Chômage, la malédiction du quinquennat Hollande

[wesker]

Il n'y a pas de malédiction, le chômage résulte de choix économiques et d'attentisme de la part des entreprises qui s'inquiètent des variations de la fiscalité, de l'érosion des carnets de commandes et des incertitudes qui pèsent, actuellement sur l'économie.

Et, les cures d'austérité, qui se mènent, ailleurs en Europe et se préparent, en France laisse augurer d'une érosion, plus prononcée encore, des consommateurs qui, s'ils bossent gratuitement, n'iront pas au restaurant, pas davantage qu'ils investiront dans des produits manufacturés. Cet horizon, qui se profile me semble être caractérisé par beaucoup de salariés qui bosseront gratuitement, quand d'autres qui s'y refusent se retrouveront au chômage, un tel contexte ne peut inciter les entreprises à investir, à se développer.

Qu'une politique de l'offre ait été nécessaire et ait permis de retrouver des niveaux de marge satisfaisant peut parfaitement s'entendre, mais à quoi servent les marges si les consommateurs ne signent pas de bons de commandes ?

Le chômage résulte,aussi d'une affectation des fonds réservé pour la formation, inefficace ou inopérante pour trop de citoyens, dès lors peut être faudrait il revoir et moderniser le fonctionnement des organismes qui les dispensent, d'une part et d'une information auprès des personnes intéressées (salariés, demandeurs d'emplois ou entreprises...)

[mordred]

Le Chômage s'est réinstallé en 1974. Tous les dirigeants sont responsables depuis. Qu'on arrête de pointer du doigt Hollande ou un autre. Ils sont tous responsables. Plus occupés à leurs guerres intestines qu'à remplir leur devoir.

[wesker]

Exactement

Et il n'y a pas qu'une cause unique à cette situation, il y y en a plusieurs qui trouvent leurs sources tant dans les idées d'une certaine gauche que dans celles d'une certaine droite. D'abord, l'instauration du monopole de financement de la dette auprès des marchés a contribué a accroître l'influence des exigences financières sur, parfois, les besoins de l'économie réelle, nous le devons à une droite financière, l'illusion de la retraite à 60 ans, sans prévoir de financements réels qui auraient été plus efficaces en réduisant une année par une année...Le libre échange et les concurrences déloyales contribuèrent, également, avec des lois sociales en parallèle à pénaliser la compétitivité de notre économie et à nous exposer à la crise financière qui nous a frappé.

Dès lors, si nous voulons réduire le chômage sans provoquer la misère et l'hyper austérité nécessaire en l'absence d'ajustement monétaire, il nous faut revoir notre logiciel idéologique ce qui implique de sortir de la logique des partis !

[pade2]

(...)
(...) à quoi servent les marges si les consommateurs ne signent pas de bons de commandes ?
(...)

Accroitre les marges sert à priori à investir dans l’outil de production et/ou dans l'innovation/qualité sur le produit de façon à améliorer ce qui s'appelle sa compétitivité!
Remarquons juste qu'une entreprise qui accroit ses marges sans vendre ça n'existe pas! Quelque part raisonner sur une telle prémisse ne va conduire qu'à des conclusions irréalistes. Une entreprise normalement gérée l'est au jour le jour par le respect de son plan de marche (les entrées/les dépenses et une stratégie pour contenir les écarts imprévus qui apparaissent d'un coté ou de l'autre) -Découvrir tout d'un coup que les ventes s'effondrent, ça doit arriver de temps en temps, mais c'est le cas d'une entreprise très malade...-

[wesker]

pade2

Tu réaliseras, des marges élevés qu'à la condition qu'il y ait, en face des acheteurs. Or, je ne vois pas très bien comment les restaurateurs, les coiffeurs ou les petits commerçants parviendront à réaliser des marges, dans des communes sinistrées par le chômage, parce que les salariés qui travaillent réaliseront près de 40h de travail pour n'être payés "que" 37h, que leurs heures supplémentaires ne seront plus majorées de la même manière etc...Dès lors, on peut me dire que la fiscalité des entreprises est plus faible, je m'en réjouis car c'est nécessaire, mais je ne crois pas qu'opposer la compétitivité, l'offre, aux besoins de perspectives des entreprises soit efficace.

Tu évoques les possibilités d'investissement dans l'outil de production, dans la modernisation, que ces marges permettraient selon moi, nous sommes entièrement d'accord, mais une entreprise n'investit qu'à la condition d'avoir suffisamment confiance dans ses perspectives, ce que la politique qui est proposée, actuellement ne me semble pas en mesure de faire.

[Georges]

Accroitre les marges sert à priori à investir dans l’outil de production et/ou dans l'innovation/qualité sur le produit de façon à améliorer ce qui s'appelle sa compétitivité!
Cela devrait être cas, mais malheureusement l'augmentation des marges sert surtout à gaver les PDG et les actionnaires.

[wesker]

C'est ce qui se passe lorsque les perspectives des boites ne sont pas suffisantes ou de nature à les inciter à investir....Aujourd'hui, clairement, il y en a certaiuns, organisés pour revendiquer qui sont dans une posture de "plus je gagne et plus je veux gagner". C'est une attitude que l'on peut comprendre, en particulier en temps de crise mais qui a, pour effet de creuser les difficultés et contre laquelle il faut lutter, car une politique, qu'elle se veuille ou pas favorable aux entreprises n'a pas à satisfaire les intérêts de tel ou tel !