Cette semaine une nouvelle question, je souhaite vous poser une question sur la décroissance, avant de vous poser la question, voici quelques extraits d'articles :
Le mot décroissance désigne en français deux choses :
un phénomène économique qui touche des pays ayant connu de forts taux de croissance économique par le passé, lorsque d'autres pays (dits « BRICS » ou « émergents ») prennent la relève et accèdent à leur tour massivement à des ressources planétaires (minéraux, énergies fossiles, eau, sols, biosphère...) qui elles, n'augmentent pas ;
un concept à la fois politique, économique et social selon lequel l'accroissement permanent de la démographie mondiale et la croissance économique censée en découler, ne sont pas des bienfaits pour l'humanité, mais représentent des dangers pour la paix, voire, dans les prévisions les plus pessimistes, pour la survie de l’Homo sapiens en tant qu'espèce, ce qui l'oppose au développement durable. Soutenu notamment par certains mouvements anti-productivistes, anti-consuméristes et écologistes, ce concept de « décroissance » est occasionnellement complété par des adjectifs tels que « soutenable » ou « convivial ». Une autre appellation, plus récente, est « objection de croissance ».
Pour les « objecteurs de croissance », également appelés « décroissants » dans la presse, une réduction contrôlée de l'activité économique est la seule alternative à un krach mondial aux conséquences imprévisibles. Selon eux, les réalités physiques rendent impossible un développement économique infini : le taux de production et de consommation ne peut pas être durablement accru ni même maintenu, étant donné que la création de richesses mesurée par les indicateurs économiques comme le PIB repose sur l'exploitation et la destruction d'un capital naturel épuisable.
Les « objecteurs de croissance » prônent donc sur le plan individuel la démarche dite de simplicité volontaire et, sur le plan global, une relocalisation des activités économiques afin de réduire l'empreinte écologique et les dépenses énergétiques.
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Les partisans de la décroissance affirment que la recherche d’une évaluation de l’évolution des richesses, liée aussi bien à des besoins politiques que scientifiques, a conduit les économistes à créer des indicateurs ne prenant en compte que les aspects mesurables des richesses qui sont unifiées à travers leur équivalence monétaire. Les tenants de la décroissance arguent que la mesure du PIB est une mesure abstraite ne prenant pas en compte le bien-être des populations ni la pérennité des écosystèmes.
En effet, de nombreux éléments de la richesse ne sont pas pris en compte dans la mesure du Produit Intérieur Brut : les ressources naturelles, mais aussi les loisirs non marchands, les activités sociales et politiques qui représentent des déterminants importants de la qualité de vie perçue. Réciproquement, certaines activités sont prises en compte dans la mesure du PIB, qui sont pourtant généralement perçues comme n'allant pas dans le sens de « l'utilité et la jouissance de l'espèce humaine ». L'exemple souvent repris dans la littérature sur la décroissance est l'exemple économique classique, critiqué par Frédéric Bastiat dans son sophisme de la vitre cassée, mis en lumière par John Maynard Keynes et repris par Jean Gadrey et Florence Jany-Catrice.
De ces décalages entre le concept de richesse et sa représentation par le PIB, il peut résulter des critiques sur les moyens de mesure de la richesse plutôt qu'à la notion de croissance elle-même. Elles ne forment cependant pas l'intégralité des approches discutées dans le cadre de la décroissance puisque d'autres sont fondées sur la critique, à la fois plus radicale et plus générale, de l« 'invention de l'économie ». Une partie de la mouvance de la décroissance propose de « sortir de l’économie » et remet en cause les catégories de base de l’économie : les « besoins », les « ressources », la « rareté », la « valeur », la « richesse » , etc.
La décroissance s'oppose au productivisme économique proposé comme modèle depuis l'ère industrielle. Elle s'oppose donc en partie au développement durable lorsqu'il est défini comme nécessitant une croissance durable ou continue des facteurs de production matériel et des échanges de biens et de produits financiers.
Pour les partisans de la décroissance, une société qui consomme toujours plus de ressources ne peut pas être respectueuse de l'environnement et sera rapidement confrontée au manque de certaines ressources vitales. Ils estiment que pour être durable et soutenable sur une planète finie, le développement humain devra au contraire pouvoir se passer d'une croissance matérielle perpétuelle, au profit de réponses justes aux besoins matériels et sociaux. La critique de la croissance passe toutefois nécessairement par une réflexion sur ce qu'est le « progrès », qui comme le « développement », est une vision unidirectionnelle de l'histoire.
Ce productivisme est, depuis peu, partiellement remis en question par le « développement durable », concept qui est souvent vu par les partisans de la décroissance comme un oxymore : ceux-ci soutiennent qu'avec les déséquilibres qu’il entretient , le développement ne peut pas être durable. La croissance économique pourrait cependant être conjuguée avec une diminution des ressources naturelles consommées si l'intensité énergétique diminue plus vite que l'économie ne croît.
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L'intégralité de cet article à lire sur Wikipédia.fr
La question de la semaine : Et si la décroissance était la solution ? Qu'en pensez vous ?(...)
Le concept de "décroissance" est apparu dans les années 80, notamment au travers de la thèse du roumain Nicholas Georgescu-Roegen, avec la prise de conscience des conséquences de la course à la productivité de la société industrielle, quel que soit le système politique qui la sous-tend, libéral ou socialiste :
- Epuisement prévisible dans quelques décennies des ressources énergétiques : pétrole, gaz, uranium, charbon.
- Epuisement de certains minerais.
- Impact sur l'environnement : effet de serre, réduction de la biodiversité, pollutions...
- Impact sur la santé.
- Exploitation des ressources des pays du "Sud" au détriment de leur autosuffisance.
L'un des principaux arguments mis en avant pour la décroissance économique est que l'augmentation de la consommation des ressources entraîne une augmentation de l'empreinte écologique. Les calculs montrent que, pour que l'ensemble de la population mondiale s'approche du niveau de vie occidental, il faudrait l'équivalent de 3 à 8 planètes Terre. Il n'y a donc pas d'autres choix pour les 20% des populations les plus riches que de réduire leur production et leur consommation.
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http://www.toupie.org/Dictionnaire/Decroissance.htm