«Trop, c'est trop !» : Aubry repart en campagne contre Hollande et Valls

[Jean]

"L'exemple que vous donnez, des accords de Grenelle consécutifs à Mai 68 -j'y étais-, a produit exactement les phénomènes décrits ci-dessus et a enclanché avec d'autres "petits détails" tels que les crises du pétrole en 73-74 et de 79, la spirale infernale de l'endettement externe, les folies économiques de 81-82, les années d'inflation à deux chiffres, etc... et finalement la capilotade économique dans laquelle nous sommes aujourd'hui."

Moi aussi, j'ai vécu cette époque en tant que responsable CFDT (à l'époque ce syndicat n'était pas inféodé au patronat) et je ne vois pas du tout cette période comme vous.
Je doute que les accords de Grenelles ont causé la crise mondial du pétrole 73/74.

Il n'a pas été que Grenelle a été la cause de la crise mondiale du pétrole

Cela dit moi aussi j'y étais là en 1968 et les effets des augmentations de salaire ont été très vite annulés par les effets de l'augmentation des prix qui ont suivi.

Par ailleurs depuis 1968 beaucoup de chose ont changé, on ne peut plus raisonner sur un marché presque fermé. La plupart des produits que l'on achetait à cette époque était made in France et de ce fait une relance de la consommation avait pour conséquence une aide à la production

Aujourd'hui la plupart des choses que l'on achète provient de l'étranger, une relance de la consommation irait se perdre dans les poches étrangères.
Les bénéficiaires seraient Apple, Samsung... et des milliers d'autres entreprises étrangères. Il suffit de regarder les "made in" pour s'en convaincre. Même la nourriture provient aujourd'hui de l'étranger il suffit de regarder la provenance de nos fruits et légumes, de notre viande... Hier j'ai mangé des moules de nouvelle Zélande !!!! Ces braves mollusques ont parcouru 20000 km pour me rejoindre....

Donc à mon avis la méthode Grenelle serait sans effet.

[Jeff Van Planet]

De toutes façons les accords de grenelle (franco-françaisà n'ont rien à voir avec la crise du pétrole (crise mondiale) qui est directement issue de l'abandon des accords de breton-woods.

[politicien]

Est-ce que vous me lisez parfois ?

[Jean]

De toutes façons les accords de grenelle (franco-françaisà n'ont rien à voir avec la crise du pétrole (crise mondiale) qui est directement issue de l'abandon des accords de breton-woods.

Il est d'ailleurs dommage qu'une réunion franco française n'ait pas la capacité de bouleverser le monde....

Redevenons sérieux ça n'a jamais été dit ni même pensé.

[politicien]

Ce n'est pas la première fois, loin de là, que l'orage couve entre Martine Aubry et Manuel Valls. Ce n'est même pas la première fois qu'il éclate. En 2008, la première, alors patronne du PS, avait sommé le second de quitter le parti, lassée de ses provocations. Mais cette fois, ces deux-là, et leurs soutiens avec, semblent avoir atteint un point de non-retour. Valls a lancé les hostilités le 16 février, lors d'un meeting à Corbeil-Essonnes, estimant qu'il existait désormais deux gauches "irréconciliables". Il a enfoncé le clou mercredi en précisant qu'il y avait celle "du XIXe siècle", la gauche de la gauche en somme, qui s'oppose à son projet progressiste, et celle du "XXIe siècle", la sienne, qui veut déverrouiller les blocages du pays.

Entre-temps, Martine Aubry est sortie de sa retraite lilloise pour fustiger, dans une tribune au Monde intitulée "Trop, c'est trop !", la politique économique du pouvoir depuis deux ans, depuis que Manuel Valls est à Matignon. "Elle fait une tribune d'une violence inouïe, elle utilise les mots de l'adversaire, mais elle propose quoi ? Elle dit quoi ? Quel est son objectif ? Je ne comprends pas… On est plus dans la psychologie que dans la politique", s'est énervé le député de l'Essonne et proche de Manuel Valls Carlos Da Silva à la lecture du texte.

"Ce qui a le plus choqué Martine, c'est le discours de Munich"
François Hollande, qui a passé la semaine à l'autre bout du monde, a tenté de minimiser à sa façon : "Il faut chercher le point d'équilibre et le faire dans le dialogue" aurait-il glissé à Buenos Aires, selon Paris Match. Sauf que le dialogue ne semble plus possible entre Valls et Aubry, et que cette dernière, ancienne rivale du chef de l'État dans les guerres internes du parti, a décidé de franchir un cap jeudi soir. Elle qui avait toujours affiché une vision légitimiste de l'élection présidentielle – si le président sortant veut être candidat, qu'il le soit – s'est ralliée à l'idée d'une primaire, à laquelle devrait se soumettre François Hollande.

C'est à Lille, à la fin d'une réunion organisée par les partisans d'une primaire à gauche pour 2017, qu'elle a fait sa déclaration. Sous les yeux de Thomas Piketty, Julia Cagé, Yannick Jadot, Marie Desplechin, membres de l'équipe à l'initiative du projet, Martine Aubry a déclaré qu'elle n'était plus si attachée que cela à la vision "institutionnelle" qui était la sienne jusque-là. "Je vois que ça bouge, il faut vraiment convaincre tous les camarades de gauche de venir à cette primaire", a-t-elle dit devant quelque trois cents curieux, pour beaucoup militants PS, Verts ou communistes.

(...)

http://www.lepoint.fr/politique/valls-e ... tor=CS1-32

[Jeff Van Planet]

De toutes façons Aubry à eu la tête du parti après le congrès de Reins dans le quel il y à eu des fraudes. Donc elle n'est pas très crédible cette brave dame.

[wesker]

Je pense aussi, à la lumière des critiques que nombre de responsables socialistes expriment à l'égard de ces orientations qu'une recomposition politique entre les démocrates et une partie de la droite modérée pourrait se dessiner, laissant à une autre gauche et une autre droite la possibilité de se reconstituer, sur des bases plus assumées !

[Nombrilist]

De toutes façons Aubry à eu la tête du parti après le congrès de Reins dans le quel il y à eu des fraudes. Donc elle n'est pas très crédible cette brave dame.

+1.

[wesker]

En ayant refusé, lors du dernier Congrès du PS, à conduire une motion alternative, elle a validé des orientations, qu'elle critiquait, déjà....Par conséquent, je m'interroge sur la sincérité, l'efficacité et, surtout l'avenir de sa démarche. Si elle ne peut valider les orientations économiques, sociales du Gouvernement, ce que je peux parfaitement comprendre lorsqu'on se revendique des valeurs de gauche, elle a la possibilité de sortir de cette formation et de proposer aux français avec d'autres qui se disent réservés sur cette politique, une alternative crédible. C'est, aussi, cela, la définition du courage en politique.

[Georges]

Tu as raison, mais là Valls a fait fort, je ne suis pas sûr que Sarko aurait osé proposer une telle loi. J'ai l'impression que pour cette loi Valls a tordu le bras à Hollande. Je commence à douter que le couple Hollande Valls tienne jusqu'aux présidentielles.

[Jeff Van Planet]

Franchement, je ne sais pas si Valls influence Hollande ou si c'est le contraire.

[wesker]

En vérité, je m'en fous totalement Jeff Van Planet, je crois que les responsables politiques et les majorités doivent conduire la politique sur lesquelles ils se font élire plutôt que d'égarer les électeurs qui finissent par se détourner des urnes et de l'engagement politique.

[Papibilou]

Tu as raison, mais là Valls a fait fort, je ne suis pas sûr que Sarko aurait osé proposer une telle loi. J'ai l'impression que pour cette loi Valls a tordu le bras à Hollande. Je commence à douter que le couple Hollande Valls tienne jusqu'aux présidentielles.

Non seulement il va tenir, mais ne doutez pas un instant que c'est Hollande qui dirige la manœuvre car cette loi, quoiqu'on en pense, est bien destinée à faire baisser le chômage et sans cette baisse pas de présidentielle pour François.
Quant à Martine Aubry Jack Lang vient de la tacler sévèrement car elle joue effectivement contre son camp. Il lui reproche d'avoir attaqué la gouvernement et Hollande sans rien proposer elle même, avis que j'ai déjà formulé par ailleurs parce qu'il me semble évident.

[wesker]

Papibilou, un responsable politique, ayant la conviction qu'une orientation politique ne répondra pas aux défis de l'emploi, pas davantage qu'à celui de la compétitivité doit il jour en faveur de son camps ou au contraire exprimer ce qui lui paraît être l'intérêt du pays ?

Pour ma part, c'est davantage l'intérêt du pays qui prime que celui du parti, mais chacun a, ensuite sa conception, je peux comprendre qu'après avoir obtenu un poste M. Lang souhaite le préserver dans l'avenir, en reconduisant cette majorité.

Effectivement, cette loi est voulue, par le Président de la République qui ne se distingue, de son 1er ministre que par la méthode parlementaire, quand Valls préconise un passage en force.

C'est d'ailleurs sur cette volonté de faire baisser le chômage que mise le chef de l'Etat et qui devrait inciter les opposants à cette réforme, à arguer et à démontrer l'inefficacité qu'ils entrevoient à une mesure qui fera bosser davantage les gens, sans qu'ils ne gagnent davantage, au lieu de créer des emplois et les conditions de perspectives dont les entreprises ont besoin, pour investir et pour se développer.

[albert]

Non seulement il va tenir, mais ne doutez pas un instant que c'est Hollande qui dirige la manœuvre car cette loi, quoiqu'on en pense, est bien destinée à faire baisser le chômage et sans cette baisse pas de présidentielle pour François.

On nous disait déjà ça à propos du CICE et du pacte de responsabilité. Aujourd’hui, on constate que ça n’a pas amélioré l’emploi !
Cette loi va au contraire aggraver le chômage, pour 3 raisons :
- l’inflation est faible et flexibiliser l’emploi va freiner encore les salaires, avec le risque de provoquer une déflation.
- la loi El Khomri est déséquilibrée : plus de flexibilité que de sécurité, avec un système de formation professionnelle qui est peu efficace.
- les entreprises sont en sureffectifs et vont profiter de cette loi pour licencier. La croissance ne sera pas suffisante d’ici 2017 pour qu’il y ait beaucoup de créations d’emplois.
Quant à Hollande, s’il a l’intention de se représenter (ce que je crois), il n’a certainement pas intérêt à diviser la gauche un an avant les élections. Sa stratégie n’est donc pas la même que celle de Valls. Souvenez-vous du CPE : Villepin voulait le maintenir mais, devant la contestation qu’il provoquait, Chirac a retiré le projet. Il n’est pas impossible que les choses se passent de la même manière.

Quant à Martine Aubry Jack Lang vient de la tacler sévèrement car elle joue effectivement contre son camp. Il lui reproche d'avoir attaqué la gouvernement et Hollande sans rien proposer elle même, avis que j'ai déjà formulé par ailleurs parce qu'il me semble évident.

Jack Lang est très mal placé pour reprocher à Aubry de jouer contre son camp alors que lui-même s’était rapproché de Sarkozy entre 2007 et 2012.