Pouvoir d'achat des citoyens européens : la France 12eme !!!
Il y a donc des marges de progression. Je pense que les politiques peuvent faire quelque chose, même si ils ne peuvent pas tout faire tout seul.
http://www.challenges.fr/economie/pouvo ... eux_438369
Les écarts de pouvoir d’achat entre pays sont abyssaux. Si la France gagne une place dans le classement 2016 établi par GFK, elle ne réintègre pas pour autant le top 10.
Le pouvoir d'achat par habitant varie d'un facteur de 1 à 80 au sein de l'Europe, selon les calculs de GFK.
Le pouvoir d'achat par habitant varie d'un facteur de 1 à 80 au sein de l'Europe, selon les calculs de GFK.
SIPA
Au sein du Vieux Continent, le fossé entre pays riches et pays pauvres n’est pas près de se combler. Au Liechtenstein, où les habitants sont les mieux lotis d’Europe, le pouvoir d’achat est ainsi 80 fois plus élevé qu’en Ukraine! C’est que l’on apprend dans le dernier classement des pays européens par pouvoir d’achat, publié par l’institut GFK ce lundi 14 novembre.
Globalement, dans les 42 pays sur lesquels porte l’étude « GFK Purchasing Power Europe 2016 », les Européens disposent actuellement de 9.800 milliards d’euros à dépenser ou à épargner. Soit un pouvoir d’achat de 13.762 euros en moyenne par habitant, en progression de 0,3% sur un an. Une donnée à comparer à l’évolution de l’inflation dans l’Union européenne (28 pays), estimée à 0,4% sur un an en septembre selon Eurostat. Pour arriver à ce chiffre de 0,3%, GFK part des revenus nominaux par habitant, avant d’en soustraire les différents impôts et cotisations sociales, puis d’ajouter les prestations sociales versées par les Etats. Dans les pays hors zone euro, le taux de change appliqué est celui pronostiqué par la Commission européenne pour 2016 à partir du 3 mai 2016.
En tête du palmarès, on retrouve donc le Liechtenstein, avec un pouvoir d’achat ainsi calculé de près de 63.011 euros. C’est 4,6 fois plus que la moyenne européenne. Les Suisses, avec 42.300 euros, arrivent en deuxième position, suivis par les Luxembourgeois (30.248 euros par tête), les Norvégiens (27.893 euros) et les Islandais (24.272 euros). A noter que la Grande-Bretagne, perd quatre places en un an mais évite de justesse une sortie du top 10.
En tenant compte de la population, la concentration des richesses est frappante. Ainsi, les quatre pays les plus peuplés (l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et l’Italie) pèsent près de 60% du pouvoir d’achat du continent, pour seulement 40% de la population européenne.
La France gagne une place mais...
La France, avec 19.254 euros, dispose ainsi d’un pouvoir d’achat par habitant 1,4 fois supérieur à la moyenne continentale. Grâce à une progression du pouvoir d’achat de 0,9% par rapport à 2015, l’Hexagone parvient à gagner une place et est 12e du classement 2016. Si elle devance l’Italie (16e avec 16.709 euros de pouvoir d’achat par tête), la France est toutefois distancée par l’Allemagne (8e, 21.879 euros) et la Grande Bretagne (10e, 21.141 euros). Malgré une tendance à la hausse depuis 2014, le pouvoir d’achat des Français est plutôt à la peine sur plus longue période. Il recule ainsi de 3,15%, sans prendre en compte l’inflation, par rapport à son niveau de 2012 calculé par GFK. Elle était alors au 9e rang du palmarès européen.
Au sein de l’Hexagone, deux régions se détachent et affiche un pouvoir d’achat par habitant supérieur à la moyenne nationale. Il s’agit de l’Ile-de-France (avec 22.799 euros de pouvoir d’achat par personne) et de la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes (19.481 euros).
Bien évidemment, il faut toujours prendre ce type de palmarès avec du recul car il reflète également des choix de société. Certains pays, comme la France, appliquent de lourds prélèvements obligatoires, ce qui rogne le pouvoir d'achat ainsi calculé mais permet en contrepartie de financer certains services publics qui ne sont pas tous pris en compte dans les prestations sociales. Dans d'autres pays, les habitants disposent de plus d'argent mais ont également des dépenses plus importantes à assumer, par exemple au niveau des assurances privées pour leur retraite ou leur santé. Si ces différences sont réelles, elles n'expliquent cependant pas pourquoi la France arrive loin derrière des pays avec des systèmes sociaux et des niveaux de prélèvements obligatoires assez similaires comme la Norvège, le Danemark ou la Suède.