[programme] les principales mesures du Front de Gauche

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wesker
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Re: [programme] les principales mesures du Front de Gauche

Message non lu par wesker » 19 févr. 2012, 10:52:42

Il n'y a pas d'intox dans mon propos. Mélenchon ne propose t-il pas un SMIC à 1700€ ?

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Lucas
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Re: [programme] les principales mesures du Front de Gauche

Message non lu par Lucas » 19 févr. 2012, 10:54:35

si si il le propose bien, mais cette mesure n'est pas applicable, sans intervention de l'Etat (exonération de charge)

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Nombrilist
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Re: [programme] les principales mesures du Front de Gauche

Message non lu par Nombrilist » 19 févr. 2012, 10:55:43

A Wesker: si, mais pas en début de mandat. En fin de mandat. Ce sera très progressif, et peut-être que pour les TPE, l'augmentation sera moindre ou bien aidée par une baisse de charges patronales. Cette baisse de charges patronales sera compensée par une diminution des aides de l'Etat vers les personnes puisque tout le monde ou presque deviendra imposable.

n1n3yard5
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Re: [programme] les principales mesures du Front de Gauche

Message non lu par n1n3yard5 » 19 févr. 2012, 12:54:04

wesker a écrit :Il n'y a pas d'intox dans mon propos. Mélenchon ne propose t-il pas un SMIC à 1700€ ?
Le Front de Gauche propose une augmentation des salaires car la part des salaires dans la valeur ajoutée a baissé de 10 points en 30 ans au profit du capital.

D’où vient la crise contemporaine ?
Depuis trente ans, les exigences de rentabilité financière, la pression de la compétition internationale, la peur du chômage et la menace des délocalisations ont entrainé la baisse ou la stagnation des salaires de la plupart des travailleurs, l’explosion des inégalités de revenus et un transfert massif des revenus du travail vers les revenus du capital. Du début des années 1980 au milieu des années 2000, la part des salaires dans la valeur ajoutée recule de 6 points dans les sept plus grands pays industriels, de 9 points dans l’UE et de 10 points en France1.
Cette redistribution défavorable au plus grand nombre a été accentuée par des réformes fiscales qui allègent continuellement les impôts pesant sur le capital et les plus hauts revenus, et qui reporte la charge fiscale sur la masse des salariés. Le capitalisme réactive ainsi sa contradiction interne fondamentale en réprimant le pouvoir d’achat des masses, qui constitue pourtant la source première de la croissance.
Il y avait éventuellement un premier moyen d’atténuer cette contradiction. Cela consistait à réinvestir les revenus prélevés sur le travail dans des investissements productifs qui soutiendraient la demande des biens d’équipement. Telle est d’ailleurs la justification habituelle avancée par les néolibéraux : la société a besoin de riches plus riches et de profits plus élevés, car ce sont eux qui financent l’investissement et soutiennent ainsi la croissance à long terme et la création d’emplois.
Le discours est bien rodé, mais il est faux. Il y a bien entendu des entreprises qui réinvestissent leurs profits dans la production et éventuellement dans l’emploi. Mais « des » entreprises ne font pas l’économie nationale. Il faut considérer la réalité « macroéconomique », celle qui prend en compte le résultat combiné de toutes les opérations économiques réalisées dans l’année. Et là, que constate-t-on depuis les années 1990 dans les grands pays industriels ?
1) La progression des profits ne sert pas principalement à soutenir l’investissement productif intérieur, mais à augmenter les dividendes distribués aux actionnaires.
2) L’envolée de la courbe de progression des dividendes coïncide avec un net ralentissement de celle de l’investissement.
3) Depuis la fin des années 1990, la Bourse n’est plus (globalement) une source de financement des entreprises, mais une source d’appauvrissement : avec les dividendes et les rachats d’actions, les actionnaires ponctionnent plus ou autant de capitaux sur l’entreprise qu’ils ne lui en rapportent.
4) Le gonflement astronomique des transactions financières, depuis années 1980, s’explique presque exclusivement par l’explosion des instruments spéculatifs et non par le financement de l’économie réelle. [..] Au total, dans le monde, moins de 2% des opérations financières financent des opérations économiques réelles.
1 En France, l’essentiel de cette baisse se produit entre 1983 et 1989, après une phase d’élévation de la part salariale entre 1970 et 1982. Le maximum atteint en 1982 était peut-être excessif. Durant la crise de croissance des années 1970 (après le choc pétrolier de 1974), les salaires réels continuent d’augmenter plus vite que la productivité du travail, tandis que le chômage explose. Cette déconnexion des salaires et de la productivité explique la hausse exceptionnelle de la part salariale en temps de crise. Mieux vaut donc ne pas prendre le pic exceptionnel de 1982 comme point de départ quand on calcule la baisse de la part salariale. Celle-ci n’en reste pas moins importante. Entre 1970 et 2007, la part salariale passe de 72% à 65,4%, soit une chute de 6,6 points. Si l’on prend la moyenne des années 1960 comme point de départ (74%), la chute est de 8,6 points.
Jacques Généreux (économiste, professeur à Sciences-Po., maitre de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris) – Nous, on peut ! – Edition du Seuil – p.80-82



Aujourd’hui, le SMIC est à 1365 € brut mensuel [1], soit 1070 € net mensuel pour un travail à temps plein (35 heures). Il sera revalorisé à 1398,37 € au 1 janvier 2012 [2]. La proposition du Front de Gauche est de le passer à 1700 € brut mensuel en 2012 soit une augmentation de 300 € brut (ou 21,57%). L'intérêt de cette augmentation repose sur le fait que le salaire minimum doit pouvoir assurer une vie décente (se loger, se chauffer, se déplacer, se soigner, s'instruire et se nourrir correctement) ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Au 1er janvier 2008, 3 370 000 salariés sont au SMIC en France [3]. Un smicard sur trois (33,5%) est à temps partiel [3].

Impossible n’est pas français ! Le SMIC doit permettre un niveau de vie décent

L'un des arguments de la droite (UMP, FN), du centre-droit (MoDem) ou des sociaux-libéraux (PS) est d'annoncer qu'une hausse de 21,57% du SMIC est impossible dans le contexte actuel. Cet argument n'est pas nouveau pour la droite et le centre, plus récent pour les partis "dits" de gauche comme le PS. En effet, il a été avancé lors de la mise en place des congés payés en 1936, puis lors du passage à 3 semaines en 1956, puis à 4 semaines en 1968 et enfin à 5 semaines en 1982. Cet argument était aussi au rendez-vous lors de l'élargissement de la sécurité sociale à tous les travailleurs en 1945 ou lors de la réduction du temps de travail en 1919 (loi sur la journée de 8 heures) puis en 1936 (loi sur les 40 heures hebdomadaires). L'augmentation du SMIC proposée par le Front de Gauche est moins importante que celle qu'ont obtenue les syndicats en mai 1968 et à l'époque comme aujourd'hui, les entreprises ont su y faire face... A chaque fois qu'une avancée sociale est proposée, les conservateurs de droite et du centre sont au rendez-vous pour affirmer que cette proposition est utopiste ou impossible. La vraie question que pose le Front de Gauche est la suivante : Est-ce possible, en 2011, de vivre décemment avec un SMIC à 1070 € net mensuel ?

L’augmentation du SMIC ne favorise pas les délocalisations

Un autre argument est que la hausse du SMIC favorise la délocalisation des emplois. Cela ne tient pas car seul 5% des emplois au SMIC sont délocalisables. En effet, les SMICards sont dans des secteurs non-délocalisables comme l'hôtellerie-restauration (41%), les services aux particuliers (30,5%) et le commerce de détail (25%).

L’inflation est un faux prétexte

Le retour de l'inflation est un autre argument pour discréditer l'augmentation du SMIC. Il est généralement émis du côté des conservateurs et des libéraux où l'accumulation de richesse est sacrée. Actuellement, La Banque Centrale Européenne (BCE) a comme objectif le soutien de l'activité économique à condition de ne pas porter préjudice à la stabilité des prix. Or, ces deux objectifs s'opposent car une forte activité économique génère de l'inflation alors qu'un ralentissement freine la croissance et donc les prix. La BCE a donc comme mandat principal la stabilité des prix et c'est pourquoi un objectif maximal de 2% d'inflation dans la zone euro est défini dans ses prérogatives. Olivier Blanchard (économiste en chef au FMI) indique qu'un objectif de 4% d'inflation serait plus favorable pour l'activité économique [4]. Historiquement, les salariés sont plutôt les gagnants des périodes d'inflation. Les prix augmentent mais les salaires suivent cette augmentation, il n'y a donc pas de perte de pouvoir d'achat en période d'inflation pour eux. En revanche, l'épargne s’érode et c'est pour cette raison que les rentiers ne souhaitent surtout pas un retour de l'inflation.

L’augmentation du SMIC sur les entreprises peut être absorbée

Il ne faut pas le cacher, l'impact de cette hausse ne sera pas nulle sur les entreprises. En effet, cette hausse peut facilement être absorbée par des géants de la restauration comme Mc Donalds, de l’hôtellerie comme le groupe Accor ou du commerce comme Carrefour. D'une part, les grandes entreprises seront touchées par le revenu maximum fixé à 20 fois le revenu médian (soit aujourd'hui 360 000 euros par an) ce qui aura un impact positif sur les bas salaires de l’entreprise, d’autre part elles dégagent suffisamment de marges pour augmenter les bas salaires.

En revanche, sur les plus petites structures (surtout celles en difficulté), cette hausse peut aboutir à des suppressions d'emplois car le coût du travail serait trop important pour l'entrepreneur qui n'arrive pas à dégager suffisamment de marges. C'est pourquoi le Front de Gauche couple cette mesure avec d'autres. Le protectionnisme social et écologique permet de favoriser l'entreprise locale plutôt que l'entreprise lointaine afin de favoriser les circuits courts entre le producteur et le consommateur. Les produits étrangers seraient donc plus chers et l'entreprise française qui répercuterait la hausse du SMIC dans ses prix de vente serait donc encore concurrentielle. Ceci est valable pour les SMICards travaillant dans le commerce de détail et plus marginalement dans le secteur de l'industrie. L’augmentation du SMIC permettrait aussi aux classes populaires d’accéder à ces produits locaux plutôt que d’être obligé d’acheter des produits étrangers. Un autre coût des PME est l'accès au crédit. Jusque dans les années 80, ces entreprises avaient un accès au crédit à un taux proche de zéro. Depuis, l'accès au crédit est bien plus complexe et bien plus coûteux (taux de 6% en moyenne). Le Front de Gauche, à l'aide de son pôle public bancaire offrira un accès quasi-gratuit au crédit aux TPE/PME ce qui compensera en partie l'augmentation du SMIC.

Enfin, la hausse du SMIC aurait cependant comme conséquence une hausse de la consommation des ménages les plus pauvres ce qui se traduira par une hausse de l'activité économique.

La baisse des prélèvements obligatoires n’est pas une solution

La droite (conservateurs, libéraux) met souvent en avant qu’une baisse des cotisations sociales permettrait une augmentation du salaire net. Techniquement, ils ont raison. Cependant, ils oublient de préciser qu’une baisse de ces cotisations aurait pour conséquence une baisse des prestations sociales tel que les indemnités chômages, les remboursements de santé ou les pensions de retraites. En effet, le salaire net alimente la consommation et le salaire brut alimente les caisses de protection sociale (assurance chômage, retraite, assurance maladie etc).

Que se passe-t-il lorsque l’on baisse les prestations sociales ? Des organismes privés se mettent en place (ou étendent leurs offres) pour pallier cette baisse. Pour la santé, c’est les organismes de mutuelles privés. Pour la retraite, c’est les complémentaires privés. Sachant qu’en 2011, 29% des français renoncent à se soigner faute de moyen [5], quel sera la proportion de français qui ne compensera pas avec son salaire net cette baisse de prestation ?

En résumé, la baisse des prélèvements obligatoires n’a qu’un but : transférer l’assurance maladie publique vers les mutuelles privées, l’assurance chômage vers des assurances privées, le système de retraite public vers un système privé et donc en exclure les classes les plus pauvres. Dans un premier temps, le salarié devra faire un choix entre s’assurer ou augmenter son pouvoir d’achat. Dans un second temps, si le chômage de masse persiste – ce qui est défavorable au salarié lors de la négociation du salaire à l’embauche – il n’aura même plus ce choix et aura tout simplement perdu ses systèmes de protection sociale.

Une solution intégrée à un programme globale

L’erreur qui est souvent faîte est de simuler cette mesure dans le cadre actuel. L’augmentation du SMIC n’est pas une solution isolée. Cette mesure n’est pas unitaire et pour qu’elle soit réalisable elle doit se marier avec les autres mesures économiques telles que le salaire maximum, la relocalisation de la production, le protectionnisme social et écologique, la mise en place d’un pôle financier public etc. Il est donc fallacieux d’avancer l’argument du manque de compétitivité de nos entreprises si l’on se place dans le cadre actuel alors que nous ne seront progressivement plus dans ce contexte.

La position des autres partis politiques

Lors des primaires du PS, François Hollande annonçait vouloir revoir le mode du calcul du salaire minimum pour l’indexer sur les prix et la moitié de la croissance du pays [6]. Quant au MoDem, il ne proposait aucune augmentation du SMIC dans le programme présidentielle de 2007 [7]. Il serait étonnant qu’il revienne sur cette mesure dans son projet humaniste qui n’est toujours pas disponible à cinq mois des présidentielles. L’UMP peut être jugé sur son bilan : en cinq ans, aucun coup de pouce n’a été accordé par le président Nicolas Sarkozy aux SMICards alors que le pouvoir d’achat était l’une de ses principales mesures lors de l’élection présidentielle de 2007. Enfin, Marine Le Pen était interrogée sur la hausse du SMIC sur France 2 et a annoncé que cela n'était pas prévue dans son programme car « un programme présidentiel n'est pas un catalogue de mesurettes ». Les SMICards apprécieront que la question des salaires ne soit que secondaire pour le FN [8].

Le SMIC à 1700€ ? Une revendication des syndicats !

Pourquoi un SMIC à 1700 € (et pas à 2000 € par exemple) ? Car le Front de Gauche écoute les syndicats des travailleurs. En effet, depuis 2008, la Confédération Général du Travail (CGT) et Force ouvrière (FO) revendiquent un SMIC à 1600 €. Cette revendication est toujours d'actualité mais a été révisée à 1700 € [5]. Cette hausse a été calculé en prenant en compte les dépenses dites « contraintes », « pré-engagées » ou « incompressibles » tel que le loyer, l'énergie (électricité, gaz), les frais de transport, l'eau, les frais d’assurances etc. Ces postes de dépenses ont augmenté plus vite que les salaires et les ménages modestes sont les premiers touchés. En 2006, ces dépenses représentent 75% du revenu des 20% des ménages les plus pauvres (ceux qui sont les plus concernés par le SMIC) contre 50% en 2001.

Il est donc urgent d'augmenter le SMIC pour revenir à un niveau acceptable pour ces ménages.

[1] INSEE, Salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) (17/12/2010)
[2] La Tribune, Nouvelle hausse du Smic au 1er janvier (15/12/2011)
[3] L'expansion, France : 3,4 millions de salariés payés au SMIC (22/05/2009)
[4] Rue89 : "Vive l'inflation !" Le FMI ose toucher à un tabou économique (27/02/2010)
[5] TF1, Un Français sur trois renonce à se soigner faute de moyens (30/09/2011)
[6] Débats 2012, Comparer les candidats sur l’emploi et le travail (20/09/2011)
[7] Conférence de presse (23/02/2007)
[8] France 2 (18/12/2011)
[9] CGT, Pourquoi la CGT revendique-t-elle le Smic à 1700 euros ? (27/09/2011)

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wesker
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Re: [programme] les principales mesures du Front de Gauche

Message non lu par wesker » 22 févr. 2012, 19:50:05

n1n3yard5

Toutes les propositions peuvent être exposées et durant une campagne présidentielle c'est même conseillé de débattre, devant les électeurs de vrais questions afin qu'ils puissent se forger leur opinion.

Concernant les accords compétitivité emploi, je crois que le Front de Gauche y sera hostile, pour des raisons idéologiques. J'y suis trés réservé aussi estimant que les travailleurs ne doivent pas subir la loi du patron qui s'imposerait à celle de la loi ou du contrat, mais pour cela discutons et demandons des contreparties.
Puisque le salarié subira les aléas économique de son entreprise, doter les salariés et leurs représentants, d'un droit de regard sur le carnet de commande et le bilan me paraît être une revendication acceptable.
Par ailleurs, prévoir des pénalités sur le chefs d'entreprises qui mentirait ou abuserait d'une situation doit aussi être prévue par la loi. Et enfin, je propose qu'une part des bénéfices soient obligatoirement reversés aux salariés dès lors que les difficultés sont surmontées.

Voilà des propositions de contreparties à l'effort que les salariés fourniraient si ces accords compétitivité emploi, proposés par la droite et appliqués ailleurs en Europe, devait s'appliquer.

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Re: [programme] les principales mesures du Front de Gauche

Message non lu par Papibilou » 18 mars 2012, 19:53:15

Quelqu'un peut-il me renseigner sur les problèmes liés à la loi Molle 1 ?

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Re: [programme] les principales mesures du Front de Gauche

Message non lu par politicien » 02 avr. 2012, 21:05:45

Bonjour,
(...)
Le programme économique de Mélenchon est «inapplicable» selon Collomb. Le sénateur-maire PS de Lyon écrit lundi sur son blog qu'il a «toujours considéré Jean-Luc Mélenchon comme un démocrate et un républicain» mais son programme économique est «inapplicable». Selon «Le Figaro» du 29 mars, Gérard Collomb avait associé le programme du candidat du Front de gauche à la politique menée en «URSS» et au «Cambodge». Jean-Luc Mélenchon s'en était ému sur son blog : «Me comparer à Pol Pot est une nouveauté dans l'infamie que je ne suis pas prêt d'oublier.» Dans son billet, Gérard Collomb tente de calmer les esprits : Mélenchon «est un homme attaché aux valeurs de la gauche», écrit-il encore. «Je n'ai donc aucun doute: il soutiendra sans condition François Hollande au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle même si aujourd'hui, il est obligé d'être dans une posture».

(...)
http://www.leparisien.fr/election-presi ... 935573.php
Qu'en pensez vous ?

A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

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Re: [programme] les principales mesures du Front de Gauche

Message non lu par Nombrilist » 02 avr. 2012, 21:09:07

Et quand je pense que certains croient que Mélenchon est un sous-marin du PS... Enfin, Collomb tente de décrédibiliser Mélenchon, c'est de bonne guerre. Mais connaissant le lion Mélenchon, je pense qu'il ne faudrait pas trop l'asticoter. Parce que je pense qu'en une semaine, il pourrait ratiboiser Hollande si il le voulait.

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Re: [programme] les principales mesures du Front de Gauche

Message non lu par El Fredo » 02 avr. 2012, 22:50:50

Collomb ne pèse pas grand chose au PS, il est l'incarnation de l'aile libérale qui a perdu beaucoup de crédit depuis le passage de Fabius aux Finances.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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Re: [programme] les principales mesures du Front de Gauche

Message non lu par wesker » 04 avr. 2012, 12:47:25

Collomb réaffirme cette détestable pratique des partis politiques qui défendent des idées, des convictions mais doivent se rallier, sans condition en contrepartie de l'octroi d'un poste.

Mélenchon, fort en gouaille et habile n'aurait jamais dû laisser entendre que son appartenance à la "gauche" l'amènerait à soutenir invariablement Hollande s'il se retrouvait face à Sarkozy.....

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Re: [programme] les principales mesures du Front de Gauche

Message non lu par Beret Man » 08 avr. 2012, 17:54:40

S'il a annoncé le vote de gauche au second tour, pour le candidat de gauche le mieux placé, cela aura eu le grand mérite d'empêcher l'utilisation par la droite des différences PS / FDG.
Je trouve cela très bien joué pour ma part
A bientôt sur nos lignes

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Re: [programme] les principales mesures du Front de Gauche

Message non lu par Nico37 » 08 avr. 2012, 17:58:00

El Fredo a écrit :Collomb ne pèse pas grand chose au PS, il est l'incarnation de l'aile libérale qui a perdu beaucoup de crédit depuis le passage de Fabius aux Finances.
Et l'effacement de DSK...
Beret Man a écrit :S'il a annoncé le vote de gauche au second tour, pour le candidat de gauche le mieux placé, cela aura eu le grand mérite d'empêcher l'utilisation par la droite des différences PS / FDG.
Je trouve cela très bien joué pour ma part
Pour sûr, mais est-ce un hasard ou pas...

Beret Man
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Re: [programme] les principales mesures du Front de Gauche

Message non lu par Beret Man » 08 avr. 2012, 18:01:02

Je ne pense pas que le FDG ait pris cette campagne à la légère ... Ils nous le montrent quotidiennement.
Je ne pense donc pas au hasard
A bientôt sur nos lignes

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Re: [programme] les principales mesures du Front de Gauche

Message non lu par Nombrilist » 09 avr. 2012, 10:38:11

En disant cette simple phase, Mélenchon prouve le sérieux de sa candidature. De plus, il montre qu'il est ouvert à la négociation et que son programme n'est pas rigide.

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Re: [programme] les principales mesures du Front de Gauche

Message non lu par Nico37 » 09 avr. 2012, 10:44:56

Nombrilist a écrit :En disant cette simple phase, Mélenchon prouve le sérieux de sa candidature. De plus, il montre qu'il est ouvert à la négociation et que son programme n'est pas rigide.
Très ouvert à la négociation si bien qu'affirmer qu'il n'y aura pas de membres du PCF au prochain gouvernement me parait un peu hasardeux...

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