En moins de deux semaines, les trois candidats ont dû renoncer à leurs ambitions élyséennes.
C'est inédit dans l'histoire de la Ve République. En seulement douze jours, François Hollande, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, trois personnalités qui ont marqué de leur empreinte la vie politique de ces dernières décennies, ont fait leurs adieux. Retour sur un vrai bouleversement qui rebat les cartes de l'échiquier politique à seulement six mois de la présidentielle.
Sarkozy : « Une vie avec plus de passions privées »
Le premier à avoir été contraint à s'effacer est Nicolas Sarkozy . Le 20 novembre, l'ex-président entré en politique à l'âge de 19 ans, est éliminé sèchement du premier tour de la primaire de la droite et doit laisser la place à François Fillon , son ex-Premier ministre, ravalé par lui au rang de « collaborateur » durant son quinquennat.
C'est sur une note sobre, un ton jugé « digne » par ses amis comme ses adversaires, que Nicolas Sarkozy a tourné le dos à la politique , affirmant qu'il aurait désormais « une vie avec plus de passions privées et moins de passions publiques ». « Bonne chance à la France, bonne chance à vous mes chers compatriotes, soyez certains que Français je suis, Français je reste, et que tout ce qui de près ou de loin touche à la France me touchera toujours personnellement», a lancé l'ancien patron des Républicains, ému.
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Juppé : « A vous de continuer »
Une semaine plus tard, le 27 novembre, comme Nicolas Sarkozy, Alain Juppé a dû s'effacer face à François Fillon . Mais contrairement à l'ex-chef de l'Etat, il n'a, lui, jamais accédé à la présidence de la République. Freiné dans le passé par ses ennuis judiciaires et de rares revers électoraux, il faisait pourtant encore figure de favori pour la primaire de la droite il y a deux semaines. Mais au moment où le palais de l'Elysée semblait enfin pouvoir s'ouvrir à lui, François Fillon a décroché à sa barbe l'investiture présidentielle. Un coup dur pour l'ex-chef de gouvernement qui vivait probablement sa dernière campagne présidentielle au plan national.
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Hollande : « J'ai agi pour redresser la France »
Enfin, quatre jours plus tard, François Hollande a annoncé qu'il ne se présenterait pas à sa propre succession lors de la présidentielle de 2017. Elu en 2012 face à Nicolas Sarkozy, François Hollande, 62 ans, devient le premier président français à renoncer à briguer à sa succession depuis 1958, exception faite de Georges Pompidou, décédé en fonctions en 1974.
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