Présidentielle 2012 : Sept fois, le microcosme s’est trompé

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Nico37
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Message non lu par Nico37 » 18 juil. 2011, 23:34:00

 
Présidentielle 2012 : Sept fois, le microcosme s’est trompéL’ex-magistrate Eva Joly terrassant la « star » médiatique Nicolas Hulot ? Il y a six mois, c’était –au sein du microcosme- du 100 contre 1. C’était une évidence : Hulot n’allait faire qu’une bouchée de Joly. On connaît le résultat. Alors que la « vraie » campagne présidentielle n’a pas encore commencé, sept fois déjà, au total, le microcosme politico-médiatique aura été, dans cette pré-campagne, pris à revers. Et ce n’est peut-être qu’un début car les Français, plus que jamais, n’en font qu’à leur tête. S’ils peuvent damer le pion au petit monde parisien –qui croit tout savoir de leurs pensées et arrière-pensées on peut être sûr qu’ils ne s’en priveront pas. Premier pronostic déjoué : le Front national ne résistera pas au départ de son président-fondateur. Un an avant le Congrès qui a vu Marine Le Pen succéder en janvier à son père, telle était l’opinion -largement dominante- des « experts » de l’extrême-droite. On connaît la suite. Second pronostic déjoué : Dominique Strauss-Kahn sera le prochain président de la République. Une partie de la droite adhérait à ce scénario, les centristes se frottaient déjà les mains et les socialistes, de plus ou moins bon gré, faisaient bloc derrière celui qui, juré, allait leur faire enfin retrouver les ors du pouvoir. Seul Jean-Luc Mélenchon jouait les garnements en répétant tout haut ce que plusieurs pensaient tout bas mais taisaient : dans une France en crise, le directeur général du FMI, brillant représentant de la France d’en-haut, était-il vraiment l’homme ad hoc ? On connaît la suite. D’une certaine manière (le scandale de New-York mis à part), DSK aura eu en 2011 le destin d’un Balladur en 1994. Troisième pronostic déjoué : « carbonisé », Nicolas Sarkozy va empêcher la droite, s’il s’obstine, de jouer sa chance  -aussi mince soit-elle- en 2012. Pourquoi pas à sa place François Fillon ? L’intéressé s’est obstiné. Il tenu. Il a redonné du pouvoir et de l’oxygène à son Premier ministre et s’est glissé, lui, dans les habits d’un président de la Vème République. Résultat: il sera candidat en 2012, et ses pires adversaires n’excluent plus totalement qu’il puisse être réélu. Quatrième pronostic déjoué : à l’extrême-gauche, 2012 serait l’heure du charismatique postier trotskiste Olivier Besancenot, chef de file du NPA (le Nouveau parti anti-capitaliste), lui-même héritier de la LCR (Ligue communiste révolutionnaire). Double ratage : après avoir tergiversé, Besancenot a choisi de ne pas « y aller » et, derrière, son parti divisé est au bord de l’implosion. Cinquième pronostic déjoué : jamais François Hollande –orfèvre, quand il dirigerait le PS, dans l’art de la « synthèse » (qui aura évité aux socialistes pendant dix ans de choisir, donc de se diviser)- ne dépassera le rôle du figurant (de qualité) dans la course aux primaires. Or, en cet été 2012, parti de loin et longtemps sous-estimé, c’est lui qui mène le bal. Après avoir imposé un invraisemblable slogan anti-DSK et anti-Sarkozy : « Je veux être un président normal ». Sixième pronostic déjoué : comment imaginer qu’un ancien trotskiste  et ancien dirigeant de l’aile gauche du PS- puisse être adoubé par ce qui reste du Parti communiste français comme « son » candidat en 2012 ? Là aussi, à la bourse aux pronostics, c’était, il y a un an, du 100 contre 1. Eh bien c’est fait. Sans enthousiasme, mais c’est fait. Et, en  l’état, le septième pronostic déjoué, c’est donc Hulot qui, après n’avoir pas été maltraité par les médias, s’étale de tout son long. Devant qui ? Devant Joly ! Drôle de film où rien –ou presque- ne se déroule comme prévu. Ou plutôt comme prévu à… Paris. Et, demain , il y aura peut-être d’autres surprises. Pour s’imposer et accéder au pouvoir,  il faut –loin des rumeurs et des sondages- quatre conditions au moins : le vouloir, savoir écouter, endurer et porter sinon un projet, au moins l’esquisse d’un projet. Ah si, on allait oublier une autre condition : surtout, ne pas vendre la… peau de l’ours !  Par Dominique de Montvalon
  
http://www.francesoir.fr/users/dominique-montvalon
  

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