El Fredo a écrit :Moi je suis pour la semaine de 2h, le temps de démarrer et de contrôler les automates qui font le boulot à notre place.
(je suis à 90% sérieux en disant ça)
Gis a écrit :pour quel salaire ?
C'est partir du principe que le salariat est la seule façon de distribuer les richesses créées, ce qui est la situation actuelle (d'où le drame du chômage). Or si l'on peut produire la même quantité de richesse en bossant moins, il suffit de continuer à en redistribuer la même part, soit en payant les heures travaillées plus cher, soit avec un mécanisme de type dividende universel. On découple production et redistribution de richesse, alors qu'actuellement les deux sont couplés par le salariat.
avatabanana a écrit :
C'est dejà le cas dans la plus part des emploi de production, on n'est dans de la surveillance et de la maintenance.
Certaines machines sont même capable de fonctionner sans surveillance humaine.
Mais soyons sérieux ce n'est valable que pour les activités très répétitives. Chirac il y a quelque temps avait imaginé taxer les machines...
Avant-gardiste Chichi ?
Afin quoiqu'il en soit il faut que l'on soit en situation de produits des biens ou des services nous permettant d'acheter ce qu'on ne produit plus c'et à dire la majorité de ce que l'on consomme.
Ce que fait une machine tout le monde sait le faire il suffit d'acheter la machine !
Par contre concevoir la machine...
Remarques judicieuses, mais on peut envisager les choses différemment :
- une grande partie de l'activité économique ne sert qu'à soutenir d'autres activités économiques (c'est le cas d'une bonne part du secteur tertiaire, soit les 3/4 de l'économie française)
- notamment, une grande partie des biens produits n'a d'utilité que pour permettre aux travailleurs d'exercer leur activité, on pense en particulier aux transports
- avec un temps de travail réduit au minimum, le reste du temps sera certainement consacré à des activités non marchandes, cf. le mouvement open source qui a révolutionné les technologies de l'information par le travail bénévole de millions de passionnés.
La fin du travail ne signifie donc pas la fin de toute activité économique, mais uniquement la fin des activités inutiles ou automatisables, la redistribution des richesses se faisant par d'autres moyens que le salariat.
C'est à la base du courant philosophique appelé Critique radicale du travail, qui prend racine dans la progression continue de la productivité depuis la révolution industrielle (cf. Paul Lafargue, auteur de "Eloge de la paresse", et aussi Guy Debord). En repensant la place du travail dans la société et les modes de redistribution des richesses, on aboutit à une économie d'abondance remplaçant l'économie de pénurie (c.a.d le capitalisme et la société de consommation actuels). Vaste sujet passionnant dont je n'égratigne ici que la surface, à classer au rayon des utopies réalisables.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.