Le NPA

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 04 févr. 2012, 01:45:59

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Message non lu par Nico37 » 04 févr. 2012, 14:41:54

CPN DES 28-29 JANVIER : MENER NOTRE CAMPAGNE ET FAIRE VIVRE LA DÉMOCRATIE Hebdo Tout est à nous ! 134 (02/02/12) Yvan Lemaitre

Ce Conseil politique national revêtait une importance particulière pour plusieurs raisons : l’accentuation de la crise, ses conséquences dramatiques et la place qu’elle prend dans le débat politique, la campagne présidentielle, les divisions et tensions internes que cette dernière suscite en notre sein. Il nous fallait réussir l’exercice difficile de nous donner les moyens politiques d’aller jusqu’au bout dans la construction de notre campagne tout en préservant des relations démocratiques et vivantes avec nos camarades de la Gauche anticapitaliste, éviter les risques de rupture.

Au cœur de la campagne, la crise

Le débat et la résolution « Situation politique et sociale, notre campagne et nos tâches » visaient à faire le point, dans la continuité du dernier CPN, sur l’évolution de la situation sociale et politique dominée par l’approfondissement de la crise dont l’Europe est l’épicentre, la crise de la dette débouchant sur le début d’une récession, ses conséquences sur la situation politique. Loin d’une trêve électorale, Sarkozy et la droite choisissent d’inscrire la campagne dans le cadre d’une offensive redoublée contre la protection sociale, les salaires, le temps de travail, bref l’ensemble des droits et protections des salariéEs. Dans cette situation et avec, en toile de fond, une paralysie du mouvement ouvrier, le Front national représente plus que jamais un danger. Cette situation ne rend que plus indispensable la présence des anticapitalistes dans la campagne présidentielle pour développer un programme de lutte, un programme en rupture avec les politique d’austérité visant à baisser le coût du travail sous couvert de compétitivité : battre Sarkozy et infliger un camouflet au FN mais sans accorder la moindre confiance à Hollande.

La Gauche anticapitaliste a déposé un texte centré sur une appréciation très négative de la campagne de Philippe Poutou et une appréciation positive de la dynamique qui se crée autour de Mélenchon, texte concluant à la nécessité d’arrêter notre campagne. Ce texte n’a pas été soumis au vote.

Divergences sur les élections législatives

Cette discussion s’est prolongée sur la question des législatives. Une résolution a été adoptée majoritairement. Elle comprend une orientation dans la continuité de notre campagne présidentielle, une politique de regroupement des anticapitalistes en toute indépendance vis-à-vis d’un gouvernement et d’une majorité parlementaire du PS et de ses alliés, ce dernier point marquant le désaccord vis-à-vis du Front de Gauche qui n’a pas clarifié cette question et indique la volonté du NPA d’assurer sa présence dans un maximum de circonscriptions.

Cette politique majoritaire s’associe au respect des droits de la minorité, la Gauche anticapitaliste, respect du droit à l’expérimentation comme par exemple dans le Limousin. Dans ce but a été décidée la mise en place d’une commission paritaire chargée de suivre collectivement les candidatures, de veiller à la fois au respect des choix des comités et à l’équilibre global des candidatures avec le souci de respecter les demandes financières de la minorité, les élections législatives étant à la base du calcul de la dotation de l’État aux partis politiques. Le prochain CPN devra définir les modalités de la gestion de cette dotation par la majorité et la minorité en garantissant les droits de cette dernière.

Nos difficultés financières

Les difficultés internes, mais aussi la lourde mobilisation militante que représente la recherche des parrainages ne manquent pas d’occasionner des difficultés financières. La souscription a atteint moins de 60 % de l’objectif. Une commission financière pour assurer le suivi des finances du NPA et de ses structures proches, a été mise en place, adoptée à la quasi-unanimité par le CPN.

Nos tâches

Si les débats entre la majorité et la minorité se sont accompagnés de tensions, le travail en commissions a permis un débat ouvert, constructif, associant toutes les sensibilités autour des interventions dans la campagne dette, la lutte conte le Front national, nos initiatives dans les quartiers populaires… Une motion contre les violences policières a été adoptée par une large majorité. Une commission a été élue pour discuter du fonctionnement du NPA pour améliorer notre efficacité et les rapports démocratiques. Au centre de ces tâches, bien sûr, la mobilisation de l’ensemble des camarades pour réussir à être présent dans la campagne présidentielle en obtenant les 500 parrainages, tâche urgente car si nous franchissons le seuil de 400 signatures, un effort considérable est devant nous.

Une discussion sur le processus révolutionnaire dans le monde arabe introduite par la commission internationale est venue apporter à ce CPN une dimension internationaliste. Une façon aussi de souligner l’actualité du projet du NPA, le regroupement des anticapitalistes auquel, par-delà et à travers les divergences, tous ensemble nous voulons œuvrer.

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Message non lu par Georges » 04 févr. 2012, 14:43:39

PLus de 420 promesses de signature pour Poutou. Enore un effort et la barre des 500 sera franchie.

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 05 févr. 2012, 17:43:55


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Message non lu par Nico37 » 06 févr. 2012, 22:09:22

Vos questions à Philippe Poutou, invité de Rue89 mardi Marie Kostrz

Philippe Poutou sera-t-il au premier tour de l'élection présidentielle ? Neuf mois après avoir annoncé sa candidature, le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) n'est pas sûr de récolter les 500 parrainages nécessaires pour y participer.

(...)

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Message non lu par Nico37 » 07 févr. 2012, 21:52:16

Création d’une coordination des anticapitalistes unitaires.

Militants issus de l’ancienne LCR, du NPA, et plus généralement de la tradition marxiste révolutionnaire et internationaliste, engagés ou non dans différents regroupements de la gauche radicale , nous décidons de constituer une coordination des anticapitalistes unitaires.

Par delà la diversité de nos trajectoires, nous avons en commun l’objectif d’en finir avec le capitalisme et de construire un écosocialisme démocratique et autogestionnaire, qui visera à abolir tous les rapports d’exploitation et d’oppression dans la société.

La crise majeure que traverse aujourd’hui le système capitaliste se traduit partout par des attaques contre les peuples d’une violence sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Face au déferlement des plans d’austérité, à l’aggravation de la crise écologique, face à la montée de l’extrême-droite, le rassemblement de toutes les forces qui combattent le système s’impose chaque jour davantage. Dans les luttes comme dans les élections , nous voulons y contribuer ensemble.

Pour nombre d’entre nous, la construction de ce rassemblement passe par le Front de Gauche . D’autres considèrent que les conditions d'un rassemblement en son sein ne sont pas encore réunies. Mais pour nous tous, l’exigence du rassemblement le plus large de la gauche de transformation sociale et écologique, indépendant du PS, est aujourd’hui un impératif catégorique.

En constituant cette coordination des anticapitalistes unitaires, nous voulons nous donner les moyens d’agir plus efficacement pour participer à la construction de ce rassemblement et en faire le meilleur outil possible pour l’émancipation des travailleurs et de tous les opprimés.

Nous connaissons la difficulté de la tâche, mais nous savons aussi que la situation est riche de potentialités. Les révoltes et les évolutions qui se sont propagées en 2011, de la Tunisie à la Russie, recommencent à ébranler le vieux monde et ce n’est qu’un début.
Bienvenue d’avance à toutes celles et à tous ceux qui voudront se joindre à nous.

Février 2012
Premiers signataires : Bernard ALLAIN (Convergences et Alternative, Marseille) , Mathieu ALLAIN (Gauche Anticapitaliste, Marseille), Raphaël BIANCHI (Marseille), Nathalie BIANCHI (Marseillle), Philippe BLACHE (Gauche Unitaire, Marseille), Frédéric BLANCHARD (Marseille), Janine BOISAUBERT (Alès), Didier BONNEL (FASE, Gardanne), Renaud CORNAND (Gauche Anticapitaliste, Marseille), Hendrik DAVI (Convergences et Alternative, Marseille) , Carole ELDIN (Gauche Anticapitaliste, Marseille), Jean-Marc FONTAINE (Gauche Anticapitaliste, Marseille), Christian GARNIER (Marseille), Gérard GUIEU (FASE, Aix-en Provence), Rémy JEAN (FASE, Aix-en -Provence), Brice LACOSTE (Marseille), Françoise LAROCHE (Gauche Unitaire, Marseille), Jacques LERICHOMME (Gauche Unitaire, Marseille), Christophe MASSOT(Marseille), Renaud MELA (NPA, Gauche Anticapitaliste, Marseille), Norig NEVEU (Gauche Anticapitaliste, Marseille), Sarah TIANO (Gauche Anticapitaliste, Marseille), Jean-Louis TOUTON (Gauche Anticapitaliste, Marseille).

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Message non lu par Nico37 » 10 févr. 2012, 21:21:50

RÉUNION PUBLIQUE À BESANÇON
Hebdo Tout est à nous ! 135 (09/02/12)

Il faisait -10° lors des dernières distributions du 4-pages local écrit collectivement et la colle gelait sur les panneaux avant que les affiches ne soient dépliées... Philippe Poutou est arrivé à Montbéliard pour une distribution de tracts à l’entrée de PSA-Sochaux, suivie d’une rencontre avec des syndicalistes. Pour le meeting, nous avons mis les bouchées doubles (8000 tracts, 1200 affiches) et ces efforts ont payé : plus de 200 personnes, soit la plus grosse affluence dans nos réunions publiques, y compris pendant les élections européennes avec Alain Krivine. Trois militantEs de la région ont commencé : Bernard pour le collectif Agir contre le chômage, Nathalie pour le comité de locataires de Planoise à la suite d’une mobilisation dans ce quartier populaire et Hervé sur la sortie du nucléaire en dix ans. Philippe a ensuite développé notre analyse sociale et politique, nos réponses à la crise et nos perspectives politiques. La soirée s’est finie par un débat sur notre rapport au Front de Gauche et aux institutions, Philippe a expliqué que l’objectif du NPA était de dégager Sarkozy sans se payer d’illusions sur la politique que mènerait le PS. Nous défendons un programme d’urgence que seul un mouvement d’ensemble peut porter. Si nous nous retrouvons au coude à coude avec des militantEs du Front de Gauche dans des luttes, nos programmes diffèrent sur bien des points et ce n’est pas cette perspective qu’ils ont choisi de défendre dans cette élection.
Une question sur les institutions et le dépérissement de l’État a fait dire à un participant en guise de conclusion que « le NPA avait peut être inventé le trotskysme-libertaire ».

Correspondant

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Message non lu par Nico37 » 11 févr. 2012, 13:51:50

Le NPA en quête de signatures |Christophe Mollo

Reportage au coeur de l’Oise, auprès de militants en quête de promesses de signatures pour le candidat du parti d’extrême gauche à la présidentielle.

(...)

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Message non lu par Nico37 » 12 févr. 2012, 11:55:13


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Message non lu par Nico37 » 13 févr. 2012, 21:48:14


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Message non lu par Nico37 » 14 févr. 2012, 22:14:40

DÉCLARATION DE LA GAUCHE ANTICAPITALISTE, LE 12 FÉVRIER 2012 adoptée à l'unanimité par les délégué-e-s réunis à Paris.

1/ Dans un contexte de crise globale du capitalisme, la zone euro et la France sont fortement frappées.

Ce qui se traduit par une accentuation des remises en cause des conquêtes sociales, la généralisation des politiques d’austérité, l’imposition par les marchés, de gouvernements menant des politiques ultralibérales alors même que la crise apparaît comme le produit de ces mêmes politiques. La Grèce subit plans d’austérité sur plans d’austérité, tandis que les gouvernements de plusieurs États de l’Union Européenne ont été imposés par les marchés et choisis parmi le personnel de l’oligarchie capitaliste. Dans beaucoup d’États de l’Union Européenne, des pressions populistes et des progrès de l’extrême droite pèsent sur le champ politique.
Dos au mur, peuples, jeunes et travailleurs ont du mal à trouver le chemin de la riposte. Les grèves et les manifestations qui ont secoué divers pays capitalistes « avancés » ainsi que le mouvement des indignés indiquent cependant le potentiel de mobilisations.
A cette situation déjà lourde de menaces, s’ajoute une crise écologique d’une ampleur sans précédent. Catastrophe nucléaire, crise énergétique, menace climatique, pollutions généralisée, crise d’extinction des espèces… c’est finalement la capacité même de l’humanité à vivre décemment sur cette planète qui est en jeu.
Dans cette situation confuse, se mêlent poids des défaites passées et prise en compte de nouvelles réalités produites par un monde transformé par la mondialisation, comme l’illustrent la profondeur mais aussi les limites des révolutions qui secouent la rive sud de la Méditerranée.
La construction d’une alternative anticapitaliste, écologique, féministe, antiraciste, démocratique et internationaliste est, dès lors, décisive. La généralisation de luttes, de grèves, de mouvements sociaux est la condition sine qua non d’un déblocage de la situation.
Mais sans construction immédiate d’une réponse politique à la hauteur des défis, ces mouvements s’étioleront et ne parviendront pas à inverser les rapports de force.
Il s’agit dès maintenant, de construire un bloc de gauche anti-crises, dans la rue comme dans les urnes, candidat au pouvoir pour appliquer, en relation étroite avec l’auto-activité des masses, un programme de rupture avec le capitalisme.
La violence des attaques à venir, en particulier sur le terrain de l’austérité et quel que soit le vainqueur de la présidentielle, implique des tensions sociales et politiques, des possibilités de mobilisation d’envergure, des reclassements politiques à gauche et dans le mouvement ouvrier en deux lignes contradictoires : l’adaptation ou la résistance. Grand angle, notre proposition de bloc de gauche anti-crises répond à cet objectif : la construction d’une réponse politique unitaire, d’un front de résistance face aux crises économiques, écologiques et démocratiques du capitalisme et à l’emprise croissante du FN dans les classes populaires.
En cas de victoire de Hollande, il a vocation à rassembler tous ceux qui, à gauche, ne se reconnaissent ni dans le gouvernement, ni dans sa majorité parlementaire.

2/ Cette construction d’un bloc de gauche anti-crises est à la fois impérative et en même temps complexe, dans une situation de dégradation du rapport de forces, y compris à la gauche de la gauche.

Ce bloc doit répondre à la triple crise qui frappe le système capitaliste : économique, écologique et démocratique. Pour satisfaire les objectifs que nous nous sommes fixé les 5 et 6 novembre, il s’agit à terme de la mise en œuvre d’un bloc, alliant courants politiques (de l’extrême gauche anticapitaliste aux réformistes de gauche anti-libéraux issus du mouvement ouvrier), animateurs et animatrices de mouvements sociaux, syndicalistes, militants des quartiers populaires, intellectuel-les critiques, mouvements de jeunes, courants écologistes radicaux autour d’un programme de rupture sur les questions sociales, démocratiques et écologiques. Il s’agit pour nous d’une construction politique qui ne se résume pas à un cartel électoral, mais qui marie alliances de courants politiques et organisation en comités (ou en assemblées à la base), de tous celles et ceux qui partagent ces objectifs.
Dit autrement, cet objectif général ne peut au stade actuel se traduire mécaniquement par un choix tactique mais reste à construire. Tout le problème est de savoir à partir de quelles forces on s’oriente vers cet objectif. Une telle construction ne surgira pas ex-nihilo ; il s’agit d’ores et déjà de s’engager en ce sens dans une politique de regroupement. La réunion du 11 février qui a rassemblé outre nous-mêmes et des animateurs du mouvement social, la FASE, les Alternatifs, le Parti de Gauche, la Gauche Unitaire, Convergences &Alternative, la direction du NPA et la direction du PCF, est un premier pas dans ce sens.
Les derniers contacts montrent que des animateurs et animatrices significatifs du mouvement social se posent le problème de la nature de leur association à cette démarche, même si le problème déterminant d’un engagement conjoint de la gauche sociale, en particulier syndicale et politique, reste à construire et prendra du temps. Si la dette, le refus de l’austérité, la lutte démocratique contre la dictature des marchés, la sortie du nucléaire et la transition énergétique apparaissent comme des questions-clés, le programme d’un tel bloc reste largement à écrire.

De cette analyse découlent deux conclusions qui fondent une réorientation unitaire globale de notre courant, que nous mettons en œuvre dès maintenant et proposons au NPA et à toutes les forces disponibles pour s’engager résolument dans cette direction :
l’insertion des anticapitalistes dans un bloc de gauche large anti-crises
la construction d’un pôle, à l’intérieur de ce front anti-crises, d’une nouvelle force anticapitaliste, plus large politiquement que le NPA, c’est-à-dire ne se résumant pas à l’unité des révolutionnaires ; un pôle qui rassemble les anticapitalistes écologistes animés de la volonté de refondation d’un programme et d’une stratégie de rupture avec le système. Des forces sont disponibles à l’intérieur et à l’extérieur du Front de Gauche pour cela. A nous, après la rencontre du 11 février, de prendre les initiatives visant à les regrouper. Il va de soi que nous souhaitons que le NPA, comme le maximum de ses militants, participent à cette démarche.
Nous, les membres de la GA au sein du NPA œuvrerons donc en ce sens, afin que la rupture avec l’orientation actuellement suivie par sa direction soit la plus majoritaire possible. Ce qui implique la tenue d'une échéance nationale « extraordinaire » à une échéance très rapprochée.
Ces deux aspects : insertion dans un front large et travail de regroupement des anticapitalistes au sein de ce front sont indissociables. L’un sans l’autre nous déséquilibre : soit la dissolution dans un front large, soit la marginalité dans de petites forces (dont nous-mêmes) vaillantes mais sans écho politique réel.

3/ La présidentielle est toujours un moment décisif dans les rapports de force vu la nature particulière de cette élection.

Malgré l’impopularité de Sarkozy, la droite n’est pas battue d’avance contrairement à ce que semble penser l’état major socialiste. Ne serait-ce que parce que dans le domaine des réponses à la crise, la campagne Hollande est incapable de faire vraiment la différence et de bloquer la surenchère droitière et provocatrice menée par l’UMP : TVA sociale, 35 heures, « valeur » des civilisations… Hollande compte sur le rejet du pouvoir en place (qui a fonctionné dans d’autres pays européens dans les deux sens) et laisse de l’espace à la fois à Bayrou et à une emprise manifestement forte du FN dans une partie des classes populaires.
Dans cette situation, nous ne disposons pas de tous les éléments puisque nous ne connaissons pas les candidatures qui iront jusqu’au bout, dont la candidature Poutou. C’est pourquoi, la discussion se poursuit dans la Gauche anticapitaliste jusqu’à notre réunion nationale des 17 et 18 mars.
Cela dit, la plupart des éléments politiques sont d’ores et déjà à notre disposition :
Il est décisif du point de vue des rapports de force généraux de ne pas hésiter une seconde sur la nécessité de battre la droite, une droite de plus en plus poreuse aux idées du FN et qui ne pourra gagner qu’avec l’appui de l’électorat de celui-ci.
Les déclarations récentes de Claude Guéant que la « hiérarchisation des civilisations » impose une riposte unitaire sur le terrain de l’antiracisme et de l’anticolonialisme.
Il faut constater une nouvelle fois l’incapacité social-libérale, empêtrée dans une logique de gestion d’un système qu’elle a contribué à construire, à répondre aux défis posés par la crise.
Il faut également constater la faillite du projet écologique porté par EELV, rendu impuissant par un processus d’alignement systématique, en dernière instance, sur l’alliance avec le social-libéralisme.
Les candidatures Poutou et Arthaud sont en situation d'échec. L’impasse de la campagne Poutou, votée majoritairement par le NPA, est patente et grave. Elle apparait au mieux comme une candidature marginale de témoignage, impuissante, au pire, comme une candidature inutile et inaudible. Les conséquences, tant sur nos franges sympathisantes que plus largement auprès des couches de la population attentives à notre discours, à nos explications, à nos mots d’ordre, sont catastrophiques.
C’est la preuve que l’isolement et l’absence de réponses à la hauteur de la gravité de la crise, rendent inaudibles ces candidatures. C’est pourquoi nous avons proposé, sans succès, au Conseil Politique National (CPN) du NPA, d’arrêter cette expérience peu concluante.
La pression du vote utile rend l’existence de l’espace à gauche du PS, déjà rétréci par les échecs unitaires, difficile.
La candidature de Mélenchon est la seule à exister à une échelle de masse avec des meetings nombreux, une présence médiatique, un niveau d’intentions de votes crédible. Malgré des contenus avec lesquels nous sommes en désaccord (nostalgie de l'Union de la Gauche et Jospin, place de l'internationalisme, de la république...), cette campagne se situe très largement sur le plan social et écologique en alternative au PS. Elle partage beaucoup de nos revendications en particulier, cette question-clé de savoir qui paiera la facture de la crise. Les dernières déclarations du candidat sur sa non-participation gouvernementale sont claires sans que les ambiguïtés relevant de la direction du PCF soient pour autant levées. De tous ces points de vue, la candidature de Mélenchon est un succès et nous considérons positivement la dynamique créée par cette campagne dans une situation particulièrement difficile.

4/ Les législatives.

Le paysage politique va se décanter en ce qui concerne la campagne des Législatives. Non seulement parce que nous saurons d’ici quelques semaines qui l’emportera en mai mais aussi, en cas de victoire du PS, qui composera un gouvernement sous la présidence de Hollande. Ce qui devrait trancher la question de l’indépendance par rapport au social-libéralisme. Les premières mesures du gouvernement seront annoncées ainsi que le contenu d’une éventuelle renégociation avec Merkel du futur traité européen. Bref, nous serons devant une nouvelle donne.
Les réformes institutionnelles de Jospin/Chirac ont effacé les élections législatives en subordonnant celles-ci aux résultats des élections présidentielles. Le mode de scrutin majoritaire écrase par ailleurs les petits courants politiques. La plupart des partis dont le Front de gauche se sont certes, d’ores et déjà, réparti les circonscriptions. De ce constat pourrait découler une attitude spectatrice de ces élections en jugeant que tout est joué.
Mais nous devons considérer que les résultats de la Présidentielle peuvent faire rapidement bouger les lignes, que des initiatives peuvent être prises dans notre sens ou dans le sens inverse qui accentuent les fractures potentielles.
De ce fait, prendre au sérieux notre orientation, c’est mener une bataille publique dès aujourd’hui pour des accords de rassemblement pour ces élections de juin prochain. Nous considérons que toutes les forces voulant battre la droite et l’extrême droite, et se situant en indépendance vis-à-vis de l’orientation défendue par François Hollande, doivent faire entendre ensemble leur voix et peser dans le champ politique électoral, en étant de fait une opposition de gauche aux politiques d'austérité. Le refus de la dette, de l’austérité, le refus de la dictature des marchés financiers, la sortie du nucléaire décidée et contrôlée par la population, la régularisation des sans-papiers sont autant de questions qui font clivage à gauche et qui impliquent de rassembler celles et ceux qui veulent se battre dans la rue et dans les urnes, pour les imposer.
Quels que soient pronostics et résultats, une bataille publique unitaire doit commencer maintenant, elle devrait être menée par la Gauche Anticapitaliste et si possible le NPA dans son ensemble. Cela implique de ne pas tenir compte de la décision votée par le dernier CPN et que les militants du NPA s’emparent dès maintenant localement de cet enjeu. Car, c’est dès les mois de mai et juin, donc également pendant les législatives, que commencent à se construire et à s’incarner un éventuel bloc de gauche anti-crises.
Sous la forme d’accords unitaires, larges ou partiels, ou sous la forme de candidats et de professions de foi se prononçant pour une telle politique, de telles candidatures doivent être proposées et testées dans un maximum de circonscriptions. Pour l’heure, le Limousin reste une exception c’est-à-dire une région où nous sommes engagés justement dans un accord unitaire.
A l’inverse de la présidentielle, les élections législatives permettent de mener une action nationale comme locale. La gauche anticapitaliste, après la réunion du 11 février, va déployer ses efforts en cette direction en poursuivant sa mise en œuvre.
Cela implique une prise de position publique en direction de toutes les forces y compris le Front de gauche, des prises de contact nationales et locales, un travail sur le programme. Nous chercherons à mettre en œuvre cette politique dès maintenant par tous les moyens à notre disposition, dans et en dehors du NPA

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 15 févr. 2012, 21:33:44

Un courant du NPA prône le ralliement de Philippe Poutou à la candidature de Jean-Luc Mélenchon Cécile Jandau 13/02/2012

Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste est chahuté dans son propre camp. La Gauche anticapitaliste, branche du NPA, prône un ralliement de Philippe Poutou à Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) avant même le premier tour de la présidentielle.

(...)

Nico37
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Re: Le NPA

Message non lu par Nico37 » 16 févr. 2012, 21:16:17

PHILIPPE POUTOU À STRASBOURG Correspondant Hebdo Tout est à nous ! 135 (09/02/12)

À Strasbourg, plus d’une centaine de personnes, dont une forte proportion de jeunes et de nouveaux contacts, sont venues jeudi 2 février durant plus de deux heures, assister au meeting de Philippe Poutou (il s’agit de la plus importante réunion publique électorale du NPA depuis sa création à Strasbourg), organisé par l’ensemble des militantEs du NPA67. Une camarade du secteur jeunes est tout d’abord intervenue sur les attaques dont la jeunesse est aujourd’hui la cible et sur nos propositions ; un camarade est revenu, ensuite, entre autres, sur la façon dont se décline la crise en Alsace (temps partiel, fermetures de boîtes, licenciements) rappelant aussi par ailleurs notre participation à la mobilisation pour la fermeture de la centrale de Fessenheim. Philippe, lui, a expliqué les raisons d’une candidature anticapitaliste, décrivant les politiques d’austérité en cours et à venir, notre souhait bien sûr de contribuer à dégager Sarkozy mais notre refus, aussi, des futures politiques antisociales que mènerait inévitablement Hollande. Les discussions, par la suite, avec la salle ont principalement porté sur deux points — sans oublier « l’affaire » Mégaupload. D’une part, la question des alliances (avec le Front de Gauche et LO) et, d’autre part, le rapport du NPA aux institutions européennes et françaises (si Poutou devenait président…). Philippe a regretté les divisions de la gauche anticapitaliste, rappelé nos combats communs mais aussi nos différences : LO ne poursuit pas le projet d’un mouvement anticapitaliste large et le Front de Gauche ne souhaite de toute évidence pas clarifier la question de son indépendance vis-à-vis du PS. Sur le second point, nos propositions que Philippe a détaillées s’avèrent effectivement incompatibles avec le système actuel ; il n’est pas question de gérer les institutions antisociales et antidémocratiques pas plus que de faire croire qu’elles seraient réformables. La candidature de Poutou n’est pas là, dans cette campagne, pour créer de nouvelles illusions : il n’existe pas de sauveur suprême, mais la seule et puissante capacité des peuples à prendre en main leurs affaires.

Nico37
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Re: Le NPA

Message non lu par Nico37 » 17 févr. 2012, 20:29:59

Poutou: " Dégager Sarkozy sans faire confiance au PS " vendredi 17 février 2012

« Le FN n'a jamais été dans les combats pour l'emploi, les salaires, les retraites.»

Le candidat du NPA est à Nice ce vendredi, en campagne contre la droite et le capitalisme mondial mais annonce déjà une riposte sociale si Hollande est élu
Crédité d'un petit 1 % d'intentions de vote, Philippe Poutou, l'ouvrier d'usine candidat du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) à la présidentielle, poursuit sa campagne. Il est aujourd'hui à Nice où il participera ce soir, à 19 heures, à une réunion publique au 27 rue Smolett (salle FSGT).

(...)

Nico37
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Re: Le NPA

Message non lu par Nico37 » 18 févr. 2012, 11:04:04

Question[naire] GPPEP :

D'un point de vue général :
• Quelle sera votre politique globale en terme d'énergie (tarif, accessibilité, diversification de la production, etc.) ?
• Quels sont vos projets et vos objectifs en terme d'énergies renouvelables ?

Réponse Philippe POUTOU :
Le NPA se prononce pour un développement massif des énergies renouvelables, couplé à un vaste plan d'économies d'énergies, ainsi que pour la mise en œuvre des technologies de stockage de l'électricité (STEP, STEP marines, etc...) afin de pallier l'éventuelle intermittence de l'approvisionnement.
Nous désirons mettre en place un large mix énergétique renouvelable, ainsi que la sortie rapide du nucléaire (10 ans) et une baisse progressive la plus rapide possible de l'approvisionnement thermique (charbon, fuel, gaz)
Notre plan prévoit également la gestion socialisée et publique de l'approvisionnement énergétique ainsi que l'installation gratuite des technologies renouvelables chez les particuliers.

Question GPPEP :
D'un point de vue plus particulier à l'énergie photovoltaïque :
• Quelle part pensez-vous donner au photovoltaïque dans le panel des énergies renouvelables ? (Chiffrage et financement)
• Pensez-vous que les objectifs du Grenelle de l'environnement doivent être considérés comme un minimum et non comme un plafond ? En conséquence, êtes-vous prêts à reconsidérer les "quotas" à la hausse ?
• Lorsqu'il ne s'agit pas de construction neuve ou de rénovation totale du toit, êtes-vous favorable à la suppression des critères actuels d'intégration au bâti pour l'accès au tarif résidentiel (plus coûteux et source de sinistres pour les particuliers) ?


Réponse Philippe POUTOU :
Le Grenelle de l’Environnement a pour objectif d’ici à 2020 d’installer 5.4 GW de panneaux solaires. C'est pour nous tout à fait ridicule et insuffisant.
Alors que l'urgence énergétique est là, c’est seulement au cours de l’année 2011 que la barre symbolique du premier Giga Watt installé dans l’Hexagone a été atteinte .
Pas de quoi pavoiser ! En comparaison, l'Allemagne a déjà une capacité installée de près de 20 GW.
(dont 7 GW installés pour la seule année 2010!)
Mais nous pouvons évidemment faire mieux avec une politique un tant soi peu volontariste.
Nous proposons en 10 ans de produire environ 25 TW/h d'électricité par le biais du photovoltaïque soit environ 5% de la consommation actuelle de la France. (c'est 5 à 6 fois plus que ce que prévoit le Grenelle)

Voici comment nous comptons y parvenir :
a) En couvrant au moins un cinquième des surfaces bâties en neuf chaque année, calcul et démonstration ci-dessous :
125 km2 par an (environ) sont bâtis actuellement en France. http://www.iddri.org/Publications/Les-c ... p20_fr.pdf . Comptons seulement 100 km2.
Calcul : 100km2 x 10 ans = 1000 km2 x 1/5 = 250 km2 sur 10 ans.
Ajoutons un facteur de perte de surface très exagéré de 20% (car on ne peut techniquement couvrir la totalité de la toiture et il faut prendre en compte un léger espace entre chaque module pour les besoins de la pose.)
SURFACE A CONSIDERER : 250 KM2 – 20% = 200 KM2 EN 10 ANS
Rendement d'une toiture photovoltaïque : d'une manière générale, en se référant à l'historique de production de toitures photovoltaïques existantes, on peut considérer les rendements suivants :
- moitié sud de la France : 1100 kWh/kWc/an
- moitié nord de la France : 850 kWh/kWc/an
Prenons néanmoins le chiffre le plus bas : 850
Puissance d'un module standard actuel en silicium polycristallin : Moyenne 240 Wc, pour une surface de 1,67m2 : HTTP://FRANCE.Q-CELLS.COM/PDF/Q-CELLS_Q ... HNIQUE.PDF
(certains panneaux de même dimension dépassent déjà les 250W)
Cela équivaut à environ 140 Wc/m2, soit 140 MWc/km2.
La production possible s'élève donc à 200 km2 x 140 = 28000 Mwc, soit 23 800 000 MW/h =
23,8 TW/h

b) En installant 350 MWc/an sur le bâti ancien, comme en Allemagne ces dernières années (avant même leur décision de sortie du nucléaire, aujourd'hui c'est bien plus),calcul et démonstration ci-dessous :

Surface bâtie en France : En 2010, la classification Teruti-Lucas recensait 848 686 hectares de surface bâtie en France métropolitaine,soit 8487km2.
HTTP://AGRESTE.AGRICULTURE.GOUV.FR/IMG/ ... 2011T2.PDF

Pour installer 3500MWc en 10 ans, il faudrait donc utiliser : 3500/140 = 25 km2 , soit 0,3% du bâti ancien. Raisonnable, non ? Mais compte tenu de la faible superficie utilisée, on pourrait choisir la meilleure exposition et donc, avoir un rendement plus élevé que sur le neuf.
PRENONS ICI LA MOYENNE NORD DE LA FRANCE-SUD DE LA FRANCE, SOIT 975KWH/KWC/AN.

On obtiendra ainsi : 3500 x 975 =341500 MW/h soit 3,41 TW/h.

TOTAL CUMULE DE NOS 2 MESURES : 23,8 +3,41 = 27,21 TW/H
ARRONDIS A 25 TW/H
Comme on le voit, les calculs ci-dessus sont effectués sur la base des hypothèses les plus basses et systématiquement minimisées afin que notre proposition bénéficie d'une totale crédibilité.

Il est évident que l'on pourrait faire beaucoup mieux à l'instar de l'Allemagne qui prévoit 10% de son électricité par le photovoltaïque dès 2020.

Pour le financement, nous estimons le cout à 2€ du W même s'il est déjà bien inférieur (- de 1 $ chez certains producteurs)
HTTP://WWW.GREENUNIVERS.COM/2009/02/COU ... R-PASSE-SO...

Soit un total de 3 milliard d'€ au très grand maximum par an (sans doute moitié moins) , que nous financerions en taxant les profits des grands groupes de l'énergie.


Par ailleurs, pouvez-vous nous apporter quelques précisions ?
• Que pensez-vous d’un contrat au volume (par exemple 80 000 kWh achetés à un prix bonifié, le reste étant acheté au tarif de gros) et non plus en durée, le but étant un rééquilibrage entre les régions sans surcoût inutile pour la collectivité ?
• Êtes-vous favorable à la création d'un livret vert pour financer les installations photovoltaïques et les travaux d'amélioration énergétique des logements ? (L’argent de la vente d’énergie est mis sur ce compte et il ne peut être débloqué que pour rembourser l’installation ou effectuer des travaux d’amélioration de l’habitat. Une fois que la maison atteint une consommation d’énergie de niveau BBC, l’argent peut être utilisé librement)
•Envisagez-vous de mettre en place un système de traçabilité des modules solaires, si oui, lequel ?

Globalement, si le mode de gestion de l'énergie reste en l'état, nous sommes favorables à toutes les mesures qui iront dans le sens du développement du solaire chez les particuliers en minimisant leur reste à charge. Nous ne manquerions donc pas de soutenir vos propositions. Mais toutes les mesures que vous mettez en avant, pour intéressantes qu'elles soient, ne sont pas suffisantes et ne feront pas sortir le solaire de la marginalité sans une révolution profonde du mode de gestion énergétique qui reste basé avant tout sur la recherche du profit à court terme dans notre société capitaliste.

Nous sommes bien évidemment et dans l'immédiat pour un financement public à condition qu'il soit assis sur une taxation des profits des grands groupes de l'énergie
Mais, ce que le NPA revendique avant tout, c’est un vrai service public de l’électricité, débarrassé de l’énergie nucléaire, cogéré par les salariés et les usagers. Et à commencer par l’expropriation immédiate d’Areva. Un tel service public aurait à évoluer d’un mode de production hypercentralisé vers un maillage énergétique sur tout le territoire. Un tel service public aurait aussi pour mission de centraliser l’évaluation des potentiels d’économies énergétiques et de mise en place d’énergies renouvelables.
Une coopération au niveau européen (vers un service public européen...) doit par ailleurs permettre une mutualisation des productions éolien dans la Manche et au sud de la France, géothermie dans le nord de l’Europe, solaire dans le sud...) ainsi que des potentiels de stockage par STEP variables suivant les pays mais tout à fait considérables, afin d’assurer un approvisionnement constant. Enfin, le transfert gratuit de technologies des énergies renouvelables vers les pays du Sud, permettant un développement écologiquement viable, doit pouvoir être pris en charge par un tel service public

•Pensez-vous impliquer les particuliers dans les sociétés de gestion de parcs photovoltaïques via des SCI ou de nouvelles structures de sociétés à but non lucratif ?
• Pensez-vous mettre à disposition, à titre gracieux, les sites pollués (ancienne base aérienne, etc.) pour des grands parcs photovoltaïques financés par les citoyens ?

Afin de favoriser à la fois la démocratie, le maillage territorial au niveau de l'emploi et l'indépendance énergétique maximale des territoires, nous sommes favorables à une gestion la plus locale possible de la production et de l'approvisionnement énergétique. Pour nous, cette gestion doit être socialisée et publique et doit donc être l'affaire des collectivités locales ou des syndicats intercommunaux.
Nous ne sommes pas spécialement favorables à la création de grands parcs photovoltaïques qui centraliseraient outre mesure la production alors que celle-ci est disponible en tout point du territoire.
Cela dit, si après débat citoyen démocratique entre travailleurs de la filière et usagers, il s'avère nécessaire de créer ce type de parcs dans certaines zones particulièrement propices, nous serions évidemment tout disposés à en faciliter l'installation, vitale pour la collectivité, par la mise à disposition gratuite des sites.

• Le gouvernement actuel a proposé des appels d’offres pour les installations de 100 à 250 kWc. Ces appels d’offres sont tirés uniquement par le prix et il y a un délai d’attente long entre la parution de l’AO et la sélection (juillet 2011 à janvier 2012). Ceci a tendance à décourager les porteurs de projets et à favoriser les panneaux fabriqués dans des pays à faibles coûts. Pensez-vous modifier ce système afin d’accélérer les délais et favoriser la filière et les panneaux français ?

Une gestion publique de la filière énergétique, telle que nous la proposons, sera de nature à éliminer ce genre de problèmes.

• Les grands groupes français (Total) et ceux dont l’état est actionnaire majoritaire (EdF, GdF Suez, La Poste) installent des panneaux fabriqués par des sociétés étrangères aux dépens des sociétés françaises. Que pensez-vous faire pour favoriser la filière française ?

Même réponse que ci-dessus : nos propositions visent à socialiser et à démocratiser la production et l'approvisionnement énergétique et par voie de conséquence, à produire et à fabriquer le plus localement possible.

• Pensez-vous organiser des campagnes de promotion de l'énergie photovoltaïque ?
Pour nous, l'énergie renouvelable deviendra la règle et l'essentiel et non l'exception et le complément. Dès lors, sa promotion en sera automatique.

• La fiscalité pour le particulier (TVA 7%, crédit d'impôt et non imposition des revenus issus du photovoltaïque) sera-t-elle conservée et étendue au delà de 3 kWc ?
• Le tarif d'achat sera-t-il toujours fixé à la date de la PTF (Proposition Technique et Financière d’ERDF pour le raccordement) ?
• Pensez-vous modifier le système de fixation des tarifs d’achat pour les maisons à usage principal d’habitation ? Si oui pourriez-vous en donner les grandes lignes ainsi que le coût associé ?
• Quelles propositions faites vous pour améliorer le traitement des demandes ERDF ?

Même réponse que précédemment : si le mode de gestion de l'énergie reste en l'état, nous sommes favorables à toutes les mesures qui iront dans le sens du développement du solaire chez les particuliers en minimisant leur reste à charge. Donc, baisse de la TVA, extension au delà des 3kWc, etc …
Cela dit, dès lors que la puissance publique, au travers d'une cogestion par les salariés et les usagers, sera chargée de ce développement, ce genre de questions ne se posera plus : installation gratuite de panneaux chez les usagers et mutualisation des surplus de production seront la règle.

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