouvernement fait quelque chose), Macron ferait peut-être mieux de travailler sur l'amplitude (car pour l'instant on est dans la réformette).

Je vous donne un exemple que je viens de découvrir: le télétravail. Beaucoup ici pensent sans doute que Macron a autorisé le travail dans ses ordonnances et que tout va couler de source. Lors des récents épisodes neigeux, j'ai du autoriser 70% de l'effectif à rester à la maison et à télétravailler. J'ai exhumé l'accord d'entreprise (UES Sur plusieurs boites) et j'ai découvert que j'autorisais sous ma propre responsabilité car l'accord n'autorise que le télétravail systématique organisé genre 1 j/semaine et sanctionné par des avenants au contrat de travail, et encore avec des conditions drastiques où je devrais avoir une attestation que le salarié a un bureau chez lui, un abonnement internet, une installation électrique conforme et je ne sais quoi. Alors je convoque la DRH et son juriste et je leur dis: c'est quoi cet accord, il est obsolète et les ordonnances ont sans doute tout changé. Réponse: la hiérarchie inversée des normes selon les ordonnances fait que les accords existants s'appliquent et prévalent. Et là, je dis qu'il faudrait que l'employeur ou les syndicats dénoncent l'accord existant et appelle à négociation. Et la DRH me dit: si on lance ce débat, les syndicats vont nous faire chier sur x, y , z, t ... Abandon ! Les salariés iront se faire voir pour le télétravail à l'avenir !

Conclusion: Macron nous ait des réformettes, des ronds dans l'eau. Pas plus !

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wesker
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Re: Réformes : Macron ne veut pas perdre le rythme

Message non lu par wesker » 21 mars 2018, 23:19:18

C'est sûr que pour les plus aisés il n'y a pas beaucoup d'efforts, de changements, contrairement au reste de la population qui doit acquitter davantage d'euros pour faire le plein, voir ses aides au logement se réduire, ses cotisations CSG augmenter et ainsi de suite.

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Jeff Van Planet
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Re: Réformes : Macron ne veut pas perdre le rythme

Message non lu par Jeff Van Planet » 24 mars 2018, 08:30:02

Jean a écrit :
19 mars 2018, 10:31:48
En prenant le "lustre" au pied de la lettre à savoir 5 ans peut-être.

Mais le dernier essai en 1995 (Juppé s'en souvient sûrement) n'a pas montré l'existence d'un soutien à la réforme très fort de la population.

Je crois que depuis longtemps la population ressent mal l'existence de ces privilèges mais elle les accepte en se disant :

1. Ma famille peut en profiter un jour,
2. Ces gens sont les meilleurs bataillons pour défendre le système social puisque eux peuvent faire grève longtemps qui plus est dans des domaines sensibles. Les cheminots sont dans l'esprit de beaucoup les gardiens du système social par la force de nuisance qu'ils représentent. Et cela une partie importante de la population l'apprécie.
En 95 Chirac avait été élu sur un programme de "réduire la fracture sociale" et pas sur un programme de réformes comme Macron. Je pense que ça justifie l'accueil très différent des réformes.

Une chose: depuis environ 10 ans que je suis revenu en france j'entends des gens (du petit peuple, des vrais prolos) dire que les fonctionnaires nous prennent pour des ânes et ne défendent que leurs privilèges sur notre dos à nous. Voilà ce qui me fait dire que les gens veulent depuis bien longtemps les réformes. Je veux dire en plus de l'élection d'un réformateur.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
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Re: Réformes : Macron ne veut pas perdre le rythme

Message non lu par Jean » 25 mars 2018, 13:35:40

Jeff Van Planet a écrit :
24 mars 2018, 08:30:02
Jean a écrit :
19 mars 2018, 10:31:48
En prenant le "lustre" au pied de la lettre à savoir 5 ans peut-être.

Mais le dernier essai en 1995 (Juppé s'en souvient sûrement) n'a pas montré l'existence d'un soutien à la réforme très fort de la population.

Je crois que depuis longtemps la population ressent mal l'existence de ces privilèges mais elle les accepte en se disant :

1. Ma famille peut en profiter un jour,
2. Ces gens sont les meilleurs bataillons pour défendre le système social puisque eux peuvent faire grève longtemps qui plus est dans des domaines sensibles. Les cheminots sont dans l'esprit de beaucoup les gardiens du système social par la force de nuisance qu'ils représentent. Et cela une partie importante de la population l'apprécie.
En 95 Chirac avait été élu sur un programme de "réduire la fracture sociale" et pas sur un programme de réformes comme Macron. Je pense que ça justifie l'accueil très différent des réformes.

Une chose: depuis environ 10 ans que je suis revenu en france j'entends des gens (du petit peuple, des vrais prolos) dire que les fonctionnaires nous prennent pour des ânes et ne défendent que leurs privilèges sur notre dos à nous. Voilà ce qui me fait dire que les gens veulent depuis bien longtemps les réformes. Je veux dire en plus de l'élection d'un réformateur.

La fracture sociale me semble passer entre ceux qui ont un travail plus ou moins précaire et ceux qui ont un emploi assuré.

En 95 essayer de réduire certains privilèges contribuaient bien à réduire la fracture sociale.

Je crois simplement s'un travail de communication et d'éducation a été fait depuis 23 ans. Par ailleurs la marche en avant de l'Europe conduit naturellement à ce qu nos système convergent lentement.

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Re: Réformes : Macron ne veut pas perdre le rythme

Message non lu par wesker » 25 mars 2018, 13:57:01

Jean, non la fracture ne sépare ceux ceux qui ont un emploi stable mal payé de ceux qui ont un emploi précaire mal payé...Elle sépare ceux qui travaillent dur et ne s'en sortent pas de ceux qui gagnent des sommes considérables pour parler, rendre des rapports qui servent de cales aux armoires etc....

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Re: Réformes : Macron ne veut pas perdre le rythme

Message non lu par Jeff Van Planet » 31 mars 2018, 09:04:04

tu as raison @Jean la fracture sociale sépare les précaire des salariés sûr protégés qui vivent sur le dos des premiers. Il faut vraiment vivre dans les beaux quartier pour ne pas s'en rendre compte.

Ceci dit, en 95 jamais Chirac n'avait présenté la chose comme ça, tous le monde pensait qu'il allait faire plus de socialisme que les socialistes.
S'il avait expliqué son projet, comme Macron l'a fait, les réformes auraient eu un tout autre accueil.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
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Re: Réformes : Macron ne veut pas perdre le rythme

Message non lu par Jean » 31 mars 2018, 18:44:27

Jeff Van Planet a écrit :
31 mars 2018, 09:04:04
tu as raison @Jean la fracture sociale sépare les précaire des salariés sûr protégés qui vivent sur le dos des premiers. Il faut vraiment vivre dans les beaux quartier pour ne pas s'en rendre compte.

Ceci dit, en 95 jamais Chirac n'avait présenté la chose comme ça, tous le monde pensait qu'il allait faire plus de socialisme que les socialistes.
S'il avait expliqué son projet, comme Macron l'a fait, les réformes auraient eu un tout autre accueil.
Je suis d'accord.

Mais était-ce possible alors ?

Peut-être que les émissions multiples de débats sur les chaines de la TNT nous ont permis de modifier notre compréhension des phénomènes économiques. Internet a aussi révolutionné l'accès à l'information.

Par ailleurs le "décrochage" de la France n'était pas encore d’actualité. Les trente cinq heures n'existaient pas, la mondialisation n'était encore qu'à ses débuts...

Les français ne voyaient pas encore les changements en cours. D'ailleurs certains ne les voient toujours pas (ou se refusent à les voir par idéologie)

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Re: Réformes : Macron ne veut pas perdre le rythme

Message non lu par wesker » 31 mars 2018, 19:26:22

Une question, comme çà, en passant...comment se fait il que les indemnités de nos élus ont poursuivies leurs progressions alors que la France voyait sa situation se détériorer ?

Dans le même esprit, je constate que la distribution de dividendes est supérieure, ici, qu'en Allemagne, est ce à dire que les gérants d'entreprises, chez nous n'ont pas une culture suffisamment axée vers l'investissement et le développement des boîtes. Naturellement, chacun a conscience des réalités, des efforts qu'il doit consentir pour parvenir à redonner au pays un dynamisme, une visibilité économique mais il semblerait que certains s'y refusent...

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Re: Réformes : Macron ne veut pas perdre le rythme

Message non lu par Jeff Van Planet » 01 avr. 2018, 09:02:33

Jean a écrit :
31 mars 2018, 18:44:27
Je suis d'accord.

Mais était-ce possible alors ?

Peut-être que les émissions multiples de débats sur les chaines de la TNT nous ont permis de modifier notre compréhension des phénomènes économiques. Internet a aussi révolutionné l'accès à l'information.

Par ailleurs le "décrochage" de la France n'était pas encore d’actualité. Les trente cinq heures n'existaient pas, la mondialisation n'était encore qu'à ses débuts...

Les français ne voyaient pas encore les changements en cours. D'ailleurs certains ne les voient toujours pas (ou se refusent à les voir par idéologie)
En 95 les explications n'auraient fort probablement pas suffi car le peuple n'avait pas encore souffert suffisamment (35 heures décrochage et touti quanti) et n'aurait certainement pas été prêt à entendre la vérité.

Mais là on est dans le domaine du "refaire le match".
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
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