Cette semaine une nouvelle question, elle porte sur le gouvernement de Jean Marc Ayrault et la majorité présidentielle qui semble sous pression, avec le dernier évènement en date "l'affaire léonarda", voici plusieurs extraits d'articles :
Le gouvernement Ayrault est au bord de l'implosion. Manuel Valls a menacé de démissionner si Leonarda devait revenir en France. Jean-Marc Ayrault a réclamé la tête du préfet du Doubs dès vendredi et ne l'a pas obtenue, François Hollande cherchant à ménager Manuel Valls... Le chef de l'État est ainsi pris entre deux feux, car, de l'autre côté, sa majorité parlementaire menace de rompre. Sur l'aile gauche, on s'arme contre Valls, traîné dans la boue par les siens qui ne lui reconnaissent pas l'appartenance aux valeurs de la gauche. Les lycéens sont, quant à eux, agités contre Valls pour le pousser à partir. Le gouvernement est en panique car il faut "surveiller les facs" (qui n'ont pas de vacances) pour éviter l'embrasement. Rien ne va plus !
Dans cette situation inextricable, François Hollande a cherché une fois de plus la synthèse, comme au bon vieux temps du PS. Comment faire tenir la porcelaine ébréchée de ce gouvernement qui tire à hue et à dia, dont le Premier ministre ne supporte plus l'autonomie du ministre de l'Intérieur et dont le clan Montebourg-Taubira-Duflot (et Hamon plus discrètement) cherche à faire exploser Manuel Valls, voire Jean-Marc Ayrault au passage ?
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La majorité peut exploser à tout moment
Que l'affaire Leonarda se dégonfle dans les prochains jours ou pas, la cohésion du gouvernement, la cohérence de la politique suivie, l'entente entre l'exécutif et sa majorité parlementaire sont profondément ébranlées. La réforme des retraites a été adoptée à neuf voix près. Un incident sur l'adoption du projet de loi de finances peut survenir à tout instant. Manuel Valls est traqué par les siens. La guérilla en coulisse entre l'aile gauche du PS et le ministre de l'Intérieur ne fait que commencer...
Le chef de l'État est quant à lui dans une situation impossible : dans sa pratique du pouvoir, il s'est déporté sur la droite de l'esprit du Bourget (ses fameux 60 engagements). Sa majorité, plus à gauche que lui, ne s'y retrouve plus. Manuel Valls, son ministre le plus populaire, est légèrement plus à droite que le chef de l'État. Et l'Élysée fait face à un pays qui souffre, de plus en plus conservateur sur ses valeurs et dont certaines franges de la population sont au bord de la jacquerie fiscale.
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L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr
La question de la semaine : Le gouvernement Ayrault et la majorité sont-ils au bord de l'implosion ?Pour beaucoup, la coupe est pleine. Plongés dans un débat budgétaire quasi muselé, après le vote d'une réforme des retraites boudée par une partie de la gauche, les socialistes subissent les rebondissements de l'affaire Leonarda sans pouvoir cacher leur désarroi. Les propos du premier secrétaire du PS, Harlem Désir, qui a souhaité samedi que «tous les enfants de la famille de Leonarda puissent finir leurs études en France accompagnés de leur mère», en totale contradiction avec les déclarations de François Hollande, ont ouvert les vannes de la division sur le terrain ultrasensible des valeurs. «J'aurais fait ce que le président a fait, ce que le ministre de l'Intérieur a fait» en rappelant le principe de la loi, a réagi dimanche soir Ségolène Royal sur BFMTV. Pour la présidente PS de Poitou-Charentes, «le problème est réglé. La jeune fille a dit non (à la proposition de revenir seule en France poursuivre sa scolarité). Elle est mineure. La loi va s'appliquer. La famille va rester au Kosovo.» «La règle de base d'un gouvernement, c'est d'être solidaire», a-t-elle ajouté.
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Proche de Martine Aubry, Jean-Marc Germain s'est exclamé: «Au point où on en est, il faut aussi que la mère revienne avec les enfants.» Sur un ton très dur, Malek Boutih a reproché à François Hollande de «décider de tout et pour tout» et estimé que sa position «mécontente tout le monde et n'a ni un sens politique ni un sens juridique»! Sur Twitter, Pouria Amirshahi estime que «les divergences sont devenues trop importantes», mais il ne veut pas les «commenter à chaud». Pour la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, du courant Maintenant la gauche, la position d'Harlem Désir est «juste». Dans un communiqué, le secrétaire général d'Un Monde d'avance, Guillaume Balas (courant Hamon) demande que Leonarda «puisse revenir en France accompagnée de sa fratrie et de sa mère». La réunion hebdomadaire du groupe PS, mardi, à l'Assemblée, promet d'être houleuse.
L'intégralité de cet article à lire sur Le Figaro.fr
Est-ce que cet exemple ne met pas en reflet le manque de cohésion entre le gouvernement et la majorité ?