Éducation : les enjeux pour la présidentielle

[Papibilou]

1) La proportion des enfants qui ne savent pas lire augmente, les chiffres en attestent.

2) Ceux qui savent déchiffrer mais pas vraiment lire perdent très vite l'habitude de lire quo que ce soit dès leur sortie de l'école et ne savent plus du tout lire à l'âge de 20 ans.

3) Je suis assez âgé pour avoir connu l'examen de passage en 6ème. On n'imaginait pas avoir en 6ème en Anglais par exemple des enfants qui ne savaient pas lire en Français. Certes le redoublement qui eut été la règle pour les enfants ne sachant pas bien lire ou compter ne fait plus recette, peut-être à juste titre.

4) le collège unique, parti de l'idée généreuse que tous les enfants devaient avoir les mêmes chances, a fait baisser le niveau moyen des classes ( l'enseignant essaye de s'adapter aux plus faibles ), une comparaison datant de quelques années en atteste aussi. A noter que la droite n'y est pour rien, d'ailleurs. Comme on traîne en classe des enfants qui n'ont rien à faire dans le cycle normal, le niveau moyen des élèves qui auraient pu suivre à un niveau supérieur baisse. Et cela n'empêche en rien les enfants largués de perdre totalement pied. Les classes de transition qui regroupaient les enfants avec de difficultés de base permettaient au moins à ceux ci de sortir en sachant lire et compter. Certes, ils ne savaient pas parler anglais ni résoudre des équations complexes, mais ils partaient dans la vie sans cet handicap insurmontable qu'est le fait de ne pas savoir lire convenablement.

5) Psychologiquement: les enfants en retard se retrouvaient dans les classes de transition mais se trouvant dans une structure ou les enfants étaient plutôt de niveau faible voire très faible ils ne développaient pas de complexes plus graves que ceux qui aujourd'hui sont avec "les autres " mais sont largués et amers.

[Ayahuasca]

1) il y a des professeurs qu'on a envoyés aux cours sans formation ? C'est stupéfiant

Tous les nouveaux professeurs recrutés depuis la session 2010. La "formation" se limite à "trois journées" d'accueil avant la rentrée et normalement, une journée par semaine doit être laissée libre (enfin tout cela est très variable en fonction des académies) pour permettre d'assurer au cours de l'année quelques journées ou demies-journées de formation (comment utiliser thunderbird par exemple, très très utile°.
A côté de cela, la plupart de stagiaires ont des charges de service totales ou presque. Ont des classes à examen alors qu'ils ne devraient pas. Sont parfois dans des établissements difficiles alors qu'ils ne devraient pas.

Donc oui, depuis septembre dernier, les professeurs sont envoyés en cours sans formation, et ça vaut particulièrement pour la promotion 2010 puisque l'écrasante majorité n'a même pas effectué de stages en situation, parfois pas même un petit stage d'observation.

Mais tout ceci a un but à mon avis très clair tant il me paraît impossible que l'on veuille réellement garantir de bonnes conditions d'entrée dans le métier aux jeunes enseignants: il s'agit tout simplement de faire de la première année un enfer, et de dégoûter, épuiser les futurs fonctionnaires titulaires. Comme ça on pourra dire "on manque de profs" et recruter à la pelle des vacataires et contractuels, qui coûtent beaucoup moins chers et sont très précarisés. Et ça marche, l'anné dernière, 30% des stagiaires et néo-tits ont démissionné...

[Narbonne]

Si je comprends bien, c'est comme si on donnait le permis de conduire après l'obtention du code . icon_eek

[Papibilou]

Pour avoir, un temps, il y a très longtemps, été enseignant dans un collège spécialisé, face à des enfants placés là par le juge (drogue, Etc et même meurtre), et ceci sans formation, je trouve scandaleux que l'on continue à envoyer des enseignants fraîchement émoulus de l'université face à des enfants durs dans des coins difficiles du 93.
C'est le casse pipe assuré et il leur faut beaucoup d'abnégation pour faire face. Pas étonnant que, dès qu'ils ont glané quelque ancienneté qui leur permet de partir dans des coins plus calmes, ils s'échappent précisément alors qu'ils ont sur le terrain fini par acquérir quelques compétences pour enseigner dans ces conditions délicates.

[Golgoth]

Ils ne s'échappent pas forcément à cause du climat. Dans des ZEP dure d'autres villes, les équipes peuvent être plus stables.
En IDF, on cumule public difficile, loyer cher, éloignement familial et temps de transport ultra-pénible.

[politicien]

Bonjour,

Toujours sans nommer son adversaire, toujours sans être officiellement candidat, Nicolas Sarkozy se confronte bien à François Hollande ou en tout cas à ses thèmes de campagne. Jeudi matin, alors que le Président de la République continuait sa tournée des voeux décentralisés aux quatre coins de France, il s'en est pris à une des mesures emblématiques du programme de François Hollande : la recréation de 60 000 postes dans l'Education nationale.

Selon Sarkozy, «personne ne peut croire une minute que ce sera possible»
Lors de cette cérémonie au Futuroscope de Poitiers (Vienne) devant le monde de l'Education, Sarkozy a taclé cette proposition socialiste, qu'il a estimé «irresponsable». «Je veux le dire comme je le pense : imaginer la recréation de postes dans l'Education nationale, c'est irresponsable, compte tenu de la situation financière de notre pays», a affirmé Nicolas Sarkozy devant près de 2 000 personnes. «La paupérisation est un problème immense pour la société française. Il faut continuer à réévaluer la condition enseignante, a poursuivi le chef de l'Etat.

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Hollande chiffre la proposition à 2,5 milliards d'euros
Un tacle sans le citer à François Hollande qui a fait de la jeunesse et de l'Education nationale la pierre angulaire de sa campagne. Le socialiste a encore notamment évoqué cette priorité mercredi soir lors de son premier meeting de campagne à Mérignac en Gironde. Une constante depuis sa campagne de la primaire. «Je veux préparer l'avenir, c'est-à-dire l'avenir de nos enfants, a-t-il précisé notamment le 28 octobre aux 20 heures de France 2. Si on veut qu'il y ait de la croissance, si on veut qu'il y ait demain de l'emploi, il faut que nos enfants soient les mieux formés possible. Ce n'est plus le cas. Il y a eu 100.000 suppressions de postes dans l'Education nationale». Une proposition qu'il avait alors chiffré à 2,5 milliards d'euros, qu'il avait comparé «aux 75 milliards d'euros de cadeaux fiscaux pendant le quinquennat Sarkozy»

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Une nouvelle réforme, celle du collège
Le train des réformes n'est pas à l'arrêt. Après «la réforme capitale de l'école primaire de 2008», les réformes du lycée professionnel en 2009 et de l'enseignement général et technologique l'année suivante, celle du collège est désormais classée comme «priorité» par le président.

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Sarkozy propose d'augmenter le temps de travail des enseignants
Les pistes de réflexions ne risquent pas de passer inaperçu. Il longuement parlé de la façon dont il souhaitait que soient redéfinis «le métier» et «la mission» d'enseignant, une volonté déjà évoquée lors de sa campagne de 2007. Aujourd'hui, il suggère que les professeurs puissent «accepter de nouvelles manières de travailler, d'être plus présents dans les établissements», donc de travailler au-delà des 18 heures hebdomadaires réglementaires pour les professeurs certifiés et les 15 heures pour les agrégés. «Mais en contrepartie, leur rémunération devra être considérablement augmentée», a-t-il assuré.
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A plus tard,

[politicien]

Bonjour,

François Hollande a fait de la jeunesse sa priorité de la campagne. Vendredi matin, en déplacement en Seine-Saint-Denis, le candidat socialiste a fait un signe aux personnels de l'éducation qui travaillent en banlieue, en particulier dans les zones dites sensibles.

(...)

En tête des propositions : revoir le mode d'affectation des personnels. Il a notamment suggéré de «revoir le mode d'affectation des personnels». «Il conviendra d'affecter, dans les établissements qui peuvent être concernés par les phénomènes de difficultés sociales, des personnels ayant de l'expérience», a expliqué le député de Corrèze. Une réponse à de nombreux élus et personnels des quartiers qui réclament, depuis des années, des personnels ayant déjà une certaine expérience, contre des jeunes qui débutent leur carrière dans des secteurs difficiles.

(...)


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A plus tard,

[Golgoth]

J'en pense que cette proposition est mauvaise en l'état. L'avantage des jeunes c'est qu'ils ont beaucoup d'énergie et ne sont pas encore dans la routine de la vie. Mobiliser des gens de 40 ans qui ont des enfants et sont pépères dan leu bahut, va va être bien difficile. Les muter dans le 93 encore plus. Va falloir leur proposer une sacrée hausse de salaire ou alors faire façon Corée du Nord.