Cette semaine la question de la semaine porte sur le Président de la République, depuis quelques semaines revient souvent dans l'actualité, le fait que François Hollande favoriserait les entreprises au détriment des ménages, voici deux extraits d'articles :
D’aides en ristournes, le chef de l’Etat a mis peu à peu en œuvre une politique de l’offre, globalement injuste et éloignée de son programme à gauche. Recensement des cadeaux.
Après le «président des riches» - Sarkozy -, Hollande sera-t-il celui des entreprises ? Si la mobilisation syndicale organisée aujourd’hui contre le projet de loi sur les retraites ne devrait pas déplacer les masses laborieuses, cette réforme constitue pourtant, avec le projet de budget 2014, la dernière «preuve d’amour» du gouvernement en direction des employeurs. Une nouvelle pierre à cette politique très business friendly que la majorité socialiste semble assumer à reculons (lire ci-contre). Retour sur les principaux dossiers qui, près d’un an et demi après la victoire de la gauche, font le bonheur, plutôt discret jusqu’ici, du patronat (lire page 4).
Budget 2014 : les ménages financent les baisses d’impôt des entreprises
S’il est un texte qui marque la politique d’un exécutif, c’est bien le projet de loi de finances. Et c’est peu dire que celui que le gouvernement concocte pour l’année prochaine est aux petits oignons pour les employeurs. De façon presque caricaturale. L’entrée en scène du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), qui correspond à une baisse de l’impôt sur les sociétés (IS) proportionnelle à leur masse salariale, conduira ainsi à une réduction du coût du travail de 13 milliards d’euros en 2014 pour les entreprises (20 milliards en 2015). Si l’on retranche quelque 2 milliards de prélèvements nouveaux liés au toilettage d’autres impôts - qui devrait aboutir au passage à la baisse du taux de l’IS de 33,3% à 30% -, les employeurs devraient voir leur pression fiscale s’alléger d’une dizaine de milliards l’année prochaine.
Pour les ménages, c’est le contraire. Hausse de deux taux de TVA sur trois (7 à 10% pour le taux intermédiaire et 19,6 à 20% pour le taux normal), afin de financer, à hauteur de 6 milliards, le CICE ; abaissement du plafond du quotient familial (1 milliard) ; hausse des cotisations retraites (1 milliard), suppression d’une niche fiscale sur les mutuelles (1 milliard) et, enfin, relève des droits de mutation et suppression d’une aide aux parents d’étudiants : la facture devrait dépasser les 10 milliards en 2014 pour les particuliers… Une hausse d’impôt qui vient s’ajouter aux 13 milliards déjà adoptés depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir, soit 23 milliards en tout. A l’inverse, pour les entreprises, l’addition descendra à 7 milliards (17 milliards votés depuis l’été 2012, moins les 10 milliards de baisse). En 2015, les hausses d’impôt pour les entreprises auront même été plus qu’effacées, puisque le CICE représentera cette année-là 20 milliards d’euros. Conscient de ce déséquilibre qui pourrait s’avérer fâcheux politiquement, le gouvernement réfléchit à des mesures pour les plus modestes, comme la hausse de la prime pour l’emploi, afin d’équilibrer - un peu - la balance… Sans renoncer pour autant à cette politique de l’offre. Le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, a ainsi assuré au patronat, lors de son passage à l’université d’été du Medef, que «les prélèvements obligatoires sur les entreprises allaient baisser». Et d’insister : «Le CICE ne referme pas le dossier du coût du travail […], il faut aller plus loin.»
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L'intégralité de cet article à lire sur Liberation.fr
La question de la semaine : François Hollande favorise t-il les entreprises au détriment des ménages ?"Si on veut des emplois, si on veut des productions en France, si on veut que que nos enfants aient une perspective de carrière, il faut des entreprises", a déclaré le président de la République.
"Les entreprises je ne les assiste pas", a-t-il poursuivi réfutant l'expression de "président des patrons". Il a en revanche revendiqué un rôle de "président des entreprises pour notre pays" car "l'avenir des entreprises c'est l'avenir de l'emploi des salariés".
"Pour moi, ce qui compte ce sont les Français et les Français ne sont pas coupés des entreprises, ils vivent dans les entreprises", a-t-il souligné
"Il faut que les entreprises se sentent soutenues, parce qu'on a besoin de tout le monde" pour avoir "une perspective de redressement et de croissance".