L’industrie musicale se remet à flow

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politicien
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L’industrie musicale se remet à flow

Message non lu par politicien » 10 mars 2013, 10:00:17

Bonjour,
Après plus d’une décennie de mines défaites, le monde de la musique souffle un peu : le marché mondial a, pour la première fois depuis 1999, stoppé sa chute. Mieux : en 2012, il a progressé d’un tout petit 0,3%, derrière lequel se cachent des mutations jamais vues dans un secteur qui a peiné à s’adapter au tsunami Internet. Désormais, le numérique s’est hissé au rang de candidat valable pour succéder un jour au CD, tandis que de nouveaux marchés prometteurs s’ouvrent. Mais ce chambardement tous azimuts laisse des cadavres sur le bas-côté - dont le service français de téléchargement Beezik, qui a annoncé sa fermeture jeudi -, et se fait aussi au prix d’une hyperconcentration qui pose de nombreuses questions.

Une industrie à plusieurs vitesses
«Huit pays (1) ont connu une année 2012 positive, sur les 20 marchés principaux dans le monde», détaille Gabriela Lopes, directrice des études de marché de la Fédération internationale de l’industrie phonographique, qui représente le gros du marché de la musique. «Mais tous n’avancent pas au même rythme, tant leur évolution est liée à la progression des ventes numériques.» La Suède, par exemple, fait figure de paradis pour le streaming, une forme d’écoute qui permet à ses abonnés d’avoir accès à près de 20 millions de titres en un clic. L’un des leaders mondiaux du secteur, Spotify (5 millions d’abonnés payants) a été créé en 2006 en Suède, ce qui explique son succès hors norme dans le pays. En 2012, les revenus tirés du streaming y ont explosé de 55%, quand le téléchargement prenait (déjà) un coup de vieux (-25%) et que le CD continuait à décliner (-15%). De l’autre côté du monde, le jeune marché brésilien progressait de plus de 12%. La France reste, elle, embourbée dans la mutation du physique au numérique, et son marché demeure en recul de 4,4%. Mais les conditions sont réunies pour que la sortie du tunnel se fasse d’ici deux ans.

(...)

Le vieux CD fait de la résistance

Le CD fatigue, mais il rapporte encore gros. Tellement que les maisons de disques ont pendant une bonne partie des années 2000 refusé de s’aventurer sur Internet pour sauvegarder ce format qui fut, de loin, le plus rentable de l’histoire de la musique. En France, le disque compact a encore représenté - avec la niche du vinyle - plus de 60% des revenus de la musique en 2012.

Et cette part est encore plus importante dans le monde de la musique indépendante, où les auditeurs s’attachent plus facilement à l’objet, ses visuels et ses notes de pochette. Luc Devaud dirige Differ-Ant, l’un des principaux distributeurs de ces disques «indé» : «On nous parle du numérique et encore du numérique, mais le CD reste essentiel. Peut-être que la musique la plus commerciale ne s’écoutera bientôt plus que sur Internet, mais il restera toujours un public qui peut être intéressé par un objet, qui ne sera pas forcément le vinyle. Le vinyle, c’est bien souvent aujourd’hui de la passionite : 30% des acheteurs ne l’écoutent jamais, ils se contentent de le ranger sur une étagère et d’écouter le disque sur Spotify !»

un monde Hyperconcentré
La dématérialisation de la musique est également en cours sur le terrain. Depuis un an, la Fnac a réduit la place de la musique dans ses magasins et abandonné son service de téléchargement. Puis la chaîne britannique HMV a fait faillite, avant que Virgin Megastore ne dépose le bilan et que Harmonia Mundi n’annonce la fermeture de 15 magasins. Pendant ce temps, Apple squatte quelque 80% du marché mondial du téléchargement et travaille pour se lancer dans le streaming. Google tire lui aussi dans tous les sens, tandis qu’Amazon domine outrageusement la vente de CD en ligne et que le monde du streaming se partage entre une poignée d’acteurs (Deezer, Spotify, Muve et Pandora aux Etats-Unis, l’outsider Dhingana en Inde…). Les géants du Web sont aussi devenus les géants de la musique. «Nous craignons cette hyperconcentration, car ça n’a jamais été un bon signe pour la diversité économique, qui est un élément de la diversité artistique, avertit Bruno Boutleux, directeur général de l’Adami, la société française de gestion de droits des artistes-interprètes. De plus, le fait que la plupart de ces entreprises soient américaines et ne paient pas d’impôts en France déséquilibre la situation.» Même ambiance à la Sacem, qui défend les auteurs et compositeurs : «Quand Apple est arrivé avec l’iTunes Store et ses beaux iPod, ils ont imposé un prix à perte sur le téléchargement. Ils s’en moquent, puisqu’ils s’y retrouvent en vendant des appareils, mais les artistes sont les perdants» (lire page 4).

L'intégralité de cet article à lire sur Liberation.fr
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Baltorupec
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Re: L’industrie musicale se remet à flow

Message non lu par Baltorupec » 10 mars 2013, 12:49:35

L'industrie musicale est responsable de sa propre perte. En s'imposant des oeillères et en bloquant tout les changements, ils vont à leur fin. Plutôt que d'accompagner le consommateur dans sa nouvelle façon de consommer de la musique, ils ont souhaités leur imposer un mode de consommation, ce qui a non seulement ruiné leur image mais s'est en plus avéré stupide et inefficace.
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Lucas
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Re: L’industrie musicale se remet à flow

Message non lu par Lucas » 10 mars 2013, 16:21:44

L'industrie musicale n'a pas voulu se mettre au numérique, ou si mais avec 10 ans de retard, ils en paient les conséquences...

Nico37
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Re: L’industrie musicale se remet à flow

Message non lu par Nico37 » 05 nov. 2013, 17:22:05

La plateforme de musique française Qobuz voit grand 05/11

Baisse des tarifs des abonnements dès ce mardi, lancement du service à l’international le 2 décembre: la start-up part à l’offensive et ne craint ni Deezer ni Spotify…

Depuis que iTunes, Deezer et Spotify sont entrés dans vos vies vous pensiez qu’il n’y avait plus de place pour une autre plateforme de musique en ligne? Yves Riesel, co-fondateur de Qobuz, n’est pas de cet avis. La preuve? Le service qu’il a lancé en 2007 pour permettre aux mélomanes d’écouter en ligne ou de télécharger leurs titres préférés en «qualité CD» commence à prendre de l’ampleur. La plateforme compte 120.000 clients à ce jour, affiche un chiffre d’affaires de plus de 10 millions d’euros, emploie cinquante personnes... et elle ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.

(...)

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Ramdams
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Deezer, Spotify... : sur un abonnement de 9,99 euros, les artistes touchent 0,46 euro

Message non lu par Ramdams » 05 nov. 2014, 11:21:06

De quoi conforter Taylor Swift dans sa position? Selon des calculs effectués par l'Adami, le principal gestionnaire des droits des artistes et musiciens interprètes, sur un abonnement standard de 9,99 euros par mois payé par un internaute pour écouter de la musique en ligne, les artistes ne touchent que 0,46 euro, à se répartir entre les artistes écoutés. Sur ces mêmes 9,99 euros, 6,54 euros vont aux «intermédiaires» (producteurs et plateformes de streaming), selon l'Adami (avec en outre 1 euro pour le droit d'auteur et 1,99 euro de TVA).

Le contrat traditionnel entre artiste et producteur inadapté au streaming
«Il est inconcevable qu'au titre du streaming musical, le talent de l'artiste génère 22 fois plus qu'il ne lui rapporte», s'insurge la société de gestion dans un communiqué, ajoutant que «depuis 2008, de nombreux rapports jugent que le partage de la valeur est inéquitable et que le contrat traditionnel entre artiste et producteur n'est pas adapté au streaming».

Un projet de loi sur la liberté de création début 2015
L'Adami s'est ainsi offert une page dans le quotidien Le Monde daté de mardi pour interpeller la ministre de la Culture en vue du projet de loi sur la liberté de création promis pour le premier semestre 2015. «On souhaite maintenir le débat alors que des arbitrages sont en cours. On attend des dispositifs qui régulent la rémunération des artistes», a indiqué Benjamin Sauzay, directeur des affaires institutionnelles de l'Adami.

Le streaming, seul voyant au vert dans l'industrie du disque
Dans le secteur du disque, en crise depuis le début des années 2000, le streaming constitue un fragile motif d'espoir pour les producteurs. En France, pour la première fois, les revenus issus du streaming ont dépassé ceux générés par le téléchargement au premier semestre 2014, selon un bilan présenté en septembre par le Snep, principal syndicat de producteurs de disque.

20 Minutes

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