Baisse des effectifs dans les administrations.

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wesker
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Re: Baisse des effectifs dans les administrations.

Message non lu par wesker » 10 févr. 2018, 23:30:26

Heleth

Je ne nie pas les réalités économiques et effectivement que ces gens là participent aux efforts ne réequilibrera pas les insuffisances en matière d'aménagements du territoire, néanmoins cela donne une perspective car cette surconcentration urbaine pose des coûts que nous devrions prendre en compte.

Tu évoques les consommateurs et bien, j'estime que, par l'affichage, l'information et la provenance de certains produits ils doivent être sensibilisés au fait que leurs achats sont, aussi leurs emplois, ceux de leurs proches. On ne peut, en même temps déplorer le manque de qualification et de facilité à s'insérer sur le marché du travail quand on réalise toute ses commandes auprès de centrales numériques qui favoriseraient l'emploi à bas coût...

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johanono
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Re: Baisse des effectifs dans les administrations.

Message non lu par johanono » 11 févr. 2018, 03:26:39

Petit exemple parmi d'autres :
Deux-Évailles. La fermeture d’une classe ne passe pas

Samedi 10 février 2018, les parents d’élèves du Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) Montourtier et Deux-Évailles, soutenus par les élus, ont manifesté leur profond désaccord en bloquant la départementale 129.

Image

Article complet sur https://www.ouest-france.fr/pays-de-la- ... as-5557465
Les manifestants font probablement partie de ces gens qui pensent qu'il y a trop de fonctionnaires en France, et qu'on paye trop d'impôts... :mrgreen:

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wesker
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Re: Baisse des effectifs dans les administrations.

Message non lu par wesker » 11 févr. 2018, 09:10:26

Exactement

Les mêmes qui se plaignent d'une fiscalité qu'ils jugent élevés n'hésitent pas à réclamer plus d'écoles de proximité, de policiers, d'infirmières ou d'hôpitaux performants, modernes, souhaitent que les infrastructures de transport soient sûres et agréables, etc etc....Pourtant nous savons désormais qu'il nous faut faire des choix, l'Allemagne souvent citées en exemple a des infrastrutures vieillissantes qui exigerait de lourds investissements. C'est, aussi parce qu'elle refuse de s'y lancer qu'elle peut se permettre d'afficher de solides résultats budgétaires. C'est, effectivement un choix de société que les citoyens se doivent de trancher lors des consultations démocratiques, même si, ne nous y trompons pas, il ne s'agit pas d'encourager les sur effectifs dans des structures dont l'efficacité n'est pas satisfaisante et ne répond pas aux besoins des cito_yens.

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asterix
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Re: Baisse des effectifs dans les administrations.

Message non lu par asterix » 11 févr. 2018, 11:34:20

Le malheur, c'est que la vie humaine est trop courte pour savoir une chose: comment faisait on avant?
Notre service public généreux et bienveillant s'est construit sur les 30 glorieuses, avec une extension fulminante dans les années 80 dites "années fric", ponctionnant sur le cadavre de l'industrie.
Donc la mémoire collective ne fonctionne pas: il y a eu des années heureuses avant cela, avec d'autres aboutissements. C'est curieux cette perpétuelle manie des contemporains de se rassurer sur leur orgueil en décrétant qu'avant c'était le moyen âge, des époques sombres en noir et blanc ou en sépia, des gens rustres et rustiques systématiquement organisés par le patriarcat... bref.
Le pire, c'est que nous avons des exemples dans le monde d'aujourd'hui, sous d'autres latitudes. Mais le français ne voyage pas, ou mal. Il attend de ses escapades exotiques un rassurant accueil à l'occidentale, pour être sur de ne pas manger du chien et du serpent.
Or, en fouillant dans les arrière pays, en lâchant le gentil organisateur pour faire du tourisme buissonnier, on découvre des choses et des gens dans leur coutumes et cultures, qui désarçonnent nos certitudes d'occidentaux, qui démontrent bien souvent que non seulement nous croyons à nos bêtises, mais pire que ça, on a le toupet d'en constituer un universalisme, et de tenter de l'étendre sur la planète, comme un sirop glucosé et dégoulinant!
Donc ça veut dire que nous ferions mieux d'accepter les remises en question, et reprendre le chemin de la créativité: construire sa vie au lieu de la consommer. Et sans doute, reconsidérer le service public non pas comme un dû, mais comme une chance, qui en cas d'absence repose sur notre volonté collective à s'organiser différemment, notamment par un regain de ce que j'appelle "le social spontané", celui qui vient de vous, de nous, spontanément, et qui remets les relations humaines dans un contexte vrai, là ou actuellement elles n'existe que dans le cadre professionnel ou ludique. Les gens doivent comprendre que l'on peut se parler et agir ensemble en dehors d'un Open Space ou d'une salle de muscu, à des fins bien plus utiles, rationnelles, productives (pas dans le sens compétitif).
Je suis effaré de voir les gens gaspiller une énergie folle à ne rien construire, dans le domaine des loisirs. A faire des tours de jardin public comme des dératés cardio en main, alors qu'il y a tant à faire pour la collectivité, avec la même énergie et la même joie, voir plus!
La réduction du coût public passe inévitablement par un réinvestissement personnel de tous: redécouvrir les joie de la "démerde". Et je dois dire que les jeunes, avec leur économie collaborative, sont dans une bonne direction, au moins pour certains aspects: partager une machine à laver, des trajets voiture... enfin un service public improvisé qui ne coûte rien à personne!
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Re: Baisse des effectifs dans les administrations.

Message non lu par wesker » 11 févr. 2018, 18:18:46

Avant ? Les gens furent si malheureux, bossèrent jusqu'à 17h/ jour au point qu'ils revendiquèrent et conquîrent des congés, des repos et autres qui eurent, aussi leurs effets favorables sur l'essor économique.

Il ne s'agit pas de rêver, d'idéaliser une époque qui n'existe plus ni d'ignorer les réalités de la concurrence moderne, il s'agit simplement de concevoir de nouveaux droits qui correspondent aussi aux nouvelles attentes des citoyens et aux réalités auxquelles les entreprises sont soumises. Il appartient, aussi aux entrepreneurs, (que je ne confondrais jamais avec le réseau des managers de boites dans lesquelles ils n'investissent pas leur argent) de construire ce nouveau pacte social. Il est donc nécessaire de ne raisonner que par lutte de classes, préservations d'intérêts et autres avantages fiscaux de quelques uns.

Une nation se distingue de par sa capacité à innover, à se montrer dynamique à présenter des perspectives et un horizon qui puisse convaincre des investisseurs mais aussi d'autres de la rejoindre, elle n'a pas vocation à n'être qu'une terre où des aides sociales sont distribuées, ni un paradis fiscal pour quelques fraudeurs fiscaux.

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Re: Baisse des effectifs dans les administrations.

Message non lu par asterix » 11 févr. 2018, 20:10:41

Moi je te trouve rigide et formaté comme une chemise amidonnée dans ton discours.
Avant, des gens furent malheureux? Mais aujourd'hui donc? Sont il heureux? Dis moi en quoi ça va mieux, dans le pays champion de la consommation d’anxiolytiques, de cannabis, binge drinking, cocaïne... FAMEUX progrès social!
Avant des gens furent malheureux? La littérature nous indique à qui veut la lire, qu'il y avait aussi des gens heureux et des enfants souriants, largement autant sinon plus qu'aujourd'hui, et en fonction des lieux et des époques.
Tout cela est une vue de l'esprit, et me confirme que la mémoire collective ne fonctionne pas, et que toi comme d'autre, ont une vision du passé travestie à leur idéologie. Cela frise la malhonnêteté intellectuelle. Et te rends tu compte: cela ne ferait que 50 ans que nous sommes heureux? Le passé n'était donc qu'une fosse à chiotte? Alors qu'il ,y a dedans les ingrédients d'un renouveau, et non pas d'une réédition. Car il ne s'agit pas de faire revivre le passé, ce dont tu essaies maladroitement de m'accuser, mais d'y trouver des éléments qui nous remettent en conscience du présent!
Dans le passé, il y avait de grands mouchoir à carreaux, pas des kleenex jetables! Il y avait des bouteilles consignées, pas des tonnes de plastique dans la mer!
Innover? Non mais franchement, que n'avons nous pas eu encore l'occasion d'essayer en 6000 ans de civilisation?
Il faut juste ouvrir les yeux sur les évidences que nous cachent nos dénis. Rien de ce dont nous avons besoin pour sortir de notre sclérose, n'a pas été essayé au moins une fois en 6000 ans! Au point ou l'exacte signification du mot "révolution" est un retour à un point déjà visité après une circonvolution plus ou moins longue. 6000 ans de civilisation, et on aurait la niaiserie d'encore inventer quelque chose dans le domaine politique, sociétal, humain? Foutaises! tout a été visité et revisité, seule notre ignorance le dément!
Donc faut il encore 50 000 fonctionnaires de plus pour nous cajoler de nos malheurs?
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Re: Baisse des effectifs dans les administrations.

Message non lu par wesker » 11 févr. 2018, 21:06:02

C'était mieux avant c'est çà ? Quand exactement ? Quand les gens crevaient dans les mines sans que personnes ne s'en inquiètent ? Quand il fallu faire face aux guerres avec l'Allemagne notamment ou encore avant, du temps de l'empire où les pauvres gens devaient se faire massacrer pour la Patrie afin de défendre les intérêts de la noblesse bien planquée ?

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Re: Baisse des effectifs dans les administrations.

Message non lu par johanono » 11 févr. 2018, 21:19:59

Les conditions matérielles de vie sont quand même meilleures aujourd'hui. Mais dans les têtes, on était peut-être plus heureux avant, malgré des conditions matérielles de vie plus difficiles.

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Re: Baisse des effectifs dans les administrations.

Message non lu par wesker » 11 févr. 2018, 21:22:20

Ce qui est révélateur qu'une certaine conception du bonheur réduite au seul matérialisme n'est pas la réalité des attentes des individus.

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Re: Baisse des effectifs dans les administrations.

Message non lu par johanono » 11 févr. 2018, 21:41:44

C'est plus compliqué que ça. Jusqu'à une époque finalement très récente dans l'histoire de France, les gens travaillaient 48 heures par semaine, ils partaient en retraite à 65 ans ou plus, l'espérance de vie ne dépassait guère les 70 ans, les femmes accouchaient sans péridurale, certaines mouraient en couche, le taux de mortalité infantile était de 15 %, les hommes devaient faire le service militaire, quand ils n'étaient pas obligés de partir à la guerre, on vivait sans électricité, sans Internet, sans Sécurité sociale. Si on demande aux gens s'ils sont prêts à revivre tout ça, alors la réponse est évidente : non. Mais ils n'étaient pas forcément plus malheureux. Aujourd'hui, malgré un confort matériel bien supérieur, on se plaint, on n'est jamais content, on a peur de l'avenir, aussi, et la société est probablement plus violente qu'avant.

L'épisode neigeux que nous avons connu cette semaine à Paris est assez révélateur. Les gens gueulent parce qu'ils sont restés bloqués quelques heures, voire une nuit, dans leur bagnole. Et ça devient une affaire d’État, le gouvernement est obligé de se justifier sur les moyens mis en œuvre. Comme c'était avant ? Mais avant, c'était bien pire, sauf que les gens ne se plaignaient pas. Une grande-tante qui habite à Bordeaux m'a rappelé récemment le souvenir de l'hiver 1956 qu'elle a vécu. N'ayant guère connaissance de cet événement, j'ai fait quelques recherches sur internet, et j'ai trouvé CECI. A côté de ça, les vagues de froid que nous connaissons aujourd'hui, c'est de la roupie de sansonnet. Les Français aujourd'hui sont-ils prêts à vivre ce que leurs ancêtres ont vécu en 1956 ? Certainement pas : ce serait l'émeute. Un gouvernement aujourd'hui est bien obligé de dépenser d'importants moyens pour éviter cela, et répondre ainsi aux demandes des Français...

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Re: Baisse des effectifs dans les administrations.

Message non lu par wesker » 11 févr. 2018, 23:42:10

Johanono

Il est vrai qu'en ces temps là on avait des perspectives qui se traduisait par l'espérance, donnait la motivation et rendait le pays, l'activité économique dynamique. Aujourd'hui on réalise que l'on va progressivement devoir réduire, décliner, pour l'immense majorité d'entre nous quand quelques uns ne souhaitent se priver de rien, et c'est ce qui cause les successions de bulles et d'effondrements. Peut être faudrait il que ceux qui ont tant acceptent d'offrir des perspectives à l'ensemble. A court terme ils y perdraient quelques intérêts c'est évident mais en ayant redonné une perspective au pays ne gagneraient ils pas bien davantage ?

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Re: Baisse des effectifs dans les administrations.

Message non lu par Narbonne » 12 févr. 2018, 08:02:10

Je suis assez d'accord avec Wesker, dans les années 60 les gens avaient foi dans l'avenir: "demain sera mieux qu'aujourd'hui", même s'il y avait des périodes dures a encaisser. Maintenant les gens sont très inquiets sur l'avenir car depuis les années 90 nous ne faisons que descendre, plus de chômage, plus de précarité ... Nous sommes passées d'une phase ascendante à une phase descendante.
La notion et la réalité de "salarié kleenex" a cassé la conscience professionnelle. Les jeunes se disent que cela ne sert à rien de trimer car dans 6 mois le patron me mettra peut être dehors. Il y a eu une cassure entre l'entreprise et les salariés. La "prospérité" apparente ne profite plus à la majorité des citoyens mais à une minorité
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: Baisse des effectifs dans les administrations.

Message non lu par johanono » 12 févr. 2018, 09:01:13

Deux nouveaux exemples qui montrent la difficulté de baisser les effectifs de fonctionnaires :
Les élus locaux remontés contre la Poste qui envisage la fermeture de plusieurs bureaux en Mayenne

Un comité "contre la fermeture des bureaux de poste" vient d'être créé en Mayenne par des élus locaux. C'est le maire de Mayenne, Michel Angot, qui en est à l'origine. Plusieurs bureaux de poste sont menacés en Mayenne comme à Montsûrs, Bazouges ou Lassay-les-Châteaux.

Image

Article complet sur https://www.francebleu.fr/infos/politiq ... 1518194228
Plus grand-monde ne fréquente les bureaux de poste, mais dès que la Poste envisage de fermer un bureau, ça g........ Bien sûr, si la Poste a ce projet de fermeture, c'est pour d'évidentes raisons de rentabilité. Mais il faut savoir ce qu'on veut. On ne peut pas demander aux services publics d'être rentables, de coûter moins cher, et ensuite venir gueuler dès qu'il s'agit de fermer un de ces services publics.
Des heures d'AVS refusées car "la scolarité d'un enfant trisomique de trois ans et demi n'est pas la priorité"

Léo est un petit garçon de 3 ans et demi. A cause de sa trisomie, il ne peut aller à l'école maternelle que trois matinées par semaine, en présence d'une auxiliaire de vie scolaire, et c'est parce que ses parents se sont battus. Aujourd'hui, ils font font face à un nouveau mur.

Image

Article complet sur https://www.francebleu.fr/infos/educati ... 1518368329
On peut comprendre la colère de ces parents. Mais il faut savoir que des AVS, ça coûte cher. Si les collectivités locales devaient embaucher des AVS pour satisfaire tous les besoins, elles devraient augmenter encore davantage les impôts locaux.

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Re: Baisse des effectifs dans les administrations.

Message non lu par Papibilou » 12 févr. 2018, 10:42:07

karoline a écrit :
10 févr. 2018, 13:01:42

Mais enfin Jeff, une secrétaire peut remplacer une infirmière, voyons....... :star3:
Que nous manquons de policiers, j'ai des doutes, je pense qu'ils servent surtout de fonctionnaire dans le domaine des taxes. Mais, c'est vrai on les appelle policier souvent. :star3:
Certes on ne peut remplacer la technicité d'une infirmière, mais on peut remplacer quelqu'un qui fait un travail administratif à la police par quelqu'un qui fait un travail administratif aux impôts ou à l'éducation nationale (dont on sait que les administratifs représentent 125 000 personnes), certes pas tous fonctionnaires mais beaucoup.

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Re: Baisse des effectifs dans les administrations.

Message non lu par mordred » 12 févr. 2018, 10:46:42

Tout est possible. Il suffit d'avoir la volonté de le faire.
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).

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