La croissance économique

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La croissance économique

Message non lu par politicien » 09 janv. 2012, 16:02:29

Bonjour,

Aujourd'hui j'ai décidé de faire un sujet sur la croissance, qui est un thème très important en économie.

Dans ce sujet vous trouverez une vidéo explicative, une fiche donnant des définitions, et quelques chiffres :

[BBvideo 425,350]http://www.dailymotion.com/video/x3mab6 ... bas_school[/BBvideo]

La croissance un phénomène récent :
Les historiens s’accordent généralement sur le fait que le niveau de vie des êtres humains sur l’ensemble du globe n’a que peu évolué depuis l’Antiquité jusqu’au XVIIIe siècle (entre l'an 0 et l'an 1000 l'économie mondiale aurait même décliné), mis à part une embellie en Europe occidentale entre le Xe et XIIIe siècles, annulée par les épidémies et les famines des XIVe et XVe siècles. Ils s'accordent aussi à constater qu'il y a de grandes disparités selon les peuples et selon les époques, avec très tôt l'apparition d'objets très spécialisés qui supposent une grande variété de biens disponibles, et donc une division sociale du travail assez poussée. Sachant qu'on a affaire à des sociétés où presque toute la population est rurale, il est de toutes façon presque impossible d'obtenir la statistique de leur production consolidée, puisque celle-ci est presque complètement locale, voire familiale (bâtiment, mobilier, confection, alimentation, services,...), et très marginalement commerciale, de telle sorte qu'il est impossible de reconstituer un standard moyen de consommation et de l'évaluer en monnaie. La croissance économique, aussi bien comme phénomène que comme donnée objectivable, est donc quelque chose de récent, lié à l'urbanisation des sociétés et à l'apparition de statistiques nationales. Jusqu'aux années 1970, c'était aussi un phénomène géographiquement limité, qui concernait surtout les pays occidentaux et leurs dépendances, ainsi que le Japon.

Les Pays-Bas sont la première société à connaître un phénomène de croissance, au XVIIe siècle. Comme le note Henri Lepage en reprenant les analyses de Douglass North, « pour la première fois dans l'histoire connue de l'humanité, un pays se trouvait en mesure d'offrir un niveau de vie croissant à une population croissante, et cela un siècle avant que se manifestent les premiers signes réels de la Révolution industrielle. »

Le phénomène s'est ensuite progressivement étendu ; la phase de développement économique depuis la montée en puissance de l'économie de marché au XIXe siècle n'a aucun précédent historique. Après le XVIe siècle, lorsque différentes parties du monde entament très lentement et à tâtons des relations commerciales, on constate des périodes de croissance économique, mais éphémères et marginales. Les écarts entre conditions de vie au XVIIIe siècle étaient réduits, pour certains auteurs comme Paul Bairoch, l'Inde possédait même un niveau de vie supérieur à l'Europe. On estime que la croissance globale de l'économie entre 1500 et 1820 n'est que d'un trentième de ce qu'elle a été depuis (de 247 milliards de dollars internationaux en 1500 à 695 en 1820, puis 33 725 en 1998)10.Les revenus en Europe ont été multipliés par 20 depuis 1820. L'Asie accélère aussi son rythme de croissance depuis un demi-siècle : le niveau de vie en Chine a été multiplié par six et celui du Japon par huit.

Cependant, au XIXe siècle le développement économique fut apparemment dans les faits assez paradoxal, entraînant des bouleversements sociaux avec l'exode rural par exemple.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Croissance ... .C3.A9cent
Définition de la croissance :
Si, dans le langage courant, on emploie souvent le terme de « croissance » dans le cadre d'évolutions à court terme, les économistes l'utilisent conventionnellement pour décrire une augmentation de la production sur le long terme. Selon la définition de François Perroux, la croissance économique correspond à « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels. ». La définition de Simon Kuznets va au-delà et affirme qu'il y a croissance lorsque la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la population. À court terme, les économistes utilisent plutôt le terme d'« expansion », qui s'oppose à « récession », et qui indique une phase de croissance dans un cycle économique. La croissance potentielle estime l'écart entre la croissance mesurée et celle qui serait obtenue avec une pleine utilisation de tous les facteurs de production ; cet écart est minimal au plus fort d'une expansion.


Au sens strict, la croissance décrit un processus d'accroissement de la seule production économique. Elle ne renvoie donc pas directement à l'ensemble des mutations économiques et sociales propres à une économie en développement. Ces transformations au sens large sont, conventionnellement, désignées par le terme de développement économique. Selon François Perroux, « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rend apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel global. » Le terme de « croissance » s'applique alors plus particulièrement aux économies déjà développés.

La croissance économique est généralement mesurée par l'utilisation d'indicateurs économiques dont le plus courant est le produit intérieur brut (PIB). Il offre une certaine mesure quantitative du volume de la production. Afin d'effectuer des comparaisons internationales, on utilise également la parité de pouvoir d'achat, qui permet d'exprimer le pouvoir d'achat dans une monnaie de référence. Pour comparer la situation d'un pays à des époques différentes on peut également raisonner à monnaie constante.

L'indicateur du PIB reste cependant imparfait comme mesure de la croissance économique. Il est pour cela l'objet de plusieurs critiques :
Il ne mesure ainsi pas, ou mal, l'économie informelle. Une part importante des transactions, non déclarée, est ainsi perdu pour les statistiques comme le fisc.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Croissance ... A9finition

Voir aussi => les limites du PIB
Les déterminants de la croissance :
On peut distinguer plusieurs types de déterminants à la croissance : richesses naturelles, environnement extérieur, population, innovation, investissement, connaissance, cohérence du développement. Les principales conclusions des travaux de Xavier Sala-i-Martin, économiste espagnol spécialiste de la croissance, confirment qu'il n'y a pas qu'un seul déterminant simple de la croissance économique.

Xavier Sala-i-Martin avance par ailleurs que le niveau initial est la variable la plus importante et la plus robuste. C'est-à-dire que, dans la plupart des cas, plus un pays est riche, moins il croît vite. Cette hypothèse est connue sous le nom de convergence conditionnelle. Il considère également que la taille du gouvernement (administration, secteur public) n'a que peu d'importance. Par contre la qualité du gouvernement a beaucoup d'importance : les gouvernements qui causent l'hyperinflation, la distorsion des taux de change, des déficits excessifs ou une bureaucratie inefficace ont de très mauvais résultats. Il ajoute également que les économies plus ouvertes tendent à croître plus vite. Enfin, l'efficience des institutions est très importante : des marchés efficients, la reconnaissance de la propriété privée et l'état de droit sont essentiels à la croissance économique. Il rejoint en cela les conclusions d'Hernando de Soto.

Sur une plus longue période, l'expérience historique, notamment celle du XVIIIe siècle, suggère que l'extension des libertés économiques (liberté d'entreprendre, liberté de circulation des idées, des personnes et des biens) est une condition de la croissance. Au XXe siècle, il existe plusieurs cas où une population partageant les mêmes antécédents historiques, la même langue et les mêmes normes culturelles a été divisée entre deux systèmes, l'un étant une économie de marché et l'autre une économie planifiée : les deux Allemagne, les deux Corée, la République populaire de Chine et Taïwan. Dans chaque cas, les zones ayant pratiqué l'économie de marché ont obtenu une croissance nettement supérieure sur le long terme. L'effondrement de l'URSS témoigne également des meilleurs résultats des économies de marché par rapports aux économies de type collectiviste.

Sur le très long terme, Angus Maddison identifie trois processus interdépendants qui ont permis l'augmentation conjointe de la population et du revenu : la conquête ou la colonisation d'espaces fertiles et relativement peu peuplés, le commerce international et les mouvements de capitaux, l'innovation technologique et institutionnelle.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Croissance ... croissance
Les facteurs de la croissance
Par facteurs de la croissance, on entend tout ce qui peut avoir un effet immédiat et quasi mécanique sur la croissance. Au premier chef, les facteurs de la croissance sont donc les moyens de production, les capacités à produire. Les facteurs de la croissance agissent donc essentiellement sur l’OFFRE de biens et services.

La quantité de facteur travail
L’accroissement de la population active est un des facteurs de la croissance.
- démographie
- flux migratoires
- durée études (-)
- âge retraite (+)
- taux d’activité (en particulier féminin)

On observe une augmentation continue de la population active depuis 1945 dans les pays développés, mais un retournement est prévu en 2006-2008.

La contribution de la quantité de travail à la croissance économique a été significative au XIXe siècle (production intensive en main d’oeuvre). Elle est beaucoup moins importante au XXe siècle. Carré, Dubois et Malinvaud, ont même établi que cette contribution était négative au XXe siècle, la réduction du temps de travail faisant plus que compenser l’augmentation de la population active. Cependant, avec l’essor du secteur des services, la croissance de la fin du XXe siècle est redevenue plus intensive en emploi.

La quantité de capital
Si la population active n’augmente pas tandis que la quantité de capital augmente, la productivité apparente du travail augmente, et la production aussi. En effet, on produit plus avec plus d’outils.

Si la population active augmente, l’augmentation du stock de capital permettra aussi l’augmentation de la production.

Cependant, on fait souvent l’hypothèse que les rendements du capital sont décroissants : la productivité marginale du capital est une fonction décroissante du stock de capital. Sauf en cas d’économies d’échelle.

On observe dans la plupart des pays au XXe siècle que le stock de capital a augmenté à peu près au même rythme la production. Ce qui signifie que le coefficient de capital est resté a peu près constant.

Carré, Malinvaud et Dubois ont évalué la contribution de l’accumulation du capital à la croissance de la France. Sur la période 1961-1973 par exemple, sur une croissance annuelle moyenne de 5.8%, 2.2 points sont attribuables à l’accumulation du capital. D’autres études, sur les Etats Unis, montrent une influence plus limitée de la quantité de capital, qui n’expliquerait qu’un quart de la croissance observée.

L’économie tertiaire de la fin du XXeme siècle est moins intensive en capital, et il est probable que la contribution du capital à la croissance diminue.

Notons enfin que certains pays émergents, comme les Dragons d’Asie du Sud Est, ont une croissance qui dépend fortement de l’accumulation du capital. Favorisée par une épargne intérieure élevée (faible consommation), l’accumulation du capital contribue pour plus de 40% à la croissance observée. C’est cette caractéristique, jointe à l’importance de la contribution du facteur travail, qui a amené l’économiste Paul Krugman à parler d’une croissance s’expliquant plus par "la transpiration que l’inspiration".

La qualité du facteur travail
Le niveau de formation et de qualification, l’intensité du travail (motivation, cadences), et l’organisation du travail influent sur la productivité du travail. Le facteur essentiel théorisé par les économistes est la division du travail, qui, en spécialisant les individus, augmente leur productivité. Le taylorisme, du point de vue de la productivité, représente une amélioration de la qualité du travail. Du point de vue de l’épanouissement du travailleur, il représente plutôt une perte de qualité.

Les études de Malinvaud, Carré et Dubois déjà citées, concluent à un contribution de 1.2 points de pourcentage sur un total de 5.8%. A quoi il faut ajouter les choix sectoriels de la main d’oeuvre. Les phénomènes de déversement, en affectant la main d’oeuvre à des secteurs plus productifs, soutiennent la croissance.

Le progrès technique
Dans les modèles néoclassiques de croissance, le progrès technique est une variable exogène. Quand on cherche à mesurer l’impact du progrès technique sur la croissance, on en est souvent réduit à raisonner "en creux", en attribuant au progrès technique la part de croissance que les autres facteurs ne peuvent expliquer. Le progrès technique est donc assimilé au "résidu" ou "productivité globale des facteurs", c’est à dire à la part de la croissance observée qui reste inexpliquée.

Dans les premières études de Solow sur la croissance américaine, le progrès technique apparaissait responsable de 6/7èmes de la croissance. Dans les modèles ultérieurs, en introduisant plus de facteurs (qualité du facteur travail, affectation sectorielle), on a pu "réduire le résidu". Celui-ci reste tout de même élevé : de l’ordre de 50%. Les études françaises de Carré, Dubois et Malinvaud, concluent elles aussi que le progrès technique, sur le long terme, explique au moins la moitié de la croissance observée. Cette part est moindre dans les pays émergents, comme mentionné ci dessus.

Il faut sans doute mentionner, comme facteur de la croissance étroitement lié au progrès technique, la disponibilité de sources d’énergies relativement bon marché et capables de faire fonctionner les machines.

Bilan : les types de croissance
On a constaté qu’à des périodes différentes, ou d’un pays à l’autre, la croissance ne repose pas nécessairement sur les mêmes facteurs. Il est alors judicieux d’essayer de caractériser des types de croissance en fonction de l’importance relative des différents facteurs.

La croissance extensive est une croissance qui repose essentiellement sur l’augmentation des quantités de facteurs (travail et capital). La croissance intensive est due à l’augmentation de la productivité des facteurs, grâce au progrès technique et à l’élévation du niveau de qualification de la main d’oeuvre.

Dans la pratique, aucune croissance observée n’est purement intensive ou extensive, mais la croissance française des dernières années, par exemple, est plutôt intensive, alors que la croissance américaine des années 70 et 80 était extensive (faible niveau de productivité).

Quels sont les avantages et les inconvénients de chaque type de croissance ?
La croissance intensive est la seule qui repose sur un véritable progrès, et elle peut donc sembler préférable. Cependant, une croissance intensive, fondée sur un haut niveau de productivité, n’est pas forcément riche en emplois. La France, par exemple, a un très haut niveau de productivité, mais aussi un taux de chômage conséquent. La croissance intensive peut aussi n’être pas durable. L’agriculture intensive, par exemple, épuise les sols, pollue les nappes phréatiques (pesticides). Le "productivisme" (la course aux rendements) peut donc avoir des conséquences néfastes sur l’environnement. Le rôle du progrès technique est ici ambigu, puisqu’il génère des atteintes à l’environnement tout en apportant des solution. Les OGM sont probablement le meilleur exemple des débats actuels sur les effets environnementaux du progrès technique.
http://jp.malrieu.free.fr/SES702/articl ... _article=1
Les théories de la croissance de quelques économistes :

Adam Smith (1723-1790)
Dans "Richesse", il développe les premiers éléments de la théorie de la croissance. Prenant sa source dans la division du travail, la croissance lui apparaît comme illimitée.

Thomas Robert Malthus (1766-1834)
La croissance de la population, plus rapide que celle la production de la terre, conduit à des famines qui permettent de rétablir, à court terme, le bon rapport entre les deux... jusqu'à ce que l'écart entre population et production de la terre provoque une nouvelle crise.

David Ricardo (1772-1823)
Pour faire face à la croissance de la population de nouvelles terres doivent être cultivées. Or celles-ci ont un rendement décroissant (les meilleures étant déjà utilisées). Il s'ensuit inéluctablement à long terme un état stationnaire.

Karl Marx (1818-1883)
Pour lui, l'accumulation du capital permet à ce dernier de se substituer au travail. L'augmentation du chômage et la baisse des salaires qui en découlent, provoquent une baisse de la consommation et du taux de profit et par conséquent de la croissance.

John Maynard Keynes (1883-1946)
L'économiste britannique insiste sur le rôle de l'Etat qui, par les investissements publics, peut relancer l'économie en jouant sur la demande et favoriser ainsi la croissance.

Joseph Schumpeter (1883-1950)
Nikolai Kondratiev est un des premiers économistes à montrer l'existence de cycles longs de 50 ans, et Joseph Schumpeter développe la première théorie de la croissance sur une longue période. Il considère que l'innovation portée par les entrepreneurs constitue la force motrice de la croissance. Il étudie en particulier le rôle de l'entrepreneur dans Théorie de l'évolution économique en 1913.
Pour Schumpeter, les innovations apparaissent par « grappes », ce qui explique la cyclicité de la croissance économique.

Si vous souhaitez en savoir sur ces théorie, voici un lien intéressant => http://www.forum-scpo.com/economie/dete ... omique.htm
Thème de réflexion :

La croissance peut-elle être infinie ?
Les tenants de la décroissance considèrent la croissance infinie comme une impossibilité physique et expriment a minima de sévères réserves sur la possibilité de poursuivre le modèle actuel de croissance, en raison de la nature finie des ressources naturelles. Rien n'indique selon eux que l'on puisse y substituer d'autres ressources, ni que les ressources renouvelables puissent rendre les mêmes services. De même, ils soulignent les éventuelles dégradations de l'environnement qui pourraient remettre en cause la croissance future. Pour les critiques de la croissance, la promesse de « développement économique pour tous » n'est donc qu'une promesse qui ne repose sur rien de tangible.

(...)

La croissance mondiale depuis la fin du XVIIIe siècle a été possible grâce au charbon puis au pétrole, qui sont des ressources naturelles non renouvelables. D’autres sources d’énergie sont venus compléter les besoins croissants en énergie comme l'énergie nucléaire qui elle aussi repose sur une ressource, abondante selon l'AIEA, mais non renouvelable, l'uranium.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Croissance ... nfinie_.3F
Croissance économique, croissance verte et développement soutenable
Le fait que la croissance économique se définit comme une augmentation de la production sur le long terme, et qu'elle puisse avoir des effets négatifs sur l'environnement, crée les préoccupations du développement durable. Celui-ci comporte trois piliers : l'environnement, le social, et l'économique.

La croissance économique résulte d'une augmentation de la production qui dépend pour partie de l'augmentation des facteurs de production, de ressources naturelles, foncières et humaines souvent pas, peu, difficilement, couteusement ou lentement renouvelables... et pour partie du progrès technique. Certains auteurs34 soulignent que la croissance économique mesurée par le PIB tend à détruire le stock de ressources naturelles. Certains économistes contemporains, comme Paul Romer, intègrent dans leurs réflexions la limitation des ressources naturelles, et le fait que le progrès technologique et la connaissance peuvent générer une nouvelle croissance.

(...)

Un modèle dit de « croissance verte », défini par l'OCDE comme « la voie à suivre pour passer de l’économie actuelle à une économie durable » consisterait à « promouvoir la croissance et le développement tout en réduisant la pollution et les émissions de gaz à effet de serre, en limitant le plus possible la production de déchets et le gaspillage des ressources naturelles, en préservant la biodiversité et en renforçant la sécurité énergétique. Elle nécessite de « découpler » davantage les impacts environnementaux et la croissance économique et d’adopter des modes de consommation et de production plus respectueux de l’environnement tout en réduisant la pauvreté et en améliorant les perspectives des populations en matière de santé et d’emploi. La croissance verte implique de faire de l’investissement environnemental une nouvelle source de croissance économique »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Croissance ... croissance
Quelques infographies :
PIB/hab depuis l'an 1 Image Croissance des principaux pays sur les périodes 1990-1998 et 2000-2006 Image
Fichiers joints
cycle_croissance.jpg
cycle_croissance.jpg (71.79 Kio) Vu 4663 fois
PIBFrance.jpg
PIBFrance.jpg (45.4 Kio) Vu 4663 fois
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

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Golgoth
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Re: La croissance économique

Message non lu par Golgoth » 09 janv. 2012, 20:05:01

Merci, super tout ça, je vais prendre le temps de tout potasser.
On avait oublié jusqu'à l'existence de ce mot :mrgreen:
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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politicien
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Re: La croissance économique

Message non lu par politicien » 15 mars 2015, 16:52:08

Pour compléter le sujet :

[BBvideo 600,350]http://www.youtube.com/watch?v=De6PB-9kTfY[/BBvideo]
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

pierre30
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Re: La croissance économique

Message non lu par pierre30 » 27 juil. 2017, 13:05:56

Je vous invite à aller voir la vidéo sur le site.
La croissance est supérieure à ce qu'on dit

La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, la croissance est supérieure à ce qu'on dit



Je voudrais souligner ici trois bonnes raisons de penser que la croissance de nos économies contemporaine est de plus en plus mal appréhendée.

La mesure du PIB est truffée de biais extrêmement difficiles à effacer


Le premier argument est bien connu. Face au ralentissement du PIB et de la productivité, certains économistes mettent en alerte sur une insuffisante prise en compte des effets de l'innovation sur la qualité des produits. Cette sous-estimation irait croissante dans un monde où les produits se renouvellent de plus en plus vite et s'enrichissent d'applications. Et les organismes statistiques, en braquant leurs observations de prix sur les secteurs et produits les plus pérennes, tendraient à surpondérer la dynamique de la vieille économie.


Discerner ce qui, dans la hausse du PIB, relève de la hausse des prix, de la hausse de la qualité, ou de la hausse des volumes, relève en effet de la gageure.


Partons déjà de la sphère matérielle, où les quantités et les prix sont observables, pour prendre la mesure du problème que pose l'irruption de nouveaux produits. Pour l'Insee, la problématique est bien identifiée. L'institut incorpore les nouvelles générations de biens de façon incrémentale, en tentant de départager via l'économétrie, à l'intérieur d'un prix unitaire, ce qui relève de la variation des prix et ce qui relève d'une modification de puissance de traitement pour les équipements numériques, ou de confort dans l'immobilier par exemple... La démarche est nécessairement entachée d'incertitude.


Mais la difficulté ne s'arrête pas là. Il y a les rabais, les ristournes. Il y a les modes de tarification de plus en plus complexes, à l'instar des LOA dans l'automobile, qui mêlent des prestations de service d'entretien, des options de reprise ou d'achat, qui rendent de plus en plus opaque le calcul du prix intrinsèque de l'automobile... La liste est longue.


Que dire alors de la sphère des services où rien n'est observable ni objectivable en termes de quantité. Où derrière un prix unitaire inchangé, les bouquets ne cessent de s'enrichir, et la fréquence ou le suivi des prestations d'augmenter. Et où l'abonnement est souvent de mise.


Bref, la tâche des instituts statistiques est de plus en plus titanesque. Et l'on ne se hasardera pas ici à estimer l'ampleur du biais. Ce qui est certain, c'est que les travaux académiques en la matière, comme ceux de Philippe Aghion, s'ils ont le mérite d'attirer l'attention sur le problème, sont encore trop frustes et trop inexacts sur la méthodologie des instituts statistiques pour restituer l'ampleur du biais.

Le "digital labour" n'est pas traqué


Le second gros problème, c'est celui de la gratuité ou pseudo gratuité numérique. Une part de la problématique se rattache à celle des effets qualités. Toute la face freemium des activités numériques, c'est au fond un plus qui enrichit un bouquet de services. Mais pas seulement. Les Google, Facebook, AirBnB, Uber, Blablacar ont pour point commun de mobiliser du temps homme... du travail en coproduction de l'utilisateur, non rémunéré ou sous rémunéré, en contrepartie de services en apparence gratuits ou aux prix cassés.


Toute cette composante qui remet à jour l'économie du troc, du don contre don, du travail à façon échappe en grande partie aux radars de la comptabilité nationale. Cette dernière ne traque que les flux monétaires, et en l'occurrence ici essentiellement la vente des données personnelles. En un mot, derrière la fameuse phrase "quand c'est gratuit, c'est vous le produit" demeure une fonction de production souterraine.

Les flux intra-groupe sont largement sous-estimés


Troisième gros problème, dans une économie où les groupes organisent leur chaîne de production hors frontière, les flux de prestation intra-groupe sont très largement sous-estimés. Les filiales utilisent la marque, le savoir-faire, l'ingénierie, la conception des maisons mères. Mais dans des pays à haute fiscalité comme la France, il y a de bonnes raisons de ne pas les facturer. L'optimisation fiscale pousse au contraire à développer des circuits de facturations fictifs, qui déplacent le chiffre d'affaires vers les pays paradisiaques... D'où l'aberration du PIB irlandais ou luxembourgeois par exemple.


La liste n'est pas exhaustive. Mais suffisante pour comprendre que le doute est permis.


>> Plus de vidéos sur le site Xerfi Canal, le médiateur du monde économique



Article complet sur http://www.latribune.fr/opinions/tribun ... 45267.html

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