«Trop, c'est trop !» : Aubry repart en campagne contre Hollande et Valls

[Nombrilist]

Jack, a il me semble, voté la réforme de la constitution en 2008 sous Sarkozy. Avec Valls.

[Jean]

En vérité, je m'en fous totalement Jeff Van Planet, je crois que les responsables politiques et les majorités doivent conduire la politique sur lesquelles ils se font élire plutôt que d'égarer les électeurs qui finissent par se détourner des urnes et de l'engagement politique.

La réflexion peut conduire à changer d'opinion...


Dans ce cas soit la réflexion m'a pas eu lieu... FH a été surpris de se retrouver PdR et a pris conscience de la situation en devenant PdR

Ou bien la réflexion avait déjà eu lieu mais étant soutenu par une gauche rêveuse a du dire n'importe quoi pour se faire élire.


Je pense qu'il avait en partie réfléchi, qu'il a dit ce qu'il fallait pour être élu, puis qu'il a espéré que sur la théorie des cycles cela allait s'arranger sans rien faire et qu'il pourrait profiter, comme Jospin, du retournement de la conjoncture mondiale pour accorder quelques avantages assurant sa réélection.

Aujourd'hui, il semble avoir compris que le retournement de la conjoncture ne suffira pas et que l'on doit changer des règles devenues obsolètes. Alors il espère laisser à la postérité la marque d'un président qui a essaye, voire réussi, à changer les choses.

Cela va dans le bon sens car même s'il échoue, il facilite actuellement la tâche de ses successeurs.

S'il va au bout (réussite ou échec) on lui devra un sacré coup de chapeau.

[politicien]

Quelques jours après son réquisitoire assassin contre l'exécutif, l'ex-patronne des socialistes réaffirme dans le "JDD" ses désaccords avec le gouvernement.

C'est officiel, la rupture est bel et bien entamée. Après sa tribune au vitriol contre le projet de loi El Khomri, Martine Aubry annonce qu'elle va quitter la direction du PS, tout comme certains de ses proches. « Nous allons sortir de la direction du PS, nous souhaitons en discuter avec Jean-Christophe Cambadélis », explique ainsi la maire de Lille dans les colonnes du Journal du dimanche. François Lamy et Jean-Marc Germain, deux élus très proches de Martine Aubry, devraient également partir de la Rue de Solférino.

Une décision qui vient officialiser un divorce, qui traîne déjà depuis quelque temps. Car la réforme du travail n'est pas le seul point de discorde entre l'ancienne première secrétaire du PS et le gouvernement en place. La déchéance de nationalité avait déjà suscité l'indignation de l'édile, qui n'avait pas manqué de rappeler qu'il s'agissait d'une idée « portée depuis longtemps par le Front national ».

(...)

https://fr.news.yahoo.com/marine-aubry- ... cmp=frfbac

[wesker]

Albert il me semble que tu mets en évidence les conséquences prévisibles de cette réforme qui, non seulement ne créera pas d'emplois mais contribuera à accroître la déflation et les incertitudes des entreprises qui s'en plaignent déjà.

Vouloir rendre le marché de l'emploi plus flexible afin de mieux faire face aux aléas de la conjoncture peut se concevoir, par temps de croissance, même faible, mais en période d'inflation nulle et de proximité d'une déflation, cela contribuera, effectivement à maintenir les salaires faibles, à freiner les revendications et les demandes que pourraient avoir les salariés et, donc l'activité dont les petites entreprises ont besoin, en terme de débouchés commerciaux.

A vouloir persister dans cette voie, le chef de l'Etat va, de plus fragiliser la gauche et mettre à rude épreuve une majorité qui ne peut, je le crois cautionner de telles orientations, que la droite votera, oubliant, elle aussi que ces mesures ne correspondent pas aux enjeux de notre économie. Et, j'attend, encore que les citoyens, finalement se prennent en main et aient, enfin le courage de s'organiser et promouvoir une alternative. Il n'est pas trop tard, encore !

[johanono]

Martine Aubry et ses proches annoncent leur retrait de la direction du PS

LE SCAN POLITIQUE - Ulcérée par plusieurs aspects de la loi El-Khomri, Martine Aubry précise par ailleurs qu'elle ne souhaite pas se présenter à une éventuelle primaire à gauche face à François Hollande.

Au Parti socialiste, le projet de loi El Khomri, portant notamment sur la réforme du droit travail, prend définitivement la forme d'un point de rupture . Après être sortie de sa réserve à l'occasion d'une tribune assassine parue dans Le Monde,Martine Aubry poursuit l'offensive ce dimanche dans les colonnes du JDD. Ulcérée par un texte élaboré sans le concours des syndicats, l'ex-ministre créatrice des 35 heures annonce sa volonté de se retirer avec ses proches de la direction de Solférino. Un nouveau coup dur pour la majorité qui se voit durablement fracturée entre deux tendances irréconciliables.

suite

[albert]

Jack, a il me semble, voté la réforme de la constitution en 2008 sous Sarkozy. Avec Valls.

Et selon certaines rumeurs, ce ne serait pas Aubry mais Valls qui envisagerait de jouer contre son camp en s'alliant avec la droite.

[wesker]

Effectivement, en décidant de restreindre la compétence de la juridiction prud'hommales, en suggérant une modulation des horaires sur une période de 3 ans etc...le Gouvernement vise davantage à satisfaire les revendications de certains représentants patronaux et de la droite, à rebours des électeurs de Hollande. Ces derniers disposent, démocratiquement, tranquillement de la possibilité de se faire entendre, déjà en signant la pétition, au delà de leurs sympathies politiques, à l'encontre d'un texte qui aura de sérieuses incidences sur leur vie quotidienne et professionnelle mais aussi en se réengageant, dans l'arène politique, en participant aux débats et exprimant leurs attentes. S'ils ne le font pas, naturellement ce sont les corporations et les citoyens mobilisés dans les urnes qui, par leur légitimité démocratique continueront d'imposer de telles orientations.

Concernant le retrait de Aubry de la direction du PS, il s'agit d'un non évènement car, naturellement, refuser de construire une alternative ou de s'ériger en candidature différente, au sein du PS, contre le Président de la République revient, à mon sens, à neutraliser l'opposition à ce texte, pour la conduire....nulle part.

[Clavier56]

Valls et Hollande préparent l'après 2017 ....mais vu la compétence qu'ils ont montré jusqu'ici pour gérer les crises successives je crains le pire pour l'ensemble du PS ....
Le système n'autorise que deux partis et depuis l'arrivée en force du FN il y en a un de trop
La loi de la nature fera qu'une recomposition des partis politiques aura lieu car l'UMP /LR explosera à son tour comme les tonneaux d'explosifs dans une poudrière .....

[Jean]

Aujourd'hui l'acte d'embaucher est un acte extrêmement risqué pour un petit patron ou un artisan.

Les bénéfices qu'ils tirera de quelques chantiers menés en plus pendant un temps ne sont que peu de choses par rapport au risque de dépenses nécessaires pour licencier un employé devenu coûteux du fait d'une baisse de son carnet de commande.

Alors il n'embauche pas.

C'est typiquement l'exemple où le mieux est l'ennemi du bien.


Nous sommes face çà un choix de société

soit une société où il y a des travailleurs dotés d'un CDI avec sur le dessus de la pyramide bien hors d'eau les fonctionnaires et juste en dessous les employés des grandes entreprises surtout publiques et tout à fait en dessous 5000000 de chômeurs que l'on maintient sous perfusion

soit une société où l'on facilite les entrés/sorties ce qui devrait permettre de faire travailler plus de monde.


Les syndicats remplissent parfaitement leur rôle de défenseur des travailleurs et donc défendent la société N°1 puisque les chômeurs ne sont pas des travailleurs.

Ce qui conduit certains à dire que la France a fait le choix du chômage.

Il est vrai qu'il est moins pénalisant pour l'économie d'avoir un chômeur qu'un ouvrier inutile.

L'ouvrier inutile est payé par le patron et donc impacte directement le prix de son produit ce qui le rend moins concurrentiel
Le chômeur est payé par la société donc aussi par le patron mais en partie par le travailleur et le contribuable. Son coût ne se retrouve pas intégralement dans le coût du produit (en partie du fait des impôts)

Dans ce fonctionnement purement économique la chômage n'est pas un problème mais une solution.

Par contre il est un problème social et sociétal

social car il paupérise une partie de la population
sociétal car il conduit à bâtir une société où certains sont exclus ce qui peut dans un premier temps être très douloureux pour la première génération mais devenir un modèle par la seconde...

C'est un choix de société donc un choix politique

il y a les tenants de la défense de certains et de l'assistance des autres
il y a les tenants de la participation de tous.


Il est clair que les idées actuelles concernant les indemnités à vie vont dans le sens de la mise en place (déjà bien engagée) de la société N°1

Alors il faut arrêter de parler du problème du chômage dès lors que celui-ci est accepté.

Même en terme de communication il faut cesser de parler de personnes en chômage mais parler de personne soit en recherche d'emploi pour ceux qui ont la capacité d'en retrouver un et parler de personne en dispense de travail pour ceux qui ne l'on pas ou plus.

[wesker]

J'avais cru comprendre qu'entreprendre comportait une part de risque qu'il était nécessaire d'assumer !

Clavier56, effectivement pour préparer l'avenir, c'est mieux d'avoir des résultats solides à présenter !

[pade2]

Aujourd'hui l'acte d'embaucher est un acte extrêmement risqué pour un petit patron ou un artisan.

Les bénéfices qu'ils tirera de quelques chantiers menés en plus pendant un temps ne sont que peu de choses par rapport au risque de dépenses nécessaires pour licencier un employé devenu coûteux du fait d'une baisse de son carnet de commande.

Alors il n'embauche pas.

C'est typiquement l'exemple où le mieux est l'ennemi du bien.


Nous sommes face çà un choix de société

soit une société où il y a des travailleurs dotés d'un CDI avec sur le dessus de la pyramide bien hors d'eau les fonctionnaires et juste en dessous les employés des grandes entreprises surtout publiques et tout à fait en dessous 5000000 de chômeurs que l'on maintient sous perfusion

soit une société où l'on facilite les entrés/sorties ce qui devrait permettre de faire travailler plus de monde.


Les syndicats remplissent parfaitement leur rôle de défenseur des travailleurs et donc défendent la société N°1 puisque les chômeurs ne sont pas des travailleurs.

Ce qui conduit certains à dire que la France a fait le choix du chômage.

Il est vrai qu'il est moins pénalisant pour l'économie d'avoir un chômeur qu'un ouvrier inutile.

L'ouvrier inutile est payé par le patron et donc impacte directement le prix de son produit ce qui le rend moins concurrentiel
Le chômeur est payé par la société donc aussi par le patron mais en partie par le travailleur et le contribuable. Son coût ne se retrouve pas intégralement dans le coût du produit (en partie du fait des impôts)

Dans ce fonctionnement purement économique la chômage n'est pas un problème mais une solution.

Par contre il est un problème social et sociétal

social car il paupérise une partie de la population
sociétal car il conduit à bâtir une société où certains sont exclus ce qui peut dans un premier temps être très douloureux pour la première génération mais devenir un modèle par la seconde...

C'est un choix de société donc un choix politique

il y a les tenants de la défense de certains et de l'assistance des autres
il y a les tenants de la participation de tous.


Il est clair que les idées actuelles concernant les indemnités à vie vont dans le sens de la mise en place (déjà bien engagée) de la société N°1

Alors il faut arrêter de parler du problème du chômage dès lors que celui-ci est accepté.

Même en terme de communication il faut cesser de parler de personnes en chômage mais parler de personne soit en recherche d'emploi pour ceux qui ont la capacité d'en retrouver un et parler de personne en dispense de travail pour ceux qui ne l'on pas ou plus.

Cette analyse est fort juste. Nous avons fait le choix du chômage et nous nous y accrochons. Je rajouterai aux raisons que vous mentionnez des raisons qui nous viennent des différentes idéologies de gauche, je pense en particulier à : "l'aliénation du travail" définit par Marx en 1844 (Manuscrits) et qui 170 ans après est, toujours et encore (comme si le monde n'avait pas évolué!) la base de toutes discussions syndicales autour de la condition ouvrière, ainsi que toute la philosophie de gauche qui tourne autour de la valeur travail et qui conduit à une multitudes de raisons qui font que la France finit par préférer "avoir des chômeurs riches que des travailleurs pauvres", comme on peut rencontrer soi-disant des gens sous-payés en Allemagne, Grande-Bretagne et ailleurs. Le hic bien entendu, est que les chômeurs Français sont rarement riches et en tout cas généralement pas très heureux de leur situation!

[Jean]

J'avais cru comprendre qu'entreprendre comportait une part de risque qu'il était nécessaire d'assumer !

Clavier56, effectivement pour préparer l'avenir, c'est mieux d'avoir des résultats solides à présenter !

Prendre des risques oui mais dans la mesure où l'on peut les apprécier.

Une opération au Prud'homme correspond à un saut dans l'inconnu. C'est cela qu'il faut encadrer pour que le patron (je parle d'un petit ou d'un artisan) sache s'il met sa boite en jeu en prenant le risque d'embaucher....

Les italiens l'on fait récemment on devrait pouvoir le faire aussi.

[politicien]

Les soutiens de Martine Aubry vont quitter la direction du PS, "conséquence politique logique d'un désaccord" exprimé avec fracas par la maire de Lille la semaine dernière, a confirmé le député PS François Lamy. "Il y aura quatre ou cinq secrétaires nationaux qui quitteront la direction", a déclaré François Lamy sur France Inter. Parmi les proches de Mme Aubry au secrétariat national figurent notamment François Lamy, le député des Hauts-de-Seine Jean-Marc Germain et le député européen Gilles Pargneaux.

Martine Aubry a lancé une violente charge contre François Hollande et Manuel Valls jeudi dans une tribune au Monde, avant d'annoncer dans le JDD qu'elle entendait quitter la direction du PS. "Je vais essayer de faire en sorte que nous nous retrouvions", avait minimisé dimanche soir le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis. Mais "c'est la conséquence politique logique d'un désaccord".

"Une réorientation du pacte de responsabilité"
"Nous avons toujours cherché avec Martine Aubry à être le plus utiles possible au PS. Dans le cadre du congrès, nous avons fait des propositions sur les questions économiques, sociales, qui ont été retenues dans le texte signé par Martine, également par Jean-Christophe Cambadélis, et par Manuel Valls et la plupart des membres du gouvernement. Et on a dû constater quelques mois après que ces propositions n'avaient pas été mises en oeuvre", a expliqué François Lamy.

(...)

http://www.lepoint.fr/politique/lamy-co ... 870_20.php

[wesker]

Le fait que Aubry et ses proches décident de ne plus appartenir à la direction du PS ne me semble pas être, en soi, une démarche nouvelle mais relève de la divergence qui, en interne s'exprime. Néanmoins, je n'oublie pas, en ce qui me concerne qu'au moment des motions, alors qu'elle était attendue, pour fédérer les diverses oppositions internes à ces orientations, Aubry se rallia à la motion démocrate, ce fut il y a, à peine quelques mois, par conséquent, ses sorties, aujourd'hui me paraissent...stérile en particulier si elles ne s'accompagnent pas d'actes politiques concrets.

Pade2, le saut dans l'inconnu que représente le fait de se retrouver devant un tribunal l'est également pour les délinquants de nos cités ou pour les chauffards qui se retrouvent en correctionnelle pour ne pas avoir respecter le code de la route. En quoi le fait de ne pas respecter le code du travail devrait il faire l'objet de laxisme, quand ceux qui le réclament érigent le principe de responsabilité et la tolérance zero comme principes de leur projet politique ?

[Golgoth]

Jack, a il me semble, voté la réforme de la constitution en 2008 sous Sarkozy. Avec Valls.

Exactement, d'ailleurs chez moi on appelle ça des traîtres.