Les alternatifs

Nico37
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Re: Les alternatifs

Message non lu par Nico37 » 28 oct. 2014, 21:39:38

Un jeune de 21 ans est mort sur le site de Sivens. Alternatifs 81

Plusieurs milliers de manifestants y étaient rassemblé-e-s pacifiquement pour y affirmer leur ’opposition au barrage.

Les circonstances précises du drame, ne sont pas encore connues. Ce que nous savons, c’est que les tirs de lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de flash ball n’ont pas cessé durant toute l’après midi de samedi et se sont poursuivis en soirée et durant toute la nuit.

Les Alternatifs s’inclinent devant cette mort inutile.

Nous ne connaissons pas, à l’heure actuelle, ni les circonstances exactes ni les causes de ce décès. Nous ne pouvons qu’exiger que toute la lumière soit faite

C’est le 1er mort pour l’écologie en France depuis 1977 et l’opposition au surgénérateur de Creys-Malville, en Isère, démantelé depuis

Le projet de barrage de SIVENS, projet inutile s’il en est, doit s’arrêter là.

Le Conseil Général par son obstination, son refus du dialogue au mépris de sa propre charte de la démocratie, pourtant votée à l’unanimité, porte une lourde responsabilité dans la poursuite de ce gaspillage économique et humain.

Responsabilité aussi dans cette situation de violence qui vient de conduire à l’irréparable.

Nous appelons à poursuivre la protestation.

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 03 nov. 2014, 19:15:17

Les Alternatifs saluent la mémoire de Rémi Fraisse et s’inclinent devant la douleur de ses proches.

Barrage de Sivens : Une mobilisation citoyenne de longue date

La mobilisation citoyenne contre le projet de barrage de Sivens n’a pas débuté le week-end dernier, mais dés 2011. Depuis des mois, des paysans, des riverains et des militants dénoncent un projet aberrant, dont l’objectif est de soutenir l’agriculture productiviste de quelques uns - créant à terme des impasses avec le changement climatique. Une soixantaine de jours de grève de la faim, pour obtenir la publication du rapport des experts et l’ouverture d’un débat, a été traité par le mépris. Depuis des mois ces opposants alertent sur la brutalité des forces de l’ordre.

Un passage en force dans un extrême violence policière

Début Septembre, les travaux ont été lancés pour un passage en force, dans une ambiance de manoeuvres militaires, avec l’objectif d’atteindre une situation irréversible. Si le gouvernement avait accepté d’écouter les arguments des opposants plutôt que de leur répondre par la force, Rémi serait encore vivant.

Non à la criminalisation des mobilisations citoyennes

De fait, le barrage de Sivens n’est pas le seul projet d’aménagement pour lequel le gouvernement français fait le choix de la répression et de la criminalisation des mobilisations citoyennes. Notre-Dame-des-Landes, la ligne ferroviaire Lyon-Turin, l’usine des 1000 vaches, OL Land, etc. sont autant de grands projets d’aménagement contre les dangers desquels se mobilisent de nombreux groupes citoyens.

Loin d’être un blocage rétrograde, ces mobilisations portent le refus de solutions dépassées qui ne prennent en compte que des intérêts productivistes. Plutôt que d’envoyer la troupe, il est temps d’écouter ce que disent les acteurs mobilisés à Sivens, à Notre Dame des Landes etc… vers la recherche collective de solutions innovantes à des problèmes réels, de pistes pour inventer une société réellement durable et respectueuse des écosystèmes.

Le gouvernement actuel qui n’a pas osé sanctionner les récentes destructions de portiques ni le saccage de bâtiments par des militants de la FNSEA, a réagi violemment face aux manifestations contre le barrage du Testet parce qu’il tremble devant la force de ces mouvements de contestation citoyenne ; ces mouvements préparent une nouvelle société, radicalement anticapitaliste, antiproductiviste, écologiste, autogestionnaire, une société à l’opposé de celle qu’il soutient.

Cette société écologique et démocratique est à notre portée : pour Rémi, pour toutes et tous, amplifions le mouvement !

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 05 nov. 2014, 17:14:19

Notre Dame des Landes : samedi 8 novembre marche solidaire contre les violences policières et judiciaires. Ensemble 44

« La détermination de l’Etat à voir ce projet réalisé est intacte ». Manuel Valls, Premier Ministre

On savait que Manuel Valls aimait l’entreprise et le business : il a choisi l’université du MEDEF et la City de Londres pour le proclamer. On sait depuis hier qu’il soutient le projet de construction d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes et qu’il a choisi, au lendemain de la mort de Rémi Fraisse, l’association va-t-en guerre de l’ancien président local du MEDEF pour le faire savoir.

Si, sur le fond, rien de changé, le Premier Ministre ayant confirmé la nécessité d’attendre l’examen des différents recours avant le début des travaux, il y a plus grave puis que c’est le jour même de la publication du 5ème rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) à l’intention des décideurs que Valls a décidé de rendre public ce courrier.
Alors que les experts du GIEC analysent que le réchauffement climatique est en marche et que les mesures prises au cours des 20 dernières années nous entraînent tout droit vers un réchauffement de 3,7 à 4,8°C (2,5 à 7,8°C en tenant compte de l’incertitude climatique) qui entraînerait des « risques élevés à très élevés d’impacts sévères, largement répandus et irréversibles », le Premier Ministre décide d’inscrire sa politique dans une irresponsable fuite en avant productiviste, dont Notre Dame des Landes est le symbole.

Face à ces rodomontades et coups de menton d’un chef de gouvernement plus que jamais brutal avec toutes celles et ceux qui résistent et conciliant avec le patronat et les puissants, l’unité dans la résistance est un impératif.

C’est pourquoi Ensemble ! 44, mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire, appelle à participer, samedi prochain 8 novembre à partir de 14h, à la marche solidaire contre les violences policières et judiciaires organisée sur la ZAD de Notre Dame des Landes par le collectif COPAIN.

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Message non lu par Nico37 » 13 nov. 2014, 15:52:18


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Re: Les alternatifs

Message non lu par Nico37 » 23 nov. 2014, 19:44:41


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Message non lu par Nico37 » 10 déc. 2014, 02:29:21

Douarnenez : défendons notre hôpital ! Jean Louis GRIVEAU

Le samedi 6 Décembre, 4 500 à 5 000 personnes sont descendues dans les rues de Douarnenez, pour exprimer leur refus de voir leur hôpital dépouillé de l'essentiel de ses activités. Une manifestation comme la Ville n'en avait pas connue depuis longtemps et qui a drainé des personnes bien au dela des limites de la commune.

Un combat permanent depuis plus de 20 ans

L'hôpital de Douarnenez fait partie de ces hôpitaux de proximité implantés dans des petites villes ou des villes moyennes et qui ont maillé le territoire depuis des décennies. Pour le Sud Finistère, ce type d'établissement existe à Douarnenez, Concarneau, Quimperlé et Pont L'Abbé (ici, c'est un établissement privé à but non lucratif « participant au Service Public Hospitalier »).

Depuis plus de 20 ans, ces hôpitaux de proximité sont dans le collimateur des politiques gouvernementales successives, au nom de la « rationalisation de l'offre de soins ». L'angle d'attaque a souvent été la fermeture de leurs maternités, plus particulièrement après le Décret Kouchner, pris sous le Gouvernement Jospin en 1998. Il a imposé un seuil annuel de 300 accouchements pour l'existence d'une maternité au prétexte, jamais démontré, qu'au dessous de ce chiffre, la « sécurité » des patientes ne serait pas assurée (ce qui n' a pas empêché la maternité de Quimperlé de disparaître malgré la réalisation de plus de 500 accouchements par an).

Une fois la mécanique enclenchée, il suffit à nos « réformateurs » de dérouler la pelote : urgences, chirurgie, services de réanimation... Malgré des mobilisations souvent massives de la population, rares ont été les lieux où ces logiques de casse du service public ont été durablement enrayées.

Les effets de la loi HPST

Le Centre Hospitalier de Douarnenez est aujourd'hui directement frappé par les conséquences de la Loi Bachelot, dite « Hôpital, Patients, Santé et Territoire, que le Gouvernement socialiste s'est bien gardé d’abroger malgré les déclarations de campagne du candidat Hollande. Il se retrouve inséré dans une « Union Hospitalière de Cornouaille » qui regroupe le Centre Hospitalier de Quimper (hôpital de « référence »), ceux de Douarnenez et Pont L'Abbé, l'hôpital psychiatrique (EPSM) de Quimper ainsi qu'un centre de soins de suite et de réadaptation géré par l'Assurance Maladie.

Tout en maintenant la fiction d'établissements juridiquement indépendants, cette Union a pour objectif de « mutualiser les moyens » (selon la formule à la mode dans la technocratie d'Etat) par le biais de groupements de coopération sanitaires (l’hôpital de Concarneau, lui, a été purement et simplement absorbé par celui de Quimper). On sait par expérience que, dans ce genre de coopérations, c'est le gros qui bouffe les petits ! C'est bien ce qui est train de sa passer pour Douarnenez.

Le 11 janvier dernier un Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens (CPOM) a été conclu entre l'Agence Régionale de Santé (ARS), et les Centres Hospitaliers de Quimper et Douarnenez. Ce contrat, présenté par le Ministère comme un contrat de confiance entre les autorités publiques et les établissements de santé, a créé le Bloc Opératoire de Cornouaille comprenant les plateaux chirurgicaux de Quimper et Douarnenez. Il s'est traduit par l’arrêt de la chirurgie conventionnelle à Douarnenez, mais y a acté le maintien et le développement de la chirurgie ambulatoire avec l’intervention d’anesthésistes de Quimper sur le site de Douarnenez.

Aujourd’hui, Douarnenez voit la pérennité de ses activités gravement menacée en raison du manque de médecins anesthésistes attachés au Bloc Opératoire de Cornouaille et au refus récurrent des anesthésistes de Quimper de venir exercer à Douarnenez. Cette situation de sous-effectif médical, si elle devait perdurer, conduira à court terme à interrompre la chirurgie ambulatoire ; la poursuite d'autres activités nécessitant la présence d'anesthésistes, pourtant indispensables au bien être de la population d'un bassin de vie allant de la Pointe du Raz à la Presqu’île de Crozon, serait rapidement mise en cause: fibroscopies, coloscopies, urgences, petites interventions en ophtalmologie ou cardiologie...

Une telle évolution ne serait pas sans conséquences ni sur la médecine de ville ni sur l 'équilibre économique et social du territoire, l’hôpital étant comme souvent le 1er employeur de la Ville (plus de 700 salariés).

Amplifier la mobilisation

La réaction unanime des médecins hospitaliers de Douarnenez face à la situation ainsi créée, la mobilisation des organisations syndicales de l'établissement et l'important travail de veille mené depuis des années par le Comité de Défense des usagers de l'hôpital a contribué à la réussite exceptionnelle de la manifestation du 6 Décembre.

Pour autant rien n'est réglé : L'ARS et les directions hospitalières s'abritent derrière les problèmes de « démographie médicale » et laissent de fait pourrir la situation. Comme si la « re-production » des médecins était un phénomène naturel et non le résultat de choix politiques : verrouillage du numérus clausus pour la formation des médecin, liberté d'installation.

Quant à la réponse de Marisol Touraine, Ministre de la Santé, à l'interpellation que lui a adressée le Sénateur-Maire (UMP) de Douarnenez, elle constitue une véritable gifle à la face des milliers de personnes venues défendre la qualité de soins de proximité et une certaine idée de l'aménagement du territoire, à l'opposé des conceptions technocratiques et libérales de ceux qui nous gouvernent.

Dans ce contexte, la présence dans le cortège de la députée PS relèvait de l'indécence alors qu'elle vient de voter une Loi de financement de la Sécu qui soumet notre système de santé aux dogmes austéritaires en vigueur. Gageons que le Sénateur UMP , lui aussi présent dans le cortège, en aurait fait autant si son parti avait été au Gouvernement !

C'est donc un long et dur combat qui attend les habitants de Douarnenez et de sa région. Il faudra d'autres manifestations, d'autres moyens d'action pour qu'enfin la mobilisation citoyenne impose le maintien de l'ensemble des activités de l'hôpital et leur développement. C'est ce à quoi s'emploient les acteurs de cette lutte.

Nico37
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Re: Les alternatifs

Message non lu par Nico37 » 26 déc. 2014, 00:14:44

Pour un regroupement de la gauche alternative, pour un dépassement des Alternatifs dans Ensemble !

Le congrès des 13 & 14 décembre est la conclusion d’une longue discussion de notre mouvement sur son devenir et sera donc le troisième portant sur sa participation au Front de Gauche et son dépassement dans un nouveau mouvement.

Le texte final du congrès de novembre 2012 (53.37 % pour, 34.75 % contre et 8.88 % abstentions) décidait la participation des Alternatifs au Front de Gauche et de contribuer à l’émergence d’un pôle rouge et vert. Lors du congrès de novembre 2013 le texte majoritaire pris en considération par des votes allant selon les thèmes de 62.7 % à 64.4 % et adopté finalement par délégué-e-s (pour les parties en question entre 71.2 % et 74.5 %) confirmait l’engagement des Alternatifs au sein du Front de Gauche et sa participation au processus de regroupement « Tous Ensemble-Trait d’Union » appelé aujourd’hui Ensemble!

C’est donc après plus de 24 mois de discussions, et conformément à la conclusion du congrès précèdent, que ce congrès devrait trancher positivement, selon nous, en faveur du dépassement des Alternatifs au sein d’Ensemble!, regroupement d’une gauche alternative, radicale et unitaire, permettant de mettre fin à l’éparpillement de groupes et de militant-e-s qui sont d’accord sur l’essentiel de leurs analyses et de leurs engagements, même si des discussions voire des différences peuvent perdurer entre eux.

Une crise systémique qui s'approfondit : risques majeurs et possibles émancipateurs

La crise systémique est une crise de civilisation. C’est tout d'abord une crise majeure du capitalisme qui se voit confronté à l'éclatement simultané de contradictions sociales et écologiques. Depuis le milieu des années 1970, les classes dominantes n’ont eu de cesse de restaurer les profits capitalistes en augmentant l'exploitation du travail, en attaquant les salaires et les droits des salarié-e-s notamment par leur mise en concurrence généralisée dans la mondialisation néolibérale. Le tout accompagné par une expansion de la financiarisation de l'économie. Ce modèle économique a débouché sur la crise de 2007/2008 qui n'en finit pas de s'approfondir à l'échelle mondiale avec les conséquences que l'on connaît : le chômage de masse et la précarité galopante.

La dimension écologique de la crise est fondamentale. Les derniers travaux du GIEC confirment la gravité du réchauffement climatique. A cet égard, les mobilisations autour du prochain COP21 à Paris en 2015 seront essentielles. Pollutions, recul de la biodiversité, épuisement des ressources et dérèglements climatiques donnent la mesure de cette crise. La catastrophe de Fukushima a posé de manière radicale la question du nucléaire et l'exigence d'y renoncer de manière immédiate et définitive. Cette crise écologique s’exprime aussi dans de grands projets inutiles et imposés, de plus en plus contestés par une mobilisation citoyenne multiforme qui est un des fondements de la politisation radicale d'une partie de la jeunesse.

Ainsi, nous avons à faire à un véritable « capitalisme du désastre » qui ne sait pas comment faire face à ses propres contradictions sans les aiguiser : « le capitalisme ne peut trop exploiter la force de travail sans ruiner ses possibilités d’expansion, et il ne peut non plus trop exploiter la nature sans détériorer ou détruire la base matérielle de l’accumulation » (J.-M. Harribey). Face à cela, le pire -des solutions politiques de plus en plus autoritaires, voire post-fascistes- comme le meilleur -un changement radical porté par les peuples vers une véritable alternative au capitalisme- sont possibles.

La crise systémique est aussi une crise géopolitique. La remise en cause de l'hégémonie du « Nord » est un phénomène majeur qui ouvre des possibles émancipateurs. Après le temps des décolonisations, une nouvelle étape s’est ouverte à partir des années 1990 en Amérique indo-afro-latine et à partir de 2010 dans le monde arabe par l’ouverture d’un processus révolutionnaire social et démocratique. Ces processus populaires recèlent une dynamique émancipatrice dans laquelle se pose la question de l’auto-organisation des dominé-e-s. Ils sont toujours ouverts et vivants même s'ils ne sont pas linéaires. Ils sont marqués par de nombreuses contradictions et doivent faire face à d’importantes difficultés.

Celles-ci peuvent prendre la forme de l'offensive des mouvements djihadistes, qui doivent être combattus en particulier en fournissant des armes aux forces qui s’y opposent ; ceux-ci se nourrissent des impérialismes qui sacrifient les volontés populaires sur l'autel de leurs intérêts et dont les chocs déstabilisent durablement des régions entières, comme le montre l'émergence de l'organisation de « l'Etat islamique » en Syrie et en Irak.

Ainsi les impérialismes des Etats-Unis et des puissances européennes sont toujours bien vivants -à l'image de leur actions en Ukraine ou au Moyen Orient- tandis que d'anciens impérialismes -le rôle de la Russie de Poutine dans la crise ukrainienne et dans le soutien à Bachar Al-Assad en Syrie- comme de nouveaux -l'impérialisme économique de la Chine en Afrique- s'affirment.

Il est nécessaire de réaffirmer notre solidarité active avec les processus en cours en Amérique indo-afro-latine et dans le monde arabe. La solidarité avec la révolution populaire syrienne et l’aide aux révolutionnaires syrien-ne-s ainsi qu'aux combattant-e-s kurdes sont d’une brûlante actualité aussi bien contre l'organisation de « l'Etat islamique » que contre le régime de Bachar Al-Assad et contre toutes les formes d'interventions impérialistes. Le FSM 2015 de Tunis en sera un moment important. Enfin, la lutte du peuple palestinien est toujours centrale et nous devons plus que jamais la soutenir. Le soutien grandissant à la campagne BDS est ici porteur d'espoir, ainsi que la mobilisation pour Gaza et son impact dans les quartiers populaires en France notamment.

La situation économique et sociale européenne est des plus inquiétantes : la zone euro, après deux années de récession, est aujourd'hui au bord de la déflation. Les bourgeoisies européennes ont fait le choix de faire payer la crise aux salarié-e-s européen-ne-s avec la généralisation à l'échelle du continent de politiques austéritaires, d'une extrême brutalité en Europe du sud, produisant une explosion du chômage et de la pauvreté.

La crise en Europe a aussi une dimension profondément démocratique. Les citoyen-ne-s européen-ne-s se sentent de plus en plus dépossédé-e-s de leur souveraineté dans une Union européenne au fonctionnement autoritaire et technocratique. Les négociations autour du TAFTA en sont le symbole. Les élections européennes ont montré l'étendu de cette crise dans sa dimension politique, sur fond de discrédit de la classe politique, avec la montée en Europe du racisme et de l’extrême droite. Mais ces élections ont aussi permis de mettre en avant des points d'appui pour faire émerger une véritable alternative européenne : c'est la progression globale de la gauche de gauche avec le score historique de SYRIZA en Grèce mais aussi l'émergence du mouvement PODEMOS en Espagne issu des Indigné-e-s. Enfin, les mobilisations citoyennes et altermondialistes anti-TAFTA montrent que les citoyen-ne-s veulent avoir leur mot à dire sur les politiques dans l'UE.

En France, la crise économique et sociale s'accentue et pour toutes réponses le gouvernement Valls II multiplie les déclarations provocatrices contre les salarié-e-s et les chômeurs/chômeuses. Dans la droite ligne de la politique menée depuis 2012, les choix économiques sont clairs -austérité et soutien au capital- et ne pourront en aucun cas apporter un début de solution à la crise et au chômage de masse. Mais la fuite en avant concerne aussi d'autres domaines : reculades sur le terrain écologique (abandon de l’écotaxe) ; renoncements multiples en matière d'égalité des droits (PMA, loi famille, droits de vote des étranger-e-s) ; discours xénophobes à l'égard des Rroms et des Musulman-e-s ; mise en place d'une politique liberticide sous couvert de lutte contre l'antisémitisme et d'antiterrorisme ; multiplication d'interventions impérialistes et soutien total à la politique israélienne contre la population de Gaza.

A cela s'ajoute une véritable crise de régime d'une Vème république à bout de souffle et d'une « majorité présidentielle » de plus en plus étroite. D'où une crise politique d'une importance majeure qui s'est révélé dans toute son ampleur lors des élections municipales puis européennes. Les crises sociale et démocratique, la crise de la représentation politique sont le terreau d'un abstentionnisme de masse et d'un vote FN qui s'ancre de plus en plus dans la société.

La montée du racisme en particulier contre les Maghrébin-es, Africain-es ou Rroms, mais aussi un certain renouveau de l'antisémitisme en sont les symptômes inquiétants. Le sentiment d'une grande partie de la jeunesse et des couches populaires de ne plus se sentir représentée par la gauche, phénomène aggravé par les politiques menées aujourd'hui, en sont une cause majeure. Le FN en profite pour tenter de construire une hégémonie culturelle d'extrême droite qui remporte des succès dans le champ politique et maintenant dans la société.

Mais des éléments de résistances et d'alternatives existent aussi. Des évolutions sociologiques de longue durée ont fait reculer les attitudes ethnocentristes et autoritaires et ont amplifié les aspirations d'autonomie et d'égalité en particulier dans la jeunesse. Une nouvelle culture politique, non sans rapport avec l'autogestion, faite d'exigences démocratiques fortes, du refus de la personnalisation et de la délégation de pouvoir s'était déjà exprimée dans les révolutions arabes puis le mouvement des indigné-e-s, Occupy, etc. : elle se diffuse dans les diverses mobilisations.

Des expérimentations alternatives se multiplient pour proposer des manières différentes de travailler, de consommer et de vivre avec notamment la lutte victorieuse des FRALIB ou la lutte prometteuse des ex-Pilpa, les luttes à NDDL ou encore les Alternatiba qui essaiment un peu partout. Ce sont des points d'appui majeurs pour la reconquête de l'hégémonie mais ils restent encore trop isolés, politique à une échelle de masse.

Projet et révolution longue, transition

Le mot "Alternative" et ses variantes, très fréquemment utilisé dans le contexte de la gauche de la Gauche mais avec des sens différents, désigne souvent l’alternative politique, d’autres fois un projet de société.

Regroupement de forces

Rassemble-t-on les citoyens autour de la construction d’un projet de transition, ou rassemble-t-on des forces politiques autour d’objectifs à court terme ?

Il nous faut respecter nos interlocuteurs militant-e-s et citoyen-e-s car, sans cela pas d’autogestion. Il ne s’agit pas de rassembler des forces de manière non critique dans la résistance à l’austérité, au risque que ces forces se disloquent au moment des choix de transformation sociale... D’ailleurs, aujourd’hui, les citoyens ne s’engagent plus s’ils ne savent pas ce qui peut suivre...

Seul un projet, élaboré avec toutes et tous et confronté à l'expérimentation, permet de regrouper de manière durable des forces en accord avec sa cohérence.

Le projet des Alternatifs est un projet de transition…

Il n’est donc nullement question de renvoyer à plus tard la réalisation du projet. Nos utopies sont des utopies concrètes.

Cependant des aspects de notre projet présupposent des transformations dans le domaine du politique pour aller vers l’auto-administration, notamment une redéfinition de la citoyenneté et le développement de la démocratie, ainsi que des ruptures mais pouvant être expérimentées dans des espaces de liberté que nous pouvons ouvrir, en particulier par notre présence dans les collectivités locales.

… et un projet de transition écologique.

« La révolution longue est un processus qui n’a ni début ni fin, qui se vit dans le présent et procède par accumulation de pratiques et de réflexions collectives. Les Alternatifs n’attendent pas un grand soir mais une révolution qui enfonce ses racines dans le quotidien » (Concept défini au Congrès de Nantes 2000).

Il faut abandonner nos soucis d’efficacité et de croissance pour la diversité, la proximité et l’autonomie.

La transformation du mode de production dominant est en jeu et implique :

des changements politiques et réglementaires de rupture (énergie, économie …),
la constitution progressive d’un fort mouvement social réunissant des travailleurs avec des citoyens/consommateurs et liant objectifs sociaux et écologiques,
une intervention dans les secteurs clefs pour constituer des unités productives et des formes d’échangefavorables aux nouvelles orientations (comme le mouvement coopératif). Cette intervention implique une évolution du système financier,
la transformation du rapport à la production et à la consommation d'énergies en abandonnant le nucléaire,
la transformation des rapports internationaux.
La transformation de l'économie n'est pas le tout de la transition ; elle s'en tient à la mise en rapport des produits et des besoins. Des activités non-économiques, comme l'aménagement du territoire, doivent revenir sous le contrôle des citoyen-ne-s pour établir des règles communes d'occupation de l'espace.

Il n’y a donc pas une planification économique ou écologique mais des processus de planification qui s’imbriquent.

Sans approche géographique Il n'y a pas d'approche écologique (zones humides, sols et leur artificialisation).

Cela impose une transformation de l'Etat et de l'activité politique elle-même comme décrite dans la Charte municipale et intercommunale des Alternatifs.

Le Front de Gauche en panne, mais «faire front» reste nécessaire

Le Front de Gauche, bien qu’ayant acquis et conservé un rôle central dans l’espace politique à gauche du PS, est aujourd’hui en difficulté, et peine à créer une dynamique vers un objectif clair.

Fondé en fonction d’échéances électorales, il n’a pas été en mesure d’organiser des campagnes d’ampleur, ni d’agréger, de façon durable et significative des secteurs militants au-delà des organisations qui le composent. Les déclarations des uns et des autres, réitérées à l’assemblée de rentrée du 6 septembre, pour « l’ouvrir largement », restent lettre morte. La question des « adhésions directes » reste en suspens, la vie des « fronts thématiques » est limitée. Le Front de Gauche reste en panne : pas de budget propre, pas d’expression publique permanente autour d’un site ou d’un journal, un fonctionnement minimal voire inexistant dans nombre de départements… Il s’en suit un étiolement des Assemblées citoyennes, des collectifs locaux…

Le Front de Gauche reste donc pour l’essentiel un cartel à vocation électorale. Sur ce terrain, il a connu sa plus grave crise depuis sa création avec les municipales de 2014. La confusion des positionnements du PCF, à géométrie variable suivant les villes, et les divisions qui s’en sont suivies, ont rendu son image illisible. Cette crise a laissé des traces importantes qui ne sont pas comblées aujourd’hui.

Malgré cette situation, le Front de Gauche a survécu et pu faire campagne en tant que tel à l’occasion des élections européennes. Mais il se stabilise à un socle de 6,33% qui, s’il n’est pas dérisoire, est loin de l’espoir qu’avait fait naître la campagne de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, avec un score à 2 chiffres (11,10%).

De son côté, actant une panne durable du Front de Gauche, le PG tente de contourner sa crise par une fuite en avant autour du lancement par Jean-Luc Mélenchon du « mouvement pour la 6ème république », en tentant de reproduire en France l’expérience de « Podemos » en Espagne. Cela passe par une forte relativisation du rôle des partis dans la période actuelle (une analyse que nous pourrions partager), mais en survalorisant de fait le rôle de « l’homme providentiel » …

La possibilité réelle de voir se développer un mouvement populaire autour de l’exigence démocratique, « à froid » en dehors d’un mouvement social d’ampleur, peut être considérée comme très faible. Ainsi, cette initiative risque fort de créer un dérivatif dangereux pour la constitution d'un mouvement significatif face aux problèmes de la période. Certes la question des institutions en fait partie mais elle ne peut être isolée.

Malgré toutes ses difficultés, la nécessité de « faire front » interdit à toutes les composantes de tirer un trait sur le Front de Gauche. La nécessité de disposer d’une force de « résistance », comme celle d’apparaître dans la population comme une identité porteuse d’une alternative à la gauche du PS sont perçues par les diverses composantes comme un socle qu’il serait négatif de disperser. L’assemblée du 6 septembre l’a confirmé : tout le monde déclare vouloir « ouvrir largement » le Front de Gauche et s’adresser « au peuple » même si aucune décision concrète n’est prise pour y parvenir …

Il est nécessaire de dépasser cette situation : au-delà des adhésions directes et de l'amélioration du fonctionnement et pour les favoriser, le FdG doit définir une stratégie et proposer des réponses crédibles et mobilisatrices dans la période. Cela passe par des assises pour enclencher un processus de travail/mobilisation sur le projet et sur des thèmes mobilisateurs : RTT, emploi pour tous et toutes, transition écologique, 6° République …

Quel que soit le devenir du Front de gauche, l’unité de la gauche de transformation sociale et écologiste se rassemblant dans sa diversité est indispensable.

Les Alternatifs sont donc favorables à ce que le mouvement Ensemble! poursuive sa participation à tous les niveaux du Front de Gauche, de l’assemblée citoyenne locale jusqu’à la coordination nationale, en passant par les fronts thématiques, en ayant toujours le souci de l’ouverture la plus large de celui-ci et de l'instauration d'une dynamique autour d'un projet et de propositions. Cette participation active n’est évidemment pas exclusive et n’empêche nullement des campagnes sur tel ou tel terrain avec des partenaires qui n’appartiennent pas à ce Front.

Ensemble! : une construction bien partie

Né en novembre 2013, Ensemble! est en passe de réussir son pari : celui de rassembler dans un même mouvement des courants politiques organisés partageant une réelle proximité d'idées et des militant-e-s syndicalistes, associatifs/ves n’appartenant à aucune composante, aux parcours distincts et aux cultures politiques différentes, rompant ainsi avec la tentative de créer une force à partir d’un seul courant politique hégémonique (comme ce fut le cas pour le NPA en 2009).

La tenue très régulière de collectifs nationaux d’Ensemble!, la 1ère université d’été dont le succès a été remarqué par l’ensemble des composantes politiques de la gauche de transformation, ont permis de se réapproprier une culture politique commune, celle d’une gauche radicale anticapitaliste et de commencer à dessiner une nouvelle culture politique, celle d’une gauche alternative en gestation se référant autant au rouge qu’au vert, autant au féminisme qu’à l’altermondialisme.

Sur le plan organisationnel, des progrès ont été réalisés (site, communication, trésorerie) permettant d’assurer un début de visibilité et de reconnaissance politiques. La candidature de Myriam Martin, tête de liste Front de Gauche dans la circonscription « ouest » à l'élection européenne de Juin 2014, a contribué à asseoir cette visibilité.

A cette occasion, dans leur diversité, les militant-e-s d'Ensemble! ont montré leur capacité collective à animer, avec d'autres, une campagne de masse, avec un résultat électoral honorable malgré la jeunesse du Mouvement et les difficultés que le Front de Gauche a eues, au plan national, à entrer dans cette séquence électorale européenne. Et les tensions actuelles du Front de Gauche ont entraîné celles et ceux qui sous-estimaient l’importance d’une organisation spécifique de la gauche alternative à réévaluer sérieusement cet enjeu.

Ensemble! entend donc contribuer à sa mesure à la reconstruction d’un projet alternatif au système capitaliste et productiviste en « y intégrant les dimensions sociales, écologiques et démocratiques dans un même projet de luttes de classes émancipateur » en plaçant l’écologie au coeur de son projet de société et en réalisant la synthèse « du meilleur des traditions du mouvement ouvrier, communiste, socialiste, écologiste et républicain » et des « apports de luttes féministes et pour l’égalité des droits ».

La force politique nouvelle que cherche à construire Ensemble! se situe en rupture avec le modèle du « parti-guide » ou de « l’avant-garde » et s’efforce de promouvoir des relations horizontales, non hiérarchisées entre le mouvement politique qu’il veut incarner et les expressions dont se dotent les mouvements sociaux.

Un équilibre politique acceptable a donc été réalisé entre les militant-e-s qui ont fondé et se retrouvent dans Ensemble!, équilibre qui permet aux militant-e-s des Alternatifs qui défendent une orientation anticapitaliste et écologiste, autogestionnaire, féministe et altermondialiste de s’y investir pleinement.

Cette année d’expérimentation étant donc tout à fait positive pour Ensemble! , il devient alors possible pour les composantes politiques fondatrices d’envisager leur dépassement : C&A s’est dissout en février 2014, Unitaires (ex-GU emportant une majorité des militant-e-s) s’y est très clairement engagé et le choix du dépassement a été confirmé en juin 2014 par la GA et la FASE.

En prenant majoritairement lors du précédent congrès la décision de participer à la création d’Ensemble!, les Alternatifs ont choisi de déployer à une plus grande échelle, les 2 axes stratégiques qui ont toujours été les leurs : l’unité de la gauche de transformation de la société et la construction d’un parti-mouvement de gauche alternative : solidaire, écologiste, féministe, autogestionnaire et altermondialiste.

En ce sens, il n'y a nulle disparition des 4 piliers fondamentaux des Alternatifs. Il s'agit bien de leur prolongement et de leur développement dans un cadre élargi, permettant de peser autrement plus fort dans un contexte d'offensive libérale. Indépendamment de ce que sera l'avenir du Front de Gauche, la gravité de la crise systémique rend plus que jamais nécessaire le rassemblement de la gauche alternative en vue de contribuer à changer les rapports de force et à offrir la perspective d'une autre société.

Notre apport collectif hérité de notre histoire et de nos pratiques, est pris en compte par Ensemble ! et croise d’ailleurs des démarches de militant-e-s venant d’autres horizons politiques, associatifs ou syndicaux.

L’orientation politique en matière éducative travaillée par la commission Education des Alternatifs est en passe d’être très majoritairement reprise par Ensemble !. Les militants des Alternatifs, avec d’autres, ont été à l’origine de la création de la commission démocratie active et autogestion qui regroupe plusieurs dizaines de militant-e-s et l’Université d’été a consacré un moment central aux débats sur l’appropriation sociale et a permis de mesurer l’apport des expériences des SCOP, par exemple des ex Pilpa de « la fabrique du Sud » ou des ex Fralib de la toute récente SCOP-TI…

Bien évidemment, loin d'être achevé, Ensemble! reste un processus en construction. Des questions restent en suspens, des risques doivent être écartés, des débats demandent à être approfondis.

Ainsi dans un contexte d’incertitude sur l’avenir du Front de Gauche, l’initiative récente de la création du « Mouvement pour la 6ème République » représente un risque, celui de la captation de ce combat par un seul courant politique ou comme tremplin à une candidature présidentielle qui en finirait avec l'unité de la gauche de transformation. Nous considérons avec Ensemble! que seules des « assises » représentant l’arc de la transformation sociale et écologique sont à même de prendre en compte l’avancée que représente cette lutte.

Ensemble! s’est prononcé pour une organisation interne de type fédéral et les collectifs locaux d’Ensemble! sont autonomes. Un débat s’est cependant engagé sur les degrés de fédéralisme et d’autonomie des groupes locaux, sur l’importance ou la relativisation de l’adhésion pour participer au Mouvement politique que représente Ensemble! Les Alternatifs peuvent dans ce débat faire connaître les acquis politiques majeurs que représentent leurs réflexions sur le parti-mouvement et au-delà les expériences du courant autogestionnaire.

Les textes adoptés jusqu'ici par Ensemble ! reprennent pour l'essentiel des principes d'organisation qui nous sont proches. Dans la perspective du « congrès fondateur » de janvier 2015, les Alternatifs oeuvreront pour qu'Ensemble! se dote d'une charte politique et de statuts préfigurant la société autogestionnaire que nous voulons et confirmant ces principes démocratiques d'organisation : autonomie des collectifs locaux, recherche du consensus, droit à l'objection individuelle et collective, ouverture aux expérimentations...

Enfin, si la finalité d’une société autogestionnaire fait consensus au sein d’Ensemble!, la question de l’autogestion comme démarche et comme chemin, c’est-à-dire comme axe stratégique permettant d’engager des ruptures avec le système capitaliste et de donner à voir la société post capitaliste, doit encore être débattue et approfondie.

Au sein d'Ensemble ! et ailleurs, nous continuerons à militer et à nous mobiliser avec d'autres mouvements, partis, comme nous l'avons fait depuis la création des Alternatifs, et par exemple, les écologistes radicaux, les objecteurs de croissance, libertaires, militantEs, des expérimentations autogestionnaires, dans des domaines comme les Foires à l'autogestion, les Alternatiba, et dans les nombreux collectifs locaux et nationaux... en nous appuyant sur nos piliers Autogestion, Ecologie, Féminisme, Solidarités.

Pour le dépassement des Alternatifs dans le mouvement Ensemble!

Cette période d'expérimentation nous a donc permis de vérifier que le processus de convergences des différentes forces qui composent Ensemble! est en bonne voie et devrait aboutir à l'officialisation de cette nouvelle force politique lors d'une Assemblée qui se déroulera du 30 janvier au 1er février 2015.

Nous souhaitons que les militant-e-s de notre mouvement confirment clairement le choix de notre participation à Ensemble !, choix déjà ratifié par la majorité d'entre elles/eux lors de notre congrès de novembre 2013. Ce choix serait cohérent avec la volonté exprimée depuis la création des Alternatifs de son propre dépassement et de l'émergence d'une gauche alternative.

Si tel est le cas, et dans le respect de la minorité, les militants se retrouvant dans cette orientation pourront s'investir de façon plus active dans Ensemble!, les autres pourront mener à bien leur propre projet.

Le dépassement des Alternatifs dans Ensemble! ne signifie pas l'abandon de son patrimoine politique mais sa poursuite dans un cadre élargi et rajeuni. La continuité de ce qui fait l'originalité de notre mouvement sera le fruit de notre contribution dans Ensemble! Au sein du nouveau mouvement, nous porterons notamment des thèmes qui nous semblent essentiels pour une véritable alternative émancipatrice : l'autogestion et la démocratie active comme stratégie pour répondre à la crise démocratique ; la RTT comme réponse à la crise sociale mais aussi pour ses dimensions féministes et écologistes ...

Parallèlement, en vue de développer les idées et pratiques autogestionnaires, nous proposons sur un autre terrain de conforter un réseau pour l'alternative, l'autogestion et l'altermondialisme, largement ouvert, en mesure de garder une expression propre (à travers, par exemple, un journal/revue qui pourrait prendre la suite de Rouge & Vert), et une capacité d’initiative (à travers, par exemple, l’organisation de rencontres).

Ce réseau n'a pas pour finalité d'être un courant interne ("une tendance") figeant les débats et les positions au sein d’Ensemble. Il se veut ouvert à toutes celles et tous ceux, membres ou non d’Ensemble, qui considèrent que l’autogestion à la fois comme but, démarche et chemin est une des dimensions essentielles du projet politique d’une gauche alternative et altermondialiste. A l’issue du congrès des Alternatifs en 2015,une réunion nationale de constitution de ce réseau sera organisée qui devra définir les objectifs, la forme du journal (papier ou numérique) qui sera le support spécifique de son expression, élire une(/des) équipe(s) chargée(s) du journal et de l’animation du réseau, établir le montant des cotisations permettant d’assurer son existence. Une (ou des) assemblée(s) générale(s) annuelle(s) des membres de ce réseau se tiendront pour faire un bilan et tracer des perspectives pour promouvoir toutes initiatives alternatives, autogestionnaires et altermondialistes.

Texte d'orientation voté par le Congrès du 14 Décembre 2014 :

Pour 67,55%
Contre 27,73%
Abstention 4,72%

Nico37
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Re: Les alternatifs

Message non lu par Nico37 » 27 déc. 2014, 19:17:48

Rassemblés pour les élections départementales Appel d'Ensemble ! 44

Ensemble! 44 a décidé de s’adresser à ses partenaires du Front de Gauche (GU, PCF, PG), à Europe Ecologie Les Verts, à Nouvelle Donne, au NPA et à l’UDB pour proposer un large rassemblement de la gauche de transformation sociale et des écologistes pour les départementales de mars prochain en Loire Atlantique :

« Localement puis nationalement, les organisations du Front de Gauche 44 viennent d’adopter des déclarations communes en vue des élections départementales de mars prochain. Ces deux textes témoignent d’une commune volonté d’être présent à ce rendez-vous électoral et d’aider au rassemblement le plus large de la gauche de transformation sociale, écologiste et solidaire.

Le week-end dernier, Ensemble ! 44 a salué la décision des membres d’EELV 44 de participer à ces élections indépendamment du PS et souligné que cette décision ouvrait la porte d’un large rassemblement de la gauche opposée à la politique gouvernementale et des écologistes en Loire Atlantique.


C’est ce rassemblement des partis, collectifs et regroupements citoyens qui veulent une autre politique, en faveur des salariés, des jeunes, une politique qui mette au premier plan la satisfaction des besoins sociaux, la défense de l’environnement et le refus des projets inutiles et néfastes, non acceptés par la population, une politique qui mette au premier plan la démocratie et non des réformes territoriales qui la réduisent, qu’Ensemble ! propose.

Nous savons bien sur que des différences et des divergences existent entre nous*, mais nous sommes convaincus que ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous sépare et qu’il est de notre responsabilité commune de proposer et de porter une alternative de gauche à la politique gouvernementale actuelle et aux régressions et menaces de la droite et de l’extrême-droite aux élections de 2015.

C’est pourquoi il nous semble important de nous réunir dès que possible – au plus tard la première semaine de janvier – et d’appeler ensemble à la tenue de réunions ouvertes à toutes et tous dans chacun des cantons du département.


*la question du projet d’aéroport de Notre Dame des landes, auquel nous nous opposons, est évidemment localement incontournable. La formulation retenue dans la déclaration nationale du Front de Gauche « Nous refusons les projets qui ne répondent pas à l’intérêt général et sont écologiquement nuisibles et exigeons le recours au référendum quand un projet local est contesté » nous semble permettre de porter une réponse commune à ce débat : au peuple de décider.

PS) ce samedi matin, les regroupements citoyens Rezé à Gauche Toute et Bouguenais Agir Solidaire ont annoncé publiquement leurs décisions d’être présents aux élections départementales sur les cantons de Rezé1 et Rezé2. Une décision positive et un atout majeur pour réussir le rassemblement le plus large de la gauche et des écologistes ». Nantes le 19 décembre 2014

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Re: Les alternatifs

Message non lu par Narbonne » 27 déc. 2014, 19:28:12

Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

Nico37
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Re: Les alternatifs

Message non lu par Nico37 » 19 janv. 2015, 00:15:18

Contre les assassins, pour la liberté d’expression et le vivre ensemble 07/01

Les Alternatifs condamnent l’attentat criminel contre l’hebdomadaire "Charlie Hebdo". Ils saluent les victimes, anonymes ou connues, et s’associent à la douleur de leurs proches.

Ce carnage vise la liberté d’expression et la liberté de la presse. Ces libertés sont des droits intangibles, et leur défense doit être inconditionnelle.

Les Alternatifs participent aux initiatives et manifestations unitaires qui, dans tout le pays, expriment la volonté de défendre la liberté d’expression et notre capacité à vivre ensemble.

Nico37
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Re: Les alternatifs

Message non lu par Nico37 » 27 févr. 2015, 23:29:23

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Re: Les alternatifs

Message non lu par Nico37 » 16 mars 2015, 00:00:01

Les Alternatifs sont en Congrès national ce 15 mars 2015.

Ils trancheront entre deux positions :
1) Pour la Dissolution du mouvement et son regroupement dans Ensemble,
2) Pour la Non-dissolution et le maintien des Alternatifs
Les éléments ont été publiés dans le Rouge et Vert n°387, téléchargeable sur le site http://alternatifs.org
Un communiqué sera publié à la suite de ce vote, le Dimanche 15 mars et sera disponible sur ce site.

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