Que va annoncer François Hollande demain ?

[bye 2]

oui, il a eu raison jusqu'à condamner la politique anti-sociale de Delors ensuite et dire que le mauvais résultat des élections de 83 était dû au tournant de la rigueur. Et que les gains sociaux engrangés avaient ensuite été dilapidés.
La stratégie de Mitterrand était d'attirer le PCF au gouvernement pour plumer " la volaille communiste", ce qu'il a fait; le PCF représentait encore plus de 15 % en 1981 aux élections et pesait dans l'union de la gauche.FM a donc, sous le 1° gouvernement maurois, lancé une série d'avancées sociales, de manière à assurer une majorité confortable à l'AN, et l'adhésion du PCF ( Hollande a effectué la même stratégie, en plus petit avec l'augmentation de l'allocation de rentrée scolaire, la retraite à 60 ans pour certains salariés ayant travaillé longtemps,..).
Tout de même, quand le PCF a quitté le gouvernement, certains d'entre eux ( dont Fiterman ) voulaient y rester: ah! le pouvoir..

Mais nous nous écartons du sujet ( un peu de ma faute ): tout ça pour dire qu'au PS ou ailleurs, la stratégie, le sens tactique ( intérêts du parti, soif du pouvoir ) supplantent ( voire ignorent ) les intérêts qu'ils sont censés défendre, et répètent à longueur de médias.Leur ambition, est de laisser une trace dans l'histoire ( comme l'a répété Hollande, me semble-t-il ) comme ayant maintenu un système moins in juste ( donc injuste ), ancré dans le progrès économique et social ( gaspilleur donc et quant au social..il vaut mieux que les exploités ne comptent que sur eux-mêmes ).
" le pouvoir est maudit, c'est pourquoi je suis anarchiste"" Louise Michel.

[albert]

oui, il a eu raison jusqu'à condamner la politique anti-sociale de Delors ensuite et dire que le mauvais résultat des élections de 83 était dû au tournant de la rigueur. Et que les gains sociaux engrangés avaient ensuite été dilapidés.

Mais oui, il avait raison : il y a eu des avancées sociales importantes en 1981, puis le tournant de la rigueur en mars 1983, lorsque Mitterrand, pour rester dans le SME, a changé radicalement de politique.

Mais nous nous écartons du sujet ( un peu de ma faute ): tout ça pour dire qu'au PS ou ailleurs, la stratégie, le sens tactique ( intérêts du parti, soif du pouvoir ) supplantent ( voire ignorent ) les intérêts qu'ils sont censés défendre, et répètent à longueur de médias.
" le pouvoir est maudit, c'est pourquoi je suis anarchiste"" Louise Michel.

Le pouvoir est maudit, c’est pour ça qu’il faut des contre-pouvoirs, de la démocratie. L’anarchie, je n’y crois pas. Pour en revenir à notre sujet, qui est Hollande, je pense qu’il se dirige vers un échec retentissant, parce que l’économie va dans le mur et qu’il n’a ni l’intelligence ni la volonté de changer de direction. Il faut dire qu’à ce jour, aucun dirigeant européen n’a eu cette intelligence et cette volonté.
Contrairement à ce que vous dites, rien n’indique que le PCF ait l’intention de se rapprocher du PS, tout indique le contraire, que ce soit dans les discours des responsables comme dans les votes à l'assemblée et au sénat des parlementaires communistes. Entre le PG et le PCF, il y a une différence de ton et de style, mais ils sont d’accord en revanche pour s’opposer à la politique de Hollande. Il n’y aura pas non plus de tournant de la croissance, les perspectives économiques sont désespérantes, les marges de manœuvres inexistantes, sauf à sortir du cadre européen, ce que Hollande ne fera jamais. Hollande a déçu 2/3 des Français selon les sondages, il n’a rien dit d’important, il aurait mieux fait de se taire…

[bye 2]

oui, sauf que rester dans le SME, et renforcer l'intégration européenne impliquait des ajustements, qui ont été combattus à l'époque par Chevènement notamment, qui préconisait une autre politique: il me semble qu'il a quitté le gouvernement pour cela.

La démocratie n'est pas un contre-pouvoir, c'est un faire-valoir, un alibi. Les électeurs ne décident de rien, à quelque niveau que ce soit (commune, département, région, encore moins pays, UE,..); ils choisissent une personne qui , elle, fait les choix. C'est toute la différence, et elle est majeure.
Le PCF s'aligne à tous les niveaux ( commune, département, région ) sur les décisions du PS. Il faut avoir la curiosité de regarder, ou s'intéresser à ce qui se trame localement, et l'on est vite édifié ( ou renforcé dans sa répulsion ).
Les coupes dans les budgets sociaux sont au mieux ignorées ( abstention lors du vote du budget ) ou carrément votées dans les Conseils généraux, par exemple.

Et c'est une question de vie ou de mort pour le PCF: ou bien il s'aligne (en faisant taire son désaccord, ce qu'il commence à faire en ne validant pas les déclarations récentes de Mélenchon ) ou bien il n'y aura pas le liste commune aux municipales. Et là, c'est le grand plouf!
Et ce n'est que mérité: le PCF a abandonné depuis longtemps le terrain de la lutte ( sauf exception ) au profit de celui des urnes.
Comme d'autres, au lieu de travailler au sein de la population pour son émancipation, son affranchissement des petits maîtres , décideurs, délégués de tout poil, il a joué la carte anti-progrès, anti-révolutionnaire des élections. Il périra par où il a commis, fauté. Il vient d'abandonner la faucille et le marteau, Reste plus qu'à faire table rase de la lutte des classes, et ..la messe sera dite.

Hollande n'a rien dit d'important, tout à fait d'accord.
C'était une manœuvre d'enfûmage, une de plus: la manipulation consistait à faire croire que cette intervention était nécessaire,allait redonner de la confiance..
Comme si les gens spoliés, exploités, pressurés, allaient mieux supporter le poids de leur faix, après les mots du mieux diseur.
C'est même méprisant pour les gens de les rabaisser à ce niveau, celui de décervelés dans une secte attendant la parole d'or.

Je n'ai pas partagé tous tes écrits, Albert, mais je les comprends et salue leur cohérence.
Bon week-end.

[albert]

Et c'est une question de vie ou de mort pour le PCF: ou bien il s'aligne (en faisant taire son désaccord, ce qu'il commence à faire en ne validant pas les déclarations récentes de Mélenchon ) ou bien il n'y aura pas le liste commune aux municipales. Et là, c'est le grand plouf!

Je ne pense pas que le PS fera la politique du pire en refusant des accords électoraux locaux avec le PCF car ce n'est pas dans son intérêt. D'autant que, comme je l'ai déjà expliqué, le PCF ne peut pas entrer au gouvernement et Hollande le sait bien, il n'exigera pas quelque chose d'impossible. D'ailleurs je ne pense pas que Hollande tienne tant que ça à l'entrée des communistes au gouvernement, ça pourrait "gauchiser" son image et son intervention d'hier a bien montré qu'il ne voulait pas de ça. Alors certes, le PCF peut durant quelques mois mettre la pédale douce sur les critiques pour ménager le PS, mais ça n'ira pas au-delà. Et ça n'empêchera pas son allié Mélenchon, qui lui à les mains libres, de continuer à taper sur les socialistes. Disons qu'ils se répartissent les rôles...

[politicien]

Bonjour,

Le président de l'UDI, Jean-Louis Borloo, juge que le président François Hollande est "perdu, désemparé" sur l'économie et le social, et se demande s'il "ne cherche pas à préparer un remaniement".

Dans une interview au Parisien Dimanche, l'ancien ministre estime que le chef de l'État a été jeudi soir, lors de son intervention sur France 2, "désemparé au point de ne pas dire que le déficit était passé à 4,8 % et de se tromper de 80 milliards sur le budget de l'État".

"Sur l'économie et le social, c'était un président perdu, désemparé, cramponné à sa boîte à outils dérisoire", poursuit le député du Nord. "Il a lâché la main."

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

Qu'en pensez vous ?

[Florian]

Pour Jean-Louis Borloo, "c'est tellement étrange de ne corriger aucune erreur qu'on se demande s'il ne cherche pas à préparer un remaniement, un changement de Premier ministre, ou à solliciter à nouveau la confiance des Français d'une manière ou d'une autre".

C'est une bonne question que pose Borloo. On imagine assez mal une dissolution si tôt dans le quinquennat, et pas avant les municipales de 2014. Donc Ayrault n'en a plus pour long. Il est vrai qu'il est complètement nul et inefficace, comme d'ailleurs beaucoup de ses ministres.

[Nico37]

Hollande : le social libéralisme simplifié 29/03

L’intervention télévisée du Président de la République, avait pour but de délivrer un message : le cap de la politique que je met en œuvre est fixé et je vais continuer dans le même sens. « Tous les outils sont sur la table » n’a-t-il cessé de répéter tout au long de l’émission : le traité européen et l’union bancaire pour juguler la crise européenne, le pacte de compétitivité qui donne 20 milliards d’euros aux entreprises pour soutenir la croissance, la réforme du marché du travail avec la transposition législative de l’Accord National Interprofessionnel… Une politique dominée par la logique du libéralisme, les dogmes de la compétitivité, de la réduction des déficits publics et de la flexibilité, qui ne répond en aucune manière aux attentes des classes populaire.

Il y eut peu d’annonces fracassantes mais suffisamment pour laisser entrevoir que les prochains mois n’allaient pas être un long fleuve tranquille : nouvel allongement de la durée de cotisation pour avoir une retraite à taux plein (en précisant qu’aucune réforme en la matière ne peut être la dernière…), piste envisagée de désindexer le montant des retraites du régime général par rapport à l’inflation, en s’appuyant sur l’accord qui vient d’être signée concernant l’AGIRC et l’ARRCO, diminution des allocations familiales pour les ménages les plus aisés. Et de nouveaux clins d’œil pour les patrons : facilité fiscale renforcée pour la cession des entreprises (quelques miettes supplémentaires pour les « pigeons »), la taxe à 75 % sera finalement mise en œuvre par les entreprises pendant deux ans (toutes impositions confondues, ce qui la réduit pour les salaires de 1 million d’euro par an, à 50%, en prenant en compte les cotisations sociales) et sans que la part de la rémunération à laquelle elle s’applique ne soit clairement établie.

Ce n’est pas de l’austérité, seulement une politique rigoureuse, a voulu rassurer François Hollande… C’est plutôt inquiétant car, on peut se demander ce qu’il fera quand il s’agira de mettre en œuvre une véritable austérité… Dans le contexte de crise actuelle, qu’il reconnait avoir « sous estimé », une telle politique est une impasse mortelle. L’urgence d’une alternative à gauche qui ose affronter la finance et le patronat n’en est que plus pressante. Les responsabilités du Front de Gauche sont elles aussi simplifiées : proposer une politique de rupture avec le libéralisme et rassembler tous ceux à gauche qui sont prêts à la mettre en œuvre.

[Florian]

Il a gagné un nouveau surnom "Mr Bricolage". Hé heu ...