Jean Luc Mélenchon veut mettre sa vie politique entre parenthèses

[Ramdams]

Idée trop fasciste, qui sous-entendrait d'avoir un volet immigration dans son programme. Il a trop peur de paraître pour un Le Pen de gauche.

On peut être souverainiste sans être obsédé par l’immigration. Etre souverainiste, c’est d’abord vouloir redonner le pouvoir aux citoyens avec des institutions plus démocratiques, des pouvoirs politiques qui ne soient pas transférés à des technocrates, et avec un recours plus fréquent au référendum.

Tout le monde prétend être attaché à cette définition-ci de la souveraineté. Mélenchon n'est pas plus crédible qu'un autre.

Le Front de gauche n'est qu'un EELV bis, un peu plus eurosceptique. S'il n'arrive pas à faire entendre davantage son caractère eurosceptique, c'est parce qu'il est incohérent. Et c'est la raison pour laquelle ils ne sont plus que 4 péquenots au Parlement européen (dont 3 affiliés au PCF en plus).

[freeze]

le fdg est récent, il a le temps de grandir
le fn au début faisait moins de 1%, cet argument du nombre d'élus ne prouve rien .............................

[albert]

Le FdG traverse une crise. On ne sait pas s’il va la surmonter ou bien y succomber.
La difficulté, c’est que 2017 est proche et que la gauche antilibérale est divisée et affaiblie. Le PS est HS mais il n’y a pas d’offre alternative crédible à gauche. Le danger est donc que le FN fasse un carton car il va fédérer tous les mécontentements.

[wesker]

Je crois, surtout qu'en dépit de déclaration de Mélenchon, seul, le front de gauche s'assume davantage internationaliste que souverainiste et que cette construction souffre surtout d'un manque de cohésion et de convergences d'objectifs de ses diverses composantes. L'espace politique, vu les options et choix budgétaires des sociaux démocrates me paraissait, pourtant permettre l'existence d'une alternative, à gauche, mais en s'égarant sur les chemins d'alliances avec un PCF relativement éloigné des idées et réalités que vivent les travailleurs, je crois que le PG s'est mis, lui même dans des difficultés dont il a, aujourd'hui du mal à sortir.

Que des convergences, des amitiés ou des similitudes idéologiques existent entre le PCF et le PG, ainsi qu'entre d'autres composantes du front de gauche, nul ne le contestera, mais que cet attelage puisse fonctionner au delà des qualités oratoires de Mélenchon semble autrement plus complexes.

[Nombrilist]

Ramdams: EELV n'a rien d'eurosceptique. Absolument rien. Ce sont des traîtres comme les autres.
Albert: Logiquement, Hollande doit avoir fait le même constat. Il n'aura pas d'autre choix que de l'aider à se remettre en selle pour 2017.

[wesker]

Effectivement la différence entre EELV et le front de gauche, sur les questions européennes sont évidentes. L'un est ouvertement fédéraliste et euro fédéraliste quand le front de gauche plaide pour un refus de cette Europe, jugée libérale et hostile aux travailleurs, y préférant une Europe sociale, relativement bien définie plaidant pour un ordre social autrement plus rigide que les revendications complaisante de EELV qui ne voit, au travers l'Union Européenne qu'un moyen de faire avancer leurs convictions écologistes, ou présentées comme telles !

[Ramdams]

Ramdams: EELV n'a rien d'eurosceptique. Absolument rien. Ce sont des traîtres comme les autres.

Je sais. EELV est europhile et se revendique comme tel. Le Front de gauche se revendique eurosceptique mais je ne suis pas sûr qu'il le soit réellement. Quant aux autres questions, FdG et EELV se rejoignent autant que le PS avec l'UMP.

[albert]

Ramdams: EELV n'a rien d'eurosceptique. Absolument rien. Ce sont des traîtres comme les autres.

Je sais. EELV est europhile et se revendique comme tel. Le Front de gauche se revendique eurosceptique mais je ne suis pas sûr qu'il le soit réellement. Quant aux autres questions, FdG et EELV se rejoignent autant que le PS avec l'UMP.

Il ne s’agit pas d’être eurosceptique (qu'est-ce que ça veut dire, d'ailleurs ?) mais de vouloir une Europe démocratique, qui tienne compte des réalités et des spécificités de chaque peuple, qui ne fasse pas de la concurrence et de la compétition entre pays européens le principe de son fonctionnement.

[wesker]

Ramdams, le front de gauche ne se revendique pas eurosceptique, il conteste l'orientation de l'Europe, notamment économique, il juge l'Union Européenne trop libérale, et en récuse, de fait les traités, mais à la différence de ceux qui sont eurosceptiques, le front de gauche cautionne l'idée d'une union des pays quand les eurosceptiques préfèrent préserver les nations, les Etats, les souverainetés qu'ils veulent renforcer au travers d'accords politique fondés sur la réciprocité.

Les membres du front de gauche sont favorable à l'Union Européenne à la condition que le contenu soit clairement orientés sur un contenu idéologique à forte connotation sociale, quand les nationaux, souverainistes récusent cette idée, au profit d'un respect des souverainetés populaires et de la recherche de convergence, sur les questions environnementales, industrielles, sociales, bref, sur de la réciprocité et de la possibilité de refuser tel ou tel projet.

La lettre que Sapir rédige à l'attention de Mélenchon ne réclame rien d'autre qu'un repositionnement sur des valeurs et une ligne républicaine, sociale, respectueuse des souverainetés....à rebours des préceptes d'un PCF ouvertement favorable au fédéralisme mais exigeant un contenu social éloigné de celui qui est menée aujourd'hui

[albert]

Ramdams, le front de gauche ne se revendique pas eurosceptique, il conteste l'orientation de l'Europe, notamment économique, il juge l'Union Européenne trop libérale, et en récuse, de fait les traités, mais à la différence de ceux qui sont eurosceptiques, le front de gauche cautionne l'idée d'une union des pays quand les eurosceptiques préfèrent préserver les nations, les Etats, les souverainetés qu'ils veulent renforcer au travers d'accords politique fondés sur la réciprocité.

Les membres du front de gauche sont favorable à l'Union Européenne à la condition que le contenu soit clairement orientés sur un contenu idéologique à forte connotation sociale, quand les nationaux, souverainistes récusent cette idée, au profit d'un respect des souverainetés populaires et de la recherche de convergence, sur les questions environnementales, industrielles, sociales, bref, sur de la réciprocité et de la possibilité de refuser tel ou tel projet.

La lettre que Sapir rédige à l'attention de Mélenchon ne réclame rien d'autre qu'un repositionnement sur des valeurs et une ligne républicaine, sociale, respectueuse des souverainetés....à rebours des préceptes d'un PCF ouvertement favorable au fédéralisme mais exigeant un contenu social éloigné de celui qui est menée aujourd'hui

Disons que, s’il fallait choisir entre une politique de gauche et une politique européenne de droite, je choisirais toujours la politique de gauche. Mais je pense qu’il est possible de concilier les deux. Cela dit, il faut sortir de l’euro et du pacte de stabilité qui nous empêchent de retrouver de la croissance.

[wesker]

Albert, je suis d'accords sur tes 2 propositions !

Il n'y a pas, réellement de divergences entre une politique dites de gauche, social démocrate et une politique de droite. Certes la sémantique change, les promesses et clientèles électorales également, mais le fonds reste le même !

Sur la politique monétaire, étant dans l'incapacité de pouvoir modifier la politique de la banque centrale, et de pouvoir adapter la politique monétaire à la compétitivité, aux besoins de notre économie, nous devrions pouvoir convaincre nombre de pays ayant des situations similaires à la nôtre de plaider en ce sens et, à défaut, de rétablir notre souveraineté monétaire.

Concernant le pacte de stabilité, il n'est pas adapté à des économies ayant des croissances atones, insuffisantes ou ne pouvant tenir des engagements budgétaires sans sombrer dans la déflation qui reflète davantage le déclin que la crédibilité budgétaire.

Que l'on rétablisse nos équilibres budgétaires mises à mal par les décennies de social démocratie et les 10 dernières années de droite me semble être un objectif nécessaire pour obtenir des possibilités d'investissements et de développement, mais nous ne pourrons, pour y parvenir sacrifier toute l'économie et tout espoir de reprise, de croissance pour des entreprises qui seraient dépourvues de débouchés commerciaux et ne seraient donc pas incitées à investir, à embaucher, à innover !

[Ramdams]

En quoi la position du Front de gauche se distingue-t-elle de toutes celles qui appellent à une "autre Europe" ? Ce discours est devenu inaudible et a lassé les électeurs.

[wesker]

Le front de gauche accepte, à ma connaissance et selon ma compréhension, l'architecture fédérale mais conteste uniquement les orientations, jugées trop liobérale de l'Europe telle qu'elle est aujourd'hui.

Et c'est cette considération qui lui fait refuser les traités, inspirés et cherchant à satisfaire les règles de fonctionnement de l'économie de marché, quand eux, préconisent le collectivisme ou le dirigisme.

Alors que les souverainistes, nationaux, eurosceptiques contestent l'architecture fédéraliste, ne croient pas à un peuple, même prolétaire, européen qui serait uni culturellement, socialement, politiquement.

La lettre que Sapir a rédigé à l'attention de Mélenchon l'incite à renoncer à une alliance et un égarement sur les sentiers idéologiques d'un communisme qui n'a pas d'audience ni de crédibilité, dans une Europe ayant, une connaissance, une compréhension de ce que fut le collectivisme, mais adhèrent trop facilement au néo libéralisme qui n'est pas, non plus une alternative. Bref, un nouveau modèle, le modèle français existe, il mérite certes d'être réformé, et à droite nombreux le pensent, pour être crédible sur un plan budgétaire et donc efficace sur un plan social, mais ne doit pas être détruit au profit d'une minorité, à gauche, sans s'égarer sur le collectivisme, nombreux restent attachés à la notion de justice, et de refus des excès communistes, donc il faut un rassemblement sur ces valeurs, modéré, raisonnable, au dessus de vieux clivages périmées qui, d'ailleurs n'existent que pour diviser les citoyens !

[albert]

En quoi la position du Front de gauche se distingue-t-elle de toutes celles qui appellent à une "autre Europe" ? Ce discours est devenu inaudible et a lassé les électeurs.

Il ne s’agit pas de parler d’une « autre Europe » sans dire précisément et clairement ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas. De ce point de vue, il y a effectivement des ambiguïtés à l’heure actuelle dans les discours du FdG. C’est justement ce que dénoncent des personnalités comme Jacques Sapir ou Aurélien Bernier qui en appellent à une clarification.

Mais le FN est également ambigu sur l’UE et la sortie de l’euro…

[wesker]

Il me semble pourtant que la position du FN sur la question de la monnaie unique a été clairement précisé dans le projet présidentiel de MArine Le Pen. J'ai pris le temps de lire tout les projets présidentiels, c'est quand même mieux pour ensuite pouvoir en discuter.

Sur la question de l'euro, le FN souhaite ouvrir des négociations avec d'autres pays europeens en vue de revenir, progressivement aux monnaies nationales et se dit prête, en l'absence de majorité européenne d'organiser un référendum pour y parvenir. C'est donc une concertation qui est privilégiée par Marine Le Pen, loin des caricatures faites par ses détracteurs.

Cela étant, je préfère, pour ma part une position plus assumé, plus explicite sans pour autant nier la nécessité de respecter les engagements pris par la France vis à vis de ses partenaires, car l'intérêt supérieur du pays exige que nous ayons une crédibilité et un respect de nos engagements.