Emmanuel Macron, la dernière carte de Hollande

[mordred]

La dernière carte de Hollande : le valet de pique !

Sarko est méchant. Hollande est bête. Le compte y est : Bête et Méchant sont dans un bateau.

Espérons que ces deux lumières ne nous apportent pas la Peste Brune en 2017.

[wesker]

La nervosité de Manuel Valls à l'encontre de son ministre de l'économie comme à l'encontre de celles et ceux qui, finalement souhaitent une ligne sensiblement différente des options qu'il préconise semble évidentes.

Cependant, au sein d'une majorité, les débats doivent ils vivre ? La question est évidemment oui mais ce qui préoccupe le premier ministre est de savoir si ces débats restent en interne ou doivent s'exprimer publiquement sachant que cette dernière option est celle qu'il proposait, lorsqu'il fut candidat aux primaires socialistes et incarnait l'aile dite réformiste du PS.

Je crois, clairement que Macron permettra, le moment venu, de rassurer un électorat de droite centriste ou modérés qui ne se reconnaîtra pas dans les thèses assez radicales et néo conservatrice que ne manquera pas de proposer le candidat Républicain, en particulier si les tensions, à l'approche des primaires se creusent.

[politicien]

Conséquence de la série de polémiques dans laquelle il est empêtré, le ministre de l'Économie voit son image s'écorner dans l'opinion, révèle une étude Ifop pour Le Figaro. Une chute particulièrement marquée chez les sympathisants socialistes.

Le chouchou des sondages boit la tasse. Après avoir été au centre d'une série de polémiques ces derniers jours, Emmanuel Macron en enregistre le contrecoup. Selon une enquête Ifop pour Le Figaro, l'image du ministre de l'Économie se dégrade fortement sur les deux derniers mois. Alors que 63% des Français le trouvaient «compétent» en avril, ils ne sont plus que 57% à formuler un tel jugement aujourd'hui. Même recul pour l'aspect «sympathique» du personnage avec 54% des personnes interrogées qui lui attribuent ce trait d'image contre 63% en avril. L'affaire du costard de Lunel est passée par là, de même que les révélations par la presse que le ministre était soumis à l'ISF, contrairement à ce qu'il avait déclaré.

Pour Emmanuel Macron, la baisse est également inquiétante sur trois autres critères, essentiels dès lors que l'on nourrit des ambitions présidentielles.

(...)

http://www.lefigaro.fr/politique/2016/0 ... gauche.php

[wesker]

Après le mirage médiatique, le fait de montrer clairement sa méconnaissance des réalités quotidiennes de ceux qui vivent avec 1100€ par mois, qui multiplient les demandes d'embauche, sans réponse, souvent, qui s'interrogent sur l'avenir de leurs boites, des perspectives réduites etc....ne peut que contribuer à écorner son image auprès de citoyens qui appréciaient, jusque là sa franchise, et, aussi son éducation, son style et sa volonté affichée d'aller à la rencontre des gens.

[johanono]

Macron fait partie de ces hommes politiques, un peu comme Sarkozy, qui "clivent" l'opinion. En gros, il ne laisse personne indifférent : soit on aime, soit on déteste. Les événements de ces dernières risquent de renforcer ses détracteurs comme ses fans dans leurs opinions respectives. Ses détracteurs persisteront à y voir un banquier vendu à la finance et peu au fait des réalités quotidiennes de beaucoup de Français. Ses partisans verront en lui quelqu'un qui "fait bouger le système" et qui "brise les tabous".

[les orteils]

La démarche de Macron est intéressante s'il parvient à élaborer des propositions qui émanent des diverses composantes de l'échiquier politique et d'autres plus originales.
Ceci dit, pour l'instant, il ne propose rien. A défaut, on ne peut que se baser sur ses propositions gouvernementales qui sont clairement libérales.

[wesker]

Les orteils pour parvenir à rassembler des composantes diverses de l'échiquier, encore faut il avoir un profil qui ne se réduise pas à celui de "banquier d'affaires affichant une certaine méconnaissances des réalités.

Johanono, effectivement, des profils et des initiatives, telles que celles de Macron aboutisse à cliver la société entre ceux qui y voient une réformiste, quand d'autres n'y voient qu'un banquier d'affaire, mais très objectivement, j'ai plutôt tendance à considérer que notre pays, aujourd'hui a davantage besoin de rassemblement et d'objectifs communs, ambitieux, réalistes plutôt que d'exalter les intérêts des uns contre les autres. Enfin, c'est mon avis et c'est, l'une des critiques que j'ai à l'encontre du ministre de l'économie qui semble davantage engagé dans une volonté d'existence personnelle et de satisfaction des intérêts d'une catégorie sociale, dont il est lui même issu, que dans un souci de rassemblement, de construction d'un projet d'avenir avec l'ensemble des français.