Lionel Jospin

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Libre penseur
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Message non lu par Libre penseur » 21 août 2009, 00:42:00

Né dans une famille protestante et militante de gauche, Lionel Jospin est issu du second mariage de son père Robert Jospin, un enseignant pacifiste membre du parti socialiste SFIO, avec une sage-femme, Mireille Dandieu. De son premier mariage, Robert Jospin a eu deux enfants : un fils, Maurice, dit Mowgli, futur journaliste et jazzman, ami de Claude Luter, et une fille, Hélène. De l'union de Robert et Mireille Jospin naîtront quatre enfants : Agnès, Lionel, Olivier et Noëlle, qui épousera le philosophe François Châtelet et deviendra romancière. De Meudon, où elle occupe un appartement, puis une villa avec jardin, la famille vient en 1948 s'installer à Paris, dans le quartier de la Bastille, boulevard Richard-Lenoir. Deux ans plus tard, Robert Jospin prend la direction d'un centre d'enfants difficiles, à la Ferté-sous-Jouarre, en Seine-et-Marne.

Adolescent, Lionel Jospin a intégré sous le nom de « Langue agile » les éclaireurs (protestants) de France, et à 15 ans, lors d'un camp dans le Jura, a eu pour chef de patrouille Michel Rocard, alias « Hamster érudit ». En 1954, il obtient son baccalauréat au lycée Janson de Sailly.

De 1956 à 1959, il est étudiant à l'Institut d'études politiques de Paris et résidant à la cité universitaire Jean Zay à Antony. Il réussit le concours de l'École nationale d'administration en novembre 1961. De 1961 à 1963, il effectue son service militaire comme élève-officier à l'école de cavalerie de Saumur (comme avant lui Jacques Chirac), puis comme officier de chars, chef de peloton d'instruction à Trêves (Allemagne). Il y retrouve le soldat Guy Roux, futur entraîneur de l'AJ Auxerre, et le soldat Jean-Loup Dabadie, futur scénariste et parolier à succès, ainsi que ses copains d'alors : Josselin de Rohan, Jean-Bernard Mérimée et Jean Vidal.

Issu d'une famille de gauche, mais rebuté par le stalinisme et la politique coloniale de la SFIO, il rejoint le mouvement trotskiste au début de 1965. Il militera d'ailleurs à l'UNEF contre la guerre d'Algérie. Sous l'influence d'un ami éducateur, Michel Lautrec (1937-2000), il fait partie du groupe Lambert, Organisation communiste internationaliste (OCI) où il milite sous le pseudonyme de Michel, en hommage à son initiateur.

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Ascension politique
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Lionel Jospin et Pierre Mauroy, le 17 octobre 2000.De 1963 à 1965, il est élève de l'ENA, dans la promotion Stendhal. Se trouvent dans la même promo : Yves Cannac, Ernest-Antoine Seillière, Jean-Pierre Chevènement, Josselin de Rohan, Alain Gomez, Jacques Toubon, Jean Vidal, Jean-Bernard Mérimée, Tristan d'Albis, et Christian Aubin. Il effectue son stage à la préfecture de Bourges, et son stage « ouvrier » dans les houillères du Nord.

Il entre au Quai d'Orsay comme secrétaire des Affaires étrangères à sa sortie de l'ENA, en 1965. Il se trouve à la direction de la coopération économique du Quai d'Orsay, où il travaille avec Ernest-Antoine Seillière.

En 1970, il abandonne sa carrière de diplomate pour devenir professeur d'économie à l'IUT de Sceaux (92). Après le congrès d'Épinay, il rejoint le Parti socialiste en 1971, à la demande de l'OCI. Il rencontre régulièrement Pierre Lambert ou d'autres responsables de l'OCI. Lionel Jospin n'en mène pas moins une carrière rapide au PS, devenant un protégé de François Mitterrand. Ce dernier, informé des années plus tard par Loïk Le Floch-Prigent de la double appartenance de Lionel Jospin, aurait répondu « Ne vous en faites pas, je sais ! Je m'en charge. C'est moi qui le retournerai ». En 1973, il entre au Bureau exécutif et devient Secrétaire national à la formation. En 1977 Lionel Jospin est élu au XVIIIe arrondissement de Paris, puis député de cette même ville en 1981, jusqu'en 1986, puis député de Haute-Garonne.

En 1981 François Mitterrand est élu président de la République. Il vient alors d'être élu Premier secrétaire du parti, succédant à François Mitterrand. Lionel Jospin garde ce poste durant toute la durée du premier septennat de François Mitterrand. Il quitte l'OCI durant cette période, rompant ses contacts avec le lambertisme autour de 1981.

En 1988, il devient ministre de l'Éducation nationale. Il lance une réforme de la formation des enseignants et redessine la carte universitaire. Mais la contestation lycéenne l'affaiblit en 1990. Sa rivalité avec Laurent Fabius, exacerbée lors du congrès de Rennes en 1990, déchire le Parti socialiste. Lionel Jospin s'éloigne de François Mitterrand, doit quitter le gouvernement en 1992. Après sa défaite aux législatives en 1993, il quitte ses fonctions au PS et songe à se retirer de la vie politique, notamment en demandant un poste d'ambassadeur, ce à quoi s'opposera Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères de l'époque.

Suite au désistement de Jacques Delors, il rebondit et est élu candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle le 5 février 1995. Donné perdant dès le début de l'élection, il crée la surprise en arrivant en tête au premier tour, devant les rivaux RPR Jacques Chirac et Edouard Balladur et en obtenant un bon score au second. Lionel Jospin redevient alors Premier secrétaire et dirige l'opposition. Il fait alliance avec le Parti communiste, les Verts, le Parti radical de gauche et, le Mouvement des Citoyens pour créer la gauche plurielle qui remporte les élections législatives de 1997 suite à la dissolution décidée par Jacques Chirac le 21 avril 1997.

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Premier ministre
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Lionel Jospin et Laurent Fabius, le 11 avril 2000.Ce dernier le nomme alors Premier ministre le 2 juin 1997 : c'est le début de la troisième cohabitation. Ayant une image austère, il forme un gouvernement d'union centré sur quelques proches : Dominique Strauss-Kahn, Claude Allègre et Martine Aubry. Cette dernière met en place la principale promesse de campagne : les 35 heures. Assez populaire, il doit cependant se séparer du noyau dur de son gouvernement : contesté par les syndicats enseignants, Claude Allègre abandonne l'Éducation nationale, tandis que Dominique Strauss-Kahn, mis en examen, choisit de démissionner. Lors du vaste remaniement ministériel de 2000, il fait alors entrer les "éléphants" du PS, dont Jack Lang rue de Grenelle et, son rival Laurent Fabius à Bercy.

En 2001, son passé trotskiste est révélé dans des articles de presse (Le Monde, l'Express, le Nouvel Observateur), puis dans deux biographies. La rumeur courait depuis 1982 (alimentée notamment par trois anciens membres de l'Organisation communiste internationaliste, Yvan Berrebi, Patrick Dierich et Boris Fraenkel) mais avait jusque-là été démentie par l'intéressé, qui affirmait avoir été confondu avec son frère Olivier Jospin, lui-même militant avoué de l'organisation trotskiste. L'obligation de reconnaître les faits le déstabilise.

Sur le plan économique, Lionel Jospin bénéficie d'une période d'embellie liée à une forte croissance mondiale, avec notamment à l'envol des nouvelles technologies, et a mis en œuvre une politique ciblée sur l'emploi (emplois-jeunes, prime pour l'emploi, baisse de la TVA, soutien à la consommation, allègements de charges, réforme sur l'annualisation du temps de travail en contrepartie des 35h) ; entre 1997 et 2001, le chômage passe du taux record de 12,2% à un plancher de 8,6% , recule du chômage de masse : 1 742 000 emplois créés en cinq ans dont 643 000 dans la seule année 2000, record historique sans précédent (+ 4,3 %). Le taux de chômage des jeunes est passé de 28 % en 97 à 18,7% en 2000, mais il repassera la barre des 9% en 2002. Inégalité freiné, recul de la précarité (- 0,4 % environ), 35 h, des droits nouveaux du travail, le maintien des retraites, la CMU, l’APA, le PACS, la parité, l’IVG à 14 semaines, des pas vers le non-cumul des mandats... La masse salariale globale réaugmentait par rapport au capital, pour la première fois depuis deux décennies. L'impact de la réforme des 35h reste toutefois contesté, pour deux raisons, la première concerne l'efficacité même de la réforme et la deuxième est dû au fait qu'a ce moment là, il n'y avait pas le recul qui permettait de juger correctement.

Fier de son bilan, il se présente en 2002 à l'élection présidentielle. Jacques Chirac le prend de vitesse en annonçant bien avant lui sa candidature à l'élection présidentielle. Il gère mal une campagne marquée par le thème de l'insécurité, sujet décrit comme ayant pris une place disproportionnée par certains, principalement dans le traitement de l'information par les médias. D'autres accusent même ces derniers de favoriser l'extrême droite en attisant le racisme à travers des images ne montrant souvent que des "étrangers", commettant des délits, brûlant des voitures et affrontant les forces de l'ordre. Ces allégations ont été démenties par les médias eux-mêmes, mais l'extrême-droite grimpe néanmoins dans l'opinion publique. Lionel Jospin ne s'en soucie pas outre mesure. Ainsi, il évalue mal ces risques qui s'ajoutent aux divisions de la gauche: il n'arrive pas à rassembler sous sa candidature les composantes de sa majorité plurielle qui présentent chacune un candidat à l'élection présidentielle. Son positionnement n'est pas clair, affirmant au début de la campagne que son "projet n'est pas socialiste", puis nuançant par la suite ce propos avec des drapeaux rouges lors des meetings. D'autre part, ses attaques personnelles contre le président ont eu un effet mitigé ("Un président vieilli et usé"). Enfin, il lui est reproché de ne pas avoir profité des années de croissance économique solide pour affronter les grands problèmes de société, notamment la réforme des retraites. Le scrutin sera marqué par une très forte abstention. Il est éliminé dès le premier tour par les électeurs qui ont placé Jean-Marie Le Pen en seconde position derrière Jacques Chirac qui sera élu très largement après de larges mobilisations, dans toute la France, contre l'extrême-droite. Dépité par son échec cuisant, il annonce immédiatement son retrait de la vie politique dès la fin de l'élection présidentielle.

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Depuis 2002
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Depuis lors, il intervient de temps en temps dans des débats nationaux ou propres au Parti socialiste. Pour la première fois depuis trois ans, il accepte l'invitation de France 2 à « Question ouverte » le 28 avril 2005 pour défendre le « Oui » au référendum sur le traité constitutionnel européen puis est revenu le 25 mai s'exprimer sur le même sujet sur TF1. Son intervention n'empêche pas le « non » de l'emporter.

Lionel Jospin a trois enfants, issus de deux mariages différents. Son premier mariage est avec Elisabeth Dannenmuller, il se marie ensuite avec la philosophe Sylviane Agacinski.

En 2005, sort le livre Le monde comme je le vois qui relance les polémiques au sujet de son éventuel retour en politique : c'est en fait la question de la présidentielle de 2007 qui est implicitement soulevée par cette publication.

Le 26 novembre 2005, Lionel Jospin affirme sur la radio Europe 1 qu'il n'est pas « candidat à la candidature » du Parti socialiste pour l'élection présidentielle en 2007 et qu'il s'est retiré « de la vie politique active » en avril 2002.

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Parcours
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1965, diplômé de l'ENA, il intègre le Quai d'Orsay comme secrétaire des affaires étrangères.
1969, il rompt avec la carrière diplomatique.
1971, adhère au Parti socialiste.
1977, élu conseiller de Paris.
1980, devient premier secrétaire (dirigeant) du Parti socialiste.
1981, élu député de Paris. (27e circonscription : La Chapelle, La Goutte d'Or).
1984, élu député européen.
1986, élu député de la Haute-Garonne.
1988, élu conseiller général du canton de Cintegabelle (Haute-Garonne), lors d'une élection partielle, puis confirmé à ce poste en avril 1992.
1988, quitte la direction du parti.
1988-1992, ministre de l'Éducation nationale.
1992, élu au Conseil général de la Haute-Garonne.
1993, il est battu aux élections législatives.
1995, élection présidentielle, il est battu au second tour par Jacques Chirac avec 47,4% des voix.
1995, redevient premier secrétaire du parti socialiste.
1997, réélu député de la Haute-Garonne.
1997, dissolution de l'Assemblée nationale. La gauche remporte les élections législatives. Lionel Jospin devient Premier ministre.
2002, élection présidentielle, il est battu au premier tour, le 21 avril, avec seulement 16,18% des voix, et annonce son retrait de la vie politique, suivi de peu par sa démission de tous ses mandats en cours.
2005, sortie de son livre, Le monde comme je le vois le 27 octobre.

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racaille
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Message non lu par racaille » 25 août 2009, 19:57:00

C'était un social-traitre efficace^^
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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Libre penseur
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Message non lu par Libre penseur » 28 août 2009, 00:59:00

racaille a écrit :C'était un social-traitre efficace^^

Ouais, le PS doit bien le regretter de nos jours, depuis sa défaite aux présidentielles de 2002, (un ptit coup d'insécurité  quotidien aux jt, et les français catapultent le borgne et l'inactif corrompus au second tour).

Dès lors, il met fin à sa vie politique, et le ps part en débandade,
-fin de la gauche plurielle
-éclatement idéologique interne
-bataille entre les membres...

Alors que son bilan en tant que premier ministre fut le meilleur de ces 30 dernières années, au moins Jospin avait le mérite d'unifier la gauche, et d'apporter les compétences nécessaires (compétences techniques et d'orateur quoi qu'on en dise). Jospin avait la carrure d'un président responsable, de plus il incarnait encore la vrai gauche, alors qu'aujourd'hui c'est plutôt la fin de la gauche socialiste au sens noble du terme.

NB: Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un traitre, il a connu deux défaites aux présidentielles, il a perdu une certaine légitimité, maintenant il a perdu toute crédibilité et son éventuel retour me semble réprouver par la majorité des électeurs du ps.

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racaille
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Message non lu par racaille » 28 août 2009, 20:32:00

Je dis "social-traitre" dans le sens ou sa politique gouvernementale a été aussi socialiste que celle du pape au Vatican. Il a privatisé à tour de bras, il a baissé les taxes sur les stock-option alors que Juppé les avait pourtant monté juste avant, il a laissé tout le monde spéculer n'importe comment sur la "nouvelle économie" et les start-ups, etc. Une vraie politique économique libérale ! Mais bon, il y a au moins eu la CMU et les 35 heures, c'est assez important pour être noté.
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Message non lu par Libre penseur » 28 août 2009, 21:04:00

C'est vrais, c'est celui qui a le plus privatisé ces 20 dernières années, pour les stock options je ne savais pas, mais les danger de la spéculation financières n'étaient pas tellement prévisible à l'époque. C'est aussi vrais que sa politique était libérale, il disait d'ailleurs "mon programme n'est pas socialiste", néanmoins les 35 heures il fallait oser, et je note aussi une chose dans son bilan"la masse salariale globale réaugmentait par rapport au capital, pour la première fois depuis deux décennies" c'est la conséquence d'une politique dite socialiste, non?

Sinon, je crains que le ps d'aujourd'hui soit encore plus libérale qu'à l'époque de Jospin.

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racaille
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Message non lu par racaille » 28 août 2009, 21:24:00

Jospin, à mon avis c'était un mélange de soc-dem avec écoute attentive des syndicats et défiance légère du patronat, et soc-lib pour tout ce qui touche à l'économie financière.

PS : Je rappelle que le socialisme prône théoriquement l'émancipation individuelle et l'autonomie à travers une gestion collective et directe de la chose publique. Je ne vois pas le rapport avec Jospin en fait, même si ce n'est pas le mauvais bougre :P
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Cépajuste
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Message non lu par Cépajuste » 28 août 2009, 21:37:00

Jospin, comme Mitterrand à partir de 1983, a essayé de faire du social sans remettre en cause les logiques économiques qui, à la base, produisent des inégalités sociales. C’est le destin de tous les sociaux-démocrates européens qui, acceptant les exigences de la mondialisation, ont peu à peu renoncé à leurs principes et se sont convertis au social-libéralisme, avec de plus en plus de libéralisme et de moins en moins de social.

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Libre penseur
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Message non lu par Libre penseur » 28 août 2009, 21:45:00

Sous Mitterrand, la politique économique était déja libérale, c'était bien pareil, en fait depuis le début le ps est soc-libérale, il faudrait qu'il change leur nom pour PSD, Parti social démocrate, ça serait mieux.

NB: Cépajuste, tu lis dans mes pensées. :)

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Message non lu par wesker » 30 août 2009, 14:40:00

Si les socialistes, en dépit de leur obedience revolutionnaire, marxiste et autres ont appliqué une politique considéré par les puristes comme liberale, c'est uniquement parce que leurs vieilles lunes furent inapplicables.

Et il faut toute l'inconscience de jeunes idéalistes pour espérer encore, au vu de la situation et des réalités economiques et budgetaires, pouvoir revolutionner le monde et refaire le grand soir.

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Message non lu par racaille » 30 août 2009, 22:00:00

Si les idéaux socialistes sont impossibles à mettre en place par le circuit politique traditionnel, il reste donc la solution logique de se détourner de la représentation politique afin de reprendre le contrôle de soi directement, sans intermédiaire ni porte-voix. C'est d'ailleurs exactement ce que sont en train de faire les déçus de la mollesse des principales centrales syndicales (tels que les "Contis" par exemple). Cela me convient tout-à-fait.
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Message non lu par Georges » 30 août 2009, 23:36:00

kpmpf a écrit :Si les socialistes, en dépit de leur obedience revolutionnaire, marxiste et autres ont appliqué une politique considéré par les puristes comme liberale, c'est uniquement parce que leurs vieilles lunes furent inapplicables.
Et il faut toute l'inconscience de jeunes idéalistes pour espérer encore, au vu de la situation et des réalités economiques et budgetaires, pouvoir revolutionner le monde et refaire le grand soir.
J'ai été 14 ans au PS ( de 1969 à 1983) et je peux t'assurer que à part 20% du parti l'ensemble du PS a toujours été sociaux démocrate et si il a été révolutionnaire c'était avant le Front Populaire et qu'en arrivant au pouvoir en 1981, ses dirigeants n'avaient absolument pas l'intention de mettre en place leurs "idéaux politiques"

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Message non lu par racaille » 31 août 2009, 00:20:00

Les soces français ont cessé d'être révolutionnaire dès la fin du XIXème siècle. Comme en témoignent les compte-rendus de l'Internationale socialiste de Londres en 1896. (Source : Ni dieu ni maître - Daniel Guérin - Tome 2 ;))
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Message non lu par wesker » 31 août 2009, 09:17:00

Les socialistes, pour avoir exercé le pouvoir savent à quel point il est illusoire de vouloir socialiser les moyens de production et de preparer le grand soir.

C'est pourquoi il convient de s'ancrer, un peu à l'image des propos de Peillon et de Valls qui souhaitent voir apparaître un PS moderne allié au modem en vue de constituer un ensemble de gauche tourné vers l'avenir en poursuivant la social démocratie qui s'applique déjà sous Sarkozy.

Georges
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Message non lu par Georges » 31 août 2009, 15:15:00

"Les socialistes, pour avoir exercé le pouvoir savent à quel point il est illusoire de vouloir socialiser les moyens de production et de preparer le grand soir.


C'est ce que pense la droite et les sociaux démocrates, mais ce n'est pas parce que c'est leur point de vue que c'est vrai.

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Message non lu par wesker » 31 août 2009, 23:19:00

Disons qu'ils le pensent car à l'heure actuelle aucune société n'a mis en place de manière pacifique et avec des succès économiques, budgetaires et sociaux les solutions que tu préconises.

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