Un troisième pilier au Front de gauche ?

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wesker
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Re: Un troisième pilier au Front de gauche ?

Message non lu par wesker » 01 août 2013, 21:02:53

En s'élargissant, le front de gauche parvient à démontrer qu'une construction alternative peut exister, à gauche des sociaux démocrates et surmonter les divergences stratégiques qui continuent néanmoins de perdurer, au sein de cet attelage.

Cela étant, ils continuent de se tromper sur les différences qu'ils continuent de faire entre la droite et la gauche alors que la situation, aujourd'hui est autrement plus complexe que la lutte des classes et la compartimentation des individus.

Nico37
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Re: Un troisième pilier au Front de gauche ?

Message non lu par Nico37 » 26 août 2013, 14:35:55

Quel enjeu, en 2014, pour les municipales de mars et, au-delà, pour les européennes de juin ? par Clémentine Autain (FASE), Pierre Gayral (Les Alternatifs) et Ingrid Hayes (Gauche Anticapitaliste), membres de la coordination du Front de Gauche

Forum lors de l'Université d'été des Alternatifs

Nous partageons bien des aspects de la tribune de Pascal Savoldelli, responsable des élections au PCF, parue dans l’Humanité du 8 juillet. Oui, les élections municipales constituent un premier test politique pour l’équipe au pouvoir. Elles sont structurantes dans la vie politique française à l’échelle de millions de citoyennes et citoyens. Oui, le danger est réel d’une extrême droite revigorée par la mobilisation contre le mariage pour tou-te-s et nourrie par la politique menée par le gouvernement Hollande-Ayrault. Ce dernier piétine jour après jour les repères qui fondent traditionnellement l’identité de gauche, du pacte européen (TSCG) à l’accord sur l’emploi (ANI) en passant par le budget d’austérité, les cadeaux au patronat, le refus de l’amnistie et maintenant la « réforme » des retraites, sans parler de sa pusillanimité face aux affaires, de l’abandon du droit de vote des étrangers.

Le discrédit du pouvoir socialiste s’affirme et se confirme élection partielle après élection partielle. Au nom de cet échec, des voix de premier plan au PS s’élèvent pour plaider l’union de la gauche au premier tour pour garantir l'accès au second, comme si le rejet populaire de leur politique austéritaire n'était pas le problème numéro un et comme si, par le passé, les victoires s'étaient produites à la faveur d'un rassemblement des différentes composantes de gauche au premier tour.


Soyons sérieux. Alors que le Front national et la droite ont fait des élections municipales un enjeu national, le Front de gauche doit viser à changer la donne à gauche, dans l’indépendance vis-à-vis du gouvernement, à faire prévaloir la rupture avec le social-libéralisme.

Ces politiques menées depuis plus de trente ans ont accentué l’exclusion, la précarité et les inégalités dans nos villes au moment même où les collectivités locales se voient imposer des charges accrues sans moyens financiers.

L’acte III de la décentralisation qui se prépare pourrait aggraver les baisses de dotations avec un impact désastreux sur les plus fragiles et sur les politiques locales.

Nous devons marquer notre refus de ces choix et ouvrir un espoir à gauche.

Les prochaines échéances électorales ne seront pas seulement un revers comme la social-démocratie au pouvoir en a traditionnellement connu : les crises que nous traversons et les politiques d’austérité modifient les paramètres de la situation. Leurs effets joueront lors des municipales, que l’on considère l’impact national qu’elles auront inévitablement ou les coordonnées locales.

Dans ce contexte, il y a une urgence et une nécessité : nous devons apparaître clairement comme les défenseurs d’un cap radicalement différent de celui du gouvernement pour constituer un bloc social et politique large, à vocation majoritaire, contre l’austérité, en faveur de la transformation sociale et écologique. Comment le faire en alliance avec le PS dès le premier tour ?

La politique menée par le gouvernement crée des contradictions au sein même des partis qui le composent. Il faut faciliter les alliances avec les équipes militantes, voire les sections locales du PS ou d’EELV lorsqu’elles s’opposent à l’orientation nationale ou quand elles acceptent nos bases politiques si nous sommes chefs de file. Mais l’on sait bien que ce ne sera pas le cas général, et notamment pas dans les grandes villes.

Les situations seront variées, c’est l’évidence, mais nous avons besoin d’une cohérence d’ensemble pour rendre visible l’orientation dont nous sommes porteurs. D’ailleurs, comment déconnecter les élections municipales des élections européennes, où le Front de gauche aura un profil indépendant, alors qu’elles ne sont séparées que de quelques semaines, constituant une même séquence électorale ?

Nous avons besoin de listes en phase avec nos convictions, qui nous rassemblent dans notre diversité tout en étant porteuses d’un profond renouvellement. Les municipales sont l’occasion de nouer des liens en profondeur sur tout le territoire avec de nouvelles forces et individus, de travailler concrètement l’élargissement et le rafraîchissement de notre cadre d’action.

Il y a une urgence et une nécessité : nous devons apparaître clairement comme les défenseurs d’un cap radicalement différent de celui du gouvernement pour constituer un bloc social et politique large, à vocation majoritaire, contre l’austérité, en faveur de la transformation sociale et écologique.

L’enjeu des élections municipales est donc de construire, loin des logiques d’accompagnement de l’ordre existant, des majorités au service des habitants, capables de redonner confiance au plus grand nombre.

Les municipalités aujourd’hui dirigées par le Front de gauche représentent un acquis collectif précieux. Nous sommes résolus à nous battre pour maintenir et élargir cette influence locale. Comme Pascal Savoldelli, nous pensons que,pour peser et se déployer, une force politique a besoin d'un maximum d'élus. Pour y parvenir, dans la durée, il faut que le Front de gauche soit identifié à une proposition politique lisible.

Au premier tour, il nous faut donc rassembler les forces opposées à la politique menée par le gouvernement, combattre l'abstention populaire, faire barrage à la droite et à l'extrême droite.

Mobilisés contre l'austérité, nous serons les candidats d'une démocratie active, de la défense des services publics, de l'égal accès au logement et aux transports, de la transition écologique, de l'égalité entre les territoires.

Nous devons travailler partout où c'est possible, et en particulier dans les grandes villes, à des listes à l'initiative du Front de gauche, pour le premier tour des élections municipales, listes ouvertes aux militants et aux forces qui se reconnaissent dans cette démarche.

Au second tour, nous nous mobiliserons pour appeler la population à faire barrage à la droite et à l'extrême droite. Nous proposerons la fusion des listes de gauche contre la droite et l'extrême droite en respectant les votes du premier tour, en refusant toute alliance avec des forces de droite.

Nous ferons tout, c'est l'évidence, pour empêcher le FN de conquérir de nouvelles municipalités. Mais notre tâche principale est celle de faire émerger la possibilité d'une alternative à gauche, contre la résignation et la désespérance. Sinon, qui en profitera, à part l'extrême droite ?

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Re: Un troisième pilier au Front de gauche ?

Message non lu par wesker » 26 août 2013, 20:39:28

Autonomie au premier tour afin d'ouvrir une alternative à gauche du PS pour exprimer clairement un refus de la social démocratie, mais ralliement au second tour afin de pouvoir peser sur les exécutifs locaux socialistes.

C'est la stratégie classique du front de gauche mais les excès et revendications parfois excessives les rendent relativement éloignés de la politique que le gouvernement a choisi de conduire. Je pensais que les membres du front de gauche en étaient largement déçus, mais en même temps s'ils ne parviennent pas à s'imposer, que peuvent ils faire d'autres !?

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Re: Un troisième pilier au Front de gauche ?

Message non lu par Nico37 » 29 août 2013, 23:27:10

Manca alternativa (Fase) se prononce pour des listes du Front de gauche au premier tour 27/08

Les vacances sont presque finies. La rentrée s’annonce douloureuse pour de larges couches sociales. Le chômage s’aggrave, l’investissement productif s’effondre. Ce n’est pas la petite lueur d’une légère reprise de la croissance qui nous permettra d’être optimistes. L’austérité continue.

Pourtant les politiques d’austérité préconisées par la Troïka ont fait partout des ravages. Il suffit de voir la situation de pays comme la Grèce, le Portugal, l’Espagne. Même le Fmi commence à s’en émouvoir en conseillant à la France d’assouplir un peu sa politique sociale et économique. Le président François Hollande et son gouvernement persistent et signent, en misant sur un hypothétique retour de la croissance dès la fin de 2013. Ils veulent continuer leur politique, maintenir le même cap, celui de la même austérité. Après la ratification du traité budgétaire européen, l’appui à l’accord sur la sécurisation de l’emploi (ANI), les 20 milliards de cadeaux au patronat, les lamentables reculs sur plusieurs dossiers industriels, comme ArcelorMittal, Petroplus, ils s’apprêtent à en rajouter une louche, avec la contre-réforme des retraites, la reprise des privatisations des entreprises nationalisées et l’augmentation de la Tva, dès janvier 2014. Le résultat de cette politique menée depuis maintenant quinze mois se traduit par un profond mécontentement dans le pays, en particulier parmi ceux qui ont contribué à la victoire de François Hollande. La droite en profite pour se refaire une santé, alors qu’elle a une lourde part de responsabilité dans le bilan de ces dernières années. Quant au Front national, il jubile et continue son offensive nauséabonde en s’appuyant sur ses vieux thèmes favoris : l’immigration et l’insécurité. Les coups de menton et les déclarations fracassantes du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, sur ces mêmes thèmes, n’y feront rien. C’est bien connu, on préfère l’original à la copie.

Le parti socialiste mène le pays dans l’impasse. Il est grand temps de changer de cap et mettre en œuvre une politique radicalement nouvelle, solidement ancrée à gauche. Le Front de gauche a un rôle fondamental à jouer dans la construction d’un bloc social et politique que l’on pourrait qualifier d’historique, à vocation majoritaire, contre l’austérité et pour une transformation sociale et écologique.

Comment et avec qui ?

La première phase sera d’unir toutes les composantes du Front de gauche. Ce n’est pas encore tout à fait le cas. Trop d’esprit de boutique ou partisan subsiste. La dernière polémique soulevée par la participation de Maria Guidicelli aux journées de Corté doit nous interroger. Même si les avis peuvent être partagés, les critiques doivent rester constructives et participer d’un respect mutuel appelant à un nécessaire recul. Le pluralisme est une richesse qu’il nous convient d’entretenir intelligemment. Pour notre part, nous travaillerons au rapprochement de toutes les composantes de la gauche de la gauche. Ensuite, nous pensons qu’il est nécessaire de s’appuyer sur le mouvement associatif, mutualiste, sur les jeunes et les retraités, les déçus du parti socialiste et de François Hollande.

Inscrire le mouvement dans la perspective des municipales, des européennes et des régionales

Les prochaines échéances électorales fourniront l’occasion de mobiliser et d’amplifier le bloc social et politique que nous préconisons. En premier lieu les élections municipales. Manca alternativa propose en Corse, là où c’est possible, la constitution de listes du Front de gauche, larges, dès le premier tour. Il ne nous est pas possible dans l’état actuel des choses d’envisager des listes d’union de la gauche, au sens traditionnel du terme, dès le premier tour. Pour une raison évidente. Comment désapprouver une politique menée en plan national par le parti socialiste et s’associer au plan local avec les partisans locaux de cette même politique, contraire aux intérêts des plus larges couches sociales ? Nous ne pouvons pas accepter de cautionner une telle contradiction qui risque de faire de terribles dégâts parmi les électeurs et favoriser la droite et l’extrême droite.

Les listes du Front de gauche s’appuieraient sur un programme clair, résolument tourné vers le social, pour la défense des services publics, la réalisation de logements sociaux, l’amélioration de l’offre publique de santé, la gratuité des transports publics à Bastia et à Ajaccio, la lutte contre la spéculation foncière et immobilière, la création d’emplois utiles et la transition écologique.

Le programme sera le résultat de débats avec les différentes composantes du Front de gauche, les associations, le mouvement social et syndical.

Au second tour, nous appellerons à la constitution de listes d’union de la gauche, sur des bases claires et sans compromission afin de faire barrage à la droite et à l’extrême droite.

Manca alternativa mettra tout en œuvre pour la réalisation de ces objectifs.

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Re: Un troisième pilier au Front de gauche ?

Message non lu par wesker » 30 août 2013, 13:35:17

Globalement cette position est relativement cohérente. Ne pouvant se reconnaître dans les mesures d'austérité mise en oeuvre par le Gouvernement, en particulier sur l'érosion du pouvoir d'achat des plus modestes des travailleurs, les membres du front de gauche, assez indépendant ne peuvent que militer en faveur d'une autonomie qui leur donnera une audience, une visibilité et un rapport de force électoral dont ils espèrent pouvoir contraindre les socialistes à tenir compte.

En revanche, expliquer qu'ils les soutiendront est assez dissuasif de voter en leur faveur puisqu'ils risquent ainsi de légitimer un vote prétendument utile mais aux conséquences sociales qu'ils savent douloureuses. Pourquoi se limiter à l'appartenance à un bloc si les sociaux démocrates conduisent une politique similaire à la droite ?

Pour ma part j'essaie d'être cohérent et si je désapprouve une orientation en provenance de la gauche, je la contesterais de la même manière si elle est mise en oeuvre par la droite, et inversément, cela s'appelle la cohérence et les électeurs, aujourd'hui savent apprécier cela, ils doivent exprimer cette exigence s'ils souhaitent être entendus, défendus...

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Re: Un troisième pilier au Front de gauche ?

Message non lu par Nico37 » 05 sept. 2013, 14:20:21

À gauche de la gauche, on discute 05/09

N’était-ce la notoriété toute relative de la Fase-Gauche alternative, le communiqué qu’elle a publié mardi (notre édition d’hier) avait son intérêt afin de donner une piste pour une autre (et énième) liste en vue pour mars 2014 à Pau. « Nous pensons qu’il y a de la place pour une liste indépendante de la majorité actuelle, ouverte à toutes les sensibilités par-delà le seul Front de gauche : écologistes, NPA, socialistes, mouvement social et culturel. » Une telle liste viendrait faire exploser ce qu’il reste de la majorité Cap et cœur de Martine Lignières-Cassou, qui réunissait le PS, le PRG, EELV et le PCF. Au-delà, la petite phrase fait état de discussions sinon inédites, du moins peu banales localement, où les relations entre le PCF et son extrême gauche n’ont pas toujours été au beau fixe. Patron du PCF local, Olivier Dartigolles confirme ces approches, sans toutefois dire si une telle liste verra le jour. « Nous avons un calendrier, nous nous prononcerons début octobre. »

(...)

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Re: Un troisième pilier au Front de gauche ?

Message non lu par wesker » 06 sept. 2013, 08:28:04

Le front de gauche se heurte aux stratégies différentes de ses composantes qui ont, selon les municipalités, des ancrages, des possibilités et des rapports avec les socialistes qui sont assez différents. C'est ce qui explique, aussi cette confusion, en revanche, j'ai bien compris que, selon Mélenchon et l'ensemble du PG, ils partiront sous la même bannière lors des européennes. D'ailleurs, c'est leur obectif s'ils souhaitent pouvoir peser sur ces orientations.

Cette élection européenne, constitue, pour les opposants au libre échange, une opportunité de faire diffuser notre message, par delà les questions partisanes pour faire entendre le message des citoyens qui refusent de poursuivre, contre leur volonté, une politique d'intégration européenne et de nivellement des normes qui imposent tant de sacrifices à nos travailleurs.

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Re: Un troisième pilier au Front de gauche ?

Message non lu par Nico37 » 26 nov. 2013, 00:35:14

ENSEMBLE : assises des 23 et 24 novembre - Éléments de compte-rendu par Pierre NOËL (courant "Les Alternatifs")

Après un jour et demi d'assises, ce jour, dimanche 24 novembre 2014 à 12:30, un nouveau regroupement politique est né, "ENSEMBLE", Mouvement pour une Alternative à Gauche, Écologiste et Solidaire, auquel Les Alternatifs ont pris part et au sein duquel ils vont pouvoir occuper tous les espaces, aussi bien privatifs que communs, mis à leur disposition comme à celle des autres membres.

Ce nouveau mouvement a décidé de faire son nid au sein du FdG, considérant qu'il était très important, compte tenu du contexte politique actuel, d'agir dans une certaine unité contre un ennemi qui nous est commun, partant du constat qu'aucune formation n'est en mesure à elle seule d'obtenir l'hégémonie à gauche, et que l'émiettement des forces politiques de transformation nuit gravement à la santé du corps politique et social, et qu'il participe en retour à l'exaspération et au découragement général de la population.

Un jour et demi, c'est à la fois long et court pour mettre en place les premiers éléments qui vont permettre à cette structure de s'élancer dans la vie politique. Il faut simultanément bâtir les premières fondations tout en veillant à ce qu'elles ne compromettent pas le futur et ne soient par source de détournement ou d'impasse fonctionnelle; mais il faut aussi placer cette nouvelle construction dans une bonne orientation vis-à-vis de ses choix idéologiques, de sorte qu'elle soit en mesure d'apporter une lecture de l'actualité compréhensive pour toutes et tous, qu'elle soit aussi en capacité d'apporter les premières pistes d'action pour l'avenir proche et plus lointain, et par là donner envie au plus grand nombre possible de venir la rejoindre pour s'associer à ses réflexions, à ses orientations et à ses actions.

À chaque pallier, toute cette élaboration doit bien sûr se faire avec l'accord de toutes et tous, ce qui nécessite une grande maîtrise des débats car il ne s'agit ni d'exclure ni de marginaliser, ni non plus d'éviter la mise en débat, ce qui parfois nécessite de ne pas se prononcer sur certains points pour les repousser à plus tard sans chercher pour autant à les évacuer, simplement parce qu'il faut bien avancer et que tout ne peut pas être traité dans l'instant présent; le principe de ces assises est bien de valider une situation donnée, dans les conditions les plus démocratiques qui soient compte-tenu de l'état du mouvement à ce point d'étape.

Enfin, il faut aussi faire connaître à nos voisines et voisins, et au-delà, ce qui se passe, quelles sont nos intentions, nos espoirs, nos craintes; enfin il ne faut pas non plus oublier d'inviter nos proches, ceux du FdG notamment, à partager le verre de l'amitié et puis aussi à faire savoir aux autres que nous existons et que nous avons la ferme intention d'intervenir et d'agir dans l'espace public commun. Ainsi, différentes étapes ont jalonné ces assises.

La première matinée, consacrée à l'orientation du mouvement dans l'actualité politique, fut consacrée à la présentation et au débat autour du texte en référence mis à disposition des participants. À cette occasion fut évoquée la nécessaire réflexion collective se donnant pour objectif de mettre sur pied une politique qui fasse ressortir les éléments de synthèse entre crise économique, crise écologique et mouvement social, insistant en particulier sur le fait que la crise globale était habilement exploitée par les pouvoirs successifs de manière à faire reculer les avancées sociales, repoussant aussi toujours plus loin les réponses de fond portant sur la contradiction entre notre mode de développement et la réalité de notre condition humaine. De ces éléments de synthèse sortiront les éléments de base sur lesquels une hégémonie culturelle, sociale, politique, intellectuelle émergera, prélude à un changement politique en profondeur.

S'agissant d'un travail de refondation, celui-ci se construira avec le peuple, d'où l'obligation de se tourner vers la population pour construire avec elle le changement et conquérir avec sa participation active cette hégémonie culturelle large qui doit devenir notre objectif fondamental.

La matinée s'est poursuivie par diverses interventions alternant représentants du mouvement social et représentants des différentes composantes politiques partie prenante du regroupement: situation en Bretagne, ACU, GA, situation de la jeunesse en France, 30 ans de la marche pour l'égalité et contre le racisme dite "marche des beurs", FASE, point fiscalité, GU, APEIS, violences faîtes aux femmes, Les Alternatifs, C&A, point sur la situation des Fralib.

Enfin, cette première matinée s'est achevée par la présentation faite par Christophe AGUITON du nom "ENSEMBLE" du futur regroupement.

L'après-midi fut consacrée aux débats en commissions thématiques, reprenant chacun des points abordés dans les amendements déposés. Il s'agissait de faire le tri entre les amendements qui pouvaient faire consensus, ceux qui ne pouvaient être retenus, et ceux qui ne pouvaient être retenus pour l'instant mais devaient faire l'objet d'une réflexion plus en profondeur dans le mouvement. Ce tri effectué, les commissions de résolution ad-hoc avaient alors en charge d'aménager les textes de manière à les mettre en conformité avec ce qui ressortait des commissions thématiques.

L'ensemble de ces confrontations s'est déroulé dans un esprit d'écoute et d'ouverture, recherchant systématiquement le plus large consensus possible, l'exercice s'avérant par moment délicat à mettre en oeuvre, tout particulièrement lors de la commission portant sur le nom du regroupement, thème sur lequel 1/2 de nombreux délégués avaient reçu des mandats bien précis, votés en Coordination Locale et qui voyaient leurs interventions rejetées, l'une ou l'autre composante politique opposant son veto à telle ou telle appellation qu'elle estimait ne pouvoir retenir.

La matinée du dimanche 24 novembre fut l'objet de 3 commissions qui se sont déroulées simultanément et qui ont porté sur l'intervention de notre regroupement dans les municipales, dans les européennes, et sur les actions militantes à envisager. Elle s'est poursuivie par une plénière portant sur la présentation et l'adoption des conclusions et des textes modifiés. Ainsi tous les amendements portant sur le texte Conjoncture ont été intégrés. Les amendements portant sur le texte Fonctionnement qui ont été rejetés seront reconduits lors des prochaines assises, de manière à ne pas éliminer les points qu'ils relevaient et laisser plus de temps pour en débattre en profondeur. L'orientation du texte sur les Européennes a été adoptée.

Deux intervenants ont alors souhaité s'exprimer à titre personnel. Jeannette HABEL tout d'abord, a fait part de son amendement, rejeté en commission des résolutions donc non retenu, portant sur une modification du texte Fonctionnement pour lequel elle demandait que ne soit pas indiqué le nombre de porte-parole mais qu'il soit plutôt fait référence à la désignation de porte-parole sans en préciser le nombre. Pierre ZARKA a ensuite fait part devant l'assemblée plénière de son souhait de prendre grand soin à ce que l'équipe d'animation nationale soit élue "sur la base d'un contrat national très dirigiste", de manière à écarter les risques de se retrouver dans une situation dans laquelle cette équipe se mette à agir dans l'ombre et sans avoir à rendre compte au mouvement; son intervention s'est conclue par une demande de mise à l'ordre du jour de ce point à l'occasion de la prochaine Coordination Nationale de janvier.

La plénière s'est ensuite portée sur le nom du regroupement dont Christophe AGUITON était chargé de faire la présentation. Sans cacher les tensions évoquées précédemment dans ce texte, il a fait part des incompréhensions ressenties par les délégués. À cette occasion, il a révélé que l'appellation "Rouge & Vert" avait été défendue par plusieurs délégués, mais rejetée par deux composantes. Par contre, la demande d'inverser l'ordre du sous-titre entre Solidaire et Écologiste a été retenue.

Les premiers éléments de présentation du futur site internet du regroupement ont ensuite été présentés. L'idée générale est de faire de cet outil un élément d'expression qui puisse aider le mouvement à faire de la politique et lui facilite la tache à cette fin. Son contenu sera ainsi organisé autour de trois éléments. Tout d'abord l'élément "Gestion des adhésions et des adhérents" qui traitera cette question de manière centralisée et automatisée. Puis l’élément "Informations", qui regroupera les documents de référence et militants, les listes de diffusion, et l'inscription aux différents abonnements thématiques, selon les préférences des uns et des autres. Enfin l'élément "Débats", dont l'objectif sera de faciliter la parole et les échanges au sein du mouvement, en permettant en particulier aux courants et aux adhérents d'ouvrir leur propre blog, sans avoir à attendre une autorisation de quiconque, l'ouverture étant automatique après remplissage du formulaire adéquat.

La plénière s'est poursuivie par la présentation de l'équipe d'animation nationale (EAN) dont la liste figure ci-dessous (1). Elle s'est poursuivie par un balayage rapide de la situation des collectifs locaux déjà existants. Ainsi, 220 délégués ont participé à ces assises, venant de 70 départements, ce qui représente une centaine de collectifs déjà existants ou en cours de création, et manifeste dès à présent une certaine homogénéité de la présence du groupement sur l'ensemble du territoire.

Un point toutefois s'avère préoccupant, celui de la faible représentation féminine. À ce sujet, Clémentine AUTAIN insiste sur une règle qui s'imposera à tous et qui porte sur la participation à l'EAN, où la règle relative aux délégué-e-s élu-e-s sur la base de 2 femmes et 2 hommes par organisation plus un couple mixte de suppléants (excepté pour l'ACU qui se dissociant de la FASE, a obtenu un couple mixte de représentants plus une ou un unique suppléant-e), impose à tout titulaire dans l'impossibilité de siéger, de ne pouvoir être remplacé-e que par son suppléant de même sexe.

Pour finir, ces assises se sont achevées par l'acclamation après lecture du projet de conclusion, de la création du tout nouveau mouvement "ENSEMBLE". Les applaudissements ont été fournis, remplissant l'amphithéâtre du claquement des mains et du sifflet des encouragements. Une page se tourne et un nouvel avenir se déploie, plein d'espoir pour cet objet politique. Reste à présent à le faire vivre à tous les niveaux, et tout particulièrement localement, dans une démarche ouverte et dynamique, débordant largement ses propres frontières tant politiques que géographiques, de manière à tracer le chemin exigeant de la transformation de soi, de tous, du monde, transformation écologique, sociale, féministe, solidaire.

1 Christophe AGUITON (personnalité), Gilles ALFONSI, Dominique ANGELINI, Clémentine AUTAIN (FASE) Pascal BERTHEAU, Jean Jacques BOISLAROUSSIE (Les Alternatifs), Alima BOUMEDIENNE-THIERY (FASE), Florence CIARAVOLA (Les Alternatifs), François CALARET, Pierre COURS-SALIES (FASE), Veronika DAAE (Les Alternatifs), Christiane DEDRYVER, Julien DIOUDONNAT, Michelle ERNIS, Guillaume FLORIS, Pierre GAYRAL (Les Alternatifs), Pierre-François GROND (GA), Jeannette HABEL (personnalité), Ingrid HAYES, Pierre KHALFA (personnalité), Pierre LAPORTE, Stéphane LAVIGNOTTE (FASE), Jacques LERICHOMME, Jean Claude MAMET (C&A), Myriam MARTIN (GA), Roland MÉRIEUX (Les Alternatifs), Olivier MOLLAZ, Sophie PÉNINQUE, Cécile SILHOUETTE, Éveline SIRE-MARIN (personnalité), Francis SITEL (GU), Stéphanie TREILLET (personnalité), Aurélie TROUVÉ (personnalité), Marie- Pierre TOUBHANS.

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Re: Un troisième pilier au Front de gauche ?

Message non lu par wesker » 26 nov. 2013, 20:58:43

Depuis quelques temps, en réponse aux invectives et attaques que les néo libéraux font peser sur les entreprises et les travailleurs, le front de gauche a entrepris, à juste raison, une dénonciation du coût du capital.

Je me réjouis de ces accusations qui visent à mettre en lumière les dérives de certains de nos chefs d'entreprises dont les rémunérations devraient être comparées à d'autres, au niveau européen afin que les citoyens puissent se faire une opinion sur les efforts à réaliser, à tout les niveaux.

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Re: Un troisième pilier au Front de gauche ?

Message non lu par Nico37 » 25 nov. 2014, 01:17:39

Démocratie ! Ensemble ! 44

La manifestation d’hier contre la répression après la mort de Rémi au Testet a rassemblé environ 2000 personnes à Nantes : c’est un succès.
Ensemble! 44, membre du Front de Gauche s’en félicite.
Ensemble! 44 tient à dénoncer le déploiement policier, inutile et provocateur, qui a perturbé la ville.
Celles et ceux qui refusent le projet de Notre Dame des Landes et la répression policière qui l’accompagne doivent pouvoir manifester tranquillement : la démocratie l’exige.

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Re: Un troisième pilier au Front de gauche ?

Message non lu par Nico37 » 30 nov. 2014, 21:38:43

Aujourd’hui le bâillon, demain la baïonnette ? Appel unitaire du 28 novembre

La mort de Rémi Fraisse lors d’une manifestation contre la construction du barrage de Sivens n’est pas un accident. Il est le résultat dramatique de plusieurs mois de violences policières croissantes envers les opposant-e-s à un projet inutile, dont même les experts remettent en cause la pertinence : trop coûteux, ne répondant pas aux besoins réels, entraînant des dégradations et destructions environnementales sans prendre en compte de solutions alternatives possibles et existantes, il ne sert les intérêts que d’une poignée d’exploitants agricoles.

La répression à laquelle ont fait face les opposant-e-s au barrage n’est pas isolée. De peur de voir se multiplier les résistances et les alternatives comme à Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement crée un climat de violences et de criminalisation des mouvements sociaux et écologistes : des dizaines de syndicalistes ont été poursuivi-e-s, des paysans engagés ont été condamnés par la justice pour avoir contesté l’élevage ultra-intensif de la "Ferme des 1000 vaches", des militantes et des militants défendant le droit au logement ou exprimant leur solidarité avec le peuple palestinien sont régulièrement poursuivi-e-s, les sans-papiers continuent d’être traqué-e-s, de nombreux jeunes révoltés par les violences policières sont arrêtés à Toulouse ou ailleurs, parfois même de manière préventive comme à Paris le 2 novembre !

Cette politique répressive doit être stoppée : nous n’y arriverons qu’en opposant à l’autoritarisme la solidarité, l’unité, et la défense inconditionnelle des libertés fondamentales.

En France comme en Europe l’heure est à la résistance à l’austérité, à la précarisation et à la destruction des écosystèmes !

Dans toutes les mobilisations, nous exprimons notre détermination à mettre en accusation ce gouvernement qui porte l’entière responsabilité des violences et demandons la démission de Bernard Caseneuve. Nous exigeons l’amnistie et la relaxe de tous les inculpés pour avoir manifesté contre les violences policières.

Avec les jeunes, les personnes victimes de la répression au faciès, les étranger-es, les salariéEs et toutes celles et ceux qui n’en peuvent plus de la politique et des coups de ce gouvernement, nous appelons à converger, à faire entendre une autre voix.

Pour la défense des libertés fondamentales et en solidarité avec les miltants poursuivis après les manifestations qui ont suivi le drame de Sivens : Rassemblement mercredi 3 décembre 2014, place Saint Michel à Paris à partir de 18h00

AL, ATTAC, Mouvement des Objecteurs de Croissance, NPA, Ensemble !, Solidaires, Sud PTT , Parti de Gauche. Jeunes écologistes…

Nico37
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Re: Un troisième pilier au Front de gauche ?

Message non lu par Nico37 » 22 déc. 2014, 01:21:09

Notre Dame des Landes : Valls provoque

Présageant la décision des tribunaux suite aux différents recours actuellement examinés, le Premier Ministre vient d’annoncer le début des travaux à Notre Dames des Landes au premier semestre 2015. Son prédécesseur, Jean-Marc Ayrault, s’en est aussitôt félicité avant d’affirmer, au mépris de dizaines d’exemples internationaux et des études indépendantes en cours, qu’ « agrandir Nantes Atlantique sur place n’est pas faisable ». Fermez le ban.

Ayrault d’abord puis Valls ensuite ont toujours traité par le mépris le plus total les opposants à la construction d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes, refusant même, malgré de multiples demandes, de recevoir leurs représentant-es et d’entendre leurs arguments.

Ce matin dans son entretien à Ouest-France, Valls joue les fiers à bras sur un dossier qu’il n’a visiblement guère étudié en s’affirmant disposé à passer outre l’opposition des populations. Comme si le drame de Sivens n’avait servi à rien.

Concrètement, cet exercice de communication du Premier Ministre d’un gouvernement à l’agonie ne change rien. Mais, pour Ensemble ! 44, il confirme la nocivité d’une politique – et d’un homme – dont il n’y a rien de plus urgent que de se débarrasser.

La mobilisation de celles et ceux qui s’opposent à la destruction du bocage, pour construire un aéroport inutile au regard de l’existant, et qui refusent les diktats gouvernementaux sur leur vie montrera que c’est au peuple de décider. Et que, face à un projet destructeur de terre nourricière, la légitimité lui appartient.

Ensemble! 44, membre du Front de Gauche et de la coordination des opposants au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, sera partie prenante de ces mobilisations.

Nico37
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Re: Un troisième pilier au Front de gauche ?

Message non lu par Nico37 » 26 déc. 2014, 23:16:24

Notre Dame des Landes : une pseudo saturation qui cache surtout l’impatience des actionnaires.

Depuis la mise en place de l’atelier citoyen sur Nantes-Atlantique le 12 décembre dernier, les pro-NDDL réagissent en bon ordre. Le maire de Saint Aignan crie à la crise en mettant en avant une « saturation » de la plateforme de Bouguenais. Gestionnaire de l’infrastructure actuelle et lauréat pour la construction de NDDL, VINCI aurait été « obligé » de refuser des créneaux à certaines compagnies aériennes demandeuses et ceci en plus grand nombre que l’année dernière ; ainsi, le développement de la plateforme s’en est trouvé contrarié parce que soit disant saturée.

L’accord symphonique est parfait avec les coups de menton du premier ministre actuel, en phase avec l’ancien, et les accents pressés de la Chambre de Commerce.

Ensemble ! 44, avec l’ACIPA et le CéDpa, opposants depuis toujours au déménagement de l’aéroport à Notre Dame des Landes, publions études sur études démontrant l’inanité des arguments du gouvernement et de VINCI : de la pseudo saturation de la plateforme de Bouguenais aux nuisances sonores et risques « insupportables » liés au survol de Nantes en passant par le fantaisiste impact écologique lié au passage des avions sur lac de Grandlieu : les proNDDL ne reculent devant aucun mensonge.

La supposée saturation de Nantes Atlantique est surtout liée à la mauvaise volonté des autorités et de VINCI pour adapter l’aéroport actuel aux évolutions de l’organisation de la plateforme. Si VINCI est incapable de gérer un aéroport installé sur 320 hectares avec une piste unique recevant 4 Millions de passagers pour moins de 50 000 mouvements d’avions par an, il devrait aller se renseigner du côté de Genève qui, sur la même emprise, arrive à accueillir, toujours avec une seule piste, non pas 4 mais 13 millions de passagers.

Cette pseudo saturation n’existe que dans la tête de ceux qui le proclament ou par ignorance, à moins que ce ne soit simplement par mauvaise foi manifeste. Mais comment a donc fait le gestionnaire de l’actuelle plateforme de Bouguenais lorsque le volcan islandais a couvert, pendant plusieurs semaines, l’Europe de ses fumées et cendres et renvoyait nombre d’avions sur Nantes. A l’époque le gestionnaire ne se plaignait pas de la saturation mais il mettait simplement l’organisation des aérogares en mode évolutif.

Les cris d’orfraie du gouvernement et de VINCI ne font que révéler l’impatience des actionnaires qui, pour un tiers, sont pressés de prêter une centaine de millions d’Euros rémunérés à 12% garantis dans le contrat avec l’Etat, quand, contre étude après contre étude, l’inutilité de NDDL se confirme et l’expertise citoyenne se renforce avec ces contre projets.

En criant à l’urgence de Notre Dame des Landes, les promoteurs du projet ne font qu’exprimer leur soif de profit. La prise en compte de l’intérêt public se doit d’écarter ces prédateurs dont les scrupules ne valent que pour l’intérêt de leurs actionnaires.

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