Qu'en pensez vous ?Entre 6 et 8 millions d'électeurs n'ont pas encore arrêté leur choix. De quoi modifier la physionomie du premier tour.
23 %. À trois jours du premier tour de la présidentielle, près d'un quart des Français sont encore indécis. C'est l'un des principaux enseignements du baromètre OpinionWay Fiducial pour Le Figaro et LCI. Compte tenu du taux d'abstention estimé, ce sont entre 6 et 8 millions de Français qui n'auraient pas encore arrêté leur choix. Et si on se réfère à l'élection de 2007, 14 % des électeurs n'ont réellement décidé de leur vote qu'une fois dans l'isoloir!
Cette part importante d'indécis fait encore planer un doute sur l'issue du premier tour, c'est du moins ce que veut croire la droite. «Compte tenu des résultats serrés entre Nicolas Sarkozy et François Hollande au 1er tour il peut encore se produire quelques changements dimanche soir, explique Bruno Jeanbart, directeur des études d'OpinionWay.
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Électeurs peu politisés et peu diplômés
Pour autant, le choix des indécis pourrait-il remettre en cause les scores prévus par les sondages qui donnent une large avance à François Hollande au second tour? L'indécision en matière politique n'est que rarement totale. C'est que ce Vincent Tiberj, responsable du centre d'études européennes de Sciences Po, qualifie de «logique de l'espace des possibles». Un indécis hésite entre deux ou trois candidats présents dans son univers des possibles qui, en général, correspond à un camp politique.
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Traditionnellement, les indécis étaient composés d'électeurs peu politisés et peu diplômés. Aujourd'hui, selon Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l'Ifop, la sociologie de ces indécis a sensiblement évolué. Certes, ils sont plutôt jeunes (40 % ont moins de 35 ans et seulement 15 % plus de 65 ans), davantage féminin (36 % de femmes contre 26 % d'hommes). L'appartenance sociale est aussi un élément de différentiation. Les cadres et professions libérales sont désormais plus hésitants (39 %) que les ouvriers (29 %). Une nouvelle tendance se fait jour avec des indécis paradoxalement davantage politisés.
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