Le développement durable, nouvelle rhétorique universelle

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Zed
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Message non lu par Zed » 09 juin 2011, 10:36:00

pierre30 a écrit :La discussion part un peu dans tous les sens. Alors je vais en remettre une couche ...
Je n'ai pas cette vision du développement durable. Le quantum critique d'énergie ne m'a pas convaincu (euphémisme). Les interrogations sur la capacité à se déplacer ne me paraissent pas très pertinentes. L'homme ne se réduit pas à cela.
Il me semble que ce texte n'est plus tout à fait d'actualité.

L'humanité commence à acquérir une conscience collective et les différentes communautés ne peuvent plus se côtoyer en s'ignorant.

25 morts en Allemagne du fait d'une intoxication alimentaire on des effets sur la vie de millions de gens répartis dans 27 pays de l'UE !

La prise de conscience de cette interdépendance semble fondamentale.

A côté (ou à la place ?) du développement durable, on pourrait poser la question suivante : veut-on développer cette interdépendance ?

Celle-ci présente des avantages (culturels, philosophiques, économiques, pacifiques peut-être) et aussi des risques : une interdépendance implique que tout choix peut avoir des effets dévastateurs. La richesse des expériences se trouve également réduite si un modèle est plus ou moins généralisé.

Si la décision est de développer l'inter-dépendance, alors l'humanité doit se procurer de nouvelles sources d'énergie efficaces (travaux sur la fusion nucléaire par exemple, ENR). Dans le cas contraire, le retour à plus de séparations pourra venir du tarrissement des ressources énergétiques. C'est peut-être ça le développement durable ?

En ce point je rejoins le thème du texte.
Je crois aussi que la prise de conscience de l'interdépendance mondiale est fondamentale et que c'est un aspect de la conscience collective naissante de l'humanité : aucune communauté, quels qu'en soient la nature et le statut, ne peut dorénavant ignorer les autres et se comporter comme si elles n'existaient pas.

Je pense également que, s'il y a une chose qui échappe à notre choix, c'est précisément l'existence de cette interdépendance, comme origine de cette conscience collective. Comme si on décidait qu'on pouvait se passer d'un cerveau. La question qui se pose est celle du choix de développement dans l'interdépendance afin de conserver, ou mieux, d'acquérir le maximum de degrés de liberté et d'autonomie pour toutes les communautés territoriales et/ou institutionnelles.

Les aspects inquiétants de la phase actuelle de notre développement international proviennent essentiellement de ce que celui-ci est désormais inadapté à cette nouvelle étape qui débute ou s'annonce. En particulier, je ne vois pas en quoi la mise en place d'une nouvelle organisation fondée sur une conception globale d'échange impliquerait un accroissement inéluctable de consommation d'énergie. Alors qu'on sait depuis toujours que c'est le défaut de concertation et de coordination qui est à l'origine des gaspillages de toute nature (mauvaises gestions, conflits, etc.)

Zed
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Excuses...

Message non lu par Zed » 12 juin 2011, 14:16:00

Bonjour politicien

D'abord toutes mes excuses pour avoir "cassé" le sujet, en présentant, en guise de critique, une conception du développement sans rapport direct avec le thème proposé. En effet, parmi les trois définitions du Larousse 2010, ci-dessous :

" Ensemble des différents stades par lesquels passe un organisme, un être vivant pour atteindre sa maturité ; croissance"
"Action d'évoluer, de progresser ; son résultat."
"ECON. Amélioration qualitative durable d'une économie et de son fonctionnement.",

j'ai préféré ignorer la dernière, qui me semble actuellement la moins appropriée, ses deux premiers termes étant de plus en plus discutables, et le troisième tellement transparent qu'on a cru bon, pour rajeunir le concept, de l'exhiber comme épithète, sans crainte du pléonasme,... et reporter mes espoirs et mes arguments sur les deux premières _ sans craindre le parallèle entre l'organisme et l'organisation, entre le vivant et le sociétal.

C'est dire que je n'accorde aucun crédit à la tentative de rénovation d'une économie qui privilégie désormais systématiquement le revenu au détriment du service, qu'il était _ avec l'appui du progrès, technique et organisationnel _ censé étendre et faciliter. Qu'on la prolonge ou qu'on l'abandonne à elle-même, on risque d'aboutir à un même résultat : la destruction du vivant par le virtuel, de la personne par la société anonyme.

A bientôt.
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