L'article est en accès protégé. En résumé :La librairie, le dernier service public
sam. 16 mars 2019 - 12:00
En France, les gares, les bureaux de poste, les maternités ou les écoles disparaissent. Mais un endroit résiste : la librairie. Elle crée du lien, sollicite les personnes âgées comme les enfants, dynamise le tissu culturel et fait parfois office de médiatrice sociale. Tour de France de ces commerces vitaux.
L'année dernière, le Syndicat national du livre recensait 3 200 librairies indépendantes en France, soit davantage que dans l'ensemble des Etats-Unis. Ce maillage territorial atteste l'exception française, notamment dans les zones rurales ou populaires plus ou moins sinistrées : ces librairies, souvent portées à bout de bras par des couples, se caractérisent par un activisme aux innombrables retombées.
Qu'ils soient célèbres ou non, les écrivains s'y succèdent d'ailleurs toute l'année. Juste un exemple : Banon, village de 900 habitants des Alpes-de-Haute-Provence, est connu pour son fromage de chèvre… et pour Le Bleuet, la plus grande librairie des campagnes françaises, créée en 1990, peu à peu étendue à tout un pâté de maisons, ouverte à l'année sans interruption. Au total, ce lieu regroupe 120 000 références de livres, quatre niveaux, 11 employés et des clients venus des quatre coins du pays et d'Europe.
« Les gens qui sortent du Bleuet s'attablent ici avec leurs livres », témoigne Marie, patronne des Voyageurs, un bistrot qui fait face à la librairie. « Cette librairie, c'est un dédale de bonheur », renchérit Mireille, une quinqua au look hippie accoudée au comptoir. C'est aussi un acteur de poids dans la vie du village. « A l'échelle du village, Le Bleuet pèse lourd en termes d'emploi, et son impact économique est considérable, assure Philippe Wagner, maire de Banon. Les personnes qu'elle attire visitent les autres commerces. »
Au-delà des livres
Article complet sur https://www.marianne.net/culture/la-lib ... ice-public
- il évoque le cas de plusieurs libraires, en milieu rural ou urbain, qui font l'effort d'organiser régulièrement de nombreuses rencontres et manifestations culturelles (rencontres hebdomadaires avec un auteur, invitation de conteurs pour enfants, lectures à voix haute dans un bistro, salon du jeu de société, etc.), et qui sont devenus, notamment en milieu rural, des lieux de rencontres, des lieux où se conserve le lien social, et même les derniers lieux culturels dans un rayon de plusieurs kilomètres,
- l'organisation de toutes ces manifestations coûte assez cher et prend beaucoup de temps,
- les librairies peuvent parfois compter sur le soutien d'associations de clients qui se tissent autour d'elles et qui les aident dans l'organisation,
- elles peuvent aussi parfois compter sur le soutien des collectivités locales qui leur apportent une aide financière ou logistique (mise à disposition de locaux, par exemple),
- en conclusion, l'article s'interroge sur l'action du ministère de la Culture pour aider ces librairies.
Cette conclusion m'amène à une question. La vraie priorité politique d'un ministre de la Culture ne devrait-elle pas être d’œuvrer un peu plus au maintien de ces librairies, et de passer un peu moins de temps à faire copain copain avec les stars du show-biz ?