Qu'en pensez vous ?Cette fois-ci, pas de risque de les voir ensemble en couverture de Paris Match. En 2005 François Hollande et Nicolas Sarkozy posaient, tout sourire, pour vanter le Oui au projet de Traité constitutionnel européen. Depuis, le Non l’a emporté à 55%, la Grèce est obligé de subir une cure d’austérité et la crise de la dette déstabilise les économies. «Aujourd’hui, les Français ont beau être pour l’Euro, l’Union européenne n’est plus vu comme une protection mais comme une ouverture plus grande à la mondialisation», résume Jérôme Sainte-Marie, du CSA.
Et tout a changé dans cette campagne. En 2012, de François Hollande qui veut réviser le traité de décembre 2011 à Nicolas Sarkozy qui souhaite rediscuter des accords de Schengen, les candidats draguent la France du Non et les eurosceptiques. Pour convaincre quel électorat? Selon les études faites sur le référendum de 2005, les «Nonistes» venaient à l’époque des classes populaires.
(...)
Différente tactique suivant les partis
Pourquoi alors Sarkozy ne s’est pas élevé plus tôt contre Schengen alors qu’il multiplie les Conseils européens et autres rencontres avec les dirigeants? «Parce qu’il y a eu de très nombreuses crises à gérer», plaide Guillaume Peltier qui estime que le président avait déjà su réconcilier la France du oui et du non en 2007.
(...)
A gauche, le PS s’était en effet déchiré lors du référendum 2005. Les militants avaient décidé que le parti devait appeler à voter oui, Hollande, à l’époque Premier secrétaire s’était employé à en faire la publicité dans les médias, Laurent Fabius avait fédéré le Non. Le vote des Français lui avait donné raison. Depuis, Jean-Luc Mélenchon mène la bataille contre une Europe qui impose l’austérité et se félicite ironiquement du nouveau «combat» de Sarkozy. «Clairement, ça facilite ma tâche, car celui qui défend (...) depuis le début le principe de désobéissance à l'égard de l'Europe, c'est le Front de gauche», a expliqué le candidat Mélenchon. Hollande, lui, dénonce Sarkozy qui ferait de l’U.E. un «bouc émissaire». Mais lui dénonce le nouveau traité dont il veut rediscuter les principaux points avec tous les partenaires de la France «pour instaurer un nouveau pacte de croissance». Le combat contre l’Europe est à la mode et François Bayrou bien silencieux sur le sujet. Retrouvez l'intégralité de cet article sur 20Minutes.fr
A plus tard,