Voici le thème concernant la Politique étrangère/ l'Europe et la Défense
La politique étrangère de la France, ou diplomatie française, est la politique menée par la France vis-à-vis des autres pays en vue de favoriser ses intérêts géostratégiques, politiques, et économiques. Pendant la Seconde Guerre mondiale, si la France perd une partie de son influence internationale par son assujetion au Troisième Reich, la France libre, menée par De Gaulle, et s'appuyant sur les colonies, préserve une représentativité. Pour faire face aux exigences soviétiques, Churchill souhaite conserver un allié français.
Après guerre, la France reçoit une zone d'occupation en Allemagne et intégre l'OTAN. Participant à l'ONU, la France se voit accorder un siège permanent au Conseil de sécurité à l'égal de la Russie, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Chine. Lors de la guerre froide, la France fait partie du bloc occidental opposé au bloc de l'Est, par son adhésion à l'Otan. A son arrivée au pouvoir, de Gaulle, afin de conserver une politique internationale indépendante, entreprend l'édification d'une force de dissuasion nucléaire et fait sortir la France du commandement intégré de l'OTAN.
Dans le même temps, la France connaît la décolonisation. Par la colonisation elle a établi des relations particulières avec ses anciennes colonies - marquée notamment par la francophonie - mais a également endossé des obligations et responsabilités. Deuxième réseau diplomatique au monde, le réseau des représentations diplomatiques de la France compte actuellement 158 ambassades et 97 postes consulaires répartis sur les cinq continents. La France est également représentée de façon permanente au sein de 17 missions multilatérales (ONU, OSCE, FAO…). En 2007, le budget du ministère, s'élevait à 4,5 milliards d’euros. Le ministère des Affaires étrangères et européennes participe à hauteur de 50 % à l'ensemble du budget de l'action extérieure de la France tous ministères confondus.
Le ministère des Affaires étrangères et européennes emploie près de 16 500 personnes répartis en cinq catégories : les agents titulaires recrutés sur concours, les agents contractuels en CDD ou CDI, les militaires et le personnel recruté sur place qui constitue la majorité de ces agents. Plus de 50 % des effectifs sont missionnés sur le programme axé sur l’action de la France en Europe et dans le monde.
L’Union européenne, en abrégé UE, est une association sui generis de vingt-sept États indépendants situés en Europe et ayant décidé de coordonner leur politique en déléguant, par traité, l'exercice de certaines compétences à des organes communs (notion de staatenverbund ou gouvernance multi-niveau). L'UE est régie par deux traités fondamentaux : le traité de Rome, signé le 25 mars 1957 et entré en vigueur le 1er janvier 1958, et le traité de Maastricht, signé le 7 février 1992 et entré en vigueur le 1er novembre 1993. À la suite de la tentative avortée de les remplacer par un traité constitutionnel unique, ces deux traités ont été conservés et amendés par le traité de Lisbonne, signé le 13 décembre 2007 et entré en vigueur le 1er décembre 2009.
La contribution de chaque État est proportionnelle à sa richesse et à son niveau de développement. Ainsi, la somme des contributions de l'Allemagne, de la France, de l'Italie et du Royaume-Uni représente presque les deux tiers des recettes totales de l'Union. En effet, l'Allemagne participe (en 2006) à hauteur de 20,56 %, la France à 16,43 %, l'Italie à 13,70 % et le Royaume-Uni à 12,36 %. L’Espagne contribue quant à elle à hauteur de 8,93 %. Certains États contribuent plus qu'ils ne perçoivent des politiques communautaires, ils sont appelés "contributeur net". En 2006, le budget était de 121,2 milliards d'euros, et les dépenses se sont réparties comme suit :
- Les dépenses agricoles (la PAC) représentent un montant de 42,9 milliards d'euros. Elles couvrent les aides aux agriculteurs et les dépenses d'intervention de marché effectué grâce aux Organisations communes de marché (OCM). Les dépenses de développement rural tentent, avec 11,8 milliards d'euros de crédit en 2006, de diversifier les activités à la campagne et d'améliorer les conditions de vie en milieu rural. Elles sont parfois appelées "deuxième pilier de la PAC".
- Les dépenses de cohésion-prospérité (ou "politique régionale") constituent le second poste de dépense de l'Union avec 39,8 milliards d'euros en 2006. Elles ont pour but de niveler les inégalités au sein des communautés et de favoriser le développement régional.
- Les dépenses de compétitivité concernent les aides à la formation (bourse Erasmus et Leonardo), la recherche et les investissements dans les grands réseaux de transport et d'énergie. Cela représente en 2006 une dépense de 7,9 milliards d'euros.
- Les dépenses d'aide au développement et d'aide humanitaire représentent quant à elles une enveloppe de 5,4 milliards d'euros.
- Le reste des dépenses concerne les frais administratifs, dont la rémunération des fonctionnaires communautaires, l'environnement, la citoyenneté et la justice pour un montant total de 10,5 milliards d'euros (plus de 28 millions d'euros depuis 2002 pour le Système information Schengen 9).[/list:u] Quelques propositions en 2007 : Nicolas Sarkozy :
- Maintien du budget de la défense à son niveau actuel.
- Développement de nouvelles armes (armes antimissiles).
- Création d'un conseil de sécurité national, rattaché au président de la République, et d'une agence de sécurité civile.
- Lancement d'une réflexion sur la doctrine de dissuasion nucléaire.
- Renforcement de la préférence communautaire en matière économique.
- Réévaluation de l'euro.
- Opposition à l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne.
- Vote sur un nouveau traité européen simplifié par voie parlementaire : présidence stable du Conseil européen, création d'un ministre des Affaires étrangères de l'Union. Ségolène Royal :
- Préservation de la capacité de dissuasion nucléaire.
- Coopération accrue en matière de défense avec les pays européens.
- Réforme du FMI et de la Banque mondiale ; mise en place d'une taxe sur les flux financiers.
- Relance de la coopération euro-méditerranéenne.
- Négociation d'un traité institutionnel soumis à référendum.
- Renforcement des coopérations dans les domaines de l'environnement, de la recherche, de l'énergie.
- Création d'un gouvernement de la zone euro ; inscription dans les statuts de la Banque centrale européenne de l'objectif de croissance-emploi. François Bayrou :
- Augmentation de l'aide humanitaire et diplomatique au Darfour.
- Renforcement de la recherche militaire et du renseignement, notamment économique.
- Réaffirmation de la doctrine nucléaire : l'arme atomique ne peut être utilisée qu'en dernier recours, lutte contre la prolifération.
- Fermeté face à l'Iran sur la question du nucléaire.
- Rédaction d'une nouvelle proposition de Constitution européenne, soumise au vote des Français.
- Politique européenne concertée sur l'immigration.
- Harmonisation de la fiscalité européenne, notamment écologique.
- Intervention accrue de l'Union européenne dans les crises au Proche-Orient.
Jean Marie Le Pen
- Sortie de l'OTAN.
- Augmentation du budget de la défense de 1,8 à 2,6 % du PIB.
- Recrutement de 70 000 soldats supplémentaires.
- Création de deux groupes de porte-avions, construction d'avions gros porteurs.
- Création d'un service militaire volontaire de six mois.
- Rupture avec la politique américaine de confrontation avec le monde musulman.
- Rétablissement de frontières internes à l'Union européenne ; rétablissement de la préférence communautaire.
- Suppression du monopole de la Commission européenne pour les négociations commerciales.
- Demande d'une réforme de la Banque centrale européenne pour qu'elle encourage le plein emploi ; en cas de blocage, retour au franc.
- Rejet du pacte de stabilité pour pouvoir investir dans des services publics.
Et vous quelles sont vos propositions en matière de politique étrangère, d'Europe et de défense ?