Qu'en pensez vous ?Les pouvoirs publics s’apprêtent à mettre en garde médias et particuliers contre la diffusion de sondages et d’estimations le soir du premier tour entre 18h30 et 20 heures.
Dimanche 22 avril, 18 h 42… La nouvelle fuse sur Twitter. Les quelque 5,2 millions d’utilisateurs français découvrent en temps réel les estimations des sondeurs et le résultat du premier tour de la présidentielle. Facebook et ses quelque 40 millions de fans prennent le relais. Le site d’un grand journal suisse se croit autorisé à "balancer" le scoop. Une chaîne d’info en continu brise le tabou et viole la loi. "Puisque la moitié de la France est déjà au courant!", s’excuse presque le présentateur.
Imposer un horaire de fermeture unique?
Scénario fictif… mais pas tant que ça. À tel point que les très sérieuses commissions des sondages et du contrôle de l’élection présidentielle vont mettre en garde les médias et les particuliers contre une telle dérive. En France, la diffusion de sondages et estimations est interdite à partir du vendredi soir minuit qui précède le dimanche du vote. Les diffuseurs s’exposent à des poursuites pénales et à des amendes de 3.500 euros à 75.000 euros.
"Envoyer un tweet ou publier un message sur son profil Facebook tombe sous le coup de la loi, rappelle Mattias Guyomar, secrétaire général de la commission des sondages, cela n’a rien à voir avec un SMS." Les juristes redoutent que cette large publicité avant la fermeture de l’ensemble des bureaux de vote n’entache la sincérité du scrutin et n’aboutisse, dans un cas extrême, à l’annulation de l’élection.
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Un système à revoir
Les instituts de sondages qui travaillent pour les grandes chaînes de télévision établissent des estimations dès la fermeture des premiers bureaux. "Ces résultats sont très fiables, rappelle Frédéric Dabi, de l’Ifop, il s’agit des 100 premiers bulletins dépouillés dans 150 bureaux de votes savamment choisis en France."
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"Nous respecterons la loi quoi qu’il arrive, assure Hervé Berrou, directeur de l’information de BFMTV, mais après la règle des 500 signatures, l’incongruité de la répartition du temps de parole, nous sommes confrontés à une nouvelle aberration des règles électorales dans ce pays. Il faut absolument revoir un système qui ne sert plus à rien et surtout pas à informer."
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