Marseille, capitale européenne de la culture en 2013

[pierre30]

Marseille capitale de la culture, c'est assez logique tant celle-ci y occupe une grande place. Notamment le théâtre.

[politicien]

Bonjour,

Marseille est sans doute la dernière capitale européenne de la culture en France. Sorte de Jeux olympiques de la culture, le modèle, qui décerne le titre à deux villes de pays désignés à l'avance (en théorie, ce sera à nouveau au tour de la France en 2028), devrait muter. Le temps n'est plus aux dépenses somptuaires qui ont permis aux précédentes capitales de réaliser des rénovations urbaines, comme Lille en 2001.

Pour ses différents projets architecturaux (dont l'ambitieux Musée des civilisations méditerranéennes, le Mucem, l'immense hangar maritime réhabilité en centre d'art, le J1 ou encore le geste architectural à la finalité un peu floue, la Villa Méditerranée), Marseille 2013 a englouti 700 millions d'euros.

Un impact touristique
Les optimistes prennent l'exemple de Liverpool et pensent que 2013 sera un tremplin pour que Marseille devienne, de fait, une capitale européenne sur le plan touristique. Depuis qu'elle a été capitale européenne de la culture en 2008, Liverpool a doublé son nombre de touristes et a même réuni ses services culturels et touristiques. Avant, le tourisme était sous l'égide du bureau de «l'industrie» à la mairie.

L'impact touristique a également été très positif pour les deux ports de la Baltique, Vilnius (Lituanie) et Tallinn (Estonie), respectivement capitales de la culture en 2009 et 2011. «Nous existons sur la carte des destinations depuis 2011, explique Urmas Pansip, délégué au tourisme estonien. L'autre point positif aura été pour nos artistes qui sont désormais beaucoup plus programmés partout en Europe. Et font la promotion du pays.»

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L'intégralité de cet article à lire sur 20Minutes.fr

[Marsupilami]

plus belle la vie à Marseille?
Le Panier, le pastaga, ah Marseille, bonne mère, ville avec un magnifique potentiel. Coup de projecteur bienvenu. icon_idea

[pierre30]

C'est la ville où on respire bien. C'est curieux, mais c'est l'impression que ça me fait chaque fois que j'y vais : les gens sont détendus (plus qu'ailleurs), le paysage de la Corniche est grandiose, la population est très cosmopolite, ... c'est tout un ensemble.

Par contre j'ai habité à Aix et je n'aime pas : c'est tout l'inverse de Marseille (bourgeois, coincé, sur-fait, ...)

[Nombrilist]

Ah oui, mais les calissons à la lavande... Excellent !

[pierre30]

C'est vrai !

[Nico37]

Marseille, capitale de la Culture 2013 : Serrage de villes et boulons de culture. Paroles en résistance.

Documentaire sonore de la revue Z, numéro 2, Automne 2009. Téléchargement et utilisations libres.

Marseille, capitale européenne de la Culture 2013. Mais quelle culture ? Qu’est-ce que c’est que la culture ? Peut-être qu’on ne peut tout bonnement pas la définir cette culture, elle est multiple, nourrie par les mouvements des personnes qui vivent ici et qui ont vécu dans cette ville de Marseille.
En tout cas, c’est sur que la déclaration de "culturel", du mot d’"artiste" par une administration centralisée n’a rien à voir avec les habitants de Marseille. Elle aurait plutôt à voir avec des correspondances à des normes économiques décidées en commission européenne... A l’image du jury déclarant la candidature de Marseille retenue sur des "critères de faisabilité économiques et politiques". Du côté du local, c’est à n’y rien comprendre.
Ou si, peut-être, aux rythmes des rencontres, des déambulations on commence à y voir plus clair. On comprend que derrière le mot culture se cache celui de la récupération, l’ingurgitation du local pour mieux recracher loin du centre-ville les indésirables : les pauvres de la Belle de Mai où s’est établie une friche artistique, les dockers en lutte bien décidés à ne pas se faire prendre la parole par un festival tout fraichement débarqué sur leur lieu de travail menacé et traités de rats par la chargée au tourisme de Marseille madame Vlasto, les petites associations culturelles de quartier qui ne sont pas invités à participer au bal mondain européen.
La culture sert alors de vitrine pour constituer des musées, délimite ce qui doit être retenu de l’histoire de la ville et ce qui doit être oublié sur l’hôtel du progrès. L’élite catalogue, classe et parasite pendant que le vivant devrait étouffer sous des litres de formol. Et on comprend par les mots de l’équipe municipale que Marseille 2013 n’est qu’un point de départ dans une stratégie globale de modification urbaine de Marseille.
Mais Marseille résiste et garde son esprit de mauvais élève de la France...
Paroles d’acteurs locaux de Marseille à propos de l’utilisation de la culture dans le paysage urbain et politique de Marseille. On y croisera des personnes de maisons de quartier, des habitants créatifs et observateurs de Marseille, des dockers. Ce documentaire vous est proposé par Z, magazine itinérant, dont le second numéro s’est porté sur Marseille, sorti dans toutes les bonnes librairies début septembre 2009.

[politicien]

Bonjour,

Les événements organisés à Marseille et en Provence pour l'année de la capitale européenne de la culture ont généré plus de sept millions de visites, ont annoncé mardi les organisateurs. 7,35 millions de visites avaient été enregistrées à la mi-octobre, selon l'association Marseille Provence 2013. Arrive en tête des sites les plus fréquentés le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM, 1,25 million de visites depuis son ouverture en juin).

Le Grand atelier du Midi, l'exposition-phare de cette année, partagée entre Marseille et Aix-en-Provence (et close le 13 octobre), a réuni 462.000 visiteurs, en deçà cependant des 600.000 espérés et avec un déficit à la clé. Parmi les événements très populaires, en plein air et gratuits, "Entre flammes et flots" (le Vieux-Port éclairé à la bougie pour un week-end en mai) a réuni 420.000 personnes, "

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http://www.europe1.fr/France/Marseille- ... s-1691233/

[politicien]

Bonjour,

Marseille, décembre 2012. Dans les cafés et sur le marché de Noël où s'empilent les santons règne une curieuse atmosphère de scepticisme et d'excitation mêlés. On soupire, on hausse les épaules. Marseille, capitale européenne de la culture ? Cela a peu de chances de fonctionner. Dommage, bien sûr, mais que voulez-vous ? Trop indisciplinés, les Marseillais, incapables de réussir un projet commun. Pas intéressés par la culture, non plus. Vous avez vu les travaux sur le vieux port ? Le lancement est dans moins d'un mois, et le chantier n'est toujours pas fini !

Il sera pourtant livré (juste) à temps, la veille de l'inauguration le 12 janvier. Ce soir-là, plus de 400 000 personnes descendent dans les rues malgré le mistral glacé et circulent de parades en concerts - curieux, heureux. "Quand j'ai vu cette marée humaine, j'ai été ému, raconte Jacques Pfister, président de l'association Marseille-Provence 2013. J'ai su alors que le pari serait réussi."

On ne saura en réalité que dans quelques mois, au terme d'une évaluation méthodique, quel est le réel bilan de l'"année capitale" - et si chaque euro investi a bien permis, comme il était espéré, six euros de retombées financières. Mais, à un mois de la clôture, l'association qui a orchestré les festivités affiche une satisfaction certaine. Elle espérait autour de 10 millions de visites ; elle en avait atteint 8 millions fin novembre, pour quelques 900 projets répartis sur deux "saisons" et sur un territoire allant d'Arles à Marseille. Les visiteurs ont plébiscité les lieux les plus emblématiques : le J1, ancien hangar portuaire réaménagé, a accueilli 400 0000 personnes ; le somptueux MuCEM (Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée) dessiné par Rudy Ricciotti, a dépassé, depuis son inauguration début juin, le million et demi de visiteurs. "Il y a une fascination collective pour cet objet architectural, note Jacques Pfister, il est très rapidement devenu un lieu de passage obligé."

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Vers l'"effet Lille"
"Les acteurs économiques ont été extrêmement impliqués, et soutiennent à fond l'idée de la métropole", assure cependant Jacques Pfister, par ailleurs président de la CCI de Marseille. L'association à elle seule a obtenu 15 millions d'euros de mécénat, mais elle n'a pas produit à elle seule l'ensemble des 900 projets et une grande partie ont reçu l'aide directe des entreprises. "Beaucoup de gens se sont rendu compte de l'intérêt qu'il y avait à travailler ensemble, poursuit le président, ainsi que du levier extraordinaire que pouvait être la culture. Les postures politiques, politiciennes, le masquent parfois, mais cette capitale est une immense réussite dans le territoire." Marseille, en particulier, "reprend confiance en elle" : les touristes et les croisiéristes y affluent, quand la ville était jusque-là habituée à un public de congressistes et, malgré la mauvaise presse que lui font les affaires de banditisme, de grandes entreprises songeraient désormais à s'y implanter.

Reste à imaginer la suite. Le 8 novembre, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault était sur place pour féliciter les organisateurs et défendre le principe d'une "biennale d'envergure internationale" qui, comme à Lille depuis qu'elle a été capitale en 2004, continuerait de faire vivre le projet.

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L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

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