Buffet passe la main
- politicien
- Site Admin
- Messages : 34347
- Enregistré le : 30 août 2008, 00:00:00
- Compte Twitter : @LActuPolitique
Bonjour,
Marie-George Buffet, 61 ans, qui doit passer la main dimanche à son dauphin Pierre Laurent après neuf ans à la tête du Parti communiste français, restera la première femme à avoir dirigé le PCF, sans réussir toutefois à enrayer sa chute. C'est en tant que ministre des Sports du gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002) qu'elle se fait remarquer. Alors inconnue du public et mal connue de nombre de militants, elle montre ses capacités, notamment dans la lutte contre le dopage. Auréolée de ce succès, elle est élue en 2001 secrétaire nationale, mais dans le cadre d'une direction bicéphale avec Robert Hue. Après le cuisant échec de ce dernier à la présidentielle de 2002 (3,4%), elle est intronisée numéro un. Pour sortir de l'ornière un parti en déclin depuis un quart de siècle, elle rompt avec la stratégie d'union de la gauche et tente un rapprochement avec des forces antilibérales, rééditant une politique qui avait porté ses fruits dans la campagne de 2005 pour le non au traité constitutionnel européen. Deux ans plus tard, c'est l'échec du front antilibéral avec la multiplication des candidats à la présidentielle. A l'issue d'une campagne électorale difficile, la députée de Seine-Saint-Denis recueille un score calamiteux de 1,93%, le plus faible de toute l'histoire du PCF, derrière le trotskiste Olivier Besancenot (4,08%). Très affectée, elle décide de quitter la direction d'un parti au plus mal financièrement, la vente de l'immeuble emblématique de la Place du Colonel Fabien étant évitée de justesse. Mais cette «bête politique», de l'avis unanime des communistes, reprend le moral avec les résultats plus honorables du PCF aux municipales de mars 2008, grâce notamment aux accords traditionnels avec le PS. Alors qu'aucun leader naturel n'émerge, elle opte pour une transition en douceur : rester à la tête du PCF avec une «direction collégiale» menée par Pierre Laurent, ex-directeur de la rédaction de L'Humanité. Mélenchon lui vole la vedette Dans le même temps, elle fait le choix du Front de gauche (FG) pour les européennes de juin 2009, avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon qui vole vite la vedette à cette militante «modeste» qui n'a «jamais aimé se mettre en avant», selon son entourage. Mais aux régionales de mars, le PCF poursuit sa chute en perdant la moitié de ses élus (95 contre 185). Un «risque nécessaire», dit alors Mme Buffet qui mise sur le Front de gauche et décide avec M. Mélenchon d'un «programme partagé» pour la présidentielle 2012, ce qui lui attire les foudres des orthodoxes du Parti, tels qu'André Gerin. Energique et travailleuse derrière son regard azur et ses cheveux au carré, cette mère de deux enfants qui assure ne pas être dans la course pour 2012, bénéficie d'une réelle popularité parmi les militants qui l'ont réélue trois fois (2003, 2006 et 2008). Femme d'appareil, cette petite-fille d'un émigré polonais, née le 7 mai 1949 à Sceaux (Hauts-de-Seine), licenciée d'histoire-géographie, est arrivée à 20 ans au PCF alors inféodé à l'Union soviétique. Elle a ensuite grimpé tous les échelons, depuis son mandat d'élue locale à Châtenay-Malabry en 1977 en passant par des responsabilités, à l'époque de Georges Marchais, au Comité central (1987), devenu Comité national, puis au Bureau national (1994). Mme Buffet, dont l'entourage confie qu'elle n'a «pas d'états d'âme» au moment de quitter son poste de numéro un, restera toutefois membre de la direction du Parti. Qu'en pensez vous ? Le PCF a t'il un avenir ? A plus tard,
Marie-George Buffet, 61 ans, qui doit passer la main dimanche à son dauphin Pierre Laurent après neuf ans à la tête du Parti communiste français, restera la première femme à avoir dirigé le PCF, sans réussir toutefois à enrayer sa chute. C'est en tant que ministre des Sports du gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002) qu'elle se fait remarquer. Alors inconnue du public et mal connue de nombre de militants, elle montre ses capacités, notamment dans la lutte contre le dopage. Auréolée de ce succès, elle est élue en 2001 secrétaire nationale, mais dans le cadre d'une direction bicéphale avec Robert Hue. Après le cuisant échec de ce dernier à la présidentielle de 2002 (3,4%), elle est intronisée numéro un. Pour sortir de l'ornière un parti en déclin depuis un quart de siècle, elle rompt avec la stratégie d'union de la gauche et tente un rapprochement avec des forces antilibérales, rééditant une politique qui avait porté ses fruits dans la campagne de 2005 pour le non au traité constitutionnel européen. Deux ans plus tard, c'est l'échec du front antilibéral avec la multiplication des candidats à la présidentielle. A l'issue d'une campagne électorale difficile, la députée de Seine-Saint-Denis recueille un score calamiteux de 1,93%, le plus faible de toute l'histoire du PCF, derrière le trotskiste Olivier Besancenot (4,08%). Très affectée, elle décide de quitter la direction d'un parti au plus mal financièrement, la vente de l'immeuble emblématique de la Place du Colonel Fabien étant évitée de justesse. Mais cette «bête politique», de l'avis unanime des communistes, reprend le moral avec les résultats plus honorables du PCF aux municipales de mars 2008, grâce notamment aux accords traditionnels avec le PS. Alors qu'aucun leader naturel n'émerge, elle opte pour une transition en douceur : rester à la tête du PCF avec une «direction collégiale» menée par Pierre Laurent, ex-directeur de la rédaction de L'Humanité. Mélenchon lui vole la vedette Dans le même temps, elle fait le choix du Front de gauche (FG) pour les européennes de juin 2009, avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon qui vole vite la vedette à cette militante «modeste» qui n'a «jamais aimé se mettre en avant», selon son entourage. Mais aux régionales de mars, le PCF poursuit sa chute en perdant la moitié de ses élus (95 contre 185). Un «risque nécessaire», dit alors Mme Buffet qui mise sur le Front de gauche et décide avec M. Mélenchon d'un «programme partagé» pour la présidentielle 2012, ce qui lui attire les foudres des orthodoxes du Parti, tels qu'André Gerin. Energique et travailleuse derrière son regard azur et ses cheveux au carré, cette mère de deux enfants qui assure ne pas être dans la course pour 2012, bénéficie d'une réelle popularité parmi les militants qui l'ont réélue trois fois (2003, 2006 et 2008). Femme d'appareil, cette petite-fille d'un émigré polonais, née le 7 mai 1949 à Sceaux (Hauts-de-Seine), licenciée d'histoire-géographie, est arrivée à 20 ans au PCF alors inféodé à l'Union soviétique. Elle a ensuite grimpé tous les échelons, depuis son mandat d'élue locale à Châtenay-Malabry en 1977 en passant par des responsabilités, à l'époque de Georges Marchais, au Comité central (1987), devenu Comité national, puis au Bureau national (1994). Mme Buffet, dont l'entourage confie qu'elle n'a «pas d'états d'âme» au moment de quitter son poste de numéro un, restera toutefois membre de la direction du Parti. Qu'en pensez vous ? Le PCF a t'il un avenir ? A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique
- wesker
- Messages : 32008
- Enregistré le : 18 mai 2009, 00:00:00
- Localisation : Proche de celles et ceux qui vivent dans le pays réel
Je ne pense pas que le PCF, en tant que formation ait encore un avenir politique même s'il subsiste des bastions çà et là....En revanche, le charisme de Melanchon peut apporter à l'attelage Front de Gauche des resultats significatifs qui seront indirectement imputé au PCF....Ce dernier n'a guère d'avenir en raison notamment du declin que ses idées ont, auprès d'une opinion lucide sur les orientations économiques proposées par cette formation depassée qui seduit quelques rares travailleurs croyant encore à la poupée qui tousse.
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré