La quantité de travail est-elle infinie ?

La quantité de travail est-elle infinie ?

Oui
3
30%
Non
7
70%
Je ne sais pas
0
Aucun vote
Sans avis
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 10

pierre30
Messages : 11663
Enregistré le : 18 juil. 2009, 00:00:00

Re: La quantité de travail est-elle infinie ?

Message non lu par pierre30 » 29 déc. 2014, 10:18:23

Ce n'est pas une fin en soi, mais il faut qu'il s'approcher de la quantité de travail qui est souhaitée par la population. C'est presque un bien de consommation comme un autre.

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: La quantité de travail est-elle infinie ?

Message non lu par Nombrilist » 29 déc. 2014, 10:21:34

En ce cas, on n'a plus qu'à subventionner davantage les associations de la nature par exemple. Il y a du boulot en matière de restauration des zones naturelles. On pourrait sauver un grand nombre d'espèces sur notre territoire. Et il y a beaucoup de passionnés au chômage dans ce domaine. On pourrait aussi subventionner les maisons de retraite, en grave sous-effectifs. Je suis sur qu'il manque dans les 100 000 aides-soignantes dans ce domaine. Il manque aussi du personnel médical. Il faut financer cela aussi. Mais on ne le fait pas. Parce que ça ne rapporte pas de pognon.

Avatar du membre
albert
Messages : 9997
Enregistré le : 20 août 2011, 11:21:55

Re: La quantité de travail est-elle infinie ?

Message non lu par albert » 29 déc. 2014, 10:28:41

Non seulement la quantité de travail n’est pas infinie, mais l'offre de travail va continuer à décroître. Cela devrait être une bonne nouvelle puisque cela devrait nous dégager du temps disponible pour faire autre chose (loisirs, famille, culture, sport)…. Malheureusement, du fait d’une organisation de la société archaïque et d’une distribution des revenus anormale, cette baisse du temps de travail est dramatique par le chômage qu’elle engendre.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)

Avatar du membre
Ramdams
Messages : 13178
Enregistré le : 18 mars 2013, 09:37:10

Re: La quantité de travail est-elle infinie ?

Message non lu par Ramdams » 29 déc. 2014, 10:34:35

@ Nombrilist
Oui mais le "on" représente l’État, c'est-à-dire qu'il faut continuellement financer l’État pour permettre ces emplois. Ou sinon, on incite les milliardaires français à créer des fondations de protection de l'environnement, qui permettraient ces emplois, comme cela se fait beaucoup aux États-Unis.

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: La quantité de travail est-elle infinie ?

Message non lu par Nombrilist » 29 déc. 2014, 10:37:46

Ah oui, la charité orientée en fonction de leurs intérêts propres et en plus déductible des impôts. Non merci.

Avatar du membre
Baltorupec
Messages : 13912
Enregistré le : 13 juil. 2011, 00:00:00

Re: La quantité de travail est-elle infinie ?

Message non lu par Baltorupec » 29 déc. 2014, 11:16:34

pierre30 » Lun 29 Déc 2014 - 11:09 a écrit :@ Balto : Le temps était le même dans les années 60 et je ne crois pas qu'ils dormaient plus. Ils avaient moins de congés aussi. Quant aux ressources physiques, l'imagination permet de trouver des solutions pour contourner les problèmes que peut poser la rareté. En tout cas on est probablement très loin d'avoir épuisé le potentiel de croissance.

@Nombrilist : Dans nos sociétés, je connais peu de gens qui se plaignent de travailler. Certains aimeraient un travail différent, mais très peu décident d'arrêter.
Et bien tu te trompes lourdement, les français dorment une heure de moins en moyenne par rapport à 1960, sachant qu'à l'époque on dormait déjà moins qu'en 1900 où l'éclairage domestique était plus coûteux.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

Naudeon
Messages : 1239
Enregistré le : 26 oct. 2011, 20:04:00

Re: La quantité de travail est-elle infinie ?

Message non lu par Naudeon » 29 déc. 2014, 13:14:03

pierre30 » 29 Déc 2014, 10:42: 14 a écrit :Si on compare le mode de vie d'aujourd'hui avec celui des années 60, on voit bien qu'il y a des tas de choses qui nous semblent utiles voire indispensables et qui paraîtraient superficielles voire sans intérêt dans les années 60.

Il se crée un équilibre entre les désirs de consommation, de confort, de loisirs et les contraintes qu'on se crée pour y accéder. L'homme est ainsi fait que le travail ne constitue pas une torture et cela l'incite à produire. La seule chose qui peut le freiner, c'est l'idée qu'il aurait plus à perdre qu'à gagner en travaillant.
Tout à fait d'accord !
Exemple frappant: Le téléphone portable. Ceux qui disposaient d'un téléphone fixe étaient déjà en 1960 des privilégiés !
Asinus asinum fricat

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: La quantité de travail est-elle infinie ?

Message non lu par Nombrilist » 29 déc. 2014, 13:29:03

"L'homme est ainsi fait que le travail ne constitue pas une torture et cela l'incite à produire."

Je ne sais pas où dans quel environnement tu vis, mais dans mon entourage, on ne voit pas la vie de cette façon.

En ligne
Avatar du membre
johanono
Messages : 37511
Enregistré le : 14 août 2010, 00:00:00

Re: La quantité de travail est-elle infinie ?

Message non lu par johanono » 29 déc. 2014, 13:47:38

Tout dépend de savoir comment on quantifie le travail. Si on raisonne en termes d'heures travaillées, alors cette quantité de travail est nécessairement finie : le nombre d'actifs n'est pas infinie, et il n'y a que 24 heures dans une journée, donc ça fait forcément un maximum indépassable. Maximum qui n'est de toute façon jamais atteint, car on s'accorde des congés, le droit de dormir, etc.

Mais si on raisonne en termes de valeur financière, de rémunération sonnante et trébuchante, de valeur ajoutée, alors c'est plus complexe. On peut dire que le travail aujourd'hui est plus qualifié, que les travailleurs sont plus productifs, ce qui appelle une rémunération plus importante. Mais c'est difficile à évaluer.

pierre30
Messages : 11663
Enregistré le : 18 juil. 2009, 00:00:00

Re: La quantité de travail est-elle infinie ?

Message non lu par pierre30 » 29 déc. 2014, 14:18:55

Nombrilist » Lun 29 Déc 2014 - 14:29 a écrit :"L'homme est ainsi fait que le travail ne constitue pas une torture et cela l'incite à produire."

Je ne sais pas où dans quel environnement tu vis, mais dans mon entourage, on ne voit pas la vie de cette façon.
Mon milieu est tout ce qu'il y a de plus commun. Je suis entouré d'instits, de salariés de grandes entreprises, agriculteurs, prof de lycée, salariés de PME, de chômeurs professionnels intermittants, intermittant du spectacle, fonctionnaires de la poste, vendeur à Décathlon, .... et de tous ages. Tous autant qu'ils sont parlent de leur boulot en disant que ceci ou cela ne va pas, mais tous aiment plutôt leur boulot et ne souhaitent pas arrêter. Je connais même un gars qui travaille à Auchan et qui trouve que c'est pas pas assez payé mais pas si mal au fond. Des gens pour qui travailler est une torture, je n'en connais pas.

Cela bien sûr ne signifie pas que ce sont des fous du boulot; bien-sûr ils aiment les congés.

Avatar du membre
albert
Messages : 9997
Enregistré le : 20 août 2011, 11:21:55

Re: La quantité de travail est-elle infinie ?

Message non lu par albert » 29 déc. 2014, 14:38:59

Nombrilist » Lun 29 Déc 2014, 13:29:03 a écrit :"L'homme est ainsi fait que le travail ne constitue pas une torture et cela l'incite à produire."

Je ne sais pas où dans quel environnement tu vis, mais dans mon entourage, on ne voit pas la vie de cette façon.
Le mot travail vient du latin "tripalium" qui est un instrument de torture...
Mais quelle que soit l'idée que nous nous faisons du travail, nous sommes confrontés à sa disparition. Et il faudra bien en tenir compte et s'y adapter.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)

Etienne Valmont
Messages : 1177
Enregistré le : 31 juil. 2013, 18:18:15

Re: La quantité de travail est-elle infinie ?

Message non lu par Etienne Valmont » 29 déc. 2014, 14:47:54

albert » 29 Déc 2014, 15:38:59 a écrit :
Nombrilist » Lun 29 Déc 2014, 13:29:03 a écrit :"L'homme est ainsi fait que le travail ne constitue pas une torture et cela l'incite à produire."

Je ne sais pas où dans quel environnement tu vis, mais dans mon entourage, on ne voit pas la vie de cette façon.
Le mot travail vient du latin "tripalium" qui est un instrument de torture...
Mais quelle que soit l'idée que nous nous faisons du travail, nous sommes confrontés à sa disparition. Et il faudra bien en tenir compte et s'y adapter.
Si tu me lâches 5000€ par mois sans contrepartie, je suis prêt à renoncer au travail :mrgreen:

Par défaut, à moins d'être rentier, on ne peut renoncer à cette "torture".

Avatar du membre
Baltorupec
Messages : 13912
Enregistré le : 13 juil. 2011, 00:00:00

Re: La quantité de travail est-elle infinie ?

Message non lu par Baltorupec » 29 déc. 2014, 19:32:52

Le travail peut me sembler infini et ne pas l'être. Il est vrai que la nature humaine est d'être insatisfaite, mais pourtant, y aura t il toujours du travail rémunéré pour tout le monde ? Nous sommes dans une société de croissance, cependant en sera t il toujours comme ça ? Y aura t il toujours besoin de toute la population en âge d'être active pour rassasier tout le monde ?
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

Nico37
Messages : 18652
Enregistré le : 24 avr. 2011, 00:00:00

Re: La quantité de travail est-elle infinie ?

Message non lu par Nico37 » 29 déc. 2014, 23:26:34

pierre30 » Lun 29 Déc 2014 - 10:09 a écrit :@ Balto : Le temps était le même dans les années 60 et je ne crois pas qu'ils dormaient plus. Ils avaient moins de congés aussi. Quant aux ressources physiques, l'imagination permet de trouver des solutions pour contourner les problèmes que peut poser la rareté. En tout cas on est probablement très loin d'avoir épuisé le potentiel de croissance.

@Nombrilist : Dans nos sociétés, je connais peu de gens qui se plaignent de travailler. Certains aimeraient un travail différent, mais très peu décident d'arrêter.
D'ailleurs " on " a fini par en épuiser certaines, et " on " continue d'en épuiser d'autres :mrgreen:
As-tu bossé en usine, as-tu été ouvrier :?:
Nombrilist » Lun 29 Déc 2014 - 10:12 a écrit :LOL, parce que tu ne peux pas. Dans mon entourage, j'ai beaucoup plus de gens qui vont bosser en trainant des pieds que le contraire. Travailler à la Poste, à FT ou en usine, c'est une joie de tous les instants ^^.

"En tout cas on est probablement très loin d'avoir épuisé le potentiel de croissance."

Croissance et quantité de travail sont corrélées, mais faiblement.
Tout à fait, et corrélation n'est pas raison...
Ramdams » Lun 29 Déc 2014 - 10:13 a écrit :Parfois, je me dis qu'il n'y a qu'un seul moyen de relancer l'économie et garantir à chacun un emploi : la guerre. La France a connu ses meilleures années à partir de 1945 jusqu'à 1975 environ. Ne serait-ce pour rebâtir les bases de l'économie française.
Qui a dit que le (néo)fascisme c'est la guerre :?: Qu'elle/il se dénonce immédiatement :mrgreen:
pierre30 » Lun 29 Déc 2014 - 10:18 a écrit :Ce n'est pas une fin en soi, mais il faut qu'il s'approcher de la quantité de travail qui est souhaitée par la population. C'est presque un bien de consommation comme un autre.
C'est seulement un moyen de survie et de reproduction de la force de travail pour l'immense majorité de la population.
albert » Lun 29 Déc 2014 - 10:28 a écrit :Non seulement la quantité de travail n’est pas infinie, mais l'offre de travail va continuer à décroître. Cela devrait être une bonne nouvelle puisque cela devrait nous dégager du temps disponible pour faire autre chose (loisirs, famille, culture, sport)…. Malheureusement, du fait d’une organisation de la société archaïque et d’une distribution des revenus anormale, cette baisse du temps de travail est dramatique par le chômage qu’elle engendre.
Bien entendu, baisse tendancielle du taux de profit aidant...
Nombrilist » Lun 29 Déc 2014 - 10:37 a écrit :Ah oui, la charité orientée en fonction de leurs intérêts propres et en plus déductible des impôts. Non merci.
Bien d'accord, la société crève des exonérations de " charges " et des niches fiscales :!:
Baltorupec » Lun 29 Déc 2014 - 11:16 a écrit :
pierre30 » Lun 29 Déc 2014 - 11:09 a écrit :@ Balto : Le temps était le même dans les années 60 et je ne crois pas qu'ils dormaient plus. Ils avaient moins de congés aussi. Quant aux ressources physiques, l'imagination permet de trouver des solutions pour contourner les problèmes que peut poser la rareté. En tout cas on est probablement très loin d'avoir épuisé le potentiel de croissance.

@Nombrilist : Dans nos sociétés, je connais peu de gens qui se plaignent de travailler. Certains aimeraient un travail différent, mais très peu décident d'arrêter.
Et bien tu te trompes lourdement, les français dorment une heure de moins en moyenne par rapport à 1960, sachant qu'à l'époque on dormait déjà moins qu'en 1900 où l'éclairage domestique était plus coûteux.
Jonathan Crary, 24/7: Late Capitalism and the Ends of Sleep, Verso, 2014, 144p.
► Afficher le texte

pierre30
Messages : 11663
Enregistré le : 18 juil. 2009, 00:00:00

Re: La quantité de travail est-elle infinie ?

Message non lu par pierre30 » 30 déc. 2014, 09:18:59

Nico, je n'ai pas été ouvrier mais j'ai pas mal travaillé la vigne avec l'ouvrier de mon père, puis plus tard avec celui qui a travaillé pour moi quelque temps. Je ne l'ai pas vécu mais je l'ai vu de près et j'ai fait la même boulot. Et sincèrement, ils ne se plaignaient pas plus que les autres. Mon frêre emploie un ouvrier agricole. Lors de l'embauche, en plus du salaire, il propose le logement gratuit : maison de village 110 m2 ancienne mais parfaitement refaite. Certains l'utilisent. D'autres qui possèdent une maison ne l'utilisent pas.

Alors il faut arrêter avec le misérabilisme de "la classe ouvrière". Les ouvriers de Good Year se sont battus pour garder leur boulot et soulignant qu'ils avaient de bons salaires et auraient du mal à trouver aussi bien. Bien sûr on comprend qu'ils défendent leur boulot, et surtout ce n'était pas la misère.

Et toi ? As-tu été ouvrier ?
Modifié en dernier par pierre30 le 30 déc. 2014, 14:16:37, modifié 1 fois.

Répondre

Retourner vers « La question de la semaine »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré