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Le fait divers et la colère des policiers sont récupérés par la campagne d'entre-deux-tours. Après la mise en examen mercredi d'un policier pour homicide volontaire contre un jeune homme recherché pour vols à main armée à Noisy-le-Sec, Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont emparés de l'affaire, qui a ému de nombreux gardiens de la paix, les poussant à manifester plusieurs fois depuis. Le président sortant a d'abord reçu jeudi à la mairie du Raincy une délégation de policiers en colère. La rencontre, qui n'était pas publique, était en cours vers 14 heures. Auparavant, le candidat s'était déclaré favorable à une "présomption de légitime défense" pour les policiers.
Sarkozy reprend une idée de Le Pen
"Qu'avant même que l'enquête ait eu lieu, il y ait une mise en examen pour homicide volontaire... Je n'ai pas à qualifier cela mais j'ai simplement à dire ma confiance, mon soutien et la compréhension de l'émotion des collègues de ce policier aujourd'hui mis en examen", a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'une réunion publique au Raincy.
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"Que la justice dise le droit et nous nous inclinerons", a poursuivi Nicolas Sarkozy, "mais je demande que le droit de la légitime défense évolue dans un sens plus protecteur pour les policiers et les gendarmes". "Il doit y avoir une présomption de légitime défense car dans un état de droit, on ne peut pas mettre sur le même plan un policier dans l'exercice de ses fonctions et le délinquant dans l'exercice de ses fonctions à lui", a-t-il également demandé sous les applaudissements de ses partisans.
Cette proposition de "présomption de légitime défense" a déjà été formulée par le Front national.
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Une proposition qui avait alors été très critiquée par... Claude Guéant. En janvier dernier, le ministre de l'Intérieur avait rejeté cette idée, déclarant qu'on ne pouvait donner "un permis de tirer aux policiers".
Hollande aussi va faire des propositions
François Hollande a également récupéré ce fait divers. Il devait recevoir à 17h30 à son QG de campagne parisien "une délégation de policiers et de leurs représentants, suite aux événements de ces dernières heures", a indiqué son équipe dans un communiqué. Selon François Rebsamen, son conseiller sécurité, interrogé par l'AFP, M. Hollande présentera à cette délégation "sa vision et ses propositions". Jeudi matin sur France Info, le candidat socialiste a préconisé que les policiers, mis en examen dans de telles circonstances continuent de bénéficier d'une "protection administrative" et ne perdent pas leur salaire.
Le fonctionnaire de police mis en cause, âgé de 33 ans, a été mis examen mercredi après-midi pour "homicide volontaire" après avoir tué d'une balle dans le dos un malfaiteur recherché par la police, samedi, à Noisy-le-Sec.
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