http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... tielle.phpÉducation : les enjeux pour la présidentielle
PS et UMP s'affrontent sur le statut des enseignants, les rythmes scolaires et les parcours individualisés.
En ce jour de rentrée scolaire, l'éducation s'impose comme l'un des sujets majeurs de la campagne présidentielle à venir. Dans un sondage réalisé le mois dernier par l'institut CSA, le thème arrive en seconde position, juste après l'emploi, dans la liste des préoccupations des Français.
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Le statut des enseignants
Ce dossier délicat a été rouvert par Nicolas Sarkozy en juin dernier. «Nous serons amenés à réfléchir dans les mois à venir aux conditions d'exercice du métier d'enseignant», avait-il déclaré lors d'un déplacement. L'idée que les enseignants devraient passer plus de temps dans les établissements scolaires fait son chemin à droite. Ces questions ne sont pas totalement restées en friche pendant le quinquennat. Une réforme de leur formation, notamment, a été entamée et le traitement des jeunes enseignants a été revalorisé pendant leur première année d'exercice. Pour le reste, il y a tout à faire. Depuis 1950, date à laquelle les décrets régissant le métier ont été pris, rien n'a changé : un titulaire du concours du Capes «doit» dix-huit heures de cours hebdomadaires quand un agrégé en effectue quinze.
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Certes, Ségolène Royal avait abordé le sujet de front en 2007, affirmant que les enseignants devraient pouvoir rester 35 heures dans les établissements. Les candidats à l'investiture du Parti socialiste estiment tous nécessaire de redéfinir les missions des enseignants mais si Arnaud Montebourg et Manuel Valls l'affirment franchement, Martine Aubry et François Hollande restent prudents.
Les rythmes scolaires
C'est un «beau sujet de campagne présidentielle», affirme-t-on dans l'entourage de Luc Chatel. Les heures de cours sont trop concentrées, des dizaines de rapports l'ont démontré depuis trente ans. Dans sa «Lettre aux Français», Martine Aubry affirme aussi qu'il faut «repenser les rythmes scolaires avec les familles et les collectivités locales» et propose l'organisation d'une semaine de cinq jours. Un rapport remis à Luc Chatel au printemps propose un raccourcissement des vacances d'été et un retour à la semaine de quatre jours et demi.
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Localement, dans les conseils d'école, parents et professeurs préfèrent conserver la semaine de quatre jours. Si cette dernière est néfaste pour les enfants, selon les spécialistes, les adultes sont satisfaits de ce nouveau rythme…
Les suppressions de postes
Sur ce point, l'UMP et le PS diffèrent radicalement. «Ceux qui vous disent aujourd'hui dans le cadre d'une course à l'échalote qu'ils recréeront des postes dans l'Éducation nationale en 2012 mentent», a affirmé Luc Chatel. Ségolène Royal s'est prononcée pour un «moratoire sur les suppressions de postes». Martine Aubry, elle, a affirmé qu'elle «mettr(ait) fin immédiatement aux suppressions massives de postes».
L'individualisation des parcours
La «personnalisation» des enseignements, l'une des promesses du candidat Sarkozy en 2007, a été l'un des grands chantiers du quinquennat : les deux heures d'accompagnement personnalisé hebdomadaires au lycée en témoignent. De même, les élèves d'école primaire bénéficient de deux heures de soutien par semaine.
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Martine Aubry invoque aussi «la personnalisation des parcours scolaires et des pédagogies». Une annonce raillée par le ministre de l'Éducation la semaine dernière : «Avant, le Parti socialiste avançait des recettes du passé, maintenant, il décrit le présent. J'ai envie de leur dire : “N'hésitez pas à venir voir ce qui est mis en œuvre dans les écoles.”»
Voici un débat intéressant. Je doute cependant que ce soit le sujet majeur de la prochaine campagne.