Nouvelle question de la semaine, cette semaine elle sera économique, et je crois que cette question va vous diviser le sujet : la démondialisation.
Avant de vous poser la question, deux extraits d'articles :
La démondialisation est un concept prônant une nouvelle organisation de l’économie mondiale. Elle prend en compte l’augmentation des interdépendances humaines dans le monde mais s’efforce de les soustraire à la domination de la mondialisation financière et du libre-échange.
Elle vise à rendre plus juste, sociale et écologique l’organisation économique mondiale grâce à de nouvelles règles endiguant les effets néfastes du libre-échange et du néolibéralisme. Elle a aussi pour objectif de mieux articuler la décision prise dans le cadre civique à l’action au niveau international.
La démondialisation se base principalement sur la mise en place de taxes douanières, modulées selon le coût écologique et social des marchandises, et la reterritorialisation de la production.
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Les différentes acceptions de la démondialisation :
Concept aux contours encore flous, la démondialisation recouvre en réalité plusieurs acceptions, allant toutes dans le sens d’un modèle alternatif à celui d’une organisation dérégulée du libre échange et de la finance au niveau mondial. Ces acceptions sont cependant liées entre elles et ne sont pas destinées à être pensées séparément3.
Les protections commerciales ou protectionnisme : Afin de lutter contre les effets néfastes de la mise en concurrence au niveau mondial, les défenseurs de la démondialisation sont favorables à une meilleure protection des économies nationales. Ceci se traduit par la mise en place de barrières douanières. Ces dernières sont cependant modulées selon différents critères sociaux et écologiques. C’est ce que défend notamment l’économiste Jacques Sapir4.
Ainsi, le protectionnisme vert, qui vise à taxer les produits dont le coût écologique est élevé, fait partie intégrante de la démondialisation.
On retrouve également l’idée d’un protectionnisme différencié défendu par Pierre-Noël Giraud, professeur à l'École des mines de Paris, qui viserait à favoriser les pays les moins avancés par rapport aux actuels pays émergents afin de donner plus d’équilibre au développement. Enfin, les protections ne doivent pas forcément se situer au niveau national, pour le démographe Emmanuel Todd par exemple, il s’agirait de mettre en place un protectionnisme européen5.
La régulation de la finance mondiale : la démondialisation tend également à re-réguler le système financier mondial, responsable, selon les défenseurs du concept, de la crise de 2008 et de l’effondrement de l’économie. Selon eux, la démondialisation doit conduire à l’instauration de règles précises allant contre le laissez-faire afin d’éviter les dérives produites par le capitalisme financier.
La relocalisation et l’écologie : allant de pair avec le protectionnisme, la démondialisation revendique aussi une relocalisation de la production sur le territoire. Celle-ci a un caractère écologique car elle est souvent présentée comme un moyen de lutter contre une circulation abusive des marchandises qui font parfois des milliers de kilomètres avant d’être consommés, alors qu’elles pourraient être produites sur place. C’est ce que défend notamment Edgar Morin.
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https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mondialisation
Depuis la crise financière, les échanges mondiaux ne cessent de décevoir. Ils progressent maintenant moins vite que l'activité. Une rupture profonde qui vient à la fois de la Chine et de la stratégie des grandes entreprises.
Dans le puzzle de la langueur économique planétaire, voici une pièce essentielle : l'anémie des échanges. Avant la crise financière de 2008, les exportations mondiales progressaient deux fois plus vite que la production. Souvenez-vous, le globe devenait un village... Mais ce rapetissement de la planète, amorcé après la Seconde Guerre mondiale et accéléré à partir des années 1980, est désormais révolu. Depuis cinq ans, le volume des exportations mondiales avance au même rythme que l'activité.
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Au plus fort de la crise financière, les échanges mondiaux s'étaient effondrés de 12 % en 2009. Mais cette chute n'était guère surprenante. Quand tout le monde panique, quand les entreprises ne pensent plus qu'à accumuler du cash, l'export et son financement sont les premiers sacrifiés. Quand la tempête souffle, on se réfugie sous son toit. Comme lors du krach de 1929, avant même que les mesures protectionnistes comme la loi Hawley-Smoot votée en 1930 ne fassent sentir leur morsure. Lors de la Grande Dépression, la fermeture des frontières commerciales décidée par tous les pays avait ensuite plongé les échanges dans une spirale dépressive, entraînant les économies dans le gouffre. Les gouvernants actuels en ont tiré la leçon. Ils ont préservé l'ouverture des frontières, même s'ils ont édifié beaucoup de murets ici et là. La démondialisation n'est pas une décision politique. Elle vient des entrailles de l'économie. Beaucoup d'économistes ont voulu y voir un mouvement cyclique et donc temporaire. Selon eux, c'est la demande trop molle qui entraîne un commerce trop mou. L'asthénie de l'Europe, qui réalise en son sein le tiers des échanges mondiaux, expliquerait une bonne part de l'inflexion.
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Cet éclatement, qui a provoqué une explosion des échanges intra-industriels, s'épuise lui aussi. D'abord parce que les salaires se sont rapprochés. Même entre la Chine et les Etats-Unis ! Ensuite, les pays sont de plus en plus exigeants sur le contenu local de leurs achats - Alstom l'a expérimenté pour ses ventes de trains, y compris aux Etats-Unis. Les entreprises ont aussi découvert que les chaînes étirées sont fragiles.
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http://www.lesechos.fr/idees-debats/edi ... 028223.php
La question de la semaine :
La démondialisation a-t-elle commencée ? [/b]
Question supplémentaire : La démondialisation est-elle souhaitable ?
Évidemment il va falloir des réponses un minimum développées...