Pour la dissolution de l'assemblée nationale

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anonyme
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Message non lu par anonyme » 11 févr. 2010, 18:55:00

Mais j'ai lu ton message et je l'ai même relu et cela ne change rien...

Le Gouvernement Fillon fait une politique de droite, mission qu'il remplit très (trop) bien après avoir reçu la confiance d'une AN élue pour 5 ans... Ce système dure depuis que je suis né ( c'est vrai, en plus), droite et gauche en alternance... très bien !!

... Le seul problème, c'était ce cirque de la cohabitation, cauchemar supprimé en 2002 !!

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 11 févr. 2010, 18:59:00

Non, cauchemar supprimé en 1997, mais avec des effets visibles seulement en 2002. icon_cheesygrin

logan
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Message non lu par logan » 11 févr. 2010, 19:35:00

Ben si tu m'as lu pourquoi tu ne donnes pas la moindre raison ou le moindre argument pour rejeter ou invalider ce que je dis ?

Si tu penses que ce que je dis est faux et dans ce cas là dis moi où est mon erreur, mais tout écarter d'une main et dire simplement que t'es très content du gouvernement Fillon ou de l'alternance droite gauche ( qui ces dernieres années est plutot une alternance droite droite droite ) ça ne constitue pas le moindre argument
Comprends bien que la démocratie ne fonctionne qu'à condition de respecter une certaine légitimité
Cette légitimité ne tient qu'à une chose, le consentement. La majorité relative obtient le pouvoir parce que le reste de la population consent à le lui accorder. Ce consentement n'est obtenu que si ce pouvoir est obtenu puis exercé dans des règles PRE ETABLIES, et EQUITABLES.
Si il y a le moindre doute à ce niveau, le pouvoir obtenu ou exercé est considéré comme ILLEGITIME.

Parmi ces règles il y a le mandat. Je ne nie pas le fait que les règles constitutionnelles sont parfois interprétables et sujettes à manipulation, mais dans ce cas là il faut essayer de faire preuve de bon sens et non pas de dogmatisme.

Le bon sens nous fait comprendre relativement aisément qu'une série de dictatures de 5 ans ne peut pas vraiment être considérée comme de la démocratie.
Le bon sens au contraire nous fait comprendre que quand même c'est important que une fois élu, ces derniers respectent le contenu du mandat qu'ils ont reçu.
Et le contenu d'un mandat c'est évidemment le programme sur lequel ils ont été élu.

Le bon sens nous fait comprendre qu'un programme ne peut pas être une série de propositions précises qu'il faudrait respecter à la lettre, mais qu'il faut laisser une part de liberté aux élus et qu'un programme contient plus des principes, des orientations, des projets généraux.

Mais le bon sens nous fait comprendre aussi que cette liberté ne peut pas être totale non plus, sinon ce serait même y englober  la possibilité de faire tout le contraire de ce qui a été proposé, ce serait absurde.

Donc le bon sens nous fait comprendre qu'il y a des choses qui peuvent faire partie du cadre d'un mandat même si elles n'y étaient pas spécifiées littéralement, mais parce qu'elles correspondent à des idées ou principes qui y étaient contenus et parce qu'elles contribuent indirectement à l'application du projet politique.
Mais le bon sens nous fait comprendre aussi qu'il y a des choses qui sortent du cadre d'un mandat, et donc que si l'élu applique des décisions qui sortent du cadre de ce mandat, celui-ci abuse de son pouvoir, ce genre de décision n'est plus légitime, elle ne correspond plus à la volonté générale, mais bien à un acte arbitraire.

Quand la situation change complètement, comme c'est le cas aujourd'hui à cause de la crise financière, quand il faut faire des choix importants qui concernent fondamentalement notre avenir mais que ces questions sortent du cadre de ce mandat, il existe certaines solutions pour le pouvoir en place afin de continuer à agir avec légitimité.
Soit la décision à prendre est ponctuelle, et isolée, et dans ce cas il est possible d'avoir recours à ce qu'on appelle le référendum pour consulter le seule souverain dans une démocratie, c'est à dire le peuple.
Soit il faut carrément changer de projet politique parce que les décisions à prendre sont multiples et dans différents domaines, et dans ce cas il n'y a qu'un seul moyen pour continuer à être légitime à exercer le pouvoir et à appliquer des décisions, c'est de se soumettre à une nouvelle élection par une dissolution de l'assemblée nationale.

Tout cela ce n'est que du pure bon sens.

anonyme
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Message non lu par anonyme » 11 févr. 2010, 20:00:00

Nombrilist a écrit :Non, cauchemar supprimé en 1997, mais avec des effets visibles seulement en 2002. icon_cheesygrin
Nian !

Supprimé en fait, en 2000 (le 24 septembre pour être précis) grâce à l'avis souverain et tout à fait légitime du Peuple Français et effectif en 2002...

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 11 févr. 2010, 20:02:00

Ah oui, pardon, autant pour moi ! Bravo !  icon_cheesygrin

anonyme
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Message non lu par anonyme » 11 févr. 2010, 20:32:00

J'en reste toujours sur ma position : même une situation politique ou économique de crise bien plus grave qu'aujourd'hui ( La Vème République a connu le putsch d'Alger de 62, Mai 68, Octobre 73, la crise de 1979 ) n'empêcha pas, à chaque fois, au pouvoir en place, d'y rester !!

Pour la gauche on a le même constat : la crise d'octobre 1987 se déroula à la fin du premier mandat de F. Mitterrand qui embraya sur un second.

Donc, on ne voit pas pourquoi on dérogerait à la règle, aujourd'hui !!

Le départ précipité d'un gouvernement légalement en place n'a rien de rassurant, économiquement parlant. Ce serait le signe d'une instabilité politique qui mettrait les investisseurs aux abois... Même à gauche, personne n'oserait prendre une telle proposition réellement au sérieux !!

logan
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Message non lu par logan » 11 févr. 2010, 21:56:00

Ce qui a été fait par le passé ne constitue pas une règle qu'il faut suivre aveuglément, c'est à toi de réfléchir maintenant et de décider si c'est bon ou mauvais.
Le général de Gaulle par exemple a su démissioner après avoir perdu un référendum, car c'est tout à fait logique, il n'était pas le mieux placé pour appliquer une décision souveraine des français alors qu'il avait défendu la position contraire
Rien ne l'y obligeait légalement à le faire, c'est simplement l'esprit démocratique qui lui donnait ce devoir moral parce qu'il avait perdu sa légitimité à exercer le pouvoir.

Là c'est le même principe, le gouvernement a perdu sa légitimité, pas par ce qu'ils ont perdu un référendum, mais parce que leur mandat est devenu caduque à cause des bouleversements profonds de la situation géopolitique qui nécessitent l'adoption démocratique d'un projet politique adapté

Une telle perte de légitimité cela arrive pour diverses raisons, et je ne crois pas que de dissoudre l'assemblée pour consulter les français afin d'adopter un projet politique mieux adapté à la situation puisse être considéré comme une crise, au contraire ce serait un acte politique très fort, qui serait éminemment respecté et un acte démocratique qui graverait sans doute pour l'éternité le nom de celui qui en serait à l'origine, cela ferait surement jurisprudence dans l'ensemble des pays du monde, cela améliorerait surement encore plus le prestige de la France

Une vrai crise ça serait qu'on soit obligé de déloger par la force le locataire de l'Elysée parce qu'on en a marre de subir sa dictature ou qu'il soit obliger de démissioner à cause d'une impopularité explosive.

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Message non lu par mps » 11 févr. 2010, 22:35:00

Code : Tout sélectionner

Une vrai crise ça serait qu'on soit obligé de déloger par la force le locataire de l'Elysée parce qu'on en a marre de subir sa dictature ou qu'il soit obliger de démissioner à cause d'une impopularité explosive.
 
Cette éventualité n'est pas prévue par le Droit Public. Tu peux toujours en appeler à la révolution : il y a certainement encore quelques guillotines à disposition icon_biggrin
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Message non lu par politicien » 11 févr. 2010, 22:50:00

Bonjour,

Mps peux tu faire tes citations avec le bouton approprié "citer" et non pas avec "code" car ça déforme les pages, merci d'avance.

A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

anonyme
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Message non lu par anonyme » 12 févr. 2010, 13:38:00

logan a écrit :Ce qui a été fait par le passé ne constitue pas une règle qu'il faut suivre aveuglément, c'est à toi de réfléchir maintenant et de décider si c'est bon ou mauvais.
Le général de Gaulle par exemple a su démissioner après avoir perdu un référendum, car c'est tout à fait logique, il n'était pas le mieux placé pour appliquer une décision souveraine des français alors qu'il avait défendu la position contraire
Rien ne l'y obligeait légalement à le faire, c'est simplement l'esprit démocratique qui lui donnait ce devoir moral parce qu'il avait perdu sa légitimité à exercer le pouvoir.
De Gaulle a quitté le pouvoir en raison d'un conflit interne du à cetains membres de la majorité qui ont fait comprendre gentiment à "pépère" qu'il fallait passer la main. Il a d'ailleurs su prendre l'opportunité du référendum pour partir en douceur, 1972 étant une date de départ trop lointaine. (il n'y a eu guère que Peyrefitte pour croire le contraire)

En tout cas, il n'y avait, à l'époque, aucune crise, ni économique, ni institutionnelle, et les gaullistes sont restés au pouvoir en toute serennité...

Une vrai crise ça serait qu'on soit obligé de déloger par la force le locataire de l'Elysée parce qu'on en a marre de subir sa dictature ou qu'il soit obliger de démissioner à cause d'une impopularité explosive.
C'est amusant, parce qu'en 1983, j'ai entendu les même propos dans un restaurant, tenus par des gens de droite... L'explosion tant "espérée" s'est fait attendre... :roll:

Un nouveau Mai 68 ? je n'y crois pas et même, je n'y crois plus !! De toute façon, quand on y réfléchit, cela changerait rien... (voir l'histoire des élections de juin 68 ou la droite s'est retrouvé avec 80% des sièges à l'assemblée )

lancelot
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Message non lu par lancelot » 12 févr. 2010, 14:16:00

mps a écrit :

Code : Tout sélectionner

Une vrai crise ça serait qu'on soit obligé de déloger par la force le locataire de l'Elysée parce qu'on en a marre de subir sa dictature ou qu'il soit obliger de démissioner à cause d'une impopularité explosive.
 

Cette éventualité n'est pas prévue par le Droit Public. Tu peux toujours en appeler à la révolution : il y a certainement encore quelques guillotines à disposition icon_biggrin
Si cette procédure existe dans le droit français. cela s'appelle la destitution et les seuls qui ont osé la mettre en œuvre c'était la bande au chichi et au nabot contre F.Miterrand. Ils n'ont bien évidemment pas réussi car il fallait obtenir la majorité au congrès, ce qui n'a pas été le cas. (congrès = Assemblée + sénat)

Invité

Message non lu par Invité » 12 févr. 2010, 14:22:00

il n'y a rien de pire que l'arrogance et la malhonnêteté

n'est-il pas évident que ce qui vous gène le plus dans la démarche c'est que votre gouvernement risque de ne pas être reconduit si on redonne la main aux français ?

c'est dictatorial comme attitude, vous avez le pouvoir et vous comptez le garder jusqu'au bout ? et tant pis pour la France ? tant pis pour la démocratie ?

à quel moment vous pensez au bien de votre patrie?, à l'intérêt général des gens qui la compose?, la situation a changée elle requiert un nouveau projet politique, le vôtre est caduque, et ne vous rendez vous pas compte qu'en ne faisant rien, qu'en ne faisant que brasser du vent et de la communication, votre gouvernement nous envoie droit dans le mur ? vous voulez continuer encore 2 ans comme ça dans une dictature de gens qui improvisent totalement qui ne savent pas quoi faire / comment réagir alors que cette crise invalide toutes leurs théories, toutes leurs idées tout leur programme ?

la dissolution de l'assemblée nationale c'est la meilleure solution pour tout le monde, vous garderiez la présidence de la république et les français choisiraient démocratiquement le meilleur projet de résolution de crise en envoyant de nouveaux députés au parlement d'où serait issu un nouveau gouvernement

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Message non lu par Nombrilist » 12 févr. 2010, 14:28:00

Le problème est: l'opposition n'a pas de projet. Quand on l'entend s'exprimer, c'est sur des détails (port du voile, loi sur la délinquance), mais jamais sur des politiques globales. Dans ces conditions là, à quoi ça servirait ?

Invité

Message non lu par Invité » 12 févr. 2010, 14:32:00

Mensonges

Donne nous la parole tu vas voir si on n'a pas de projet mdr

C'est pas parce que TF1 et France 2 ne nous donnent jamais la parole, et donc parce que tu ne nous entends jamais, qu'on a rien à dire ni rien à proposer ;)

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Message non lu par Nombrilist » 12 févr. 2010, 14:37:00

C'est qui "on" ? Tu es de quel parti ?

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