wesker a écrit :L'histoire a montré que le mandat renouvelable incitait les responsables à ne songer qu'à leur réelection. Dans ce cas, pourquoi ne pas essayer le mandat unique ?
Il s'agit d'une réflexion que les parlementaires, élus à la proportionnelle et les citoyens pourraient avoir !
Là ) mon avis Wesker tu es un peu hors sujet car le mandat représentatif comme le mandat impératif peut se décliner en mandat unique ou en mandat renouvelable.
Narbonne a écrit :La difficulté du mandat imperatif est que le mandat est clairement défini et le monde bougeant tres vite le mandaté peut se retrouver "bloqué". Il ya donc des allers retours entre les electeurs et le mandaté. Cela ralentit le processus de reaction.
Toutafé. Selon moi le problème de la lenteur est les plus important. Ceci étant dit, il est à relativiser compte-tenu du développement des techniques de télé-communication.
Narbonne a écrit :Il existe aussi le tirage au sort (un peu comme le jury dans la justice) et la democratie dite directe.
Perso je ne suis pas favorable à l'idée de tirage au sort qui prive tout un chacun de sa volonté individuelle au seul profit du hasard. Quant à la démocratie directe elle passe le plus souvent par le mandatement impératif ou par l'action directe (tout du moins dans son acception anarchiste). Selon moi la pratique du référendum d'initiative populaire comme seule expression démocratique n'est pas de la démocratie directe mais du populisme (voir l'épisode du général Boulanger par exemple).
Bocian a écrit :Selon l'article 27 de la Constitution, "tout mandat impératif est nul".
Donc, à moins d'une révision de la constitution (au moins sur cet article...), la mise en place du mandat impératif est strictement impossible ; et - faute de demande allant dans ce sens - la question ne se pose donc pas. Et voilà une réponse (toute provisoire) pour la question posée.
L'interdiction d'un tel type de mandatement démontre assez bien selon moi à quel point le pouvoir institutionnel fondé sur la représentation se protège de la souveraineté populaire. Ce type de mandatement ne serait pas si dangereux pour nos députés, sénateurs, maires et autres notables, qu'il ne serait pas interdit par la constitution. Là il y a clairement risque de lèse-majesté il a semblé opportun lors de la rédaction de la constitution de bien le faire savoir
Bocian a écrit :Avantages : l'élu est a priori fidèle à ses électeurs (mais - eux-mêmes - qu'ont-ils dit, exactement ?! et sur quel aspect du programme se sont-ils exprimés ?!).
Inconvénient : l'élu n'aurait donc là pas de marge de manoeuvre face à l'imprévu.
Bref : le seul et unique exemple de "mandat impératif" qui me semble être vraiment pertinent, c'est celui - aux Etats-Unis - des "Grands électeurs" lors de l'élection présidentielle (encore que, il me semble également que ce "mandat impératif" puisse être contourné : des cas historiquement avérés s'étant déjà produits à cet égard).
Ca c'est parce que tu n'imagines le mandatement impératif que sous sa forme molle, encore toute emprunte de démocratie représentative où c'est l'élu qui décrète pour le petit peuple. Le mandatement impératif dans sa forme réellement démocratique se borne à un mandatement technique, les décisions (ou le "programme" si tu préfères) étant prises par les électeurs. Evidemment cette perspective est utopique car encore irréalisée ; ce n'est plus une simple révision de la constitution dont il s'agit mais de l'incendie de l'Elysée et du tronçonnage systématique de ses tentacules gluants
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M