Il est le fils de Calixte Bayrou, propriétaire agriculteur, maire de Bordères, et d'Emma Sarthou, propriétaire (originaire de Serres-Morlaàs).
Bachelier en 1968, il poursuit des études dans une classe préparatoire littéraire (hypokhâgne et khâgne) et à l'Université Bordeaux III. Il obtient l'agrégation de lettres classiques à 23 ans. Son père étant mort accidentellement, il aide sa mère à gérer l'exploitation, tout en enseignant. Il réussit à vaincre son bégaiement.
Il est auteur d'une biographie d'Henri IV, Le Roi libre, vendue à 300 000 exemplaires. Grâce à ses droits d'auteur, il s'est lancé, avec succès, dans l'élevage de chevaux pur-sang de course.
Marié en 1971 avec Élisabeth dite Babette, ils ont ensemble six enfants : Hélène, Marie, Dominique, Calixte, Agnès, André, et neuf petits-enfants
Il est parent du poète irlandais Théo Dorgan par sa grand-mère maternelle Amélie Dorgan.
En 2009, selon une enquête du magazine Capital, François Bayrou gagne 7 008 euros par mois en tant que parlementaire, 2 700 en tant que professeur agrégé à la retraite et quelques milliers d'euros en tant que loueur de terres agricoles
Jeune, François Bayrou est proche des mouvements non-violents, notamment de la communauté de Lanza del Vasto. À 30 ans, en 1982, il devient conseiller général, puis quatre ans plus tard député UDF des Pyrénées-Atlantiques. Enseignant dans l'école publique, laïc convaincu, c'est aussi un catholique pratiquant, d'inspiration politique démocrate-chrétienne - son père avait été maire de son village de Bordères sous l'étiquette MRP. En 1989, il perd les élections municipales face à André Labarrère à Pau en obtenant 48 % des voix au second tour.
En 1993, il est nommé ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement de cohabitation d'Édouard Balladur. Il propose une réforme de la loi Falloux, qui aurait déplafonné la possibilité, pour les collectivités locales, de subventionner les investissements des établissements d’enseignement privé. Le 24 janvier 1994, près d'un million de manifestants s'en prennent à ce projet, pour défendre l'école laïque. La méthode de François Bayrou est alors critiquée à droite comme à gauche : il est accusé de vouloir « réformer à la hussarde »[4]. Finalement, le Conseil Constitutionnel rejette le projet de François Bayrou.
Bien qu'il ait soutenu Édouard Balladur lors de l'élection présidentielle française de 1995, et qu'il se soit opposé au projet de référendum sur l'éducation proposé par le candidat Jacques Chirac, il obtient dans le premier gouvernement d'Alain Juppé un portefeuille élargi à l'enseignement supérieur, à la recherche et à la formation professionnelle.
François Bayrou dirige une réflexion approfondie sur la condition des professeurs et des élèves qui inspire les documentaires de la réalisatrice Marie-Françoise Desmeuzes. Il conduit une réforme du collège, réforme les études supérieures (semestrialisation des études, semestre d'orientation en première année, création d’universités de professionnalisation technologique), met en place le baccalauréat actuel (filières S, ES, L, STT, STL et STI), introduit les langues vivantes à l’école primaire.
François Bayrou perd la responsabilité de la Formation professionnelle dans le deuxième gouvernement Juppé, mais reste à l'Éducation nationale jusqu'à la dissolution de 1997; l'élection est remportée par la gauche plurielle.
L'opinion retient, de la présence de François Bayrou à ce ministère, sa méthode de réforme prudente et concertée avec les organisations syndicales (ce que critiqueront, puis approuveront Claude Allègre et Jack Lang). Roger Fauroux, qu'il avait chargé de présider une commission sur la réforme de l'école était néanmoins critique, déclarant que François Bayrou gouvernait « avec le sondoscope en bandoulière »
Élection présidentielle de 2002:
François Bayrou se présente comme candidat de l'UDF à l'élection présidentielle de 2002.
Sa campagne connaît des débuts difficiles ; les sondages le créditant longtemps d'environ 5 % des intentions de vote. Plusieurs leaders de l'UDF appellent à voter pour Jacques Chirac dès le premier tour.
Contre toute attente, François Bayrou se classe quatrième, avec 6,84 % des voix, après Lionel Jospin. Il appelle Jacques Chirac, opposé au second tour à Jean-Marie Le Pen, à constituer une large coalition à partir de sa majorité de second tour. Jacques Chirac tente au contraire avec Alain Juppé de fusionner la droite et le centre dans un unique parti, l'Union pour la majorité présidentielle, rebaptisé ensuite Union pour un mouvement populaire (UMP). La majorité des parlementaires UDF, emmenés par Philippe Douste-Blazy, quittent l'UDF pour l'UMP. Cependant, trente députés UDF et apparentés sont élus et constituent un groupe parlementaire pour la XIIe législature (2002-2007). Parmi eux, François Bayrou qui revient à l'Assemblée nationale, élu dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques.
S'affirmant opposé à « l'État-UMP », dès la première question de confiance posée par le nouveau gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, il annonce l'intention de se prononcer librement sur chacun des actes du gouvernement.
Élections régionales et européennes de 2004
L'UDF obtient 12 % des voix aux élections régionales et aux élections européennes de 2004, où progresse le nombre de ses élus conseillers régionaux et députés européens; aux cantonales de la même année, le nombre de ses conseillers généraux et présidents de conseils généraux progresse également.
Aux régionales en Aquitaine, les listes de François Bayrou arrivent, avec 16 % des voix, en troisième position derrière la liste PS du président Alain Rousset, qui sera réélu, et celle de l'UMP radical Xavier Darcos, ministre délégué à l'Enseignement scolaire. Devancée dans toutes les régions par l'UMP, les listes UDF fusionnent avec celles de l'UMP au second tour.
Au Parlement européen élu en 2004, l'UDF quitte le groupe parlementaire de droite du Parti populaire européen auquel appartient l'UMP, pour rejoindre, avec ses alliés du Parti démocrate européen, le groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe.
Années 2005 et 2006 à l'Assemblée nationale
En 2005 et 2006, il s'oppose de plus en plus à la politique du gouvernement de Dominique de Villepin, sur son contenu et sur ses modalités — en particulier le mépris dans lequel est, selon lui, tenu le Parlement (sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, la privatisation des autoroutes, l'instauration par ordonnance du CNE, etc.). Sa ligne politique est contestée par l'unique ministre UDF du gouvernement, le ministre de l'Éducation nationale, Gilles de Robien, favorable à une alliance avec l'UMP. D'ailleurs Gilles de Robien demande fin 2005 que les militants soient appelés à se prononcer : la motion de défense d'une UDF « libre et indépendante » présentée par François Bayrou est approuvée à 92 % (Congrès de Lyon, janvier 2006).
Lorsque le Parti socialiste dépose une motion de censure le 16 mai 2006, dans le cadre de l'affaire Clearstream 2, contre le Gouvernement Dominique de Villepin, François Bayrou et dix députés de son groupe (sur trente) votent ce que le leader qualifie de « censure franche » par opposition à la censure « des couloirs » (plusieurs dizaines de députés UMP partisans de Nicolas Sarkozy s'étaient rassemblés à la buvette de l'Assemblée nationale). C'est la première censure votée par François Bayrou contre un gouvernement de droite depuis son accession à la tête de l'UDF en 1998.
Le président de l’UDF n'écarte pas pour autant de soutenir des membres de l'UMP « au cas par cas » : il apporte par exemple son soutien à la liste du candidat Alain Juppé à la municipale partielle de Bordeaux en août 2006http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7 ... ite_note-7
Élection présidentielle de 2007:
François Bayrou présente sa candidature à l'élection présidentielle du printemps 2007 le 2 décembre 2006 à Serres-Castet, dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques.
Les intentions de vote en faveur de François Bayrou selon les instituts de sondage passent de 8 % environ début décembre à 10 % mi-janvier, 12 % fin janvier, 13 % mi-février, 19 % fin février, 22 % dans la première quinzaine de mars.
François Bayrou obtient 18,57 % au premier tour de l'élection présidentielle de 2007, le 22 avril 2007, soit 6 820 914 électeurs, le plaçant en 3e position, derrière Ségolène Royal du Parti socialiste (25,87 %) et Nicolas Sarkozy de l'UMP (31,18 %), tous deux qualifiés pour le second tour.
Titres et mandats :
- Professeur à Pau (1973-79 et 1982-84)
- Chargé de mission auprès du ministre de l'Agriculture (1979-81)
- Chargé de mission à la présidence du Sénat (1981-82)
- Conseiller municipal de Pau (1983)
- Conseiller du président du Parlement européen (1984-86)
- Président de Union pour la Démocratie Français
- Ministre de l'éducation nationale de 1993 à 1997
- Député de la 2ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques 1986 à 1993 (Nomination comme membre du gouvernement ) puis de 1997 à 1999 ( Démission ), réélu en 2002.
- Membre du Conseil général (Pyrénées-Atlantiques)
- Député européen de 1999 à 2002
- Membre de la commission des finances à l'assemblée et membre du groupe d'amitié ou du groupe d'études à vocation internationale entre la France et Israël.
- Président du Mouvement Démocrate.
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Ouvrages de François Bayrou- La Décennie des mal-appris, Flammarion, 1990
- Le Roi libre, Flammarion, 1994
- Le Droit au sens, Flammarion, 1996
- Henri IV raconté par François Bayrou, Perrin jeunesse, 1998
- Ils portaient l'écharpe blanche : l'aventure des premiers réformés, des Guerres de religion à l'édit de Nantes, de la Révocation à la Révolution, Grasset, 1998
- Hors des sentiers battus : entretiens avec Sylvie Pierre-Brossolette, Hachette littératures, 1999 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A9ci ... 2012352588
- Relève, Grasset, 2001,
- Penser le changement (avec Luc Ferry), Atlantica, 2002
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Lecanuet Témoignages de François Bayrou et Dominique Baudis, Beauchesne, 2003 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A9ci ... 2701014050
- Oui : Plaidoyer pour la Constitution européenne, Plon, 2005
- Au nom du Tiers-État, Hachette Littératures, 2006 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A9ci ... 2012372504
- Projet d'Espoir, Plon, 2007 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A9ci ... 2259201629
- Abus de pouvoir, Plon, 2009 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A9ci ... 2259208765[/list:u]