Qu'en pensez vous ?Sarkozy et Bayrou proposent qu'il y ait moins de députés, mais la gauche n'est pas favorable à une telle mesure.
La réduction du nombre de parlementaires a fait irruption dans le débat présidentiel, au même titre que le non-cumul des mandats. Deux candidats, Nicolas Sarkozy et François Bayrou, l'ont proposée. Dans son discours de Marseille, le 19 février 2012, le président-candidat a annoncé qu'il souhaitait «engager sans tarder avec toutes les formations politiques un dialogue consensuel et républicain pour arriver à réduire le nombre de parlementaires». Le 8 mars, sur RMC et BFMTV, Nicolas Sarkozy s'est montré plus précis en évoquant une baisse de «10 à 15 % des parlementaires, Sénat et Assemblée nationale».
Le président du MoDem va plus loin, et demande la réduction du nombre de députés de 577 à 400 (soit 30 % de moins), dont 100 élus à la proportionnelle. Dans son discours du Zénith, le 25 mars, François Bayrou a souhaité que les Français soient consultés dans le cadre d'un «référendum de moralisation de la vie politique», qui aurait lieu le 10 juin, jour du premier tour des législatives, et qui porterait aussi sur la fin du cumul des mandats pour les députés, la modification du mode de scrutin ou encore la reconnaissance du vote blanc.
Comment justifier que la France compte actuellement 577 députés, 348 sénateurs et 74 députés européens (999 parlementaires au total), pour 65,35 millions d'habitants, alors que les États-Unis n'ont que 435 représentants de la «Chambre basse» et 200 sénateurs (deux par État) pour 258 millions d'habitants?
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La gauche, elle, y est globalement hostile. «Réduire le nombre de parlementaires n'est pas une priorité. On aura des circonscriptions plus grandes, ce qui contribuera à distendre le lien entre les élus et leurs électeurs», estime André Vallini, sénateur PS de l'Isère et responsable du pôle «institutions» dans l'équipe de François Hollande.
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Pour Didier Maus, cette réforme suppose «une réflexion constitutionnelle» avant le dépôt d'une loi organique. «Pour les 577 députés, il y aura un double coup de rabot, dû à la réduction du nombre de circonscriptions, mais aussi à la réduction du nombre de sièges au scrutin majoritaire», relève le constitutionnaliste. La réforme, qui ne pourrait s'appliquer qu'aux législatives de 2017, suppose un nouveau découpage électoral, qui prendrait au moins un an.
Pour quelles économies? Chaque député coûte environ 300 000 euros par an, indemnités, frais, bureau et équipement informatique inclus. Si on en supprimait cent, l'économie ne serait que de 30 millions d'euros. Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Figaro.fr
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