Loi Macron: Manuel Valls engage sa responsabilité

[Golgoth]

Dérèglementations, casse du modèle social (dont fait partie le dimanche chômé), gaz de schiste... je maintiens que c'est du Reagan, c'est juste que cela s'adapte au rythme français. Et je ne vois pas très bien en quoi c'était ce qui était prévu. Et j'ai bien lu le positionnement de Hollande avant 2012, dans le Monde et dans son programme électoral.
Au final, Quand on fera le bilan hors propagande partisane, Hollande aura plus contre-réformé que Sarko. Gel des retraites ? Sarko en a rêvé, Hollande l'a fait. Gaz de schiste ? Sarko en a rêvé, Hollande le fait en douce. Travail le dimanche ? Sarko en a rêvé, Hollande le fait. TVA sociale ? Sarko en a rêvé, Hollande l'a fait. Et tout cela avec des syndicats atones, car c'est la gooooooche.

[albert]

Dérèglementations, casse du modèle social (dont fait partie le dimanche chômé), gaz de schiste...

C'est vraiment hallucinant de vouloir aujourd'hui se tourner vers le schiste alors que le fiasco est patent aux USA. Ca rappelle Sarkozy qui voulait faire des subprimes à la française...

[freeze]

"C’est ce point controversé de la loi Macron qui a cristallisé le désaccord entre les frondeurs du PS et le gouvernement. Et c’est à cause des compensations financières du travail dominical, qui ne sont pas garanties par le législateur mais renvoyées à la négociation collective, que Manuel Valls a finalement été obligé de passer en force, en recourant à l’article 49.3 pour faire adopter le texte à l’Assemblée nationale"
http://www.alterecoplus.fr/social/trava ... 00833.html

[Narbonne]

Le Sénat s'est une nouvelle fois opposé, dans la nuit de mercredi à jeudi, au gaz de schiste que des sénateurs UMP avaient tenté de réintroduire à l'occasion de l'examen du projet de loi sur la transition énergétique.

[Ramdams]

Malgré le fait que le Sénat soit passé à droite ?

[Nombrilist]

Peut-être que certains UMP ont une conscience ? De toute façon, c'est plus complexe que ça. Au PS, il y en a beaucoup qui bavent devant le gaz de shit.

[El Fredo]

Faux, les primaires c'était pour choisir le candidat pas le programme. Sinon Royal aurait fait un bien meilleur score vu qu'elle était positionnée bien plus près du cœur de l'électorat qu'Hollande. Le programme de Hollande n'est venu qu'après, et le programme du PS était encore différent (autre souci de notre système bâtard présidentialo-parlementaire).

[politicien]

Bonjour,

17 h 32. Bruno Le Roux prend la parole pour le groupe PS. "Arrêtons de nous mortifier. Ce soir avec ce vote, nous savons tous que cette motion de censure sera rejetée." Il tente de relativiser les derniers rebondissements en évoquant une "péripétie parlementaire". "Il arrive des moments où il faut savoir où on habite, et quelles sont nos valeurs...", ajoute-t-il.

17 h 24. André Chassaigne, patron du groupe GDR, dont une partie des élus issus du Front de gauche va voter pour la motion de censure, critique la loi portée par Emmanuel Macron. "Cette loi Macron est calibrée pour répondre aux exigences de Bruxelles voila qui explique votre intransigeance." "La voie choisie est celle du reniement permanent, le projet de loi Macron ne peut créer ni emploi, ni croissance." "Nous refusons ce chantage politique, tant notre parole est libre."

Six des dix députés Front de gauche devraient voter cette motion UMP-UDI, les autres ne voulant pas joindre leurs voix "à celles de la droite et de l'extrême droite". Rappelant avoir tenté de déposer une motion de censure de gauche, André Chassaigne pointe dans la motion de droite "une hypocrisie politicienne", s'attirant quelques huées sur les bancs de l'UMP. "Pour des députés de la gauche progressiste, une censure du gouvernement et de la loi Macron n'a donc rien à voir avec la motion présentée par la droite". "À travers notre censure, nous adressons un message clair pour que la majorité élue par la gauche cesse de se fourvoyer dans les méandres du libéralisme économique prônée par la droite." "Nous assumons ce geste, au nom du peuple de gauche et dans l'intérêt de la gauche."

17 h 22. Deux députés UDI, Michel Piron et Jean-Christophe Fromantin, ne voteront pas la motion de censure. "Je ne me sens pas participer à cet exercice de politique politicienne", déclare Jean-Christophe Fromantin, qui avait l'intention d'approuver le projet de loi Macron. "Tout cela n'a aucun sens. Je suis mal à l'aise avec le 49-3 et je suis mal à l'aise avec cette motion de censure."

(...)

http://www.lepoint.fr/politique/motion- ... 367_20.php [/align]

[Nombrilist]

Faux, les primaires c'était pour choisir le candidat pas le programme. Sinon Royal aurait fait un bien meilleur score vu qu'elle était positionnée bien plus près du cœur de l'électorat qu'Hollande. Le programme de Hollande n'est venu qu'après, et le programme du PS était encore différent (autre souci de notre système bâtard présidentialo-parlementaire).

Il y avait forcément des ébauches de programme. Les candidats n'ont pas débattu sur rien.

[politicien]

Il n'y avait pas vraiment de suspense. Jeudi soir à l'Assemblée nationale, les députés ont rejeté la motion de censure déposée par l'UMP et l'UDI. Conséquence de l'article 49-3 utilisé mardi par Manuel Valls pour passer en force sur la loi Macron. Selon le décompte annoncé à la tribune par le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, le texte déposé par l'UMP et l'UDI n'a obtenu que 234 voix, loin de la majorité absolue de 289 voix nécessaire pour son adoption. Seules étaient en effet recensées les voix favorables à la motion, sans distinction entre les contre, les abstentions ou la non-participation au vote.

Sept députés UDI n'ont pas voté la motion
Le gouvernement n'étant pas renversé, le projet de loi Macron - menacé il y a deux jours par la fronde des députés socialistes - est donc automatiquement adopté en première lecture par l'Assemblée nationale. Le texte sur l'activité et la croissance va désormais poursuivre son parcours parlementaire au Sénat.

(...)

http://www.lejdd.fr/Politique/La-motion ... tee-718910

[Ramdams]

Effectivement, ce n'est pas une surprise. En fait, certains députés même de droite admettent - à tort ou à raison - que la loi Macron est sans doute la meilleure du gouvernement depuis le début de la législature. S'ils voulaient faire voter une motion de censure, ils auraient du taper sur une loi réellement polémique, à droite comme à gauche. Une loi passée en force qui pourrait inciter à la fois les écolos et l'UMP à voter la motion. Ce n'est pas pour demain.

[Golgoth]

Hamon aurait pu ramener la cinquantaine de députés qu'il manquait

[johanono]

Les institutions sont mal fichues en France. Dans n'importe quel pays, une motion de censure a de grandes chances d'aboutir à des élections anticipées ou alors, à un réel nouveau gouvernement. En France, il y aurait en effet juste un changement de gouvernement et Manuel Valls peut même être renommé Premier ministre si le monarque républicain en décide ainsi.

Notre politique ne fonctionne pas par coalitions et compromis mais par sectarismes et égoïsmes.

Ce n'est pas si simple.

Si la motion de censure avait abouti, cela aurait signifié qu'une majorité de députés (ceux de droite plus une partie des députés de gauche) désapprouve la politique du gouvernement et en tire les conséquences qui s'imposent en souhaitant que ce gouvernement soit renversé.

Plaçons dans l'hypothèse selon laquelle le gouvernement est renversé. Dans une telle hypothèse, plusieurs choix s'offrent au président de la République.

Solution n° 1. Nommer un autre Premier ministre, peut-être un peu plus à gauche (genre Martine Aubry), pour satisfaire les députés frondeurs.

Solution n° 2. Nommer à nouveau Manuel Valls, pour continuer à mener la même politique sociale-libérale : mais alors les députés de gauche ayant voté la motion de censure doivent être cohérents et voter une seconde motion de censure contre ce nouveau gouvernement. Si des députés de gauche ont voté une première fois la motion de censure, il n'y a aucune raison pour qu'ils ne la votent pas une seconde fois si le président leur propose le même Premier ministre. Le président confronté à une motion de censure ne peut donc pas s'en tenir à cette solution n° 2.

Solution n° 3. Dissoudre l'Assemblée nationale. Solution risquée, mais cohérente : si le gouvernement n'a plus de majorité à l'Assemblée, alors on demande aux électeurs de trancher ce conflit. Les électeurs peuvent alors décider de changer de majorité parlementaire (il y aurait alors cohabitation) ou bien d'accorder une nouvelle majorité parlementaire au président et à son premier ministre. En 1962, de Gaulle avait dissout l'Assemblée, et bien lui en avait pris, puisque les électeurs lui avaient accordé une nouvelle majorité parlementaire. Muni de l'onction populaire, il avait donc confirmé Pompidou dans ses fonctions de Premier ministre.

[El Fredo]

Sauf que dans le cas n°2 les députés n'ont pas le loisir de déposer des motions de censure quand ils le souhaitent. En l'occurrence lors de la déclaration de politique générale. Si Valls à nouveau Premier ministre revient avec une DPG plus à gauche, les frondeurs n'ont pas de raison particulière de le censurer à nouveau quand bien même le gouvernement serait en tout point identique pour ce qui concerne les personnes.

[Golgoth]

En tout cas Merkel se félicite de cette loi passée en force. Ça va bosser dur à Lidl le dimanche.