Cette semaine une question sur la présidentielle qui arrive, et notamment à propos de la non candidature de M. Le Pen si elle n'avait les 500 signatures, je vous laisse voir cette article avant :
La question de cette semaine est : La présidentielle peut-elle se passer de Marine Le Pen ?Certains disent ne pas s'en soucier, d'autres ne pas y croire mais tout le monde en parle : le débat sur la possible absence de Marine Le Pen à l'élection présidentielle est au coeur de la campagne.
Difficile en effet d'imaginer qu'une candidate qui recueille de 15 à 20% d'intentions de vote selon les sondages doive renoncer à se présenter faute d'avoir recueilli les 500 parrainages d'élus nécessaires.
(...)
"Tous les deux ont envie de se retrouver face à face et ils font tout ce qu'ils peuvent, par la propagande et l'intimidation, pour empêcher Marine Le Pen d'être candidate", a ainsi déclaré sur France 2 le président du comité de soutien de Marine Le Pen, Gilbert Collard.
UN ÉCHEC POUR LA "DÉDIABOLISATION"
D'autres observateurs font valoir que le souci du président serait plutôt de convaincre une frange des sympathisants du Front national de voter pour lui dès le premier tour, une tactique qui expliquerait les récentes prises de position du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, sur l'immigration ou encore ses propos controversés sur les civilisations.
Si les dirigeants politiques semblent divisés, la plupart des Français s'accordent à dire que Marine Le Pen doit pouvoir être candidate.
"Même si une très large majorité de Français ne partagent pas les convictions ou les prises de position du Front national, vous avez une proportion de 60 à 70% de Français qui considèreraient choquant qu'un courant de pensée qui représente de 15 à 20% du corps électoral ne puisse pas être représenté", explique à Reuters Jérôme Fourquet, de l'institut Ifop.
Pour le politologue Stéphane Rozès, la difficulté de Marine Le Pen à séduire les maires témoigne à la fois des limites du système des parrainages, destiné à l'origine à éliminer les candidats fantaisistes, et du relatif échec de l'entreprise de "dédiabolisation" du Front national menée par sa présidente.
"La difficulté de Marine Le Pen à obtenir ses signatures est révélatrice du fait qu'un parti légal n'est pas considéré par nos élus comme un parti comme les autres, en dépit des évolutions idéologiques de Marine Le Pen", dit à Reuters le président de la société de conseil Cap.
(...)
Une enquête Ifop montre ainsi que le président sortant serait placé, dans ce cas de figure, à égalité d'intentions de vote au premier tour avec François Hollande (33%). Quant au taux d'abstention, il atteindrait 22%.
"Plus de 40% des électeurs de Marine Le Pen pourraient se réfugier dans l'abstention si d'aventure elle n'était pas présente", précise Jérôme Fourquet.
"L'électorat frontiste est assez composite. Dans un second tour classique entre François Hollande et Nicolas Sarkozy, vous avez 40% à peu près qui s'abstiennent, un petit 40% qui votent Sarkozy et 20, 25% qui voteraient pour Hollande."
(...)
Autre souci en perspective pour la majorité, l'électorat frontiste pourrait dans la foulée se mobiliser en masse pour les législatives, si souvent marquées par le passé par des désillusions pour le Front national.
"Ça pourrait décupler l'ardeur de ceux qui n'auront pas pu s'exprimer au premier tour et voudront faire payer le fait qu'on leur aura volé leur scrutin", prédit Jérôme Fourquet.
Marine Le Pen pourrait ainsi obtenir une victoire différée et progresser dans son objectif d'inscrire durablement sa formation dans le paysage politique français. http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/ ... 87_240.php