http://www.ouest-france.fr/jactiv/detai ... 4_actu.HtmPrésidentielle : Christopher Guéna candidat
L'étudiant lavallois a décidé de se lancer dans la compétition. Sans moyens, mais avec la volonté de provoquer le débat.
C'est sans doute le plus jeune candidat. À 20 ans tout ronds, Christopher Guéna vient d'annoncer sa candidature à la présidence de la République. L'étudiant en deuxième année de droit avait déjà créé son parti politique, baptisé Société nouvelle (Ouest-France du 14 septembre). Désormais, il veut aller plus loin, « jusqu'à début mars, le dépôt des 500 signatures ».
Pour l'instant il a six promesses de signatures. C'est peu mais il compte faire la différence grâce à un projet qu'il qualifie de « cohérent et d'audacieux » et « qui n'est défendu par aucun parti ». La lutte contre le chômage de masse en forme le coeur. « Un chômage qui tire les salaires vers le bas » et face auquel l'UMP « reste dans une politique absurde de régulation des marchés » alors que le PS « ne fait rien et ne sait pas où aller ».
Pourtant, il est possible d'agir selon Christopher Guéna. À condition de s'attaquer au problème n° 1, le machinisme. C'est-à-dire la prolifération de la mécanisation dans l'industrie qui, selon lui, détruit les emplois dans tout le monde occidental. Mais « ce débat est occulté ». Et il est lucide. Il est un candidat sans beaucoup de moyens. Et ses interlocuteurs « préfèrent me traiter d'idéaliste plutôt que de m'écouter ».
Son programme est très dense. Il propose, par exemple, un retour au plein-emploi en créant une TVA qui favorise ou pénalise les produits selon le taux de main-d'oeuvre qui a permis de le fabriquer. À condition de rétablir des droits de douane pour lutter contre les délocalisations. Car il craint que la crise et le chômage ne précipitent les Français dans les bras du Front national. C'est pourquoi, il invite les gens à débattre autour de son site guena2012.fr et des idées qu'il veut faire progresser.
Des jeunes qui s'investissent en politique, c'est bien, c'est tellement rare...
On peut discuter de ses propositions, mais il a probablement davantage d'idées que tant de "professionnels" de la politique...