Evidemment dans cette actualité liée au terrorisme, je voulais vous poser une question sur les fiches S, avant de vous poser la question, voici deux extraits d'articles :
À l'instar d'Ayoub El Khazzani, soupçonné d'avoir ouvert le feu vendredi dans un Thalys Amsterdam-Paris, plusieurs milliers de personnes en France font l'objet d'une fiche dite S de renseignement. Zoom sur ce dispositif visant les individus pouvant avoir un lien avec la mouvance terroriste.
Quelque 5.000 personnes, à l'instar du Marocain Ayoub El Khazzani, soupçonné d'avoir ouvert le feu vendredi dans un train Thalys entre Amsterdam et Paris, font en France l'objet de fiches dites S de renseignement, notamment des islamistes radicaux.
Selon des sources policières, la fiche S - pour "sûreté de l'État" -, que la Direction générale du renseignement intérieur (DGSI) par exemple alimente quotidiennement, vise des individus pouvant avoir un lien avec la mouvance terroriste. Elle est surtout destinée à attirer l'attention des forces de sécurité si l'un des fichés est interpellé. Elles doivent alors en référer aussitôt aux services de renseignement.
Environ 5.000 fiche S en France
Environ 5.000 personnes sont ainsi répertoriées en France. Certaines sont connues et ont été condamnées pour terrorisme, depuis les attentats de 1995 notamment, d'autres comme pouvant se radicaliser ou l'étant déjà.
Cela avait été le cas de suspects cités dans les attaques commises ou déjouées en France depuis les attentats islamistes de janvier contre Charlie Hebdo et le supermarché parisien Hyper Cacher (17 morts). Ou de Mohamed Merah, l'auteur des tueries perpétrées du 11 au 19 mars 2012 à Toulouse et Montauban au nom du jihad.
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Plusieurs degrés dans les fiches S
Les fiches S, outre les antécédents judiciaires, sont alimentées par les services de renseignement français et étrangers comme cela semble être le cas d'Ayoub El Khazzani, soupçonné d'avoir ouvert le feu vendredi dans le Thalys Amsterdam-Paris, blessant deux personnes. Agé de 25 ans, bientôt 26, il a résidé en Espagne et en Belgique.
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La question de la semaine :L'auteur présumé de l'attaque de vendredi faisait l'objet d'une «fiche S», a indiqué samedi le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve. Un dispositif de recensement qui montre des lacunes, selon la sénatrice UDI Nathalie Goulet, présidente de la Commission d'enquête sur les réseaux djihadistes.
Nathalie Goulet est sénatrice UDI de l'Orne depuis 2007. Elle préside la Commision d'enquête sur les réseaux djihadistes et est vice-présidente de la Commision des Affaires étrangères du Sénat.
LE FIGARO- Ayoub El Khazzanni, l'auteur présumé de l'attaque du Thalys ce vendredi, faisait l'objet d'une fiche «S». Ce recensement n'a toutefois pas permis aux autorités d'appréhender le suspect avant son passage à l'acte. Quelle utilité revêt donc cette fameuse «fiche S»?
Nathalie GOULET - Aujourd'hui des milliers de personnes font l'objet d'une fiche de renseignement. Il existe des fiches de renseignement à plusieurs échelons. La fiche S - pour sureté de l'État- recense notamment 5.000
«Aucun d'entre eux n'a été intercepté avant le passage à l'acte.»
personnes, dont des islamistes radicaux. Toutefois le plus étonnant depuis quelques années est de constater que la grande majorité des terroristes ayant commis des attentats sur le sol français faisaient l'objet d'une fiche «S». Malgré tout, aucun d'entre eux n'a été intercepté avant le passage à l'acte. Dès lors, soit on arrête de parler de cette fiche, soit on la rend enfin efficace. Car un sentiment de lassitude se crée aujourd'hui autour de la fiche S. Il faut la rendre performante et véritablement utile. Des imams salafistes, en plus de faire l'objet d'un fichage, sont parfois soumis à un arrêté d'expulsion, mais restent malgré tout sur le sol français. Certes, on ne peut pas douter de la volonté du ministre de l'Intérieur de lutter activement contre le terrorisme. La classe politique est d'ailleurs véritablement mobilisée dans son ensemble: depuis Charlie, les moyens financiers en matière de recrutement, de logiciels, de matériels ou de formations ont même dépassé les 900 millions d'euros.
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Il faut un fichier développé sur le modèle de celui des délinquants sexuels, qui soit permanent et pour lequel les personnes fichées doivent faire la démarche de se déclarer, quitte à être informées qu'elles comptent parmi les personnes surveillées. D'autre part, ce fichier devrait être correctement tenu avec une identification très précise des personnes y figurant. Actuellement, des confusions peuvent parfois exister autour du nom et de la date de naissance. Leur état civil n'est donc pas toujours clair. En sus, ce fichier nécessite d'être régulièrement mis à jour, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
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L'intégralité de cet article à lire sur Le Figaro.fr
Les fiches S ont-elles un intérêt ? [/b]
Et comment les rendre plus performantes ? [/b]