Information à croiser avec ça :Olivier Schrameck, nouveau président du CSA, envisage de lui substituer une "équité" du temps de parole dans les médias, réglage fin qui ne fait pas l'unanimité.
Le tout nouveau président du CSA, Olivier Schrameck, a évoqué sur France Inter, jeudi 25 juillet, une modification de la règle du temps parole pendant l'élection présidentielle.
"Je suis prêt à m'engager et le plus fortement possible pour que partout et pour toutes les campagnes, l'équité se substitue à une stricte égalité", a-t-il expliqué.
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Une option encouragée aussi par la Commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique conduite par Lionel Jospin. Dans son rapport, la commission considère "qu'il y a seulement lieu d'aménager le dispositif actuel" en privilégiant l'équité à l'égalité pendant la période dite "intermédiaire", entre la publication de la liste des candidats par le Conseil Constitutionnel et le début de la campagne officielle.
"L'équité, c'est précisément la régulation dans le domaine politique, c'est-à-dire que l'on surveille la façon dont les différentes sensibilités, la force plus ou moins grande des campagnes, les alliances réelles et potentielles sont prises en compte dans la présentation des revendications politiques. Il ne s'agit pas de trancher le temps en parts égales, il s'agit d'apprécier la pesanteur et la portée de la vie politique", a développé le nouveau président du CSA.
En février 2012, neuf médias avaient d'ailleurs demandé un assouplissement des règles au Conseil Constitutionnel. Les dirigeants de RTL, France Inter, France Bleu, France Info, France Culture, Europe 1, RMC, BFM Business et BFM TV souhaitaient notamment que la règle ne s'applique que pendant la campagne officielle, soit les deux semaines précédant le premier tour de l'élection.
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Si les médias sont favorables à un changement de la règle du temps de parole, ce n'est pas le cas de plusieurs partis qui craignent un manque de pluralité. "Cet acte vise à maintenir l’hégémonie médiatique du Parti socialiste et de l’UMP", écrit par exemple Raquel Garrido du Parti de Gauche. Même critique au Front national. Ce changement constituerait "une menace grave pour la pluralité des opinions et le bon fonctionnement de notre démocratie", s'inquiète Florian Philippot dans un communiqué. Le parti d'extrême droite devrait d'ailleurs lancer une pétition sur le sujet.
Source : Le Nouvel Obs
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