Il faut se demander pourquoi le gouvernement actuel mène une politique gestionnaire, qui n'est pas de gauche, et qui n'est pas démocratiquement choisie.Golgoth » Sam 7 Juin 2014 - 18:39 a écrit :Les gens au pouvoir au PS applique une politique purement gestionnaire qui n'est ni discutée au sein de leur parti ni choisi démocratiquement. Prenons le CICE et son descendant le Pacte de Responsabilité, c'est issu du rapport Gallois, ce n'était pas dans le programme et cela n'a jamais été discuté au sein du PS, c'est de la pure technocratie eurodroitière. Prenons les régions, il n'y aura aucune consultation du peuple et il n'y en en a eu aucune de la base du parti etc... Même pour un vote comme la pêche en eau profonde, les députés européens PS n'ont ps suivi l'avis des commissions de leur propre parti.
Donc le GVT mène une politique qui n'est ni de gauche, ni démocratiquement choisie, non seulement ils méritent toute les critiques possibles mais dans un système plus sain ils seraient tous démissionés dans la minute, sans indemnités.
En principe, l'idéal de gauche (social-démocrate) consiste à vouloir une société avec une répartition plus égalitaire des richesses, une protection sociale développée, un Etat qui intervient dans l'économie pour protéger les travailleurs et les précaires, etc.
Sauf que les socialistes français ont également un engagement pro-européen fort, et qu'ils acceptent le libre-échange euro-mondialisé.
De là vient le problème. Je l'ai déjà dit et je le répète : ce libre-échange euro-mondialisé génère la concurrence entre les Etats, il favorise le dumping social et fiscal, il est donc fondamentalement incompatible avec la préservation d'un quelconque idéal social-démocrate de gauche.
Pendant la campagne présidentielle, Hollande avait dit qu'il signerait le Pacte de stabilité européen (même s'il avait vaguement promis un "volet social"). Il avait réitéré son attachement à l'euro. Il avait promis une réduction rapide des déficits. La politique actuelle d'austérité était donc inévitable, et prévisible. Bien sûr, cela heurte quelques députés socialistes qui pensent (sans doute à juste titre) qu'ils n'ont pas été élus pour mener une politique d'austérité et favorable aux entreprises. Mais à l'origine de tout cela, il y a l'engagement pro-européen maintes fois réitéré par François Hollande et nombres de socialistes. Et ces socialistes "affligés" qui contestent la politique du gouvernement ne veulent pas voir cette contradiction entre idéal de gauche et libre-échange euro-mondialisé, alors cela crée des malentendus...