albert a écrit : ↑27 févr. 2018, 09:24:33
Les ambiguïtés idéologiques ne sont pas l'apanage du PS. Elles existent au moins autant chez LR (cf. les doubles discours de Wauquiez selon qu'il se trouve devant des étudiants ou sur un plateau de télé...)
Ca c'est différent.
Il est clair que la façon de parler dépend de l'auditoire à qui on s'adresse.
Quand on parle à un public non trié (pas un meeting mais à la télévision) l'expression doit être plus neutre.
Néanmoins on peut défendre les mêmes idées.
Par exemple à la television on peut dire que le poids de la fonction publique est trop importante dans notre pays par rapport à celles des pays comparables et qu'on pourrait envisager de réduire progressivement la charge qu'induit cette situation; c'est très différent que de dire que nos fonctionnaires travaillent comme quatre dès lors qu'ils sont huit.
Pour en revenir au PS.
Le problème qu'avait le PS avant l'époque Macron, c'était que depuis 1971 cohabitaient au sein de ce parti des courants qui avaient des approches de la société très différentes. Il avait été crée alors que le PCF était très fort et tous ces gens se retrouvaient dans l’opposition à ce qui se passait à l'Est. Mais pour leur reste, leurs visions de la société future étaient très différentes d'un socialisme presque révolutionnaire à un néolibéralisme.
Ils ne se retrouvaient uniquement dans l'opposition à la droite. Si bien que par le large éventail de leurs opposions ils parvenait à gagner des élections (ils réussirent même à détruire le PCF) mais dès lors qu'ils étaient au pouvoir ils avaient beaucoup de mal à définir une stratégie gouvernementale et donc perdaient généralement les élections suivantes. (c'était un formidable parti d'opposition mais pas un parti de gouvernement)
La dernière expérience avec Hollande a mis en évidence ces différences avec ce qu'on a appelé les frondeurs qui sont aujourd’hui la base du nouveau PS, les autres ayant rejoins Macron.
La stratégie du PS futur me semble claire. Ils doivent garder celle de leur noyau créateur (les frondeurs). C'est à dire se situer à gauche et attendre que ceux qui ont abandonné le PS tendance Hollande en votant Mélenchon leur reviennent après avoir été déçu par les outrances de celui qu'il ont soutenu par défaut.
Pour le reste il suffit d'attendre que Macron par sa volonté de réformer (qui étonnement semble réelle) perde ses soutiens ce qui permettra aux ralliés issus du PS de retourner vers leur parti d'origine.
Pour ce qui concerne le paquet cadeau, il faut envelopper cette tactique électorale par une emballage appelé programme dans lequel on incorporera comme toujours des trucs faisables et des trucs qui ne le seront pas mais qui sont aguicheurs.
On peut même y ajouter un catalogue de valeurs pompeuses et creuses qu'on appellera charte ou mieux "les nouveaux droits de l'homme de demain" ...