Après l’attentat de Nice, l’esprit du 11 janvier a fait long feu

[politicien]

Bonjour,

Plus question de trêve. A chaque nouvel attentat commis sur le sol français, la perspective de l’union sacrée s’évanouit un peu plus rapidement. Celle-ci, après l’attaque meurtrière conduite sur la promenade des Anglais à Nice au soir de la fête nationale, semble même n’avoir jamais prévalu. Loin de « l’esprit du 11 janvier », la polémique a fusé, quelques heures à peine après le carnage. Comme si le degré de résilience de la classe politique, au diapason de celui de l’opinion, et sa capacité à résister à l’attrait de l’exploitation politicienne reculaient à chaque attaque terroriste.

Vendredi 15 juillet dès l’aube, l’opposition de droite, à commencer par les principaux candidats à la primaire, entamait sans attendre le procès en responsabilité du gouvernement. Annoncée dans la nuit par François Hollande, qui avait pourtant évoqué sa levée dans son interview du 14 juillet, la nouvelle prolongation de trois mois de l’état d’urgence sera examinée mardi 19 par le conseil des ministres, avant d’être soumise au Parlement le lendemain. Elle a certes été soutenue par son prédécesseur Nicolas Sarkozy. Mais ce dernier demandait aussi que l’état d’urgence soit « utilisé pleinement » pour protéger les Français.

La tonalité s’avérait plus rude encore chez François Fillon : « Quand on est en guerre, on protège le territoire national. Hier, on voulait arrêter l’état d’urgence. On se demande pourquoi et quels sont les éléments qui auraient pu [l’]expliquer », a indiqué l’ancien premier ministre.

Tout aussi ferme dans sa critique, Alain Juppé a estimé que « si tous les moyens avaient été pris, le drame n’aurait pas eu lieu ». « Bien sûr qu’il faut faire plus, qu’il faut faire mieux, a ajouté le maire de Bordeaux. D’abord en ce qui concerne nos services de renseignement. » Quant à Jean-François Copé, il l’affirme : « Ça suffit ! La guerre est en France, assumons-le enfin », écrit sur son blog le député de Seine-et-Marne et maire de Meaux. Le gouvernement « n’a absolument pas pris la mesure de l’ampleur de la menace », estime-t-il.

(...)

http://www.lemonde.fr/police-justice/ar ... 53578.html

Qu'en pensez vous ?

[Golgoth]

Une vraie bande de guignols. Numéro un : Estrosi avec sa vidéo protection de m.....

[wesker]

Ces actes horribles ne font que mettre en évidence une réalité....Il est difficile de lutter ou d'anticiper, face à la volonté d'un homme.

Qu'il soit nécessaire de prendre certaines dispositions est une évidence, mais que l'on essaye, à l'approche des périodes électorales de faire de la récupération, prétendre que des solutions existent pour empêcher ce genre d'individus relève de la démagogie, étant entendu qu'il est techniquement impossible de prévoir, d'anticiper les agissements de tout les individus ! L'action a mener est donc d'une envergure plus importante que les indispensables moyens de renseignements, de réseaux, d'infiltration, de surveillance de ces individus qui cultivent des liens avec des organisations criminelles désormais connues.

[Papibilou]

Une vraie bande de guignols. Numéro un : Estrosi avec sa vidéo protection de m.....

Tout à fait.
Et d'ailleurs ils vont pouvoir montrer ce u'ils savent faire dès 2017 (c'est au pied du mur que l'on voit le maçon).

[wesker]

Ils furent aux affaires durant 10 ans, j'ai le sentiment qu'ils n'ont pas réduit l'endettement ni le chômage ou les prélèvements obligatoires en dehors de quelques français qui avaient, déjà des niveaux de vie et de patrimoine nettement supérieur à la moyenne des gens.

En terme de sécurité, ils réduisirent, par application un peu aveugle d'une politique de révision genérale de politiques publiques, les effectifs de fonctionnaires y compris dans la gendarmerie et la police, qui font, aujourd'hui défaut et en terme de renseignement, chacun peut comprendre que les effectifs opérationnels ne sont pas formés en 48h.

Certes, ils pouvaient arguer de la crise et de la nécessité, légitime de réduire les déficits....pourtant aux affaires le niveau des déficits annuels fut supérieurs et de loin aux niveaux actuels par conséquent, j'avoue qu'ils seraient inspirés de faire le bilan du sarkozysme préalablement à tout retour aux affaires...Au lieu de cela, qu'ont ils fait ? Ils ont mis Sarkozy comme Président de leur parti !

[Ramdams]

On n'a ni besoin d'une union sacrée, ni de la surenchère de la droite et de ses idées stupides.
La gauche veut gouverner avec des symboles comme elle l'a toujours fait, la droite avec une surenchère législative.

[Georges]

Ils furent aux affaires durant 10 ans, j'ai le sentiment qu'ils n'ont pas réduit l'endettement ni le chômage ou les prélèvements obligatoires en dehors de quelques français qui avaient, déjà des niveaux de vie et de patrimoine nettement supérieur à la moyenne des gens.

En terme de sécurité, ils réduisirent, par application un peu aveugle d'une politique de révision genérale de politiques publiques, les effectifs de fonctionnaires y compris dans la gendarmerie et la police, qui font, aujourd'hui défaut et en terme de renseignement, chacun peut comprendre que les effectifs opérationnels ne sont pas formés en 48h.

Certes, ils pouvaient arguer de la crise et de la nécessité, légitime de réduire les déficits....pourtant aux affaires le niveau des déficits annuels fut supérieurs et de loin aux niveaux actuels par conséquent, j'avoue qu'ils seraient inspirés de faire le bilan du sarkozysme préalablement à tout retour aux affaires...Au lieu de cela, qu'ont ils fait ? Ils ont mis Sarkozy comme Président de leur parti !

[Clavier56]

Les attentats vont continuer et les mesures cosmétiques continuer à être proposées ....jusqu'à ce que les Français explosent de colère contre les politiciens professionnels

[johanono]

Déjà, il faudrait commencer par définir ce fameux "esprit du 11 janvier".

J'ai surtout l'impression que l'appel à "l'esprit du 11 janvier" est un moyen, pour notre gouvernement, d'écarter tout débat sur la façon dont il lutte contre le terrorisme. C'est le même ordre d'idées que les appels à "l'unité du peuple français", les appels au "respect du deuil" ou la mise en garde contre tout "amalgame" ou toute "stigmatisation". Ainsi n'a-t-on plus le droit de critiquer, d'émettre des doutes sur la façon dont le gouvernement mène la lutte, sans faire accuser de briser "l'esprit du 11 janvier", de "ne pas respecter le deuil", de "monter les Français les uns contre les autres", de faire de "l'amalgame" ou de la "stigmatisation".

Certes, les leaders politiques de droite ne sont pas très crédibles dans leurs critiques. Mais j'estime quand même qu'on a le droit d'émettre des critiques et qu'on a le droit de constater que ce gouvernement ne lutte pas contre le terrorisme, sans se faire accuser pour autant de tous les maux.

En ce qui me concerne, je le dis volontiers. Ces histoires de deuil, ça me gonfle. Pleurer les morts, ça me gonfle. Les marches blanches, ça me gonfle. Les petits dessins sur Internet pour marquer le coup, ça me gonfle. Les changements de bannière sur Actu-Politique pour marquer le coup à chaque attentat, ça me gonfle aussi. Je suis en colère, parce que j'estime que la France ne lutte pas contre le terrorisme, parce que je constate que tous ces gens qui se lamentent et qui pleurnichent n'ont en réalité pas compris comment il fallait s'y prendre pour lutter contre le terrorisme. Et tant pis si je ne suis pas dans "l'esprit du 11 janvier".

[Papibilou]

De toutes façons il ne faut surtout pas espérer un arrêt des attentats. Donc toutes les mesures prises apparaîtront, à juste titre, comme cosmétiques. S'il y a des actions à envisager ce seront forcément des actions qui ne pourront donner des résultats qu'à long terme.

[politicien]

Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, a affirmé que "tout ce qui aurait dû être fait depuis dix-huit mois ne l'a pas été", dimanche sur TF1, trois jours après l'attentat de Nice. "Je sais parfaitement que le risque zéro n'existe pas", a affirmé l'ex-chef de l'Etat mais "nous sommes en guerre, une guerre totale. Nos ennemis n'ont pas de tabous, pas de frontières, pas de principes. Donc, je vais employer des mots forts: ça sera eux ou nous", a-t-il lancé, ajoutant qu'une "autre politique est possible".

L'ancien président Nicolas Sarkozy a estimé dimanche sur TF1 que l'appel du gouvernement à rejoindre la réserve opérationnelle civile après l'attentat de Nice n'était pas de nature à "résoudre le problème du terrorisme". "Personne ne pense que faire appel à la bonne volonté des citoyens pour les sortir de leur retraite et pour venir participer une opération de sécurité ne soit pas bien. Mais il n'y a personne qui pense qu'on va résoudre le problème du terrorisme avec ça", a déclaré le président du parti Les Républicains.

http://www.lepoint.fr/politique/attenta ... 2-[Echobox]

[wesker]

Concrètement qu'a t-il proposé ?

Peux être enverra t-il son fiston, arme à la main, en Irak pour lutter contre l'Etat islamique !

Prétendre qu'on peut anticiper ce genre d'actes de la part d'individus isolés n'est qu'arrogance ou démagogie, surtout lorsque les services de renseignements manquent de moyens, d'effectifs et de possibilités de mettre sous surveillance ou d'infiltrer les organisations criminelles, en suivant par exemple la piste de leurs financements.

[johanono]

Sarkozy n'est pas crédible (mais on en parle dans un autre topic).

[Baltorupec]

Politiciens et journalisteslambda ces derniers jours :

[johanono]

Voici un article du journal Ouest-France :

Attentat à Nice. Un grand moment de médiocrité politique

Protéger les Français n’est pas un objectif de droite ou de gauche. La question n’est pas de savoir comment on ferait à la place de François Hollande ou, demain, d’un autre.

C’est la faute de Hollande. Tout est la faute de Hollande. D’ailleurs, avant Hollande, il n’y avait pas d’attentats. Station Saint-Michel, rue Marboeuf, rue des Rosiers, Orly, Marseille Saint-Charles, Tati, la Corse en 2009, Merah, oubliés ! Et après Hollande, c'est sûr, il n’y en aura plus. Alors que l'attentat de Nice demanderait plutôt de la décence, l'opposition se déchaîne. Le coup de g..... de notre éditorialiste Michel Urvoy.

suite

C'est bien, c'est beau, c'est bien écrit. Les contradictions de Sarkozy sont à juste titre pointées du doigt. Le ton est assez agressif, ce qui est assez surprenant de la part du journal Ouest-France.

Sauf que ce journal politiquement correct ne propose rien. Au lieu de dénoncer l'islamisme qui gangrène notre société, au lieu de dénoncer l'impuissance du gouvernement (pour ne pas parler d'inaction), il préfère critiquer ceux qui dénoncent le gouvernement (même s'il est vrai qu'ils ne sont pas forcément bien placés pour cela). Ce journal, c'est le politiquement correct dans toute sa splendeur.