Avant de vous poser la question de la semaine, deux extraits d'articles :
Présent à Londres, lundi, pour soutenir les sportifs français aux Jeux Olympiques, François Hollande a fait un détour par le Club France dans la soirée. Le président de la République a prononcé un discours d'une dizaine de minutes sur la scène de la maison des Bleus.
Et il a conclu son intervention en évoquant la possibilité d'une candidature de la France à l'organisation des Jeux en 2024.
« Nous devons réfléchir aussi à la suite. Et donc si le mouvement sportif français s'organise, porte un beau dossier, est capable de mobiliser toutes les énergies et de susciter un grand engouement dans le pays, alors en 2024 nous pourrions aussi organiser les Jeux », a expliqué François Hollande après avoir rendu hommage à Londres. « Ce n'est pas à l'Etat de prendre en charge ce dossier. C'est au mouvement sportif », a t-il ajouté. « Le rôle de l'Etat, des collectivités locales, ce sera de suivre, d'accompagner, d'aider mais en aucune façon de se mettre à la place du mouvement sportif. C'est le mouvement qui doit être capable de gagner aussi cette compétition », a conclu le chef de l'Etat.
(...) Le Parisien.fr
La question de la semaine est : La France doit-elle être candidate à l'organisation des JO de 2024 ?(...)
Le coût d’une telle manifestation en pleine crise économique est indécent et sa maîtrise plus qu’aléatoire. Les Britanniques avaient à l’origine prévu un budget d’un peu plus de 5 milliards d’euros, la dépense totale s’élève aujourd’hui à 11,5 milliards d'euros. L’investissement ne l’a pas été en pure perte dans la mesure où Londres et le Royaume-Uni se sont offerts la plus belle vitrine qui soit sur le monde. A l’ère de la mondialisation, cela n’est pas négligeable.
Aujourd’hui aucune ville française, à l’exception de Paris peut-être, ne peut supporter une telle dépense, sans une contribution importante de l’Etat. On a beau affirmer que les installations sont en très grande partie déjà construites, Stade de France et vélodrome qui sort de terre en ce moment à Saint-Quentin-en-Yvelines, il manque au moins une piscine digne de ce nom et plusieurs salles de sport en capacité d’accueillir des dizaines de milliers de spectateurs. Le tout devant se situer dans un rayon relativement court afin d’éviter de longs déplacements.
Si Paris et l’Ile-de-France peuvent faire valoir dans ce domaine des atouts incontestables, des investissements majeurs en matière de transport en commun s’imposeront. Cela tombe bien, me direz-vous, le Grand Paris Express doit révolutionner les transports en Ile-de-France. Oui, mais voilà, personne n’a aujourd’hui les moyens financiers de mener à bien le projet et ce n’est pas l’organisation des jeux olympiques qui permettra de débloquer les 35 milliards nécessaires !
Des performances sportives à la hauteur du rôle ?
Les équipements sont une chose et les sportifs une autre. La concurrence avec les Britanniques ne souffre pas la comparaison. Organiser les jeux et ne pas briller est un problème. Certes le bilan des Français est honorable, mais il est loin d’être à la hauteur d’un pays organisateur. Sommes-nous en mesure là encore de mettre les moyens nécessaires pour préparer nos athlètes dans les meilleures conditions possibles ? Pas sûr ! Le budget total que consacre la France au sport est de 248 millions d’euros par an ; dans le même temps, les Britanniques en dépensent, uniquement pour le sport de haut niveau, 336 millions.
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